la famille est le noyau de la civilisation (vita)

- - On oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu'il faut oublier.
(@vita orsini)

Une quinzaine de jours s'étaient passés depuis mon réveil, et seulement quatre depuis ma sortie de l'hôpital. Les médecins ne cessent de m'appeler, m'obliger à passer des examens aboutis. Si je n'ai pas de séquelles majeures, ma part psychologique semble être légèrement perturbée depuis que je suis rentrée dans cet appartement. Qui semble être le mien, d'après ma famille, d'après mes cousines, et d'après cette femme qui semble vouloir partager ma vie, et surtout, mon lit. Cette femme avec ce ventre bombée qui semblait être une personne importante pour moi, mais dont je n'arrive pas à me souvenir. Mes sens semblent être troublés, je n'arrive plus à comprendre ce qui m'arrive, ni même ce qu'elle me raconte. Et le besoin de prendre l'air, de souffler, de m'éloigner de cet environnement que dans lequel je ne me sentais vraiment en trop. Heureusement, ma famille était là. Ma source. Mon oxygène. J'essayais de passer le plus clair de mon temps dehors, d'aider au restaurant, mais ce soir, mes parents ne voulaient pas de mon aide. Tu dois te reposer, qu'ils disaient, Passe du temps avec Vita, profite d'elle. Finalement, j'avais décidé de les écouter et avais envoyé un message à ma cousine en début d'après-midi afin de passer la soirée avec elle. Elle m'avait proposé de me faire à manger pour la soirée, et j'étais passée chercher une bouteille de vin. J'arrive chez elle sur les coups de vingt-et-une heure, et lorsqu'elle m'ouvre la porte, je suis saute dessus pour l'encercler de mes bras. Vita! T'es vraiment trop belle. Comment ça va? dis-je en souriant.

Vita prend lentement ses marques dans un espace qu’elle intègre tout juste. Chaque odeur est différente. Elle découvre un Carmel qu’elle ne connaît pas encore. Elle cuisine, pour s’occuper. Pour se vider l’esprit. Paris lui manque. A Paris, tout était plus simple. Cuisiner l’était aussi. C’était évident. A présent, Vita pense trop. Et quand Vita pense trop, elle ne cuisine pas bien. En tout cas pas aussi bien que d’habitude. Ses pensées s’évadent vers les nuits chaudes de la fin de l’été. Ces nuits durant lesquelles elle errait, des heures durant, dans les rues désertes de la capitale. Elle marchait seule. Seule, elle était devenue sa meilleure alliée. Loin d’un duo aux contours trop flous, aux souvenirs trop douloureux. Elle appréciait ce temps passé seule et se remémorait parfois ses premiers temps sur la glace. Seule, elle se sentait si puissante. Ses genoux, faibles, l’empêchaient d’envisager une carrière dans le patinage. Pas dans la danse. Lorsqu’elle était seule, sur la glace, sous les lumières blafardes, sous le regard des foules silencieuses, prêtes à exulter au moindre de ses gestes, elle était vivante. Elle était sereine aussi. Et sure d’elle, surtout. Vita retrouvait cette sensation, la nuit, seule. Proie offerte aux prédateurs des ténèbres, elle parcourait les rues des quartiers chics, en quête du frisson des premiers sauts. Ceux qu’elle réalisait seule. Ceux qui n’exigeaient pas d’elle d’offrir sa confiance. Pas encore.

Vita était rentrée sitôt l’annonce de l’accident de Daphnis. Son ventre s’était anormalement creusé de douleur. Elle n’avait plus connu telle douleur depuis longtemps. Daphnis était, à peu de choses près, pratiquement l’une de ses sœurs. Daphnis, sa bonté, sa générosité, son allégresse. Daphnis, cette bulle d’amour dont elle avait tant manqué, dans les rues parisiennes, que sa cousine aurait adorée. L’une des premières à son chevet, l’une des premières à lui offrir de passer une soirée loin du reste. Loin de leurs soucis, loin de leurs souvenirs douloureux. Vita aurait invité Aglaé avec un plaisir non dissimilé. Elle aimait profondément cette addition à la famille qui dessinait toujours sur les lèvres de sa cousine, l’un de ces sourires qu’on pouvait très certainement apercevoir depuis les étoiles. Mais les choses étaient compliquées et Vita ne voulait pas les envenimer. Elle avait donc offert à Daphnis, seule, de lui préparer les meilleurs mets de leur enfance. Repas de pâtisseries de leur enfance, dont Vita avait appris le secret. — Vita ! T'es vraiment trop belle. Comment ça va ? Vita se sent rassurée, au contact de Daphnis. Apaisée aussi. Car tout disparaît au contact de cette guérisseuse, des corps et des âmes. Mais c’est à l’italienne qu’il appartient désormais de prendre soin de sa cousine aux souvenirs disparus. — Bien moins que toi et tu le sais. Je suis ravie que tu sois venue. Et je suis ravie que tu ailles mieux. Une larme perle au creux de sa paupière et glisse sur sa joue rosie par le froid de mars. — Entre, ne reste pas dehors. J’espère que tu as faim, il y a à manger pour tout un régiment.

@Daphnis Castaglio, je suis désolée pour le retard. la famille est le noyau de la civilisation (vita) 2245093453

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(@vita orsini)

Après une période aussi compliquée, profiter de ma famille était devenue ma priorité. Ils étaient ma vie, mon oxygène, et les occasions de profiter d’eux ne manquaient pas vraiment. Ce soir, c’était avec ma cousine, Vittoria, que j’allais passer la soirée. Elle était partie de Carmel pendant un an et demi, et son retour avait coïncidé avec mon réveil de coma et j’en avais été la plus heureuse. Je m’étais toujours bien entendu avec elle. D’ailleurs, c’était la cousine avec qui je m’entendais le mieux et son départ à Paris avait vraiment été compliqué pour moi à accepter. Je ne lui en avais jamais vraiment parlé, mais ça avait été difficile à vivre. Ce soir, nous allons pouvoir profiter d’être ensemble et j’en suis vraiment ravie. En arrivant, je la complimente, ce qu’elle fait en retour et je lui offre un léger sourire. Une larme perle le long de ses joues et je ne tarde pas à la rejoindre avant de l’enlacer dans mes bras. Je suis heureuse que tu sois rentrée. Tu m’avais vraiment manqué. Nous entrons à l’intérieur, et mon nez ne tarde pas à sentir les effluves de la nourriture italienne qu’a préparé ma cousine. Ça sent merveilleusement bon, Vita a toujours été doué avec la cuisine, enfin, comme toute la famille mais je dois bien admettre qu’elle a vraiment quelque chose en plus par moment. Elle en a fait pour tout un régiment, et ce n’est pas pour me déplaire. À croire que c’est une habitude dans la famille Bianchi. Tout faire pour un régiment. Quand je cuisine, c’est mon principal problème aussi, je cuisine trop, et je suis obligée de congeler ou d’en apporter aux voisins ou à ma famille. Même si généralement, mon appétit réussit à en manger une grande partie. Ça sent tellement bon. J’te jure, je changerai de famille pour rien au monde! dis-je en riant légèrement. Je lui tend par la suite la bouteille de vin, en priant intérieurement pour que ça se marie parfaitement avec le repas. Je sais que sa petite soeur est une adepte de l’oenologie, mais ce n’est pas vraiment ma spécialité. J’espère que ça ira bien avec ce que tu as préparé. Je m’y connais pas autant que Giulia, je suis désolée. Je lui offre un nouveau sourire avant de retirer ma veste afin de la déposer sur le porte manteau. La soirée sera bonne, j’en suis vraiment certaine.

Pour Vita, ses cousines ont souvent été de véritables sœurs. Celles que l’on ne quitte pas durant l’enfance. Celles à qui l’on confie le moindre de ses soucis. Vita n’était pas populaire. Elle n’avait pratiquement pas d’amis et, la plupart de ses cousines étant scolarisées avec elle, la jeune fille ne s’était jamais véritablement posé la question de se lier avec qui que ce soit. Daphnis était de celles auxquelles Vita tenait le plus. L’italienne s’était toujours sentie plus proche de la gente féminine. Parce qu’à part Clarence, elle ne connaissait pas de garçon. Elle n’en fréquentait pas. Et très honnêtement, ils lui faisaient souvent un peu peur. Elles ne les comprenaient pas, n’avait pas envie de dépendre de l’un d’entre eux, encore moins de se pavaner au bras de l’un d’entre eux dans les couloirs du lycée. Entendre ses camarades déblatérer sur leurs peines de cœur lui donnait envie de vomir. Même ses cousines, lorsqu’elles s’adonnaient à ce genre de pratique, lui donnaient férocement envie de fuir. Vita se cachait, parmi les Bianchi. Elle ne passait pas assez de temps au lycée pour chercher à se faire d’autres ami.e.s. Elle n’avait pas de temps à accorder à qui que ce soit. A part à lui. Vita avait bien quelques amies, plutôt de vague connaissances, dans son club de patinage, mais elle ne les connaissait pas aussi bien qu’elle connaissait ses cousines. Aussi bien qu’elle connaissait Daphnis, dont elle avait écouté, pour la première et seule fois avec attrait, le récit de l’histoire d’amour qu’elle vivait avec Aglaé.

Vita répond à l’étreinte de sa cousine par une baiser sur les joues de celles-ci. Daphnis est bien la seule dont l’italienne accepte le contact physique. — Je suis heureuse que tu sois rentrée. Tu m’avais vraiment manqué. Vita avait longtemps eu l’impression de trahir sa cousine, sa meilleure amie, lors de ses premiers mois passés à Paris en compagnie de Aura. Elle était partie sans Daphnis, alors qu’elles avaient toujours entretenu un lien très fort. Mais Vita en avait besoin. — Tu m’as beaucoup manqué aussi, c’était un peu fade, la vie sans toi, là-bas. Même avec Aura, qui n’ma jamais laissé un temps de répit. Vita esquisse un large sourire au souvenir des aventures qu’elles vivaient encore il y a quelques mois, sa cousine et elle, à Paris. — Ça sent tellement bon. J’te jure, je changerai de famille pour rien au monde ! Vita se contente de répondre à sa cousine par un vaste sourire. Elle n’en pense pas tant. Elle ne s’est jamais sentie très à sa place chez les Bianchi, même en suivant la voie royale, la voie du restaurant familial. Vita attrape avec délicatesse la bouteille que Daphnis lui présente, elle jette un œil à l’étiquette de celui-ci. Un vin plutôt cher, mais commun, chez les Bianchi, qui ne boient jamais que du très bon vin, importé de France, ou d’Italie. — J’espère que ça ira bien avec ce que tu as préparé. Je m’y connais pas autant que Giulia, je suis désolée. Vita offre un clin d’œil pour réponse à sa cousine, elle ne possède pas non plus les talents d’œnologue de sa sœur. — J’ai préparé un poulet fourré, quelques pommes de terre et des légumes, le vin blanc ira parfaitement avec, ne t’en fais pas. Vita pose la bouteille sur l’îlot central et invite sa cousine à s’installer en face d’elle. — Bon dis moi, comment te sens-tu, depuis ton réveil ?

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Quand Vita était partie pour l’Europe, mon coeur avait été brisé en milles morceaux. Elle était la cousine dont j’étais la plus proche, celle avec qui je partageais le plus de chose et son départ n’avait pas été facile pour moi. J’étais si contente de la savoir de retour en ville, cela avait coincidé, hasard ou non avec ma sortie du coma et ce n’était pas plus mal. La blonde semblait partager mes pensées et cela me rassurait. Je profite de l’occasion pour prendre une nouvelle fois Vita dans mes bras avant de m’avancer un peu dans son appartement, pour suivre l’odeur, mais c’était un compliment parce que ça sentait divinement bon par ici. Vita, comme le reste de la famille, avait un talent en matière de cuisine, et j’étais si heureuse de pouvoir en profiter ce soir. Comme elle, mes parents m’avaient partagé ce talent pour la cuisine, de leur côté, c’était la pâtisserie, mais j’avais été une de ces descendantes qui avaient troqué son tablier pour une blouse de médecin. Cela avait un peu déçu mes parents au départ, mais j’essayais de partager ma passion avec d’autres, en organisant des club de cuisine, des séances dans une association du coin. Ma spécialité restait celle des Castaglio, la pâtisserie mais je savais aussi très bien me débrouiller pour le reste. J’esquisse un immense sourire quand la blonde résume ce qu’elle a préparé avant de lâcher un léger mmmhhh, signe de ma gourmandise. Je souris à la blonde et m’assied en face d’elle quand elle me le propose. Je comprend pourquoi ça sent comme ça, dio mio! dis-je avant de rire un peu. C’est malgré tout difficile de ne pas avoir envie d’aller picorer dans le plat, maintenant. J’offre un nouveau sourire à la blonde lorsqu’elle me demande comment je me sens depuis mon réveil, et me contente d’hausser les épaules pour commencer. La question qui tue, la question difficile à répondre. Mitigée, voilà comment je me sentais, je ne savais plus quoi penser de la situation, ne pas retrouver mon fiancé m’angoissait au plus fort, et cette femme qui partageait mon appartement, c’était compliqué. Tu promets de pas inquiéter mamma et papà, hein. Mais je me sens pas très bien… j’ai l’impression de pas être moi-même, y’a cette histoire là, tu sais, Leonardo. J’arrive pas à le retrouver, rien à faire, ça va me rendre folle. J’hausse un peu les épaules en soupirant, avant de baisser la tête pour camoufler mes yeux qui commencent à s’humidifier. Je respire un grand coup avant de relever la tête vers ma cousine. J’ai l’impression qu’on me prend pour une folle, mais, je te jure, j’arrive pas à me souvenir de, d’Aglaé, tu sais… ça me terrorise, j’ai peur de me lever et de la croiser à chaque fois que je suis à la maison. Bref, c’est compliqué. dis-je en haussant un peu les épaules. Et toi, le retour n’a pas été trop difficile? Tu avais prévu de revenir aussi vite? Enfin, tu sais, pendant les trois mois j’ai pas tout suivi et j’ai encore des trucs à rattraper! dis-je en lui offrant un sourire. C’est sûr que trois mois de coma, c’est long, et qu’il peut s’en passer des choses.

L’italienne s’affaire en cuisine pour penser à autre chose. Pour ne pas penser à la rencontre qui aura lieu. Elle rend visite à chacun des membres de sa famille, les invite volontiers chez elle. Ses colocataires n’ont – pour le moment – rien contre. Elles profitent sans se plaindre des plats gargantuesques que Vita prépare. Laquelle travaille aussi, arrive en avance, pars en dernière. Elle se laisse porter par ce nouveau quotidien. — Je comprend pourquoi ça sent comme ça, dio mio ! Vita répond au rire de sa cousine par un gloussement bref. Elle sent, dans son regard, qu’elle aimerait déjà pouvoir tout goûter. — Je me suis dis qu’on pourrait faire comme quand on était petites ? On pioche dans chaque plat, comme dans un brunch ? Elles faisaient souvent cela, entre cousines. A la fin du service de leurs parents, elles volaient les plats qui n’avaient pas été terminés – les Bianchi cuisinent toujours en grande quantité et prépare rarement chaque assiette individuellement – elles allaient se cacher et dévoraient, ensemble, la nourriture encore tiède, tout en faisant le récit de leurs dernières aventures. Clarence était souvent au cœur de leurs discussions. Tout comme Aglaé. — Tu promets de pas inquiéter mamma et papà, hein. Mais je me sens pas très bien… j’ai l’impression de pas être moi-même, y’a cette histoire là, tu sais, Leonardo. J’arrive pas à le retrouver, rien à faire, ça va me rendre folle. Vita adresse à un cousine un regard plein de mansuétude. Si elle ne comprend pas vraiment la situation dans laquelle elle se trouve – elle n’a pas passé plus de quelques jours dans le coma lors de sa chute – elle connaît, en revanche, le trouble qui habite Daphnis. — C’est promis, bien sur… L’italienne glisse une main sur le visage de sa cousine. Si sa cousine a toujours été la plus âgée, Vita, quand à elle, à toujours été de ses cousines, celle qui prenait le plus soin des autres. Surtout de Daphnis, que l’italienne a toujours voulu protéger. — Je comprends, il faut tout apprendre de nouveau. Vita penche son visage vers sa cousine, dont les yeux s’humidifient. — Je vais t’aider à le chercher d’accord ? On avancera, pas à pas, toutes les deux, comme tu l’a fais avec moi. Elle avait été là. Parmi tous les Bianchi, Daphnis n’avait jamais faillit lorsque Vita avait tout perdu. C’est à son tour de l’aider. De l’aider à avancer, à retrouver ses souvenirs, à reprendre le cours de sa vie. — J’ai l’impression qu’on me prend pour une folle, mais, je te jure, j’arrive pas à me souvenir de, d’Aglaé, tu sais… ça me terrorise, j’ai peur de me lever et de la croiser à chaque fois que je suis à la maison. Bref, c’est compliqué. Vita comprend très mal cette situation. Parce que, si elle l’avait pu, elle aurait volontiers oublié tout ce qu’elle avait. Lui, le patinage, et tout le reste. Elle aurait oublié, serait partie, aurait fait sa vie ailleurs. Mais elle n’avait pas pu et Daphnis n’avait pas tout perdu, comme Vita, avant de perdre la mémoire. — Tu as essayé de regarder quelques albums photos ? Quelques vidéos qui pourraient peut-être t’aider à te souvenir d’elle, de vous deux ? Tu ne voudrais pas venir habiter ici pendant quelques semaines, le temps d’arranger tout ça et… d’apprendre à la re-connaître ? Vita s’empare de deux assiettes. Offre l’une à Daphnis, place quelques morceaux de poulet dans la seconde. — Mange un peu, ça te fera du bien ! L’italienne suit son propre conseil et goûte la viande qu’elle a préparée de ses mains. Certaines choses lui déplaisent. Comme toujours. Elle est rarement satisfaite de ce qu’elle fait. — Et toi, le retour n’a pas été trop difficile ? Tu avais prévu de revenir aussi vite ? Enfin, tu sais, pendant les trois mois j’ai pas tout suivi et j’ai encore des trucs à rattraper ! L’italienne offre un sourire sincère à sa cousine. — Non, j’aurais préféré rester à Paris un peu plus longtemps mais je ne pouvais pas ne pas rentrer pour toi…. J’ai donné ma démission, j’ai pris le premier vol.. Je n’avais pas envie que tu sois seule ou cas ou… Enfin tu sais. Vita pourrait se mettre à sangloter, à la seule idée de perdre sa cousine. Mais elle est là, près d’elle, et elle va, physiquement en tout cas, plutôt bien. C’est, pour le moment, largement suffisant pour elle.