and her lips are like the galaxy's edge + daisy

it's all about you
père brésilien, mère étasunienne, la brune est bilingue - le portugais dans la bouche, l'amérique latine dans le sang + angoissée de naissance, elle se ronge les ongles jusqu'au sang, seul exutoire possible quand son corps est un temple, exempt d'alcool et autres drogues + la glace, elle est arrivée dessus toute gamine, par hasard. et elle a aimé ça. ce sentiment de glisser, de fendre l'air comme un oiseau. à cet instant là, l'obsession a commencé. ressembler aux dames gracieuses de la télé, devenir elles, puis meilleure qu'elles. ce but, elle ne le quitte pas des yeux. chaque décision qu'elle prend est axée autour de lui + le monde du patinage californien, il est petit. elle avait beaucoup plus de chances à deux. c'est comme ça qu'elle a commencé à se faire jeter dans les airs par son partenaire. ils étaient bons, mais il étaient deuxièmes. tout le temps. raflés par les deux anges blonds, toute enfant qu'elle soit, elle était frustrée, daisy. frustrée d'être dans l'ombre + elle a souffert d'être enfant unique, daisy. alors, elle s'est persuadée qu'elle avait des frères et sœurs, quelque part dans le pays, peut être même ailleurs. elle s'invente ces histoires, dans sa tête, pour humaniser sa mère, et se persuader que, peut être, elle avait eu daisy trop jeune, que son père n'était pas le "bon". c'est dur d'être abandonnée par la seule personne génétiquement programmée à vous aimer + c'est aussi pour ça qu'elle ne s'ouvre pas facilement, daisy. elle a peur d'être déçue. peur d'être mise de côté, encore. c'estt pour ça, qu'elle mène la vie dure à clare. elle lui avait ouvert son cœur. et puis elle l'a regretté. alors, elle lui en voudra toujours, quelque part au fond d'elle + elle a jamais aimé les labels, daisy. elle préfère les gens. très vite, elle a su qu'elle aimait les filles et les garçons, sans vraiment y prêter attention. elle aime ce lien avec les gens--de surface, toujours, mais ce besoin d'exister dans les yeux des autres pour se sentir vivante, humaine + elle aime le frisson, daisy. elle s'en est rendue compte sur la glace, gamine. cet instant, défiant toutes les lois de la gravité, où le temps s'arrête. cet afflux d'adrénaline à travers ses muscles et ses tissus. elle est en recherche perpétuelle de cette sensation : légère tendance à la kleptomanie, voitures rapides, sensations fortes de manière générale. c'est la seule chose qui lui permet de se sentir humaine, et pas robotique, et de perdre le contrôle qu'elle s'impose, perpétuellement + elle a jamais été scolaire, daisy, mais si elle avait pas eu de l'or au bout des patins, elle aurait adoré être couturière. créer des vêtements, des costumes, donner vie à ses idées. pendant les premières années de sa carrière, elle s'y essayait sur ses costumes. avec l'âge, clare et son compte en banque illimité, elle n'a plus eu à le faire-et parfois, ça lui manque. alors, elle s'imagine princesse et se fabrique de longues et belles robes + quand la vie devient trop, elle rêve à ce qu'elle ferait si elle envoyait tout par terre. un camping car, un bob sur la tête, et elle traverserait le monde. les états unis, le canada, puis elle descendrait dans la terre de ses ancêtres, le bresil, ou elle est toujours reçue comme le messie. ne rendre de compte à personne, ne rien devoir, une femme dans chaque port, un homme dans chaque ville. elle a que 21 ans, daisy, et pourtant, la pression qu'elle porte sur ses épaules, peu pourrait la supporter. la majorité, elle se l'impose elle même, mais elle est solide, alves. jusqu'à ce qu'un jour, peut être, elle craque et quitte la ville, comme sa mère. après tout, c'est dans son sang.