spill the tea (max)

Ca fait plusieurs jours qu’elle a ramené l’autre con jusque chez lui sur son vélo, qu’elle fait tout pour oublier l’un des moments les plus humiliants de sa vie probablement, et pourtant elle n’arrive pas à se le sortir de la tête. Elle ne comprend pas comment il a pu l’appeler par le nom d’une autre, comme il a pu l’embrasser comme ça alors qu’il ne la supporte pas, et qu’elle le lui rend bien. Qu’est-ce qui a pu lui passer par la tête, c’est ça qu’elle aimerait savoir. Elle ne le connait pas assez pour connaître tout de son histoire, et il est hors de question qu’elle aille lui poser des questions sur cette Fiona. Non seulement, il l’enverrait probablement paître avec les vaches, mais surtout, elle ne tient pas à se retrouver en tête à tête avec lui pour tout l’or du monde. Alors elle a décidé de mener sa petite enquête, de trouver les infos par elle-même, et qui de mieux placer pour lui répondre que Max ? Son amie qui partage son dédain pour Mister Womanizer, la cousine qui fait tache dans la grande famille Wilson. Elle lui a donné rendez-vous dans un café, où elle est arrivée en avance, comme toujours. Pas du genre à arriver en retard de nature, elle aime profiter de ces quelques minutes d’avance pour faire du tri dans ses pensées, chercher les mots appropriés pour aborder le sujet avec elle sans la braquer. Parce que si elles sont amies, Erinn n’est pas sûre que la cousine le prenne bien en apprenant qu’elle a embrassé – ou plutôt, qu’elle s’est laissée embrasser – par ce cousin qu’elle déteste. Et c’est sans mentionner qu’elle aurait presque apprécié, s’il ne l’avait pas prise pour une autre, s’il avait gardé sa bouche fermée plutôt que de l’ouvrir pour déballer ses conneries. Elle attend avec son café, grignote un biscuit quand Max entre enfin dans le café. Elle lui fait signe de la rejoindre, alors qu’elle sent une pointe d’anxiété lui piquer l’estomac, la gorge qui se resserre légèrement à l’idée de lui poser ces questions qui la taraude, la peur qu’elle le prenne mal et refuse de répondre. Mais à part elle, la brune n’a aucune idée de vers qui se tourner pour arrêter de se prendre la tête avec toutes ces interrogations. « Hey, ça va toi ? » Autant commencer par un peu de banalités avant de creuser sa tombe. Elle triture l’emballage du biscuit, le réduit complètement en morceau alors qu’elle hésite, se demande si c’était une bonne idée de la faire venir, pas certaine d’avoir envie de savoir, finalement. Mais elle se ressaisit, à moitié, le regard se fait fuyant alors qu’elle essaie d’aborder le sujet qui la torture depuis quelques jours. « Dis-moi, Fiona, ça te dit quelque chose ? »