try to win. (eliott and candice) (-18)

Vendredi. Ce soir, deux choix s’offriront à moi : rentrer à Carmel ou profiter de mon week-end sur le campus. J’hésitais. Et plus mes yeux fixaient ce miroir, plus l’hésitation grandissait. D’un côté, j’avais comme option une famille qui ne me donnerait pas d’importance et un rendez-vous avec le joggeur que j’avais l’habitude d’observer sur la plage tous les dimanches matin. Et d’un autre côté, j’avais la possibilité de participer à deux soirées organisées par deux fraternités différentes de Berkeley. L’occasion de faire la fête comme une étudiante est à même de savoir le faire. Dans tous les cas, j’avais l’opportunité de m’amuser ce week-end. De laisser mon esprit se libérer, s’apaiser et faire un peu abstraction de tout. Néanmoins, rencontrer cet apollon des plages m’intéressait d’avantage. Certes, ma famille, c’était le point désagréable de mon week-end mais après tout, j’y suis habituée. Inutile de me priver d’une belle romance ou d’une simple nuit à la belle étoile.
J’avais donc pris soin de me préparer comme je savais si bien le faire. Des cheveux ondulés à la perfection, un maquillage épuré mais qui a su faire ses preuves un certain nombre de fois, une robe rouge, fendue sur le côté droit dont le décolleté laisse entrevoir une partie de ma poitrine.
Je comptais montrer à cet homme à quel point je pouvais être classe et séduisante. Il est bien loin d’imaginer les cartes que j’utiliserais ce soir. Je compte bien m’approprier ce corps musclé que j’aperçois depuis si longtemps.
C’est donc sans l’ombre d’un doute que j’accrochais mes derniers bijoux avant de saisir ma pochette et de quitter ma chambre universitaire pour retrouver ma Mini Cooper cabriolet. Et en conduisant, la seule réflexion que je m’étais faite, c’était que le soleil était encore bien présent, si présent qu’il éclairait paisiblement le doux visage qu’avait réussi à créer mes parents. Ma seule crainte, c’était de transpirer sachant que je dois conduire pendant deux heures et demie environs.
Heureusement pour moi, la nuit avait commencé à tomber lorsque je m’approchais de Carmel et à en croire le rétroviseur central, je n’avais pas énormément de retouche à faire avec mon maquillage. Personne n’était chez moi, personne ne m’attendait dans la maison familiale. Comme d’habitude à priori.
Je n’avais donc pas perdu de temps, je m’étais parfumée et replacé les cheveux puis sans plus attendre, j’entrepris un petit rafraichissement au niveau de mon maquillage pour pouvoir attendre sereinement Cody.

Trois heures plus tard, minuit et trente minutes.
Soirée d’avant-première, terrasse du toit de sunset center.

La terrasse était bondée de peoples. Je pouvais reconnaître certaines célébrités et notamment des acteurs. J’étais impressionnée mais je ne le montrais pas. Mon cavalier a l’habitude de ce genre d’événement, je devais paraître à l’aise. Et à vrai dire, je l’étais malgré que ce ne soit pas mon monde. Je me sentais comme un petit poisson dans l’eau. J’avais d’ailleurs une telle confiance en moi que j’eus l’impression d’être le premier rôle d’un film et qu’un oscar venait de m’être attribué en l’honneur de mon immense talent. C’est beau de rêver.
Cody pris possession de deux coupes de champagne sur le plateau d’un serveur et m’en offrit une. « À nous, notre belle soirée et cette robe qui te va à ravir. » Trinqua Cody. Un sourire, donnant illusion d’une retenue et d’une gêne, s’était dessiné. Mes talents de comédiennes commencèrent ici. Le laisser penser qu’il avait le dessus sur notre rapprochement était un bon moyen pour le manipuler par la suite et obtenir ce que je désir. Il faut savoir user de ses charmes.
Cody et moi nous étions arrêté l’un en face de l’autre, sur un balcon fleurit qui amorçait un paysage étoilé et lumineux. Tout était propice au romantisme en ce moment. Nos coupes étaient à présent vides et posées sur un rebord. C’est certainement pour cela que Cody eu un élan de courage et décida de poser sa main sur ma joue en laissant ses doigts pénétrer quelque peu ma chevelure. « Tu n’envisagerais pas de m’embrasser dès notre premier rencard ? !» Lui demandais-je en esquissant un petit sourire, le regard posé sur le sien. « Et si c’était le cas ? Tu y verrais un inconvénient ? » Répondit-il spontanément de façon lente et mystérieuse, ce qui me fit un drôle d’effet.
J’ai passé mon temps à observer cet homme, à l’imaginer sous toutes ses coutures et sans un feuillage. Et nous y voilà, à un moment propice à la découverte de sensation que nous pourrions nous procurer mutuellement. C’était jouissif et excitant. « Je ne sais pas, peut-être devrais-tu essayer, histoire de voir si j’y vois un inconvénient. » Ajoutais-je d’une voix douce, le regard toujours ancré dans l’océan de ses yeux, bleu.
Sans plus tarder, il déposa ses lèvres sur les miennes en me rapprochant de lui avec sa main disponible. À ce moment précis, c’était l’un des plus beaux baisés que j’ai eu la chance de recevoir.

Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

Tiens Eliott, justement, je te cherchais ! Tu te retournes, vêtu de ta blouse blanche, donnant un petit coup de tête vers la gauche pour arranger ta mèche rebelle. Elina, ta collègue se retrouve juste devant toi. Je te manquais déjà, c'est ça ? Tu souris de manière amusée, comme à ton habitude toujours à faire le charmeur. Heureusement tes collègues te connaissent et savent comme tu es. De plus, tu sais très bien faire la part des choses entre le travail et la vie personnelle. C'était juste ta façon à toi de t'exprimer. Toujours amusé, et plein de vie. Le jour où je vais vous prendre aux mots et vous plaquer contre le mur, vous n'alliez rien comprendre Dc Hopkins. Voilà que des éclats de rire s'échappent d'entre vos lèvres. C'est ça que tu aimes bien toi, quand on joue avec toi. Surtout que tu sais qu'Elina est avec quelqu'un. Et elle sait pertinemment que tu dis ça uniquement pour plaisanter et réciproquement. Attention, c'est peut-être ce que je cherche justement, rétorques-tu en rigolant, avant de reprendre ton sérieux. Plus sérieusement, qu'est-ce que tu voulais ? On avait une avant-première avec James ce soir, mais il a du travail, et une enquête assez importante à traiter, du coup ça te tenterais de venir avec moi ? Il y aura quelques acteurs du film, et grâce à son travail, on a eu des places pour l'after, dans un petit hôtel, avec étage privatisé. Vu comme ça, ça avait l'air plutôt sympa. Sachant que tu n'avais rien de prévu ce soir, tout semblait se goupiller à merveille. Ouais carrément ! C'est gentil d'avoir pensé à moi ! Tu t'exclames avant qu'un médecin appelle Elina pour le rejoindre. 19h30 au cinéma du centre, à toute à l'heure. Et voilà qu'elle s'éloigne de toi pour retourner vaquer à ses occupations. C'est alors que tu en fais de même, tu as pas mal de consultations de ton côté à gérer. Et par miracle, la journée passa relativement vite. Plus vite que tu ne l'aurais imaginé, surtout quand on sait que tu as fini avec un peu de retard car deux consultations ont duré plus longtemps que prévu.
En regardant l'heure, tu sautes dans ta voiture pour rentrer à la coloc' te préparer. Tu salues Alex et Thea d'un baiser sur la tempe, avant de monter à l'étage pour regagner ta chambre. C'est alors que tu réalises que pour l'une des rares fois, tu vois devoir te vêtir d'une tenue plus chic que d'ordinaire. Tu n'es pas trop costard/cravate. Mais pour ce soir, tu vas faire une exception et sortir ton costume bleu marine. Quand tu as enfin fait le choix dans ta tenue, tu te rends dans la salle de bain pour y prendre ta douche, et te préparer soigneusement, en mettant la vitesse supérieure car l'heure tourne. Tu mets une noisette de gel dans le creux de ta main, tu l'étales entre tes deux mains, et glissent ses dernières une à une dans ta mèche pour la dompter et lui donner un effet mouillé. Deux pshit de parfum, et te voilà fin près. Tu t'empares de ton téléphone pour voir l'heure, et voilà que tu descends rapidement pour quitter les lieux. C'est quoi cette tenue de beau gosse là, Eliott ? Tu n'es visiblement pas passé inaperçu par l'une de tes coloc. Sa remarque te fait rire. J'ai un date avec une jolie blonde ! Tu t'exclames en rigolant et tu t'éclipses en un clin d'oeil, laissant tes coloc' sur ce tease.
La soirée se passe relativement bien. Un film qui t'as tenu en haleine durant les presque deux heures de temps. Et vous voilà désormais à arpenter les escaliers de l'hôtel pour regagner l'étage privatisé. Il y a déjà beaucoup de monde. Un serveur passe devant vous, plateau en main, vous proposant une coupe de champagne. C'est avec grand plaisir que tu t'empares d'une d'elles, et en tends une à Elina. Voilà qu'elle retrouve des collègues de son petit ami. De ton côté, tu retrouves aussi des connaissances, et vos chemins se séparent. Au loin, tu aperçois cette blonde. Aux côtés d'un homme plutôt grand. Intérieurement sa présence te fait sourire. Elle t'insupporte, au même titre que tu l'insupportes. Mais inconsciemment, un jeu s'est installé entre vous. Tu ignores si de son côté elle t'as vu. Quoi qu'il en soit, tu replonges ton attention sur tes connaissances, jusqu'à ce que ces derniers proposent de sortir sur la terrasse prendre l'air. Etant donné qu'il fait une chaleur monstrueuse dans cette pièce, tu décides de les suivre. Quand, en arrivant sur la terrasse extérieur, tu reconnais une nouvelle fois cette silhouette, ce corps élancé, cette chevelure blonde et ondulée. C'est elle. Voilà qu'une idée te traverse l'esprit au moment où cet homme vint l'embrasser. Tu fais signe à ton groupe que tu les rejoins d'ici quelques minutes. Et tu passes à l'action. Mon coeur, te voi... Et tu te stoppes un court instant, pour faire comme si tu savais qu'elle était sur la terrasse, et que tu devais la rejoindre, mais que tu tombais sur elle, et cet homme entrain de s'embrasser. Oh, excusez-moi de vous déranger. Tu ajoutes, en passant ta main dans ta chevelure, petit sourire narquois en coin. Candice et cet homme te regardent alors. Chaton, tu ne lui as pas dit... soupires-tu de manière amusé, avant que l'homme qui se tenait à ses côtés ne te questionnes du regard, se détachant légèrement d'elle. Ah, elle a oublié de vous dire qu'elle était en couple libertin ? Bon, et bien maintenant vous le savez ! Tu t'exclames alors, avant de plonger tes pupilles dans cette de la jolie blonde. Ne vous inquiétez pas, continuez ce que vous avez à faire, ajoutes-tu en t'approchant doucement de Candice. On se retrouve plus tard, et voilà que tu déposes un baiser juste à l'arrière de son oreille, au niveau de son cou, humant son parfum par la même occasion. Et voilà que tu t'éloignes désormais d'eux, un sourire satisfait sur les lèvres, allant retrouver le petit groupe avec lequel tu étais quelques minutes auparavant.

Ce qui était un moment des plus glamours devenait un moment des plus consternant. Les émotions qui traversèrent mon esprit étaient nombreuses et malheureusement pour ce brun mal éduqué et dépourvue de manière, ça n’envisageait rien de bon pour lui. L’étonnement, l’agacement, la colère et la rancœur, les uns à la suite des autres, ne pouvaient promulguer qu’une tempête de ma part, voire un cyclone ou encore un ouragan. Je vais lui arracher la tête. Lui tordre le cou et froisser ses intestins tel une psychopathe en quête d’élucubration.
Cody regardait Eliott à la fois perplexe et vexé. Et plus Eliott en rajoutais, plus Cody buvait ce qu’il disait. J’étais même en train de me demander si j’avais l’air d’être ce genre de femme. Le jour où je supporterai de vivre un libertinage n’est pas arrivé. Il est donc hors de question pour que je le laisse croire ce que dit cet d’idiot.
Mais le moment le plus embarrassant, et énervant au possible, fut bel et bien lorsqu’il déposa un baisé derrière mon oreille. Qu’il mente et qu’il essaye de persuadé mon cavalier, c’est une chose mais qu’il ose déposer sa bouche sur moi, s’en est une autre. « Ne le crois pas ! » M’exclamais-je auprès de Cody. Eliott nous avait laissé sur un ramassis de mensonge et je devais maintenant me débrouiller pour qu’il cesse de croire à ses propos. « Il a inventé ça de toute pièce. À chaque fois qu’il me croise avec un homme, il invente des choses. Quel crétin ! » Je ne sais pas ce qu’il y a de pire, ce qu’à fait Eliott ou que ma partie de jambe en l’air de ce soir soit compromise. Je rêvais de son corps. Oui, Cody, c’était l’homme musclé de la plage, monsieur abdominaux et pectoraux. « Je t’ai amené ici, à cette soirée, pour me faire humilier comme on ne l’a jamais fait dans ma vie. Si tu penses que je suis le genre d’homme à accepter ça, tu te trompes ! » J’étais étonnée, il ne cherchait même pas à comprendre ou envisager que mes dires soient vrai. Eliott avait parlé, Cody avait écouté et jugé. « Ecoutes moi ! Je te dis que c’est… » « Arrêtes-toi ! Stop ! Je ne veux pas en savoir plus ! Je ne te crois pas ! On m’avait bien dit que t’étais facile mais là… Je tombe dénue ! » Son comportement était autre chose à présent. J’avais en face de moi un homme vexé par des balivernes et qui, par la force des choses, se montrait très insultant. « J’hésiterais pas à te tailler une carte de visite. Tout le monde connaîtra ton petit jeu Wilson, tout le monde ! » J’envisageais bien de lui envoyer cette coupe de champagne vide sur le visage mais il y avait du monde autour. Je ne voulais pas donner cette image de moi, là, tout de suite.
Cody était partis rejoindre d’autres invités, surement des amis puisqu’ils me regardèrent à présent. Mon rencard m’avait planté là. Je me sentais humiliée à mon tour et gênée. Je m’étais tournée sur cette vue que je devais apprécier avec lui. Je l’admirais seule et pensa à ce que j’allais pouvoir faire pour soit arranger les choses soit rentabiliser ma soirée puisque j’ai mis le paquet ce soir et je refuse qu’aucun gain ne me soit attribué pour ça.
Le plus hilarant dans tout ça, c’est que j’avais réussi à oublier Eliott un moment mais c’était bien trop beau. Son visage apparût encore et encore dans mes pensées. Je devais le retrouver, immédiatement.
Je m’étais donc retournée pour scruter l’horizon. Cody bavassait déjà avec une autre femme, ce qui accentua mon état colérique. Cependant, aucune trace d’Eliott. Il n’allait pas s’en tirer aussi facilement cette fois. Je sais qu’il est encore là, quelque part, à jubiler de ce qu’il venait de faire pour la énième fois. Il prend toujours un malin plaisir à interférer dans mes rendez-vous ou dès qu’il m’aperçoit avec un homme. Et aussi bizarre que cela puisse paraitre, je fais de même. C’était à qui se renverrait la balle le plus fort. Sauf que cette petite guerre, ce n’est pas lui qui la remportera.
Je marchais alors sur la terrasse, tenant la coupe vide que j’avais récupérée, à la recherche de ce fumier. Je ne m’étais pas fait prier pour saisir une nouvelle coupe de champagne. J’en avais bel et bien besoin. Accompagner d’un petit hors d’œuvre au saumon, l’assemblage parfait.
Ils étaient tous en tenue de pingouin, c’était donc assez difficile mais je ne perdis pas espoir. J’avais fini par le trouver, accompagné d’un petit groupe de personne dont plusieurs jolies filles.
N’étant pas certaine de ce qu’il faisait actuellement, draguer ou plaisanter, je m’avançais avec assurance et grâce, cherchant à attirer une belle attention sur moi. « Messieurs, mesdames, je me permets de vous déranger pour vous emprunter Eliott un moment. » Souriais-je dans un premier temps, constatant leur regard posé sur le mien. J’étais enjouée et fière de la honte que je m’apprêtais à lui faire. Cet ordure n’aura que ce qu’il mérite. Il m’insupporte tellement, ce merdeux.
« Oui, mon futur mari a oublié de prendre ses médicaments et s’il ne les prend pas, c’est le séjour en hôpital psychiatrique assuré. » Ajoutais-je en attrapant sa main.
« Ce serait le comble pour un docteur. Aller, on y va beau goss. » Dis-je en réussissant à planter discrètement mes ongles dans sa peau, histoire de le convaincre que me suivre était la meilleure chose à faire. J’avais hâte de lui dire ce que je pensais de lui et tout le mal que je lui souhaitais.

Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

Il y avait du monde, ça grouillait telle une fourmilière. Les rires et les voix se mélangeaient pour créer un brouhaha assez intense. En plus de cela, il commençait à faire lourd dans la pièce, chaleur humaine oblige. Ainsi, vous vous rendiez tous ensembles sur la terrasse, c'est alors que ton regard se posait sur cette chevelure blonde que tu aurais reconnu entre mille. Elle était là, sur cette terrasse, à se pavaner au bras de cet homme, grand, musclé, brun. Le mec dont toutes les filles rêveraient. Et quelque part, ce genre d'homme aux côtés de Candice ne t'étonnais pas plus que ça. C'était tout à fait son style. Elle, c'était une belle femme, qui vivait de la luxure. C'était le genre de fille qui ne se retournerait jamais derrière le petit geek du coin. Ainsi, la voir ainsi avec cet homme t'amusais, et une idée te traversa l'esprit. Tu savais que tu risquais gros de faire ça. Des deux partis. Notamment parce que tu savais pertinemment qu'après ce que tu t'apprêtais à faire, Candice te tordrait le cou, voir pire, elle ferait tout pour t'anéantir, quitte à t'enterrer vivant. Rien que l'imaginer folle de rage, ça te fis sourire. Et de part cet homme qui pourrait ne pas apprécier ta venue et te mettre un pain dans ton visage d'ange. Quoi qu'il en soit, c'était dans tes gênes de la faire rager, c'est pourquoi, tu t'étais approché d'eux, naturellement. Et c'est alors que tu te retrouvais à être le seul à avoir la parole. Déjà parce que les deux là étaient tout bonnement attrapés par ton arrivée, et parce qu'en plus, cet homme semblait littéralement boire tes paroles à mesure que tu t'exprimais. Tu pouvais lire dans le regard de Candice qu'elle mourrait d'envie de t'étriper. Et le pire dans tout ça, c'est que tu poussais le vice au maximum, en venant déposer tes lèvres dans son cou. C'était bien la première fois que tu mettais autant le paquet pour ruiner l'un de ses rencards. Voilà qu'en un claquement de doigts, tu disparaissais. T'étais plutôt fier de toi, dans le fond. Cette situation avait été si jouissive.
Candice, quant à elle, ne comptait pas en rester là. Tu étais retourné avec ton groupe d'amis, et tu te retrouvais au beau milieu de ce beau petit monde, nouvelle coupe de champagne en main, à discuter, et rire avec ces derniers. Cela faisait un petit moment que tu n'en n'avais pas vu certains, tandis que tu venais de faire la connaissance d'autres personnes. Cette voix, sûre d'elle, t'interpella lorsque ton prénom retentit. Un petit sourire vint alors se glisser juste au coin de tes lèvres. Candice, le retour. Tu le savais très bien qu'elle compterait se venger. Et voilà qu'elle se mit à sortir une phrase bateau qui eut pour don de te faire rire. Elle passait son bras autour du tien, et vint planter ses ongles dans ta peau. Tu serras les dents un court instant, essayant de faire comme de rien était. Ta main vint se poser sur sa main en question pour y exercer une pression du genre "pas de violence", le tout accompagné d'un sourire à son égard. Excusez-moi, je lui avais dis que je n'étais pas très en forme pour sortir ce soir, vins-tu lâcher à l'attention de tes connaissances, en riant légèrement, faisant une petite grimace du genre "oulala". En partant, tu leur fis alors signe de ta main libre que tout allait très bien pour toi. Et voilà que tu suivais une Candice enragée. Vous vous retrouviez dans un endroit un peu à l'écart du monde. Vous chercher oui, vous donner en spectacle, ça ne faisait pas non plus parti de vos pratiques préférées. Le coup des médicaments ? Tu la regardais, arquant un sourcil interrogateur. Candice, quand même, je m'attendais à mieux venant de ta part ! t'exclames-tu alors d'un air amusé, portant ta coupe de champagne jusqu'à tes lèvres pour la terminer et la reposer sur le rebord de la terrasse. D'ailleurs, je ne savais pas que nous étions... mariés, ajoutes-tu avec une once de sarcasme, le tout en mettant ta main gauche en évidence, et en venant toucher ton annulaire gauche avec ton pouce et ton index droit. Il manque quelque chose ici, tu ne penses pas ? ajoutes-tu en posant ton regard furtivement sur ton annulaire justement, lui faisant comprendre qu'il manquait quand même une alliance, en pré-supposant qu'ils seraient mari et femme. Mais je comprends parfaitement que tu aies voulu te venger. Ta fierté a dû en prendre un coup toute à l'heure, reprends-tu alors, en la regardant, avant de passer ta main dans ta mèche, par simple réflexe, toujours ce même petit sourire agaçant au coin des lèvres. Tiens, on dirait que Monsieur Muscles s'est trouvé une nouvelle cavalière, lances-tu, lorsque tu vois sortir de la pièce principale l'homme qui l'avait embrassé quelques minutes auparavant. Visiblement, il n'avait pas perdu de temps à se retrouver une cavalière. Tu pourrais au moins me dire merci, je t'ai peut-être évité d'être la 147ème conquêtes du tableau de chasse d'Apollon, conclus-tu en lui faisant un clin d'oeil. Il est vrai que dans le fond, tu n'avais pas totalement tord. Suite à ta petite intervention, ils auraient juste pu poursuivre indépendamment leur soirée, mais lui s'était rapidement retrouvé une petite minette avec qui poursuivre la soirée. A croire que ce n'était pas forcément un mec bien pour Candice. Elle méritait mieux. Même si tu ne lui dirais pas.

Je me réjouissais d’interrompre son moment de socialisation ou peu importe ce que cela représente. Il m’avait tellement énervé finalement. C’était bien la fois de trop. Il fallait qu’il se calme, il fallait qu’il arrête de s’immiscer comme il venait de le faire parce que je risque vraiment de lui faire vivre un enfer. Vaux mieux m’avoir comme connaissance qu’en ennemie. Il pouvait donc être amusé, faire l’intéressant devant tous ces gens mais il rigolera moins quand je lui ferais ravaler sa salive malodorante, enfin, je présume. A vrai dire, je n’en avais aucune idée mais impossible de dire autre chose de toute façon. Ça m’écorcherait les pensées.
Nous nous étions donc retrouvés seuls ou du moins, un peu plus loin du beau monde. Je ne voulais pas attirer l’attention sur nous. C’était déjà bien assez le cas. « Tu aurais peut-être préféré que j’informe tes amis que ton petit ami t’attendait plus loin ? C’est ce que je ferais la prochaine fois, ne t’en fait pas pour ça. » Répliquais-je après avoir roulé des yeux un instant. Remettre en question son hétérosexualité allait surement l'agacer et c'était l'effet recherché. Il m’exaspérait. Franchement, c’était ça le plus important ? Non ! Il me devait des comptes et surtout, il devait trouver un moyen de rattraper ce qu’il venait de faire. Sauf… qu’après réflexion, je n’avais plus tellement envie de reconquérir Cody. Question de fierté. Il a quand même eu des paroles dignes d’un gougea de première catégorie.
« Si tu passais moins de temps à t’amuser de ton comportement digne d’un chat de gouttière et encore, eux, ils ont plus de classes, tu écouterais peut-être mieux ce qui sort de ma bouche. » Commençais-je de nouveau en le fixant. Je pense qu’il pouvait voir dans mes yeux qu’il ne m’amusait pas du tout. « Tu ne pouvais pas savoir que nous étions mariés puisque j’ai dis que tu étais mon futur mari. Autrement dit la brèle, ça veut dire que j’ai annoncé que nous étions fiancés. Tu sais, l’étape traditionnelle avant le mariage. » Donc aucune bague n’est nécessaire à l’habillage de sa main. D’ailleurs, est-ce qu’elle le sera un jour ? Je pense qu’aucune femme n’a envie d’être marié à cet individu. Il est peut-être beau garçon, c’est vrai, il est loin d’être dégoutant mais son comportement le rend si peu attrayant. Enfin, je crois… Je ne sais plus. Je m’égare… Il est temps de se reconcentrer.  
Je l’entendais dire qu’il comprenait cet esprit de vengeance qui m’envahissait. Oh non mon cher monsieur, tu es bien loin du compte. Je te hais tellement même si quelque chose m’efforce à adoucir ma colère envers toi. Mais bon ça, c’est dans ma tête. Inutile que tu le saches. Tu es bien trop imbu de ta personne pour comprendre ce qui peut se tramer dans ma tête. « Peut-être que je voulais être la 147ème conquête d’apollon ! Ce soir, j’avais prévu de repartir avec lui si tu veux tout savoir. » Dis-je spontanément puis me vint en tête une idée. Je savais que ça l’énerverait. La prochaine fois, il ne remuera pas le couteau dans la plaie alors qu’il est à l’origine de tout ça. Si Cody est avec une autre femme, c’est de sa faute. Et même si grâce à lui, j’ai pu voir que musclor n’était pas aussi bien que je l’aurai pensé, il était hors de question que je le remercie. Cet abruti gâche bien trop souvent mes plans. « Je comptais qu’il puisse passer sa main dans la fente de ma robe, juste ici. » Murmurais-je après m’être rapprochée de lui et de son oreille en posant sa main sur ma jambe. « Et j’espérai qu’il puisse la monter progressivement jusqu’à ma poitrine pour la caresser. Et qui sait, peut-être même glisser ses doigts dans ma petite culotte. » Continuais-je sur la même intonation. J’étais persuadée qu’il n’allait pas apprécier ce qui allait suivre et en jouissait d’avance.
En effet, je m’étais reculé soudainement de lui et laissait apparaître un visage qui s’affolait de plus en plus. « Mais arrêtes ! Je t’ai dit non Eliott ! Quand une femme dit non, c’est non ! Arrête d’insister ! » Hurlais-je sans qu’il ne s’y attende. L’attention se dirigea sans trop tarder sur nous. Il allait être au plus mal, c’était certains et je m’en réjouissais intérieurement. Ils devaient être persuadés qu’il m’importunait. On pouvait d’ailleurs voir des hommes avancés vers nous. « Tu n’auras pas ma troisième coupe de champagne. » Ajoutais-je finalement en faisant mine de rire aux éclats à présent. J’espérai ne pas passer pour une personne bipolaire à cet instant mais c’était trop tard, c’était fait. Et ce n’était pas le plus important puisque mon seul but était qu’Eliott sache qu’il avait en face de lui une femme redoutable. Je ne le laisserai pas s’amuser avec ma vie sociale. « La prochaine fois, je te fais passer pour ce que tu n’es pas. Enfin, ce que j’espère que tu n’es pas parce qu’après tout, je n’ais aucune certitude. » Le fixais-je sérieusement avec un air hautain tandis que les hommes qui avançaient précédemment rebroussallaient le chemin.

Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

A mesure que les mots s'échappaient de sa bouche, tu pouvais sentir l'intensité de sa colère à ton égard, quant à sa façon de planter ses ongles profondément dans la chaire de ton avant bras bronzé. Son attitude t'amusais plus qu'autre chose. Tu savais qu'à l'instant même où vous vous retrouverez tous les deux, tu en prendrais pour ton grade. Mais comme à chaque fois, tu en assumais l'entière conséquence. Et tant qu'à en prendre pour ton grade, une fois éloignés du groupe, et un peu en retrait de tout, tu continuais sur ta lancée. A savoir la provoquer. Au lieu de temporiser la rage qui l'envahissait, toi, tu t'amusais à continuer de l'animer. D'animer l'animosité qu'elle éprouvait à ton égard. Ca te faisait presque jubiler de la voir dans cet état, par ta faute. Tu n'avais strictement aucune limite. T'étais comme ça toi, un véritable petit merdeux, qui avait parfois du mal à s'arrêter. Il faut dire que la jolie blonde savait, à sa façon, animer ce côté là, de toi. Voilà qu'elle fit une remarque qui te fis particulièrement rire. Pensait-elle que cela pourrait te faire rager qu'elle te fasse passer pour un gay ? C'était manqué. Au contraire, rien que l'idée qu'elle puisse le faire t'amusais doublement. Sachant pertinemment qu'elle en était capable, mais là belle n'était pas au bout de ses surprises avec toi. Elle ne savait malheureusmeent pas à quoi s'attendre avec toi. D'ailleurs, tu t'amusais à prendre une posture plus féminine, et tout en replaçant ta mèche rebelle, tu pris une voix plus aigu, et haut perché. Ah mais justement, je ne te l'ai peut-être jamais dit, mais les torses musclés m'ont toujours fait quelque chose, chérie ! Tu t'exclames. Et voilà que tu te mets à rire. C'était absolument faux. Toi, tu étais bien trop fou des femmes. De leurs courbes élancées, jusqu'à leur regard hypnotisant. En aucun cas tu n'avais ressenti un jour une quelconque attirance pour un homme. Et même s'il ne faut jamais dire jamais. Toi, tu savais pertinemment que ce genre d'attirance n'arriverait jamais, Ô grand jamais. Tu les aimais trop les femmes, tu les aimais blondes, pour aimer un homme. Mais étant de nature contradictoire, tu ne pouvais passer à côte de sa remarquer avec amusement. Et puis, il n'y avait rien de mal à ça. Si ça l'amusait de te faire passer pour un gay, et bien qu'elle s'amuse. Toi, tu savais très bien ce qu'il en était. Au contraire, tu en jouais.
Par la suite, tu lui avais fais une remarquer que le mot qu'elle avait employé, à savoir mari. Sauf que visiblement, tu n'avais pas tout écouté, puisqu'elle avait dit futur mari, donc en effet, cela ne nécessitait pas la bague au doigt. Tu ris de toi, parce qu'en effet, tu t'étais fais avoir. Mais en même temps, elle avait débarqué, comme ça, telle une furie, et tu n'avais pas forcément eu le temps de tout imprimer. Je te rappelle que dans les Aristochats, le chat de gouttière, comme tu dis, fini avec Duchesse dans une belle maison. Je serai toi, je ne me fierai pas aux apparences. Tu lâches, plongeant tes prunelles dans les siennes, tandis qu'un sourire satisfait, vient se glisser au coin de tes lèvres. De plus, t'étais comme ça toi, pas du genre à te prendre la tête. Evidemment que toi aussi, quand elle venait mettre son nez dans tes affaires avec les filles, ça t'agaçais, mais tu avais toujours le don d'en rire. Tu considérais qu'il y avait bien plus grave dans la vie. Et puis, là, elle pouvait te remercier, car grâce à toi, elle avait surement évité d'être la 147ème filles à tomber dans les bras de Monsieur Muscles.  Puisque Musclor ne s'était pas fait prier, et n'avait pas perdu de temps avant de se retrouver avec une conquête au bras où Candice se trouvait plus tôt dans la soirée. Je t'ai peut-être évité des MST... Tu soupires, de voir qu'elle ne faisait aucun effort pour reconnaître que sur ce coup là, tu avais raison. Toutefois, tu connaissais le joli spécimen qui se trouvait qu'à quelques centimètres de toi. Et tu savais qu'elle préfèrerait s'étouffer plutôt que de te donner raison. Il faut dire que tu avais sûrement dû toucher sa fierté. Mais quelque part, que l'homme se retrouve au bras d'une autre, te confortait dans l'idée qu'il n'était pas fait pour elle. Et puis arrêtes de râler comme ça, tu mérites mieux que ça Candice, non ? Quesiton qui ne nécessitait pas forcément de réponse. Quand bien même votre relation n'était pas toujours saine, dans la mesure où vous passiez le plus clair de votre temps à vous immiscer dans les histoires de cul ou de cœur de l'autre. Ce que tu venais de dire, masquait de manière subtile ta sincérité. Elle méritait bien mieux qu'elle homme qui se serve d'elle, le temps d'une nuit.
Pour tenter de te faire rager, elle t'énonçait alors ce qu'elle attendait qu'Apollon lui fasse. Elle attrapait d'ailleurs ta main qu'elle déposait sur sa peau chaude, et te murmurait au creux de l'oreille, en détail, chaque étape. Sourire amusé sur les lèvres, tu la laissais faire. Cette situation était si cocasse que tu te demandais à quel moment ça allait déraper. Tu t'attendais à une chute, mais quelle chute ? La voilà qui s'éloignait soudainement de toi, te faisant passer pour le gros pervers, forceur de la soirée, qui plus est, complètement imbibé d'alcool. Face à ce jeu d'actrice si bien réalisé, tu ne pus te retenir de rire, et d'ainsi l'applaudir, tandis qu'un gourpe d'hommes s'approchaient de vous, pour voir ce qu'il se passait. Tu mettais alors tes deux mains en l'air. Ca va les gars, c'est cool. On joue beaucoup à cap ou pas cap, et on voulait voir le nombre de personnes qui réagiraient face à des attouchements sans consentement ! Tu t'exclames avant de reporter toute ton attention en direction de Candice. Tu étais vraiment impressionnée par son jeu d'acteur. Elle avait vraiment mit le paquet. Mais tel un chat de gouttière, comme elle disait si bien, tu étais une fois de plus, retombé sur tes pattes. Elle reprit alors son sérieux, essayant de te montrer qu'elle était redoutable. Ouh, je vais m'évanouir de frayeur. Tu lâches, en faisant mine de trembler, et en passant le revers de ta main contre ton front. Par contre, permets-moi de douter de ton état. Soit tu es une actrice hors paire, soit tu es bipolaire...Au choix. Tu hausses les épaules, et tu fais mine de réfléchir en te touchant le menton de ton pouce et ton index. J'opterai pour la seconde option ! Tu conclus, avant de rire. Encore une fois, tu cherchais à hâtiser la flamme. Allez, si tu veux je prends les commandes du bar, et je te fais un petit cocktail à base de champagne, une pépite. Tu dis en pincant ton pouce et ton index que tu portes jusqu'à tes lèvres pour claquer une bise sur ses derniers, histoire de lui faire comprendre qu'il était délicieux. Ça te fera oublier l'imbécile qui t'as amené ici, finis-tu par lui dire, un petit sourire en coin. C'était un façon à toi de lever le drapeau blanc pour ce soir. Même si tu savais qu'elle était en colère contre toi, et qu'elle n'avait surement qu'une seule envie, celle de te tuer, au moins, tu lui montrais que tu avais parfois des limites, et que tu savais t'arrêter.

Finalement, plus les minutes passèrent et plus je me rendais compte qu’un pitre était en face de moi. Peu importe ce que je pouvais bien lui dire, il prenait tout à la dérision. Et dans les profondeurs de mon âme, je trouvais ça frustrant parce que je voulais susciter autre chose chez lui. Peu importe quoi mais je voulais que mes paroles et mes actions le touchent.
Inutile de préciser qu’avoir en face de moi la version homosexuelle d’Eliott m’avait fait arquer un sourcil. Il s’amusait de ce que j’avais dit et c’était plus énervant qu’autre chose. Même s’il est vrai qu’intérieurement, il me faisait rire. « Quel dommage que tu ne me l’ais jamais dit ! J’ai un carnet d’adresse bien remplis et je suis certaine que tu aurais trouvé quelqu’un avec qui écarter les fesses. » Balançais-je sur un ton ironique. Rien que l’idée de l’imaginer avec un homme me répugnait. Non pas que je sois contre cette orientation, bien au contraire mais je ne saurais pas l’expliquer. Je n’ai pas de mot sur ça.
Par contre, sa tendance à en rajouter me mettait de plus en plus hors de moi. Il avait toujours quelque chose de plus à dire pour se justifier. Histoire d’avoir le dernier mot sans doute mais tout ce qu’il réussissait à faire, c’était d’attiser mon agacement. Au moins, l’un de nous deux y parviens. « En fait, si tu pouvais juste assumer que tu n’écoutes pas quand on te parle au lieu de tourner ça encore à la manière Eliott Hopkins. On s’en fiche qu’il finisse avec Duchesse franchement. » Dis-je simplement comme pour prendre sur moi et ne pas m’énerver. Pourquoi ce clin d’œil à ce dessin animé alors que je cherche à l’énerver. Lui, à vrai dire, la seule chose qu’il sait faire, c’est rire de tout. Prendre tout au second degré… Mais il est temps de se réveiller, je ne veux pas rire de tes bêtises !
Quoi qu’il en soit, le fait est qu’il m’avait autant rendu service qu’il m’avait gâché la soirée. Cody était aux anges avec une nouvelle conquête et Eliott jubilait de penser qu’il avait fait quelque chose de bien ce soir. Quant à moi, j’étais partagée entre fuir, le frapper ou hurler. « Merci papa mais je me protège. Et je mérite de passer de belles soirées sauf qu’à cause de toi, c’est raté. Mais bon, qui ça intéresse ! Ni lui ni toi visiblement. » Je ne m’attendais pas à ce qu’il désire que je passe une bonne soirée, dans la logique des choses, il devrait même y porter aucune attention. Mais je ne sais pour quelle raison, il était sans cesse là à s’assurer que mes soirées sentimentales soient un échec. Seulement, il va falloir que je trouve une solution à ça car ça ne peut pas durer. S’il veut que sa vie devienne pire que l’enfer, j’y mettrais toutes les cordes à mon arc.
Je ne m’étais donc mise à jouer le rôle de ma vie et tenter de lui créer une scène qu’il n’oublierait pas. Cependant, je n’avais pas fait ça n’importe comment. J’avais fait ça de façon à lui montrer que je pouvais bien lui faire vivre des moments plus qu’embarrassant. Oui, c’était une sorte d’avertissement. Mais comme à son habitude, il réussissait à en jouer. Face à une énergumène pareille, la bataille sera difficile à remporter, je l’admets. Voire impossible. Dois-je baisser les bras ? Non. Je suis coriace et il va savoir comment je m’appelle. Néanmoins, je ne pouvais qu’applaudir la façon qu’il avait de se sortir du pétrin dans lequel je l’avais mise. Cap ou pas cap ? C’était une bonne bouée de sauvetage mais j’étais capable de pousser le vice beaucoup plus que ça. Vaux mieux qu’il ne me tente pas d’être l’actrice hollywoodienne qui sommeille en moi.
« Ou ça peut aussi m’aider à oublier l’abrutis qui m’a gâché la soirée. » Souriais-je telle une garce. Les filles de Lolita malgré moi n’avaient clairement pas mon niveau. Toutefois, Eliott m’avait fait sourire. J’avais réussi à lui trouver quelque chose de… mignon à cet instant. Ces petits gestes… étaient… trognons. Mais ça non plus, je ne lui montrerais pas. « Merci pour l’invitation mais je me passerais de tes cocktails. » Dis-je simplement avant d’apercevoir de nouveau Cody avec cette pimbêche. Voilà que je lui donnais un mot d’oiseau. Ça ne tourne pas rond. Vraiment pas rond. D’ailleurs, inconsciemment, je m’étais tournée vers Eliott comme pour répondre favorablement à sa proposition. « Finalement, montres moi tes talents. J’espère qu’ils sont meilleurs que ton humour. » Concluais-je. Je ne voulais pas rentrer, mon cavalier m’a lâchement abandonné à cause de ce crétin et ce crétin est le seul à me donner de l’attention ce soir. Alors que suis-je censé faire ? Refusé et passer une regrettable soirée ? Franchement accepter ces cocktails ne pourraient pas ruiner cette soirée plus qu’elle ne l’est déjà.

Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

Ce que tu pouvais être insupportable quand tu t'y mettais. Et tu le savais. Parfois, tu te demandais même comment tu faisais pour ne pas te prendre une claque en plein visage, tant tu pouvais être particulièrement chiant. L'autodérision, c'était ton fort. Ainsi, tout ce que Candice pouvait dire ou faire, t'amusais. Pourtant, elle essayait de te piquer, mais rien n'y faisait. Toi, tu en riais. Te faire passer pour un homosexuelle ? Et bien, si cela pouvait lui faire plaisir, grand bien lui fasse. Toi, ça te faisais pas peur, bien au contraire. De toutes les façons, tu savais très bien ce que tu valais. Et depuis toujours, tu te fichais pas mal du regard des autres. Ca n'avait jamais impacté ta façon de vivre. Si on te pensait gay ? Qu'importe. Qu'on te trouve con ? Soit. Insupportable ? Tu le savais. Que l'on t'apprécie, ou que l'on ne puisse pas te voir. Ca ne changerait strictement rien à ta façon de voir les choses, et de vivre. Tu étais toujours parti du principe que ta vie, c'était la tienne, et que tu ne vivais pas pour les autres. Donc à quoi bon se plier aux autres ? A quoi bon essayer d'être quelqu'un d'autre pour plaire. Au moins, tout ce dont tu étais sûr. C'est que si on t'appréciait, c'était à ta juste valeur. Et puis, tu avais beau jouer les garçons insupportables, au fond, t'étais une guimauve. C'est juste que t'étais de nature joviale, et amusée. Il y avait bien plus grave dans la vie, pour te prendre la tête. C'est pourquoi, tu t'amusais avec Candice, au risque de la faire rager. Justement, je ne serai pas contre quelques petits numéros, rétorques-tu, du tac au tac en te mettant à rire. Bien sûr, tu n'étais pas sérieux, et Candice devait surement s'en douter. Au nombre de fois où elle était passée par là, et qu'elle avait saccagé tes dates avec les filles, elle devait bien savoir que tu étais bien plus qu'hétérosexuel.
Ton regard posé sur elle, tu le voyais qu'elle était particulièrement agacée par ton comportement. D'autant plus lorsque tu t'étais mis à faire un jeu de mot avec le chat de gouttière, en rapport avec O'Malley, dans les Aristochats. Tu savais combien ce genre de remarque était totalement conne, mais tu trouvais ça drôle. C'était totalement le genre de connerie que tu pouvais sortir. Bon toutefois, ça ne t'avais pas sauvé la mise, puisqu'elle revenait là-dessus, concluant que tu n'écoutais rien. Disons que tu as débarqué comme une furie, et tu as lâché ta tirade alors que j'étais en pleine conversation, donc excusez-moi Mlle Wilson de ne pas avoir écouté tous vos mots. Tu lâches en employant une voix amusé. Effectivement, je n'ai pas tout écouté. Tu conclus toutefois, histoire qu'elle redescende un peu de sa colère, parce que tu sentais vraiment qu'elle était à bout avec toi. Enfin, que tu la mettais à bout de nerf. Et même si ça t'amusais. Tu savais aussi reconnaître tes tords. Tu l'avais déjà assez bien énervé comme ça, en brisant son petit rencard. Mais en plus, si tu ne cessais d'en rajouter, ce n'est pas face à Candice que tu aurais à faire, mais face à une déesse tout droit sortie des enfers, prête à te bondir dessus, et t'arrachais les yeux des orbites, et te briser la nuque en un clin d'oeil. Tu avais toutefois de la chance qu'elle ne soit pas du genre à avoir la main leste. Car n'importe qu'elles autres filles auraient été capables de t'en mettre une pour te calmer. Et encore que... Je n'étais même pas sûr que cela te calme. Ah bah surement pas lui visiblement, vu qu'il n'a pas perdu de temps. Tu jettes un oeil en la direction de son ancien cavalier, et tu reportes ton regard sur elle. Ca va, détends-toi Princesse, t'en auras bien d'autres des rencards, peut-être mieux que lui. Tu lâches à son égard, avant de sourire en coin. Ce que tu avais oublié de mentionner, c'est que tu ne manquerais pas une nouvelle fois de t'immiscer dans son rencard si tu venais à te trouver au même endroit qu'elle. Ca, tu préférais le garder pour toi, et la surprendre en temps et en heure, comme à chaque fois. Surtout que c'était comme si le destin vous forcez à vous retrouver dans les mêmes lieux, lors de vos dates. Comme s'il vous forcez à vous mettre dans les pattes l'un de l'autre, pour saccager vos plans. Parce que bon, aujourd'hui, elle était rouge de colère à cause de toi, mais il ne faut pas oublier que la miss s'était déjà elle-même immiscer dans tes petits dates, et t'avais souvent fait rentrer seul chez toi.
Voilà que par la suite, elle te dévoilait surement l'un de ses plus grands talents cachés : son don d'actrice, tout bonnement inné. Quoi que tu connaissais suffisamment Candice pour savoir que derrière ses gestes se cachaient quelque chose. Tu ne savais seulement pas à quel moment la blondinette agirait. Elle s'était amusée à te faire passer pour la personne dont tu n'es pas. Le genre de personne qui toucherait une fille sans son consentement. Ce n'est clairement pas le genre de choses que tu ferais. Tu avais beau être un grand dragueur, à user de tes charmes, déjà tu n'étais pas du genre à coucher avec toute la gente féminine de Carmel. Mais surtout, tu étais quelqu'un de bien élevé, et tu avais un profond respect pour les femmes. Donc ce n'était clairement pas ton genre. Mais sa façon d'agir t'avait tellement surprit. Et voyant l'émeute que cela avait suscité, tu avais tout de même calmer le jeu, en trouvant une excuse qui t'étais sorti sans que tu n'es eu le temps de la réfléchir. Ca t'étais venu comme ça. D'un coup. Et visiblement, c'était plutôt bien passé. Tant mieux pour toi, sinon, ils auraient été capables de t'en mettre une, à coup sûr. Candice était plutôt satisfaite de ce qu'elle venait de faire, mais tel un chat, tu étais fier d'être de nouveau retombé sur tes pattes. Ce n'était pas facile, Candice était une adverse redoutable, et ça te plaisais. Tu aimais ça. Elle animait en toi cette petite part de compétition. Tu aimais bien ce petit jeu qui s'était installé entre vous, depuis que vous vous connaissiez.
Cependant, tu t'étais quelque peu radouci. Sachant qu'elle se retrouvait désormais seule, puisque tu en concluais qu'elle était seulement venue en compagnie de sa conquête, tu lui proposais de prendre les commandes du bar pour lui faire découvrir un petit cocktail à base de champagne. Tu avais connu ça lors de l'after d'un event sportif, et tu t'étais approprié ton propre cocktail désormais. Tu espérais juste qu'ils aient tout ce qu'il fallait. Mais bon, de ce que tu avais pu voir, il y en avait pour tous les goûts. Quel crétin celui-là. Tu lâchais en parlant évidement de toi. C'est alors qu'elle déclinait ton invitation. Tu t'en serais douté, après l'état dans lequel tu l'avais mis, il aurait fallu être complètement maso pour accepter ce genre de proposition. Ainsi, tu t'apprenais à tourner des talons pour quitter la terrasse, afin d'aller te dégoter une petite coupelle de champagne. Quand soudainement, Candice reprit la parole pour répondre favorablement à ta proposition. En espérant qu'ils soient aussi bons que mon humour tu voulais dire, la reprends-tu d'un air amusé, avant de regagner l'intérieur aux côtés de la charmante demoiselle, qui avait finalement réussi à redescendre un peu. Tu te dirigeais vers le bar, qui était visiblement presque vide, en même temps, vu l'heure qu'il était désormais, la salle s'était elle aussi vidée. Je peux, tu questionnes alors le barman, tout de même. Il te regarde, et hoche la tête de haut en bas pour accepter ta venue. Il avait l'air plutôt cool, et tu le connaissais un peu, c'est pour cette raison que tu t'étais permis de lui demander si cela était possible. En même temps, vous n'étiez pas un grand nombre d'habitants à Carmel, alors, vous vous connaissiez pratiquement tous, ou presque. Tu attrapais alors une bouteille de champagne, que tu te permis d'ouvrir, ainsi que trois verres. Un pour Candice, un pour toi, et bien entendu un pour le barman qui t'avais donné son accord. Tu regardais un peu ce dont tu disposais. Il y avait quelques fruits sur une table. Tu fais le tour du bar pour aller récupérer le plateau de fruits, il y en a de tout genre. Et tu décides d'opter pour quelques choses à base de fruits rouges. Il y a principalement des framboises. J'espère que tu aimes bien les framboises. Tu lui glisses, en passant à ses côtés avant de reprendre les commandes du bar. Par la suite, tu t'empares de la grenadine, pour en mettre un fond dans chaque coupe. Tu attrapes le champagne, et coupe par coupe, tu verses soigneusement le champagne à l'intérieur. Penchant bien la coupe, pour éviter de ne faire trop mousser le champagne, ce qui ruinerait le cocktail. A la fin, tu ajoutais quelques petites framboises dans le verre. Voilà pour toi, dis-tu, en t'adressant à Candice, et en faisant glisser sa coupe, sur le comptoir, jusqu'à elle. Tu apportes ainsi la coupe au barman, et tu retournes à ta place initiale, soit, en face de Candice. A tes talents d'actrices ? Tu dis, en t'adressant à la demoiselle, montant ta coupe à hauteur de vos visages, pour trinquer avec cette dernière. Ou à l'abruti qui t'as gâché la soirée, au choix, tu ajoutes, histoire de mettre une petite note d'humour, et de conclure la soirée. Vos coupes se cognent légèrement, et tu portes le verre jusqu'à tes lèvres pour goûter, et apprécier cette petite pépite, douce, fruitée, et légère. Tu observes Candice, qui est entrain de déguster ce que tu viens de faire.

Eliott Crétin Hopkins me rendait folle de bien des manières. Je m’autorisais à montrer mon agacement à une certaine limite car ce qui se passait dans mon esprit était tout particulièrement inexplicable et confus. Suis-je folle ? La folie n’est pas mesurable. Suis-je piquée dans mon orgueil ? Certainement. L’impression que j’ai est assez déroutante. Autant d’états d’âmes qui se mélangent en un seul être, c’est compliqué. Il m’énerve. Oui. Je le déteste. Surement à ce moment précis. Me fait-il rire ? Malheureusement. Ce moment est-il agréable tout compte fait ? Cinquante-cinquante. Tant de questionnements qui me font perdre la tête.
Heureusement pour moi, je suis assez douée sur le savoir-être pour qu’il n’y voit que du feu. Il serait au bout de ses peines s’ils savaient que d’une minute à l’autre, je pouvais avoir envie de lui mettre ma main sur le visage et de rire à ses rétorques.
Il était amusé en permanence mais parfois il arrivait à l’être un peu moins. Félicitation, j’ai en face de moi quelqu’un qui n’est pas cent pourcent puéril. Au moins, zéro virgule un pourcent  de lui est supportable. Et même s’il ne voulait pas l’admettre, je suis certaine que ma « tirade » comme il l’appelle, l’avait contrarié un minimum. Il s’était senti pris au piège par ma venue.
Peu importe, le pire dans tout ça et la principale chose à retenir, c’est que Cody n’avait pas d’énorme valeur. Bien que je n’attendais rien d’autre que des rapports purement physique de sa part, j’avais tout de même embrassé une romance. Nous nous entendions bien, l’attraction était là et l’idée que quelque chose en naisse m’avait bel et bien effleuré l’esprit. Toutes fois, Eliott m’avait, même si je ne souhaite pas l’avouer, aider à y voir plus clair et chasser toute illusion. « Ça ne marchera pas entre eux. Il a perdu au change. » Dis-je de manière confiante. En réalité, je n’en savais rien mais ça me faisait plaisir de le dire, question de fierté. Je ne pouvais pas rester stoïque face à ça et paraître pour un dommage collatéral, ça donnerait gain de cause à Cody et surtout à Eliott.
Je m’étais ensuite surprise à être beaucoup moins sur la défensive avec lui. Il m’avait proposé son fameux cocktail qu’il savait, selon lui, si bien réalisé. La crème de la crème. La pépite des pépites. Et malgré une réaction retissante, j’avais finalement cédé. C’était mieux que rien. Enfin c’est ce que je m’étais dit sur le moment. Dans trois minutes, je penserais autre chose et dans une heure encore autre chose. C’est ce qu’il suscitait chez moi : de la confusion.
Je l’observais donc dans ses faits et gestes, assise sur cette chaise hausse face au comptoir. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, je le regardais d’une toute autre façon. C’est dingue mais je ne sais jamais ce que je vais voir en lui. Il était difficile à cerner dans notre relation conflictuelle. Là, je le trouvais sympathique, il faut le dire mais à bien des moments, je le trouve arrogant, éreintant, stupide, maladroit et j’en passe. Tant de chose pour un seul homme finalement. « Les framboises ? J’en raffole. » Souriais-je alors en le regardant. Faux. Les framboises, je n’en raffole pas. Ce que je peux dire sur les framboises, c’est que je n’en ais jamais mangé. Oui, après autant d’année d’existence, je n’ai jamais gouté une seule framboise. La raison ? Aucune idée. Mais j’allais le faire ce soir. J’espère que c’est bon ! J’ai hâte de le découvrir. « Et pourquoi pas aux deux ? L’un ne va pas s’en l’autre à priori.» Dis-je en ancrant mon regard dans le sien avant de trinquer légèrement, d’un geste assez timide finalement car c’est bien la première fois que cela arrive.
Le goût était exquis. J’adorais. Non j’aimais. Non, je succombais à ce gout fruité. La framboise… C’est tellement bon. Je regrettais même de ne pas y avoir gouté plus tôt. Quel délice ! « Au fait Eliott, à titre d’information, la prochaine fois que tu m’appelles Princesse, je te crève un œil. » Annonçais-je venu de nulle part pour faire référence à ce qu’il m’avait dit bien plus tôt. C’était un moyen de lui faire comprendre que cette coupe n’améliorait pas notre relation. Non, je lui ferais payer ce qu’il m’a fait ce soir, d’une façon ou d’une autre.
Une demi-heure plus tard, nous étions toujours au même endroit. Le barman avait tellement aimé le cocktail qu’Eliott avait préparé, qu’il avait demandé à ce qu’il recommence. Nous en étions donc à notre deuxième coupe. Heureusement que nous savourions ça et que son cocktail se buvait doucement car nous serions surement éméché sinon. « Pourrais-je avoir des glaçons et seulement des glaçons s’il vous plait ? » Demandais-je sous l’air interrogateur d’Eliott. « Ne t’en préoccupe pas. » Dis-je simplement en attendant mes glaçons. Je me sentais bouillante toute à coup, comme si j’étais fiévreuse. Je n’étais pas saoule car avec ces deux coupes, ce n’était pas suffisant mais je me sentais comme une cocotte-minute en pleine action. J’étais moi-même de la vapeur. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. J’avais tellement… chaud.
J’avais limite arraché le verre de glaçon que m’avait apporté le barman. Et sans doute à la surprise générale, j’en avais attrapé deux, trois à la main pour les mettre sur le thorax, dans le creux qui engageait ma poitrine. C’était comme pour me soulager mais ça ne faisait rien de plus. Mon corps était toujours aussi bouillant et en faite, j’avais l’impression que ça s’accentuait.
Sans rien dire, d’un mouvement très dynamique et limite en furie, j’étais partis dans l’hôtel. Je devenais folle, j’étais dans un état catastrophique. En chaleur et même la chaleur du soleil semblait être une rigolade à côté. Je m’étais retrouvée dans une chambre de l’hôtel et sans que je m’en aperçoive, j'étais entrée dans la douche pour laisser l'eau très froide couler sur mon corps encore habillé. Un rhume surviendra plus tard, à coup sûr mais pour être réaliste, j’étais dans un état second alors je n’envisageais pas encore ça. J’étais là mais pas là, non, j’étais folle de l’intérieur ! Mais que m’arrive-t-il ? C’est bien la première fois que je ressens cette sensation délirante.

Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

Sa remarque te fait rire. Bon, il faut toutefois avouer que la fille qui se trouve désormais au bras de cet imbécile est loin d'être à la hauteur de Candice. Il faut dire que Candice était une très belle fille. Elle avait du caractère, de la conversation, du répondant. Et surtout, beaucoup de charisme. Elle dégageait vraiment quelque chose d'assez attirant, il fallait l'avouer. Même si vous deux, c'était plus souvent conflictuel qu'autre chose, il fallait toutefois se montrer réaliste, et admettre que Candice était une jeune femme, qui du haut de ses vingt trois ans, en imposait déjà pas mal. Ca, tu te garderais bien de lui dire, au risque qu'elle ne prenne la grosse tête. Ce qui ne serait guère étonnant. Tu t'étais déjà montré suffisamment cool avec elle, en lui rappelant qu'elle méritait que cet homme. En même temps, il ne fallait pas être très intelligent pour remarquer que ce type, respirait l'essence même de l'homme qui enchaîne les conquêtes, et se fiche pas mal de la femme. Il est grand, il est beau, il est musclé, de nos jours, il n'y a que le paraître qui compte, donc finalement, il avait tout pour lui et pour les enchaîner à la pelle. Toi, t'étais pourtant un mec, plutôt dragueur par moment, mais tu ne comprenais pas vraiment où était l'intérêt de coucher avec un si grand nombre de filles. Toi en réalité, contre toute attente, t'étais plutôt le bon pote des filles. Le mec dont on a pas forcément besoin de se méfier. Ce que tu préfères, c'est passer une bonne soirée en compagnie d'une ou plusieurs filles, à rigoler, et compagnie. Plutôt qu'à essayer d'aller chaffouiner avec la première fille qui passe, sous prétexte qu'elle est belle, et voilà. Certes, tu avais un lourd penchant pour les blondes aux yeux clairs, mais tu dépassais souvent le seuil du physique. La fille, elle avait beau être blonde, une beauté du sud, il n'en demeure pas moins que si intellectuellement parlant ça ne suivait pas, ça ne t'intéressais pas. Il y avait le physique certes, mais il y avait plus. Et là, tu voyais clairement que cet homme, c'était le paraître plus qu'autre chose.
Te voilà désormais derrière le bar. Finalement, elle a décidé de te suivre. Plus pour tuer le temps qu'autre chose. Toi, t'avais pas forcément envie de rentrer tout de suite. C'était plutôt cool l'ambiance, même s'il y avait désormais beaucoup moins de monde. Tout le monde était principalement sur la terrasse. Du coup, tu pris les commandes du bar, le temps d'un cocktail. Il y avait bon nombre de bouteilles de champagne pas encore utilisées, mais qui n'attendaient que ça, d'être ouvertes. Tu regardais un peu ce qu'il y avait pour faire un cocktail à base de champagne. Niveau fruits, c'était pas la gloire, mais tu y trouvais des framboises. T'aimais beaucoup les fruits rouges. Avant de faire quoi que ce soit, tu demandais aussi à Candice si elle aimait ça. Vraisemblablement, c'était le cas. Voilà que tu te lançais dans les cocktails. Une fois chose faite, tu donnais un verre à chacun, puis tu te tournais face à Candice, pour trinquer avec elle. Ca me semble être pas mal. Tu ris, et tu viens cogner légèrement ton verre avec le sien, avant de porter ton verre entre tes lèvres, et d'apprécier le goût exquis de ce cocktail. C'est doux, c'est léger, c'est fruité. C'est agréable, et ça fait du bien. C'est frais et rafraîchissant. Candice ne dit rien, mais semble tout autant l'apprécier que toi. Le barman te fait quant à lui un signe, pouce en l'air, pour approuver ta boisson. Ce n'était pas ta propre recette, mais c'était un cocktail que tu aimais beaucoup. Plutôt satisfait que tout le monde y trouve son compte. La jolie blonde face à toi, te ramener sur terre, lorsqu'elle te reprit quant au fait que tu l'avais appelé princesse, de bonnes grosses minutes auparavant. Ca remontait même à une bonne trentaine de minutes maintenant. Toi, t'étais déjà passé à autre chose. La violence ne résout rien, tu sais. Tu rétorques, ce même sourire amusé sur les lèvres. Tandis que le premier cocktail se terminent, vous enchaînez avec un deuxième. C'est alors que Candice demande des glaçons, et seulement des glaçons au barman. Tu trouves ça assez... surprenant. Dans la mesure où la bouteille de champagne était au frais, et puis, tu reprenais une gorgée pour vérifier la température de la boisson, et elle était toujours aussi fraîche. Tu arquais un sourcil interrogateur, mais elle te fit comprendre ne pas relever. Tu l'observais, toutefois. Te demandant ce qu'il lui arrivait. Tu ne la sentais pas forcément bien. D'autant plus lorsqu'elle attrapait les glaçons pour se le mettre contre la poitrine. En temps normal, tu l'aurais taquiné, seulement là, cette attitude te questionnais doublement. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est l'alcool qui te fais cet effet là ? Tu essaies de capter son attention, et la taquiner pour la faire réagir. Mais soudainement, elle se lève, et quitte la pièce telle une furie. Tu arques un sourcil, et décides de la suivre. Tu entends une porte de chambre s'ouvrir, et tu suis cette direction là. En entrant dans la pièce, tu entends l'eau de la douche couler, tu t'avances alors. Candice ? Tu questionnes, toujours en t'avançant vers la salle de bain, et c'est la que tu la vois, sous l'eau, avec sa robe. Tu te demandes clairement ce qu'il lui arrive. Hey, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu demandes, sans trop t'affoler. En même temps, tu viens du corps médical, rien ne sert de s'affoler sans savoir ce qu'il se passe. Tu l'observes, t'essaies de déceler, des plaques rouges ? Des gonflements ? Une éruption cutanée ? Mais tu n'arrives pas vraiment à voir. Allergie aux framboises ? L'alcool qui lui ait monté à la tête ? Tu essayais de chercher, mais tu n'avais plus qu'à attendre une réponse de sa part.

Eliott semblait ne pas comprendre ce qui m’arrivait. Et moi non plus. J’étais envahie par une source de chaleur. Une source tellement forte que l’ébullition était un euphémisme. Là, clairement, j’étais plus brûlante qu’une casserole d’eau en pleine ébullition. J’étais la définition même de l’augmentation de température.  Il ne manquerait plus qu’une ménopause précoce pointe le bout de son nez.
J’avais donc hoché la tête pour faire comprendre à Eliott que l’alcool n’avait rien avoir dans tout ça. Ce n’était pas deux coupes de champagne qui me mettraient dans un état second comme ça. Impossible que je sois saoule. Je ne sais pas résonner quand je suis saoule. Au contraire, je suis plutôt spontanée et irréfléchie.
Ne pouvant plus supporter ce qui se passait, je m’étais levée pour quitter cette pièce. J’étais partis jusqu’aux étages de l’hôtel. J’avais marché dans les couloirs de l’hôtel très précipitamment dans le but de trouver une chambre ouverte. Et je pense même que j’aurai été prêt à utiliser la douche d’une chambre même si un couple y faisait leur affaire. Je n’étais pas dans un état ordinaire.  Je me trouvais imprévisible, je n’avais aucune idée de ce que je pourrais bien faire dans les minutes qui suivront.
A ce moment précis, la seule chose que je peux confirmer, c’est que je suis trempée, trempée et encore trempée. Ma robe épousait parfaitement la silhouette de mon corps mais ce qui m’apportait, c’était ce rafraichissement. Il semblait marcher sur le coup. Mais au moment où je vis Eliott entrer dans cette salle de bain, je ne ressentais plus autant l’effet du froid que je l’aurai voulu.
Mon regard était focalisé sur le sien. Je ne pouvais plus du tout chercher à le dévier. J’étais comme obnubilée par sa présence sur le moment. Seulement, j’avais réussi à cesser de le dévisager. J’avais simplement fermée les yeux pour ressentir ce qu’il se passait dans mon corps. Je sentais bien des choses le traverser. « Je n’en sais rien. » Affirmais-je en reposant mon regard sur lui, laissant mes mains dégrafer ma robe soudainement.
Me retrouver en sous vêtement semblait être la suite évidente. Je ne pouvais pas rester comme ça et plus je regardais Eliott, plus j’étais en train de me dire que lui non plus. C’est donc sans réfléchir d’avantage que je le visais avec la douchette pour le mouiller complètement. « Tu es mouillé Eliott. » Dis-je en riant, j’entrais à présent dans une phase d’euphorie. J’étais si excité que je me sentais capable de lui sauter dessus. Oui, je me sentais énergique mais toujours bouillante.
C’était clair à présent, je comprenais ce qu’il se passait et je ne pouvais rien y faire, la sensation se baladait en moi et je ne pouvais pas la repousser.   « J’ai chaud Eliott. Tu me donnes chaud Eliott. » Balançais-je en sortant de la douche pour l’approcher, laissant l’eau couler par le biais de la douchette. C’était clair et net. J’ai toujours bien supporté le champagne. Toujours. Mais je n’ai jamais gouté de framboise. Et je n’ais pas l’impression d’y être allergique. La seule impression que j’ai, là, c’est que j’ai envie d’Eliott. J’ai envie de sexe. Je me sens affamée et certaine que la framboise est en réalité, pour mon organisme, un aphrodisiaque. J’ai l’intime conviction que la framboise éveille en moi mes sens coquins.
C’est d’ailleurs, sans qu’il ne s’y attende, que je m’étais emparée de ses lèvres. Oui, je l’avais embrassée sans hésitation et avec spontanéité. L’envie de l’embrasser, de le toucher et de caresser son corps humide avait eu raison de moi. « J’ai terriblement envie de toi crétin d'Hopkins ! » Annonçais-je en dégrafant mon soutien-gorge cette fois-ci pour laisser apparaître ma poitrine.
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Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

Il fallait être stupide pour ne pas remarquer que quelque chose clocher chez Candice. En même temps, tu travaillais dans le médical, ainsi, tu avais l'oeil un peu plus avisé en la matière. Même si ton public était les jeunes enfants, tu avais toutefois des bases malgré ça. Et là, tu voyais bien qu'elle n'était pas dans son état normal, surtout quand elle s'empara, enfin, qu'elle se jeta presque sur les glaçons pour les glisser dans son décolleté. Non pas que tes yeux se soient rivés sur le décolleté de la demoiselle pour te rincer l'oeil, mais surtout parce que sa réaction était digne d'une réaction des plus atypiques qui soit. Ainsi, tu arquais un sourcil interrogateur, mais tu n'eus le temps de t'adresser de nouveau à cette dernière, qu'elle s'éclipsait en un rien de temps. Tu contournais alors le comptoir du bar pour la suivre. Tu ne connaissais pas spécialement l'hôtel comme ta poche. Toutefois, tu pouvais la suivre au claquement de talons sur le sol. Elle semblait s'être réfugiée dans une chambre. Mais en rentrant à l'intérieur, il y avait plusieurs affaires posées dans la chambre, sur le lit, les chaises. Il y avait des valises aussi. Tu savais que Candice avait un logement sur Carmel, donc ça ne pouvait pas être une chambre qu'elle avait loué avec son bodybuilder. Quoi que, ça aurait totalement pu être plausible, mais les vêtements ne ressemblaient pas à ceux que pourraient porter Candice. Et d'autant plus qu'il y avait beaucoup trop d'affaires pour que ce ne soit que pour une nuit, ce à quoi elle s'attendait avec Apollon, comme elle avait pu te le dire plus tôt dans la soirée. Mais si elle était parvenue à être rentrée dans cette chambre, c'est que les locataires avaient surement mal fermé la chambre. Quoi qu'il en soit, tu refermais la porte. Personne n'avait besoin de savoir que Candice n'était pas en forme.
Voilà que tu la rejoignais dans la salle de bain. Elle était sous la douche. Complètement habillée. A tel point que sa robe épousait si bien sa silhouette que tu pouvais voir ce qui s'y trouvait en dessous. Au vue de votre relation, et même si Candice n'était absolument pas repoussante à regarder, il n'en demeure pas moins que la situation était plutôt gênante. Mais là n'était pas le problème. Le problème était principalement de savoir ce qui lui arrivait. Alors tu t'étais approché d'elle, sans trop non plus envahir sa bulle, parce que bon, il ne faut pas oublier que tu connaissais le spécimen. Et qu'à tout moment, elle pouvait te recaler direct. De plus, si elle n'était vraiment pas bien, tu ne voulais pas l'angoisser doublement en prenant de l'espace dans sa bulle. Ca pouvait vite devenir anxiogène, d'autant plus que tu ne savais pas exactement ce qu'elle avait. Malheureusement, sa réponse ne t'aida guère plus. Puisqu'elle-même ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Et voilà qu'elle se déshabillait devant toi, pour se retrouver en sous-vêtements. Alors que tu t'apprêtais à lui poser d'autres questions sur son état, Candice utilisa le pommeau de douche comme arme, et t'arrosa intégralement. Pour le coup, elle ne t'avait vraiment pas raté. Bon, la salle de bain était désormais remplie d'eau, mais ça, ce n'était qu'un détail. Elle se mit alors à rire. Ca va pas bien Wilson ! Tu t'exclames en joignant ton rire au sien. Elle a totalement changé. Quelques minutes auparavant, elle déclarait vouloir t'arracher les deux yeux, et voilà que maintenant, elle riait aux éclats avec toi. Tu essayais tout de même de comprendre le pourquoi du comment, mais tu n'y arrivais pas. Elle avait toutefois l'air d'aller mieux. D'avoir moins ce sentiment d'oppression. Mais clairement, tu ne comprenais pas d'où venait ce changement de comportement. Tu te sens mieux ? Tu la questionnes quand même, parce que son état t'as quelque peu inquiété sur le coup. Bien que vraisemblablement, elle semble tout de même allait mieux. La phrase qu'elle poursuit te fait tout bonnement rire. Arrêtes tes conneries là ! Tu rigoles, mais tu te méfies toujours d'elle. Vous êtes plutôt du genre à vous chercher, et à vous pourrir mutuellement. Et même si voir Candice dans cette tenue ne te laissait pas indifférent, t'essayais de te concentrer pour ne pas dévier. Seulement, elle se jeta littéralement sur toi, et s'empara de tes lèvres dans un baiser plutôt fougueux. Toi, t'étais littéralement surpris par le geste de cette dernière. Tu n'avais pas vraiment l'impression qu'elle était maître de ses propres actes. Mais que quelque chose la poussait à le faire. Et tu ne voulais pas non plus qu'elle regrette ou autre. Bon, il faut toutefois avouer que tu ne l'avais pas repoussé, et tu avais plutôt même profité de l'union de vos lèvres. Dis plutôt que tu meurs d'envie de me tuer oui ! Tu laisses échapper quelques éclats de rire, parce que la situation est littéralement cocasse. Si on t'avait dit que vous vous retrouveriez tous les deux dans cette chambre d'hôtel, avec Candice se jetant en ton cou, tu n'aurais pas pu y croire. Voilà qu'elle se retrouvait désormais en simple petit bas de sous-vêtements, ayant retiré son soutien-gorge. Tu passais ta main droite dans tes cheveux, tandis que tes vêtements te collaient clairement à la peau. Tu ne savais pas quoi faire. Quelque part, cette fille te rendais dingue, dans tous les sens du terme. Et ce qu'elle était entrain de te faire vivre là, c'était un véritable supplice. Si tu écoutais tes pulsions d'homme, tu l'aurais attiré vers toi, et tu lui aurais fais l'amour comme jamais. Cependant, il y avait ta conscience. Car même si tétais du genre dragueur, t'étais pas non plus le genre d'homme à coucher à droite à gauche, tu avais du respect pour la femme et qui plus est pour Candice. Et tu n'avais pas envie d'abuser de son état actuel. Même si elle était plus qu'attirante. Tu te pinçais les lèvres. Littéralement perdu entre tes envies et ta raison. Tu vas le regretter... tu lâches tandis que tes mains viennent se poser sur ses hanches. Et tu n'avais pas envie qu'elle le regrette, ou qu'elle te le remette sur le visage, alors qu'au final, elle n'était pas dans son état normal. Tu sers la mâchoire. Parce que le baiser qu'elle t'as offert. Il était particulièrement intense. Et tu meurs d'envie de t'emparer e nouveau de ses lèvres. Tes pupilles dans les siennes, tu laisses remonter une de tes mains le long de son dos, pour l'attirer contre toi, et t'emparer de nouveau de ses lèvres. On devrait pas. Tu lâches. A contre-coeur oui. Parce que contre toute attente. Elle a animé des envies en toi. Mais. Ta raison te conseille de te raviser. Coucher avec Candice, mais à quel prix.

Eliott semblait apprécier ce moment euphorique. Etre mouillé ne l’avait pas enragé. Au contraire, il s’était mis à rire autant que moi. Et pour une fois, mon but n’était pas de le rendre dingue. Oui, les circonstances font que je ne cesse de rire encore et encore. Je n’avais aucune arrière-pensée qui lui causerait du tort. C’était le jeu, l’amusement, la folie plus exactement.
Quant à lui, il ne semblait pas être sur la défensive. Il semblait être totalement incertain de ce qui se passait ici. Et même si je n’étais pas dans l’optique d’avoir un questionnement, surtout que je n’en étais certainement pas capable à cet instant précis, je pouvais le remarquer facilement. C’est pourquoi, j’avais été très clair. J’avais chaud et le voir me donnait encore plus chaud. Il a beau être un vrai lourd de première, il n’en reste pas loin très bel homme. Et puis sa chemise se fond parfaitement et très concrètement à son corps sculpté comme il le faut. Eliott, même si ça me coûte de le penser, est très séduisant. Surtout dans cette tenue de pingouin. Il a du sexappeal, je l’admets. L’envie qu’il me procure était-elle raisonnable ? Rien à faire. Est-ce ce dont j’ai besoin ? Clairement. Mon corps ne demande que ça, mon cerveau ne demande que ça et il n’y échappera pas. Ce soir, Eliott Hopkins sera ma proie. « Mes conneries ? Quelles conneries ? Tu es ma flamme, je serais ta braise. « Barbequions » ensemble. » Mon désir était si élevé que j’en perdais mon langage. Il était incorrect certes mais facilement compréhensible. Mais peu importe, les pulsions arrivaient. Je devais assouvir mon désir. Même si cela me faisait sortir des phrases ridicule. Pauvre Eliott. J'étais bien plus euphorique qu'il ne l'aura jamais montré en ma présence.
Je m’étais donc littéralement jeté sur ses lèvres. Elle avait un goût qui me semblait exquis. Elle semblait être les meilleures lèvres de l’univers. C’était ses lèvres et les miennes contre le reste du monde. Je sentais déjà une fluidité se former dans ma zone intime. J’étais excitée. Comme une puce ? Non. C’était bien plus que ça. Je sentais bien qu’un ouragan sexuel se profilait. « C’est plus fort que moi. » Dis-je pour qu’il comprenne l’intensité du désir que j’éprouvais pour lui et plus encore lorsqu’il amena d’avantage mon corps contre le sien pour m’embrasser à son tour. Eliott semblait malgré tout réceptif. Malheureusement pour nous, deux corps ne mentent pas et je pense que lorsque je réaliserais tout ça, mon cerveau sera dans une toute autre sorte d’ébullition. Mais pour l’heure, mon envie se résumait à la collaboration de nos deux enveloppes charnelles. Eliott semblait parler trop à mon goût, il était nécessaire que je le stoppe. « Tais-toi. » Lançais-je en dénouant son nœud de papillon rapidement pour pouvoir passer au déboutonnage de sa chemise humide. Plus je le touchais et plus la fluidité de ma zone intime s’accentuait. J’étais envahie par un sentiment sauvage. Je voulais le dévorer à pleine dent telle une cannibale.
Amusée, je m’étais mise à rire sans aucune raison. J’aimais cette situation sur le moment et je sentais mon envie prendre le dessus sur tout le reste. Je n’avais donc pas tardé à retirer sa chemise pour la défaire de son corps avant de le tirer vers moi à l’aide de sa ceinture. Oui, ma main était naturellement venue se glisser dans son pantalon à pince afin de saisir le tour. Mon but était bel et bien de reculer jusqu’à la douche. D’ailleurs, j’avais mis un pied dedans avant de défaire sa ceinture.  « Dépêches-toi. » Dis-je en le fixant, entrant entièrement sous la douche par la même occasion. J’aimais ce qui se passait, j’avais le sourire au lèvre et cet air coquin qui ne pourrait disparaitre. La framboise faisait son effet sur moi.
« Eliott... » Soufflais-je faiblement pour le provoquer. Je n’hésitais pas à utiliser certaines approches coquines. En effet, je laissais l’eau coulé le long de mon corps, en le fixant et en laissant ma main droite s’aventurer dans le seul sous-vêtement qu’il me restait : ma culotte rouge en dentelle.

Candice & Eliott

Episode 1; Le désir inavoué

« Cette force murmurante et détonante qui vous pousse à être attiré par l'être le plus inaccessible »

Si à première vue, tu t'étais inquiété pour la jeune fille, il semblerait qu'elle n'aille pas si mal que ça. Quand elle avait quitté le bar, tu pensais qu'elle ne se sentait pas bien, et qu'elle était partie pour aller vomir ou autre. Mais finalement, tu la retrouvais sous la douche, toute habillée. Tu avais un peu de mal à comprendre ce qui lui arrivait. Tu avais beau être pédiatre et avoir de très bonnes bases en médecine, il semblerait que son comportement dépassait un peu tes capacités. Elle était euphorique. C'était une toute autre Candice que tu avais en face de toi. Une Candice un peu fofolle, et complètement euphorique. Ca te faisait bizarre de la voir comme ça, si joyeuse, alors que quelques minutes auparavant, elle t'avait dit vouloir te faire ta peau. Et là, elle se retrouvait à rire avec toi, à tel point qu'elle en venait même à t'arroser avec la petite douchette. Et encore que t'arroser était un euphémisme. Elle t'avait littéralement trempé, à tel point que ta chemise te collait à la peau, autant que ton pantalon, et autant dire qu'il n'y avait rien de plus désagréable au monde, que porter des vêtements mouillés. Voilà qu'elle se voulait être entreprenante à ton égard. Ses conneries te faisaient littéralement rire. Comment pouvait-elle être passée du j'ai envie de te tuer à tu me donnes chaud, Eliott. C'était complètement insensé et pourtant c'était bel et bien le cas. Et quand tu lui demandais d'arrêter avec ses conneries. Elle se mit à bafouer quelque chose. Mais quelque chose que tu n'aurais jamais pensé entendre un jour dans ta vie. A ses mots, tu ne pus te retenir d'éclater littéralement de rire. Parce que le barbequions ensembles, ça, c'était juste magique. Et tu comptais bien le garder dans un petit coin de ta tête pour lui ressortir quand elle retrouverait son état normal. Est-ce que t'as conscience de la connerie que tu viens de me pondre ? Tu lâches en riant de plus belle. Parce que vraiment, celle-là il fallait la faire. Et surtout la trouver. C'est alors qu'elle te fit taire en s'emparant de tes lèvres. En effet, tu étais vraiment surpris qu'elle se jette sur tes lèvres de la sorte. Pour la simple et bonne raison que vous deux, vous étiez chien et chat, et vous passiez plus de temps à vous cracher votre venin au visage plus qu'autre chose. Autant vous vous mettiez dans les affaires de cul ou de coeur de l'autre, mais jamais vous ne vous étiez tournés autour. Et si finalement, c'était quelque chose qui vous brûlez de l'intérieur, et que vous refouliez, et qui ressortait ce soir ? Un désir inavoué ? Il faut dire que son baiser aussi enflammé qu'il put être t'avais clairement retourné, et mis dans tous tes états. Elle avait eu cette façon si intense de t'embrasser. Surement l'envie brûlait en elle pour t'offrir un tel baiser. La repousser n'était pas une option envisageable. C'est pour cette raison que tu avais répondu à son baiser de la même manière que cette dernière. Il faut dire qu'elle t'avait donné chaud en quelques secondes seulement. T'étais tiraillé entre l'envie qu'elle avait animé en toi, et ta conscience qui te ramenait sur Terre, te conseillant de ne pas faire ça. Il y avait tes actes qui te trompaient. Parce que même si ta conscience te priait de ne pas t'aventurer sur ce terrain qui pouvait paraître glissant, tu l'attirais malgré tout contre toi, éprouvant une forte attirance pour cette dernière. De nouveau tes lèvres et les siennes se rencontrèrent dans un baiser, au court duquel vos langues se mirent à danser ensembles. C'était de nouveau intense. Tout était trop intense. T'en perdais clairement la tête. C'est alors que ta conscience te fit te stopper dans la course. Essayant au passage de ramener Candice sur Terre, de la raisonner. Mais clairement, ça ne servait à rien. Elle vint alors enlever ton noeud papillon, et ses mains se voulaient être baladeuses. Tu craquais. Parce qu'elle savait s'y prendre. Et même si tu savais que ce n'était pas bien, tes mains se plaquèrent au creux de ses reins, et tu l'attirais contre toi, intimité contre intimité. Tu remontais une de tes mains le long de sa colonne vertébrale, pour coller sa poitrine dévêtue contre ton torse encore vêtu de cette chemise. C'est alors que quelques centimètres vous séparez, afin que Candice puisse ôter ta chemise que tu laissais tomber à terre, te retrouvant désormais torse nu. Tes pupilles se plantaient dans les siennes, et on pouvait ressentir tout le désir que vous ressentiez l'un pour l'autre à cet instant présent. La main de Candice s'emparait de ta ceinture l'attirant vers elle. Tu passais ta main dans tes cheveux. Là, elle te faisait clairement perdre la tête. Il fallait l'avouer. D'autant plus lorsque sa main se glissait dans ton pantalon pour toucher tes attributs, ce qui ne te laissais pas de marbre. Tu sentais ton membre se durcir sous ses gestes. Plus elle reculait, plus tu la suivais, et voilà qu'elle se retrouvait désormais dans la douche. Elle savait si bien jouer de son corps, de ses atouts, et de sa sensualité. Tu retirais alors ton pantalon, ainsi que ton boxer, tout en la regardant, un petit sourire en coin des lèvres, et voilà que tu la rejoignais dans la douche. Tu avais juste pris soin de fermer la porte de la salle de bain à clé. Sait-on jamais.