don't give up on me yet (jamian)

- - et si je disparaissais subitement, est ce que quelqu’un s’en rendrait compte ? (@bastian millford)

Après la disparition de Marcus, Jamie avait développé cette peur de l’abandon, une peur irrationnelle. C’était une chose avec laquelle elle vivait au quotidien désormais, une angoisse constante de recevoir cet appel qui allait encore tout changer une nouvelle fois. Ces dernières semaines, elle les avait partagées avec Bastian, à boire tard le soir, à finir dans son lit, à se raconter des choses que personne ne savait. Alors qu’elle refusait de s’attachait à quelqu’un autrement qu’amicalement, elle s’était pourtant attachée un peu à l’homme. Pourtant, cela n’avait rien de romantique dans sa tête mais elle l’appréciait fortement, il était la personne qui lui permettait de traverser chaque phase de la journée avec un peu plus de facilité. Lorsque son téléphone sonna et qu’on lui annonça qu’il avait eu un accident grave, elle eut l’impression de revivre le plus gros moment de drame de sa vie. Son cœur se mit à battre tellement fort qu’elle eu l’impression de faire un nouveau malaise, elle s’était précipitée à l’hôpital. Cette sensation de brûler de l’intérieur était devenue très forte, une fois arrivée à l’hôpital, on lui avait annoncé que cela ne devrait pas durer, qu’il reviendrait bientôt à lui, que le coma temporaire était principalement là pour lui permettre de ne pas trop ressentir la douleur. Elle était allée le voir tous les jours ces trois derniers jours, espérant qu’il finisse par ce réveiller. Vêtue d'un top blanc rentré à moitié dans son jean gris, une paire de boots, sa veste en cuir et son sac, elle s'était rendue à l'hôpital parce que ce jour là n’était pas très différent des précédents. La blonde passa la porte de la chambre, ses doigts tapaient machinalement sur le clavier de son téléphone. Marcus est déjà parti, je refuse que tu le suives, alors si je dois être là à t’emmerder pendant trois semaines avant que tu te réveilles, saches que je continuerai à venir pendant trois semaines jusqu’à ce que tu te réveilles. Elle leva les yeux de son portable pour regarder dans la direction de l’homme, toujours allongé, branché aux machines. Elle remit son téléphone dans son sac et alla s’installer près du lit. Elle avait passé tellement de temps à l’hôpital que les médecins l’avaient même prise pour sa femme, cela l’avait bien fait rigoler au départ. Tu veux rire? Ils me prennent pour ta femme, s’ils savaient… Jamie se colla dans le fond du siège et posa ses pieds l’un sur l’autre contre le tour du lit, en métal. Elle rigola, jusqu’à présent, elle se faisait la conversation à elle-même, espérant devenir tellement agaçante qu’il se réveillerait pour lui demander de la mettre en veilleuse. Il n’avait jamais fait quelque chose comme ça, ils avaient appris à se connaître et la jeune femme savait qu’elle pouvait être elle-même avec lui. La jeune femme surprenante bien que maladroite qu’elle était. J’espère qu’ils t’ont lavé ce matin, parce que trois jours, seigneur, c’est difficile niveau odeur. Balança-t-elle de nouveau en rigolant avant de retirer ses pieds du tour de lire et de s’installer sur le bord du lit où il se trouvait, toujours endormi. Elle avait peur qu’il l’abandonne, vraiment. La jeune femme regarda autour d’elle, c’était tellement triste une chambre d’hôpital, elle ne voulait plus jamais se retrouver dans ce genre de situation, elle détestait tellement ce genre d’endroit. Allez réveille toi, je m'ennuie. Et Maxou manque à Roxie. C'était un dernier essai, pourquoi pas après tout? Elle soupira, regardant l’homme, c’était étrange, c’était la première fois depuis qu’ils se connaissaient qu’il était calme durant autant de temps. Cela la poussait à se demander si elle était dans cette situation, qui viendrait la voir au quotidien? Les bras croisés, la voir chercher après une nouvelle idée, que pouvait-elle faire pour qu’il se réveille? Jusqu’à ce que ses prières soient de nouveau entendues puisqu’il commençait à ouvrir les yeux.

- - et si tu disparais, je disparaitrai avec toi. (@jamie monroe)

Il avait suffit d’un hurlement pour que l’échelle tremble et qu’il perde l’équilibre. Occupé à sauver une femme de son appartement qui brulait parmi les flammes, Bastian n’aurait pas pu se douter qu’il allait tomber d’une hauteur pareille. La femme avait pris peur en regardant un bas, et avait poussé un hurlement si fort, s’était tant agitée sur l’échelle que le pompier était tombée à hauteur du deuxième étage. Le bruit sourd de sa chute avait été lourd dans le silence de la nuit, et le sang avait immédiatement commencé à couler de son crâne. Heureusement, les pompiers étaient déjà sur place, forcément, ses collègues s’étaient dépêchés de l’emmener aux urgences. Dans le camion, il avait à peine eu le temps de dire sans trop comprendre pourquoi qu’ils devaient appeler la blonde, la Jamie, avant de sombrer dans un abîme profond. Ces trois derniers jours avaient été étrange à vivre pour le malade. Traumatisme crânien, et souffrant de douleurs au dos, il avait sombré dans un léger coma qui n’était heureusement pas grave. Il n’aurait que très peu de séquelles. Il était resté inconscient, mais éveillé au fond de lui-même, à écouter ce qu’on lui racontait à ses côtés pendant son sommeil profond, il avait rit intérieurement, avait pleuré. Il ne ressentait pas de douleur physique grâce à la morphine pourtant, son coeur souffrait de ne pas pouvoir répondre à celle qui avait passé tant de temps à ces côtés. Jamie. Elle était encore là aujourd’hui, elle avait été parfaite et puis, il tenait à elle malgré tout. Elle lui avait raconté tout et n’importe quoi et avec elle, il s’était senti soutenu et aimé. Étrange sensation qu’il n’avait pas ressenti depuis un petit moment. Mais quand la blonde lui parle de Marcus, lui évoque son ressenti, l’esprit de Bastian tente de s’ancrer un peu plus à la réalité. Il refusait de l’abandonner lui aussi, il le refusait et il lui avait promis de ne pas partir, alors il ne partirait pas. Malheureusement, son corps semblait décider à sa place et il se battait intérieurement avec lui-même pour tenter de se réveiller, et d’attraper la main de la blonde. Il rêvait qu’il y arrivait, il en avait même la sensation mais chaque réussite était en réalité un échec. Les médecins la prenaient pour sa femme, la situation était réellement cocasse. La blonde continuait de lui parler doucement et de rire à ses côtés. Elle était restée la même, à le taquiner, à ne pas le prendre en victime et à toujours vouloir le faire rire même si il lui répondait par un profond silence. Et puis elle évoque Maxou, et puis Roxie, les deux acolytes des nuits endiablés et ça semble faire changer la donne puisque tout à coup, le brun semble ressentir des picotements dans ses membres. Dans ses orteils d’abord, puis dans ses jambes. C’est comme si une décharge électrique parcourait son corps entier jusqu’à ses yeux, qu’il ouvre doucement. Aveuglé par la lumière, le pompier pousse un léger gémissement de douleur avant de tourner doucement la tête. Il réouvre doucement les paupières, semble un peu sonné, mais est légèrement amorphe par les médicaments quand même. Malgré tout, il arrive à prononcer quelques mots. Elle lui manque aussi. qu’il dit, tout bas, avant de rire un peu et de rapidement le regretter puisque ses douleurs le font trop souffrir et qu’il gémit de nouveau dans son lit. La blonde était belle. Et elle était là. Encore.

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La peur. Une boule au ventre à l’idée d’apprendre une mauvaise nouvelle. Jamie refusait de se dire qu’il pouvait l’abandonner, qu’il allait parler lui aussi, c’était impensable, il était son pilier, la personne qu’il lui restait sur cette tête. Elle était allée chaque jour, elle airé dans les couloirs de l’hôpital telle une âme meurtrie. Pourtant, l’impensable se produisait, il semblait ouvrir les paupières. Les bras croisés, Jamie regarda dans la direction de l’homme à ce moment là, n’en croyant pas ses yeux. Elle se redresse, dire de se remettre sur ses jambes et elle décroise les bras, debout à côté du lit, elle se penche légèrement, prenant soin de ne pas laisser ses cheveux voler dans tous les sens et finir dans le visage de l’homme, ce serait pas réellement le truc le plus agréable, il avait déjà son lot de douleur. Roxie manquait à Maxou, Jamie rigola légèrement, c’est drôle, le sexe réveillait donc bien les hommes, ce n’était pas réellement surprenant. Vraiment pas surprenant. Jamie posa sa main sur celle de l’homme, c’était un réflexe qu’elle n’aurait pas voulu au départ, il savait qu’elle était là mais elle voulait lui faire comprendre qu’elle était heureuse qu’il soit de retour. Tu veux que j’appelle une infirmière? demanda la blonde en souriant. Il avait l’air de souffrir mais il avait évité le pire et la blonde était reconnaissante de ça, elle était contente qu’il soit toujours là et qu’elle puisse lui casser les pieds encore plus. Surtout, elle avait toujours quelqu’un avec qui s’envoyer en l’air mais ça c’était une autre histoire, surtout que c’était pas réellement d’actualité au vu des circonstances. Jamie se reposa dans le fauteuil, ayant peur d’envahir l’espace de l’homme, il venait à peine de se réveiller, elle n’avait vraiment pas envie de donner l’impression qu’elle était envahissante, elle croisa les jambes et elle regarda de nouveau Bastian. Les gars m’ont brièvement raconté ce qui s’était passé, sacré chute. Tu m’avais pas dit que t’étais aussi maladroit que moi… À ce moment, Jamie utilisait l’humour pour détendre l’atmosphère un peu, elle ne voulait pas forcément parler de ce qui s’était passé, elle avait juste envie de le taquiner un peu, il lui avait manqué et c’était sa manière de lui dire qu’elle était heureuse qu’il soit revenu à lui. La jeune femme rigola faiblement, le but n’était pas non plus de lui donner mal au crâne. Jamie commençait à bien le connaître et elle savait qu’il y’avait des limites à ne pas dépasser avec lui, c’était pareil dans l’autre sens, elle ne ferait pas ce qu’elle n’aimerait pas que lui fasse. Pourtant, elle avait envie de veiller sur lui parce qu’il lui avait fait peur, c’était ce côté maternel qu’elle avait. Malheureusement pour lui, il était coincé avec elle mais elle tâcherait de ne pas en faire trop pour ne pas lui faire peur, elle lui avait déjà raconté un milliard de trucs, elle savait même pas si il avait entendu tout ce qu’elle avait dit. C’était pas plus mal de rester dans l’ignorance au final.

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Bastian avait mal. Ses membres étaient douloureux, et la lumière l’aveuglait et lui provoquait un mal de tête intense. Pendant ces trois derniers jours, son corps n’avait été qu’un cercueil à son âme, il ne l’avait pas vraiment senti, et ce brutal retour à la réalité n’était pas facile à vivre. Il n’aurait jamais pensé avoir quelqu’un à ses côtés à son réveil, encore moins cette femme-là. Cette femme qui n’était même pas la sienne, elle était simplement une amie fidèle ces derniers temps, il l’appréciait et était touché au fond de lui qu’elle aie été là, qu’elle le soit encore et qu’elle continue à lui raconter des sornettes. La jeune femme dépose naturellement sa main sur celle de l’homme, et ce dernier lui offre un doux sourire quand elle lui demande si il a besoin d’une infirmière. En réalité, il savait qu’il n’en avait pas besoin, il n’avait pas envie de se bourrer de médicament, encore moins qu’on le voit nu maintenant qu’il était réveillé, encore moins qu’on le lave comme si il était un légume. Non, sois mon infirmière. dit-il, tout bas. Ses cordes vocales sont légèrement endolories et endormies par l’absence de paroles ces derniers jours, il avait été intubé le premier jour et cela lui avait abimé son conduit. Le pompier essaie de gémir un peu pour faire comprendre à la blonde de rester près de lui quand elle s’éloigne, mais elle s’assoie dans le fauteuil et il lâche un léger soupir en fermant les yeux pour essayer de contenir sa douleur. Il n’était pas une chochotte, il avait toujours eu une grande résistance à la douleur mais là, c’était différent. La blonde reprend la parole en essayant de blaguer un peu et le pauvre con essaie de rire, mais ça affole légèrement les machines, alors il s’arrête doucement et fait un signe de la main pour que la blonde s’approche de lui, à nouveau. À croire que tu déteins sur moi. Rapproche toi, je pue pas tant que ça, j’espère. Il sourit légèrement, mais n’a pas le temps d’en dire plus qu’une infirmière entre dans la chambre suivi de plusieurs médecins qui réclament à ce que la blonde sorte de la chambre pendant les examens. Le Brun sourit et essaie de négocier à ce qu’elle puisse rester, mais finalement, il n’y arrive pas et la blonde s’éloigne de la chambre pendant les soins. Ses réflex sont bons, on lui indique qu’il a malgré tout un arrêt de travail pendant quelques temps, qu’il doit se reposer. Qu’il reste en observation quarante-huit heures avant de pouvoir rentrer chez lui, avec la seule condition que quelqu’un veille sur lui au quotidien. À son domicile. À cet instant, le trentenaire grogne légèrement et boude un peu, mais les médecins partent, laissant entrer de nouveau la jeune blonde. Quant au blessé, il est désormais assis dans son lit, avec un plateau repas devant lui. Tu m’donnes à manger? Va-y, j’suis sûre que t’en rêve. Il sourit un peu à la blonde avant de lui demander de venir plus proche. Il n’arrive pas à parler trop fort de toute façon.

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La peur n’était plus qu’un souvenir à présent. Jamie était heureuse de voir que Bastian s’était réveillé même s’il semblait souffrir mais la douleur ne serait que passagère, la blonde espérait sincèrement qu’il finirait par se sentir mieux rapidement. Elle n’était pas sa femme, elle ne prétendrait jamais l’être mais il avait été là pour elle dans les moments où elle s’était sentie mal, au plus bas et elle savait qu’elle voulait réellement être là, elle aussi. Elle était cette amie, cette amante, cette femme qui tentait de ne pas trop s’attacher parce qu’elle avait trop peur de voir Marcus disparaître de sa mémoire. Il voulait qu’elle soit son infirmière, ce qui la fit légèrement sourire. Je peux tout à fait faire ça! Elle sourit, toujours calée dans le fond du fauteuil lorsqu’il lui demande de se rapprocher. Il ne pue pas tant que ça. C’était vrai. En réalité, elle avait peur de ne pas respecter cet espace vital du coup elle avait préféré s’éloigner. Je veux pas être trop envahissante, tu viens à peine de te réveiller! Jamie lâche un rictus, en vrai, elle s’en fou, elle sait qu’elle n’est pas envahissante sinon il lui aurait demandé de dégager à peine réveillé malgré tout, maintenant qu’il est de retour, elle se dit que le plus grosse du travail est fait. Alors, reposant ces trois jours de sommeil? Bien que c’était maladroit, elle en rigole légèrement parce que cette situation, c’était beaucoup pour elle. La peur de se retrouver à nouveau seule, voilà ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle avait ressenti et c’était un peu sa manière à elle d’en rigoler. Elle s’était redressée lorsqu’une infirmière entra dans la pièce, suivie par quelques médecins, forçant la blonde à sortir de la chambre. Elle s’était exécutée, regardant Bastian et lui offrant un dernier sourire avant d’attraper son sac et de quitter la pièce. Elle en avait profité pour prendre un café et deux barres de chocolats. Une pour elle, une pour lui, qu’elle planqua dans son sac à main. Parce que la bouffe de l’hôpital, c’était degueulasse. Elle était ensuite retournée près de la chambre, patientant près de la réception du service avant de pouvoir rentrer de nouveau dans la chambre. Lorsque le corps médical finit par quitter la chambre, Jamie y rentre de nouveau, rejoignant Bastian qui lui demande si elle va lui donner à manger, ce qui la fait rire sur le moment, plaquant sa main sur sa bouche pour tenter de ne pas trop se marrer non plus. Elle s’avance et s’installer sur le rebord du lit de l’homme. Allez! C’est comme nourrir un enfant après tout, ça ne doit pas être difficile. Au fond, elle souffre de ce qu’elle vient de dire, n’ayant pas eu la chance de connaître ce bonheur d’être mère, bien qu’elle avait porté la vie. Elle sourit malgré tout, tentant de garder sa douleur pour elle parce qu’elle ne veut pas en parler, elle a déjà trop souffert à parler de Marcus, elle aimerait tellement oublier cette période et avancer de nouveau. Jamie passe sa main dans ses cheveux, ce qu’elle a pour habitude de faire à chaque fois qu’elle essaie de se pousser à penser autre chose, comme si le fait d’avoir la mèche principale de ses cheveux allait totalement changer ce qu’elle ressent. C’était n’importe quoi, elle le savait mais c’était un automatisme. Elle se demandait d’ailleurs si Bastian avait appris à connaître cette facette d’elle, celle pleine de tics dont le but est d’essayer de passer à autre chose, comme si elle pouvait faire défiler et choisir ces moments, dans sa tête. Les heureux et pas les autres. Ah, j’oubliais. Elle sorti la barre de chocolat de son sac. Je sais que la bouffe de l’hôpital c’est degueu’, du coup je t’ai pris ça aussi! Elle était avenante, toujours à veiller sur les autres, à penser à eux. La blonde était fière d’elle, toujours tenant le chocolat en main. Mais ce serait pour après, quand il aurait mangé.

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Il est vraiment heureux qu’elle soit là, à ses côtés. Il l’apprécie vraiment et le trentenaire est touché qu’elle soit encore à ses côtés aujourd’hui. Il est fatigué et il a mal, mais son sens de l’humour n’a pas disparu et c’est tout naturellement qu’il lui demande si elle veut bien être son infirmière. Un fantasme comme un autre, en réalité, il sait très bien qu’il aura besoin d’aide en rentrant à la maison et il n’a pas vraiment envie d’engager une inconnue. Il offre un léger sourire à la blonde quand elle lui répond qu’elle peut faire ça, avant de lui demander de se rapprocher de son lit pour venir à ses côtés. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais le pompier avait besoin de la sentir près de lui et puis, en plus de cela, il avait mal à la gorge et il n’avait pas envie de hurler pour avoir à lui parler. Envahissante, sérieusement? Il lâche un léger rire, accentué par la question qu’elle pose ensuite même si il ne rit pas longtemps à cause de la douleur. C’est pour cela qu’il appréciait la blonde, elle savait rire de tout et faire passer plus facilement la pilule. Les trois jours de coma étaient dramatiques, mais non, c’était trois jours de sommeil. Bastian appréciait vraiment ce côté de sa personnalité, ça changeait de ses précédentes femmes qui étaient toujours trop inquiètes pour un rien. Même si Jamie n’était pas sa femme, contrairement à ce que pensaient les médecins. Tu n’es pas trop envahissante, bien au contraire. Et ça aurait pu être plus reposant si tu avais fermé un peu ta gueule par moment. dit-il en souriant. Il la taquine bien évidemment, il est heureux qu’elle ait continué d’être à ces côtés pendant son sommeil. Il n’a pas le temps d’en dire plus que l’équipe médicale entre dans la chambre pour s’occuper de lui. La blonde est obligée de partir, et le trentenaire reste avec l’équipe médicale qui lui prodigue des soins et qui l’informe de la marche à suivre pour les prochaines semaines. Si tout va bien, il sera chez lui dans 48h, mais avec une personne qui devra veiller sur lui au quotidien. Ça ne l’arrange pas vraiment en réalité, mais la blonde revient et il en profite pour lui demander de l’aider à manger. La jeune femme rit et le pompier se réjouit de cette mélodie qu’il apprécie à entendre. Tout à fait, ce n’est pas difficile. Je dois ouvrir la bouche, c’est ça? dit-il en riant un peu. Il est maintenant plus à l’aise, il est assis et les médecins lui ont redonné des médicaments contre la douleur et ça va un petit peu mieux. La blonde ne tarde pas à sortir une barre de chocolat, ce qui fait de nouveau sourire le brun, il a même des éclats dans les yeux à vrai dire (mais pas des éclats de noisette shein, ça serait bizarre sinon). Sérieusement? T’es parfaite, j’en ai de la chance. Allez, dépêche-toi de me donner à manger que je puisse te manger ensuite. Une remarque beauf, sans doute pas la dernière mais c’était pour cela que Jamie l’appréciait. Et toi, comment vas-tu d’ailleurs? dit-il en relevant la tête vers la jeune femme pour plonger son regard dans le sien. Il était au coeur des discussions mais il avait besoin de s’assurer qu’elle allait bien, elle aussi. C’était même le plus important à ses yeux.

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Plus de peur que de mal au final. Il y avait une question qui brûlait en particulier sur les lèvres de Jamie, elle voulait savoir pourquoi il avait demandé à ce qu’on l’appelle, elle. De toutes les personnes qu’il connaissait, pourquoi elle? La blonde n’était que sa voisine, même s’ils s’étaient rapprochés ces dernières semaines, c’était un peu inattendu pour elle. Mais Jamie ne poserait pas la question parce qu’elle ne voulait pas rentrer dans ce genre de discussion, de sujet. Elle savait parfaitement que cela pouvait mettre mal à l’aise et elle n’avait pas envie de ça et surtout pas avec lui, le courant passait trop bien, leur relation lui plaisait telle qu’elle était, sans prise de tête, juste deux adultes qui passent du bon temps. Et cela lui convenait parfaitement parce qu’elle n’était vraiment pas prête à passer à autre chose, à un truc plus sérieux. La vérité c’était aussi que, très souvent, Bastian lui rappelait Marcus et ça lui faisait parfois peur, même si elle savait parfaitement qu’ils étaient deux personnes totalement différentes. Il lui avoua qu’elle n’était pas trop envahissante, ce qui la fit sourire sur le moment. Avant d’ajouter que son sommeil aurait pu être plus reposant. Le doux son du rire de Jamie se perdit dans la pièce, ça lui avait manqué. Je rêvais pratiquement que tu te réveilles pour que tu me dises ça! Elle avait raconté des trucs, elle s’était même confiée parce qu’elle avait besoin de le faire, de toute façon, il n’avait probablement rien entendu. Ce moment est très vite interrompu par les médecins. Mais lorsque la blonde revient dans la chambre une dizaine de minutes plus tard, elle retrouve Bastian, qui a l’air un peu plus réveillé. Installée près de lui, ils rigolent un peu du faire qu’elle s’apprête à le nourrir comme on le ferait avec un enfant. La blonde, elle se prend toujours au jeu et puis, ça l’amuse parce que dans cet été c’est vrai qu’il ne risquait pas d’aller bien loin. Accessoirement, faudra mâcher la nourriture aussi! Mais pour ça, je peux pas trop t’aider par contre… Ça va probablement être plus simple qu’avec un enfant, ceci dit. Jamie hausse les épaules, comme si c’était un fait. Très souvent, elle repense à ce qu’aurait pu être sa vie si tout s’était parfaitement bien déroulé, si il n’y avait pas eu ces complications. Elle serait maman mais elle serait toute seule. Encore une fois, elle s’empresse de penser à autre chose pour ne pas pleurer parce que ça mettrait tout le monde mal à l’aise. C’est donc bien qu’il change de sujet. Elle est parfaite, il en a de la chance et aussi vite, cette phrase perd de son charme. Ce mec, quel beauf. Et pourtant, elle, elle en rigola. Parce qu’elle le connaît, elle l’appréciait comme ça, même si parfois, il abuse un peu. Y’a aucun doute, t’es de retour! Fidèle à toi-même! Et bon sang, qu’est ce que ça lui faisait plaisir à Jamie d’entendre le son de sa voix, ses remarques et son humour. Pour cela, ils s’accordaient plutôt bien, la blonde pouvait être joueuse et ça, il l’avait parfaitement remarqué. Si elle pouvait, elle le prendrait même dans ses bras en réalité. Il lui demande comme elle va, elle ne sait pas trop. La blonde ne peut pas dire qu’elle va merveilleusement bien puisque cela a réveillé des souvenirs qu’elle tentait d’enfuir au fond de sa mémoire mais en même temps, elle ne va pas si mal. Surtout depuis qu’il est de retour chez les vivants! La vie suit son cours tu sais. Mais ça va, un peu stressée ces derniers jours. Son regard plongé dans celui de l’homme, elle a l’impression qu’il pourrait deviner tout ce qu’elle pense, déceler chaque petit mensonges qu’elle pourrait dire. Même si, là, elle ne ment pas. Pas totalement, elle n’admet juste pas toutes les petites choses qui l’ont stressée.

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Elle rêvait qu’il se réveille pour qu’il lui dise ça. Bastian aimait tellement cette femme, pas d’un amour amoureux, mais simplement de l’amitié, une sorte d’affection qu’il savait partagée. Elle était drôle, elle l’avait toujours été et les deux se complétaient à merveille. Elle s’apprête à le nourrir comme un enfant, et le trentenaire en joue un peu, et lui demande comment il doit faire pour manger. Il veut la taquiner, il sait bien évidemment comment on mange, mais ça l’amuse de réagir ainsi. Il avait toujours été ce genre de mec à blaguer et à taquiner les femmes, mais avec Jamie, c’était encore plus fort et plus intense. La jeune femme rentre d’ailleurs dans son jeu ce qui fait sérieusement rire le pompier. Elle avait cette manière de le faire sourire et de rendre le tout plus agréable à supporter. C’était dingue, presque, parce que parmi toutes les femmes qu’il avait pu connaître, la Monroe était la première à être ainsi. À avoir un sens de l’humour aussi développé, à ne pas montrer son inquiétude face aux événements tragiques. Elle était comme un feu d’artifice, on restait à l’observer, à être ébloui et quand on ne voyait plus rien, on en voulait encore. Elle lui avait même rapportée une barre de chocolat parce que c’est bien connu la nourriture de l’hôpital c’est dégueulasse. Et ce geste, aussi anodin qu’il est, ça fait sourire le trentenaire parce que c’est Jamie et qu’au fond, ils se connaissent à peine mais elle arrive à comprendre ce dont il a besoin et c’est assez incroyable. D’ailleurs, il ne peut pas s’empêcher une nouvelle blague beauf, il a faim, et il veut la manger elle aussi. Toujours fidèle. C’est vraiment dégueulasse par contre, t’avais raison. Il grimace légèrement en dégustant la première bouchée, c’était pas fameux faut dire. Il était à deux doigts de demander à la blonde d’aller lui chercher un fast food mais, il n’avait pas plus faim que cela et ça serait du gâchis. Malgré tout, il pense aussi à elle et lui demande comment elle va. Parce que c’est important de prendre de ses nouvelles. La réponse de cette dernière plongée dans le regard de l’homme laisse à penser qu’elle ne va pas totalement bien, en réalité. Bastian fronce légèrement les sourcils, il s’inquiète naturellement et se demande ce qui ne va pas. Elle lui a énormément parlé ces trois derniers jours et les moments qu’elle lui a raconté ont été difficile, il en sait maintenant un peu plus. Il lui offre un léger sourire avant d’attraper sa main libre pour la serrer dans la sienne. Tu veux m’en parler? T’hésite pas, je te l’ai déjà dit, si tu as besoin de parler j’suis là. T’façon la bouffe est dégueulasse, j’ai même plus envie d’en manger. dit-il avec un léger rire. Il n’allait pas se forcer à manger après tout, ça servirait à rien. Et il avait envie de l’écouter parler, elle semblait en avoir besoin et c’était important pour lui de savoir qu’elle se sente bien. Tu peux t’allonger à côté de moi si tu veux, y’a de la place pour deux. dit-il à nouveau tout en se décalant un peu à gauche pour se coller contre la barrière. Elle serait plus à l’aise, aussi.

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Toujours fidèle à lui-même. Tant mieux, Jamie n’aurait pas pu le voir autrement, elle l’appréciait tel qu’il était même si parfois, elle avait envie de partir en courant. Alors que Jamie est assise et voir l’homme être dégouté par la nourriture ne l’étonne pas réellement, c’est vrai que la nourriture de l’hôpital est connue pour être infecte.Il finit par lui prendre la main pour la serrer dans la sienne, elle aurait presque envie de pleurer la gamine même si elle ne sait pas trop pourquoi. Peut-être parce que la date de la perte du bébé approche et qu’elle a l’impression qu’elle est passée à côté de son rêve. Elle se re-concentre sur Bastian et sur ce qu’il lui a dit par rapport à la nourriture de l’hôpital et ça lui arrive un léger sourire. T’es sûr de ne pas vouloir manger… ce délicieux repas? Un léger air de dégout pouvait clairement se lire sur le visage de la blonde alors que le ton de sa voix était hésitant et sarcastique. La blonde qui avait envie de rigoler mais qui ne pouvait pas. En réalité, si, elle aurait très bien pu rigoler mais elle avait choisit de ne pas le faire. Tu sais quoi? Quand tu pourras sortir, je viendrai te chercher et on filera au McDo, t’en dis quoi? Elle aurait bien aimé le kidnapper ni vu ni connu pour l’emmener manger dans un fast food mais bon, malheureusement, ce n’était pas possible. McDo ou ailleurs en réalité, elle était pas vraiment chiante Jamie. Tant qu’elle pouvait manger, ça lui convenait. Et puis, dans le pire des cas, elle avait encore la barre de chocolat qu’elle décida de lui tendre en souriant alors qu’il lui proposait de s’allonger à côté de lui parce qu’il y’avait de la place pour deux. Après tout, elle était pas bien grosse Jamie. Il se décale un peu sur la gauche et elle blonde décide aller de s’installer à côté de lui. Allongée, elle tourne un peu la tête vers lui en souriant. Autant qu’elle ne lui dira jamais de vive voix, il lui a manqué et elle est contente de le retrouver même si ça craint un peu qu’il soit à l’hôpital. Un sourire se dessine sur le visage de la blonde. C’est rien grand chose, mon éditeur me met la pression, je dors mal, la base… Il y’avait plus que ça, le fait qu’elle avait eu peur aussi mais elle choisissait de se taire, ne voulant pas revenir sur l’accident de l’homme, de toute façon, c’était passé, il était là maintenant. Alors ça ne servait plus à rien de parler de choses qui pouvait la contrarier, elle l’avait déjà pas mal fait récemment. De plus, l’ambiance de l’hôpital est suffisamment morose pour qu’elle n’en rajoute une couche, donc c’est peut-être mieux de se faire. Jamie n’a pas envie de partir dans l’explication complète, qu’elle a l’impression de revenir à la case départ par moment, que son mari lui manque et qu’elle a peur, elle ne veut pas plomber l’ambiance même s’il lui dit qu’elle peut lui parler et ça, elle le sait parfaitement bien. T’inquiète pas, ça ira mieux après une bonne nuit de sommeil. Surtout qu’elle n’a plus à s’inquiéter, Jamie. Il est de retour maintenant et elle espère vraiment qu’il ne lui fera plus aussi peur. Elle a beau en rigoler, les circonstances ont fait qu’elle s’est quand même inquiétée.

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Bastian n’avait plus vraiment très faim, à vrai dire, le repas que l’hôpital lui avait fourni n’était vraiment pas succulent et il n’avait pas envie de se forcer davantage. Il voulait simplement profiter de Jamie pour le moment, de sa présence et puis, elle n’avait pas l’air dans son état normal. Elle avait beau lui dire qu’elle allait bien, le brun n’y croyait pas vraiment, on pouvait voir dans son regard une certaine souffrance et une angoisse qu’elle n’avait pas les dernières fois où ils se sont vus. Bien sûr, il savait sa situation, elle lui avait longuement parlé de Marcus et de son mal-être face à sa perte mais ce soir, Bastian avait l’impression que ce n’était pas cela. Un Mcdo, j’en rêve. J’ai hâte de sortir alors. D’ailleurs…enfin non, je te demanderai plus tard. Il voulait que ce soit elle qui s’occupe de lui à son retour à la maison, mais il lui demanderait plus tard, il n’était pas vraiment pressé. Et si elle refusait, il demanderait à son frère jumeau et ce ne serait pas un drame non plus. Pour l’heure, il voulait en savoir plus sur ce qui chagrinait la gamine alors il l’invita à s’installer auprès de lui plus convenablement. La jeune femme lui tendit la barre de chocolat que le pompier ne put s’empêcher d’ouvrir quasiment aussitôt pour croquer dedans, jouissant presque à l’instant même où ses dents s’étaient enfoncés dans le chocolat. C’était définitivement meilleur. Elle s’installe à côté de lui, et le trentenaire l’écoute attentivement. Un problème d’éditeur qui met la pression, et elle dort mal, apparemment. En réalité, Bastian n’y croyait pas un mot mais n’en dirait rien. Elle l’invita à ne plus s’inquiéter, ce qui fit sourire le brun qui en profita rapidement pour terminer sa barre de chocolat afin d’inviter la blonde à se caler contre lui, pendant qu’il passait un bras derrière elle. La scène était assez unique en son genre, en réalité, c’était assez naturel pour Bastian, comme une sorte d’instinct qui lui demandait de l’avoir contre lui. Tu peux te reposer contre moi et rester ici si tu veux. Je sais à quel point des fois, c’est compliqué de trouver le sommeil quand on est seul.e et que des choses nous tourmentent. Il était doux Bastian, il usait d’un ton calme pour rassurer la jeune femme et ça ne lui ressemblait pas vraiment. Enfin, ça lui ressemblait, mais Jamie n’avait encore jamais découvert ce trait de caractère chez lui. Tu es certaine qu’il n’y a pas autre chose dont tu voudrais me parler? Il ne la forcerait jamais à parler, mais il voulait vraiment s’assurer qu’elle ait quelqu’un à qui parler si cela n’allait pas et qu’elle en ressentait le besoin. Lui, en l’occurence. Parce qu’il avait envie d’être là pour elle. Comme elle avait été là pour lui.

- - et si je disparaissais subitement, est ce que quelqu’un s’en rendrait compte ? (@bastian millford)

Jamie était ravie d’être à ses côtés, d’avoir été la première personne qu’il avait vu en ouvrant les yeux. Il avait l’air de bien se porter et c’était suffisant pour l’apaiser, elle s’était directement sentie mieux dès qu’il était sorti de ce coma passager, rassurée de savoir que son acolyte ne la laisserait pas toute seule. La situation avait été assez drôle, le fait de voir Bastian en galère à cause de la bouffe de l’hôpital l’avait bien faite rigoler, elle aurait probablement été dans la même situation. Malgré tout, il semblait être sur le point de lui demander quelque chose quand il finit par s’arrêter, prétextant que ça pouvait attendre. Non, je t’en prie, dis moi? Il pouvait (presque) tout lui demander, elle ne lui dirait jamais non surtout si ça pouvait l’aider. Elle était trop gentille par moment et sa gentillesse finirait par la perdre, elle le savait parfaitement. Elle avait finit par lui tendre la barre de chocolat avant de s’installer à côté de lui, elle le regardait manger et elle avait réellement envie de rigoler. Il était mignon avec son chocolat, on aurait dit un enfant qui n’avait plus mangé de chocolat depuis longtemps. T’as du chocolat dans ta barbe, Bastian dit Jamie avant de se mettre à rire une nouvelle fois, il était attachant en vrai, elle ne s’attendait pas à découvrir cette nouvelle face de sa personnalité, elle en était réellement surprise. Le fait d’être là, à côté de lui dans le lit d’hôpital, ça avait été inattendu. Jamie n’était pas habituée à cela avec Bastian. Ils n’étaient pas réellement parti du bon pied lorsqu’ils se sont rencontrés et pourtant, il arrivait réellement à la surprendre, il avait réussit, au fil des semaines, à l’aider à avancer parce qu’elle avait été totalement bloquée suite à ce qui été arrivé, comme si quelque chose l’avait empêchée d’avancer dans la bonne direction cette dernière année. Une réelle surprise, une bonne surprise, que ce soit simplement par le fait qu’il ai demandé à ce qu’on la contacte après son accident ou tout simplement à ce moment là, lorsqu’il l’avait invitée à s’allonger contre lui, elle ne connaissait pas ce côté doux et délicat qu’il pouvait avoir mais elle l’appréciait réellement. Alors qu’elle se colle contre lui, elle pose sa tête sur le torse de l’homme et le fait qu’il passe son bras derrière elle, ça la surprend réellement parce qu’elle n’avait jamais vécu ça avec lui. C’est comme s’il voulait la réconforter. Elle savait très bien qu’il avait finit par apprendre à la connaître, bien qu’il y’avait des choses qu’elle ne lui avait pas dit et qu’elle ne dirait probablement pas. Du moins, pas maintenant en tout cas. C’est juste une période difficile, j’ai eu une petite baisse de moral avec tout ce qui s’est passé. Et le fait de ne pas savoir dormir c’est probablement lié à ça. Et mon éditeur qui me fout la pression, ça n’aide pas. Et c’était vrai. Là dessus, elle ne mentirait pas. Jamie avait presque oublié ce que ça faisait d’être en présence de Bastian. Cela n’avait duré que trois jours mais ça va avait semblé tellement plus long que ça. Tout ce qui c’était passé c’était le décès, la perte, l’accident, ses petites maladresses qui auraient pu la tuer s’il n’avait pas été là.

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Bastian le savait, il allait avoir besoin de quelqu’un lors de son retour à la maison. C’était la condition des médecins pour lui permettre un retour chez lui rapidement, lui évitant ainsi des frais d’hospitalisation beaucoup trop élevés même si il possédait une bonne assurance santé. Il aurait simplement pu demander à son frère de venir à ses côtés, ou bien, aller vivre chez lui mais il avait aussi sa vie à faire et Bastian n’avait pas envie de trop le déranger. Aussi, il avait envie que ce soit Jamie qui s’occupe de lui. Un besoin assez étrange en réalité, dont il n’en connaissait pas vraiment la cause ni même les conséquences et pourtant ça semblait être la meilleure des solutions pour lui. Il ne voulait pas la déranger avec cela maintenant, mais, elle insistait. Les médecins m’ont demandé d’avoir quelqu’un qui veille sur moi quand je rentrerai à la maison. Sinon, j’devrai rester ici plus longtemps et j’ai pas envie de laisser ma chienne seule trop longtemps. Il lui offre un léger sourire avant de poursuivre. Si tu vois ce que je veux dire. Et puis, t’étais plutôt sexy contre mon plan de travail et je commence à en manquer… Une proposition à demi proposée, le trentenaire ne manque pas de rire un peu avant de terminer sa barre de céréale. On dirait un drogué en manque de sa came, c’est assez pathétique. En plus de ça, il en a dans sa barbe. Il explose de rire un peu gêné face à la remarque de sa voisine, et glisse un peu sa main dans sa barbe pour nettoyer la chose sans rien dire de plus. Il n’a pas envie de retarder le moment où elle parle de ce qui ne va pas, d’ailleurs il l’invite à se caler contre son torse et glisse sa main derrière lui afin qu’elle soit bien blottie. Elle essayait malgré tout de le rassurer, mais Bastian comprenait des sous-entendus lointains, il n’était pas idiot et puis elle lui avait parlé de certains sujets sensibles pendant son coma. Elle le rassure malgré tout, une baisse de moral avec tout ça, et la fatigue n’arrangeant rien, Bastian pouvait comprendre. Il lui offre un léger sourire avant d’attraper sa main pour la serrer contre la sienne. Tout va bien maintenant, d’accord? Et tu vas te reposer, regarde, t’es bien-là. Et profite, j’suis un peu fatigué aussi pour avoir envie de t’emmerder. Il rit un peu avant de poursuivre. Mais fais gaffe, je me rattraperai tantôt. Allez, ça va aller, ok? Détresse, tu vas avoir des rides après et c’est dégueulasse. dit-il avec un léger sourire avant de rire un peu. Il voulait vraiment qu’elle se détende après tout ça. Il savait bien ce qu’elle avait traversé, et ce n’était pas facile, loin de là, mais maintenant tout irait bien pour elle, il en avait la certitude.

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Il allait donc avoir besoin de quelqu’un lorsqu’il rentrerait et il voulait donc que ce soit Jamie qui s’occupe de lui. La blonde fut surprise mais pas trop, cela lui faisait plaisir qu’il pense à lui demander à elle malgré le fait qu’il ai un jumeau et plus de connaissances qu’elle ne pouvait en avoir. Jamie avait donc sourit en l’écoutant parler, pratiquement touchée par la demande, bien que cela n’avait rien de très compliqué. Un rien ne la rendait émotive ces derniers jours, elle détestait se sentir fleur bleue. Tu peux compter sur moi, le temps qu’il faudra! Jamie sourit en le regardant, c’était un sourire plein de sincérité et son cœur aurait pratiquement pu fondre à la demande de l’homme. Elle ne s’était pas attendue à se sentir encore plus proche de lui et même si cela l’effrayait un peu, ça lui faisait plaisir de se sentir utile pour une fois. Je veux même bien venir en nuisette et m’asseoir sur le plan de travail si ça peut te motiver! Elle restait joueuse malgré tout, surtout avec lui, elle connaissait parfaitement l’homme et elle savait à quoi il faisait allusion. Mais dans cet état là, elle se disait qu’avant de réussir à coucher avec de nouveau, faudrait déjà qu’elle le motive à prendre soin de lui. Cela commençait notamment par apprendre à manger correctement, elle l’avait écouté exploser de rire et elle l’avait regardé glisser sa main dans sa barbe, c’était attachant en réalité et elle ne saurait même pas dire pourquoi. Il était devenu attachant et elle avait peur d’avoir du mal à se passer de sa compagnie. C’était un peu trop tôt pour parler de sentiments quels qu’ils soient mais elle ressentait quelque chose de nouveau en tout cas. Et c’était vraiment bizarre. Ce sentiment s’approfondit quelques secondes plus tard, lorsque Bastian prit la main de la blonde, en signe de réconfort et il la serra dans la sienne. C’était devenu un automatisme lorsqu’elle était avec lui, elle se sentait bien, elle souriait et ça se voyait. Elle avait l’impression que ça l’aidait beaucoup à remonter la pente, c’était le cas en réalité. C’est vrai que je suis bien là maintenant mais ce serait bête de tomber endormie! Elle était bien, là, couchée à côté de lui, à sentir son bras qui la soutenait, il arrivait à la faire se sentir bien, elle avait parfois l’impression d’être redevenue une adolescente lorsqu’elle était avec lui, elle se prenait pas la tête, elle rigolait, elle en oubliait tout ses problèmes. Mais ce serait vraiment bête qu’elle tombe endormie oui, surtout qu’elle n’avait presque pas dormi les nuits précédentes et qu’elle avait eu du mal à sortir de son lit le matin, alors qu’elle commençait réellement à se sentir apaisée et prête à dormir. Je crois que j’en ai déjà en réalité… Elle éclata de rire. Elle n’en avait pas en réalité par contre à force de stresser, elle foutait sa santé en l’air et ça, elle le savait parfaitement bien. Mais elle n’écoutait absolument rien, ce n’est pas comme si elle avait un parent présent pour lui remonter les bretelles et lui dire que si elle continuait, ce serait elle qui finirait par se retrouver à l’hôpital.

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Bastian avait eu du mal à oser demander à Jamie de l’aide quand il rentrerait chez lui, après tout, ils n’étaient qu’amis, amants, et la situation était plutôt délicate. Malgré tout, la blonde l’encourageait à lui poser la question et sa réponse le rassure. Il allait pouvoir compter sur elle, et malgré tout, ça le rassurait le pompier. Même si il ne le montrait pas, il était quand même assez inquiet, et l’idée de ne pas pouvoir travailler pendant quelques semaines ne le rassurait pas vraiment, mais il savait que c’était nécessaire. La blonde allait apaiser ces semaines, il le savait et d’ailleurs il n’hésite pas à faire des sous-entendus auquel elle répond. Nuisette. Plan de travail. Des idées qui peuvent paraître totalement anodines, mais qui ne le sont pas pour les deux voisins, Jamie savait à quel point Bastian raffolait des nuisettes et leur nuit passé à coucher sur le plan de travail restait dans leurs mémoires à tous les deux. Très bien, j’ai hâte de voir ça. avait-il dit avec un immense sourire révélateur. Roxie manquait à Maxou, c’était bien vrai, même si pour le moment il ne voulait pas vraiment y penser car il était fatiguée et il avait peur de ne pas être des plus performants. Et il refusait d’être moins bon envers la jeune femme, elle le méritait pas cela. Peu importe, ils étaient maintenant à discuter des problèmes de la blonde et le pompier essayait d’être doux avec elle, il l’avait pris contre lui, ça lui faisait plaisir et ainsi elle pouvait se reposer tranquillement. Elle avait l’air vraiment fatiguée, et Bastian s’inquiétait un peu malgré tout. Pourquoi dommage? Sérieusement, dors, j’en profiterai pour être tranquille et au calme comme ça. Il la taquine, encore. Finalement, c’est grâce à ça qu’ils s’entendaient aussi bien. Il s’en fichait si la blonde dormait contre lui, totalement même, et il trouvait ça même plutôt mignon comme possibilité. Il continuait de la taquiner en lui avouant qu’elle devait arrêter de stresser, autrement elle aurait des rides. La blonde explose de rire en rétorquant qu’elle en a déjà, et ça le fait rire le pompier. Il se contente de rire en guise de réponse, et ferme un peu les yeux, il est fatigué quand même. Pourquoi t’es venu tous les jours me voir? À l’hôpital, je veux dire. dit-il, soudain. Dans le même temps, il glisse délicatement ses mains sur le haut des bras de la blonde pour la recaler contre lui. Sa question n’est pas anodine, il a envie de comprendre, parce que malgré tout, ça le touche vraiment beaucoup.

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Jamie avait répondu oui lorsqu’il lui avait demandé si elle accepterait de l’aider lorsqu’il rentrerait chez lui. C’était de bon cœur, elle était prête à le faire parce que malgré tout elle tenait à lui, plus qu’elle ne le pensait et sûrement plus qu’elle n’oserait l’avouer. Avec le temps, elle avait appris à le connaître et elle savait qui il était, ce qui le motivait, elle en jouait et le fait de savoir qu’elle ne s’était vraiment pas plantée, ça la rassurait fortement. Il avait hâte de voir ça d’après ce qu’il lui avait dit et ces mots sonnaient comme une douce mélodie aux oreilles de la blonde qui avait sourit en levant les yeux vers lui. Il finit par la taquiner de nouveau, en lui disant qu’elle pouvait dormir et qu’il serait tranquille et au calme ainsi, elle le regardait toujours, fronçant les sourcils, faisant la moue. Il savait bien qu’elle rigolait, elle le prenait bien, elle le connaissait maintenant et elle savait donc qu’il avait cet humour et que surtout, il aimait l’emmerder. Si je m’endors, je peux plus t’emmerder… Avoua-t-elle, en rentrant de nouveau dans son jeu. Quelques secondes plus tard, alors que le silence avait fini par s’installer dans la chambre, il finit par le briser en demandant à la blonde pourquoi elle était venue le voir à l’hôpital, tous les jours, depuis l’accident. Il la rapprocha encore plus. La tête de la blonde était toujours posée contre le torse de l’homme et elle avait finit par y poser sa main aussi, les doigts calés sous sa joue. Même si t’es un sacré emmerdeur, tu rends mon quotidien moins difficile et j’avais hâte que tu te réveilles. Ça faisait un vide dans ma vie, tu comprends? Elle avait prit ça sur le ton de la rigolade et elle avait clôturé son raisonnement par un petit rictus mais en vrai, elle tenait réellement à lui et c’était sa manière de lui montrer, elle ne lui dirait pas mot pour mot mais elle savait qu’il la comprenait très bien. Elle était bien, posée là, contre lui, elle se sentait plus apaisée que ce matin et la fatigue commençait à gagner du terrain. La blonde avait finit par bailler et par fermer les yeux, s’endormant contre le lui, dans le plus grand des calmes. Elle avait eu peur ces trois derniers jours mais elle pouvait enfin s’endormir, elle savait qu’il serait là, toujours fidèle à lui-même, lorsqu’elle ouvrirait les yeux.