· and they did unfold and the wind it did feel them.

un sourire absent s'était dessiné sur les lèvres rosées de la brune en voyant le message de sa soeur, ce matin-là. elle s'était levée après une nuit songeuse, à l'aube. elle avait passé plusieurs heures sur la terrasse de la maison de son frère et sa fiancée, admirant le lever de soleil en buvant un thé au caramel, picorant ça et là quelques fruits. lyam était venu déposer un baiser sur sa joue en se levant, lui volant un bout de fraise. mais amelia, elle n'avait rien remarqué. le regard vide, déconnectée du monde et tout le reste. elle s'était à nouveau réfugiée dans son monde, celui que son cerveau avait développé pendant son coma - réflexe que de s'y réfugier après un mois immergée dedans. vie heureuse, amoureuse, bébé dans les bras. et finn à côté d'elle, la tête sur les épaules. à cette pensée, un sourire triste s'épanche sur les lèvres de la brune et une larme solitaire avait roulé sur sa joue gauche. seule la vibration intempestive de son téléphone avait réussi à la tirer de ses pensées, pas même son frère qui lui parlait avant de partir. sans doute qu'il jetterait l'éponge à un moment ou un autre, comme le reste. mais au fond, melia elle espère que non. qu'il sera toujours là pour elle. parce qu'il est devenu son pilier. et quand il ne sera plus là, elle s'écroulera. relation privilégiée qu'elle n'a pas su partager avec sa soeur ainée. pourtant, une lueur s'éclaire au fond de ses tripes quand elle lit le message qui lui est adressé. sa soeur et sa nièce qui veulent la voir. melia elle a toujours été un peu jalouse de son aînée. elle qui a réussi à avoir un enfant, là où la benjamine a lamentablement échoué. alors prise d'un élan soudain, elle se lève. laissant tout en plan, pas la force de s'en occuper. elle enfile simplement un chemisier fleuri et un pantalon à pinces noir, tissu ample qui la rassure. elle flâne dans les rues, à la recherche des ingrédients nécessaires pour réaliser le gâteau préféré de sa nièce. une heure plus tard, la brune est sur le perron de l'habitation de sa soeur, sac de courses qui pend au creux de sa main, rempli d'ingrédients et bonbons pour valentina, elle qui n'a pas pu avoir d'enfant, elle jette son dévolu sur sa nièce quand elle en est capable. « hi sera » qu'elle souffle simplement lorsque la porte s'ouvre sur la silhouette élancée de sa soeur.

Lyam avait toujours été très proche de sa famille. Elle comptait énormément à ses yeux, elle faisait partie de ses piliers pour se sentir bien et survivre à tous ses soucis liés au travail, à ses fiançailles avec Emeline qui l’étouffaient parfois, mais aussi après cette tragédie familiale qu’avait été la perte des parents Wilson, de as petite amie, et de sa fille. Depuis six ans, Lyam avait parfois des coups de blues concernant son deuil, et l’anniversaire du septième anniversaire de la perte approchait à grand pas et ses angoisses devenaient de plus en plus présentes. Quand il n’était pas bien, il passait du temps avec ses soeurs. Sera, Amelia. Il les aimait du plus profond de son coeur, il ne pouvait pas vivre sans elles. Si Amelia vivait à la maison depuis quelques temps suite à sa tragédie personnelle, le blond s’obligeait à rendre visite à Sera le plus souvent possible, afin de profiter de sa nièce. Valentina, elle lui rappelait sa fille sans cesse, elle avait été cette surprise après la tragédie, le soleil après la pluie. Dès qu’il pouvait la prendre avec lui pour des après-midi, il n’hésitait jamais une seconde. Il faisait partie de ces tontons gâteaux, de ces tontons poules qui étaient prêts à tout, et la petite fille était souvent bien contente, elle n’avait pas à s’en plaindre. Il essayait d’être présent pour elle, une figure masculine alors qu’elle ne pouvait malheureusement plus compter sur le sien, malheureusement décédé. Cet après-midi, l’homme Wilson avait décidé de rendre visite à sa soeur aînée et à sa nièce afin de leur faire la surprise, il était passé chercher un cadeau pour la petite, comme si elle n’en avait pas suffisamment. Quand il était arrivé devant l’appartement de sa soeur, il avait aperçu au loin sa petite soeur, Amelia était ici aussi. Il affiche un immense sourire, bien heureux que la famille soit réunie aujourd’hui, et s’avance vers la porte d’entrée encore ouverte. je vois qu’on a tous eu la même idée aujourd’hui! J’espère que je ne dérange pas. dit-il avant de sourire de nouveau. Ça le rassurait d’avoir Melia à ses côtés, avec eux aujourd’hui. Il s’inquiétait souvent pour elle ces derniers temps, et il espérait que Valentina allait pouvoir apaiser un peu le coeur endolori par le deuil de sa petite soeur afin qu’elle aille mieux petit à petit.

une tranquillité d'esprit, une sérénité l'envahissent au moment même où sa soeur ouvre la porte de sa maison. une exhalaison de soulagement lui échappe et elle offre un joli sourire à sera. sincère cette fois, pas un de ceux qui plissent ses yeux vitreux qui trahissent son absence. ils étaient nombreux ces derniers jours. mais être en présence de sa famille l'apaisait. elle sourit face ) l'appellation de sa soeur - kitty kat, un surnom d'un autre temps. un soupir d'excitation traverse ses lèvres lorsqu'elle voit sa nièce valentina - la seule qu'elle a. le seul enfant des trois rejetons wilson. les deux autres ont péri. alors elle n'en est que plus précieuse. elle ouvre grand ses bras alors qu'elle attrape sa nièce au vol, la soulevant dans les airs pendant quelques instants. « tu ne t'arrêtes donc jamais de grandir toi? » qu'elle dit en rigolant doucement avant de la poser au sol. elle n'avait jamais vraiment eu de force, enfant de l'art plus que du sport mais son coma l'avait drainé de tout ce qu'elle avait. « je t'ai apporté des sucreries mais le dis pas à ta mère » qu'elle ajoute avec un clin d'oeil tout bas à sa nièce. elle se relève au bout de quelques secondes, et voit que son frère est arrivé, lui aussi. un large sourire s'étend sur ses lèvres alors qu'elle prend son frère et sa soeur entre ses bras pour une embrassade collective. « oh comme ça m'avait manqué d'être tous les trois » dit-elle, une légère sensibilité dans la voix. ce n'était plus un secret qu'elle était la plus sensible des trois mais après l'accident, elle ne rêvait que de ça. une après-midi en famille. « j'espère que vous êtes prêts à faire des gâteaux parce que moi oui » elle se sépare doucement de l'étreinte qui les unissait il y a quelques secondes pour lancer un sourire dans le vide, finn qui veille toujours sur elle.