love triumphs when a miracle happens (saskia #14)

- - L'espoir est la chose la plus importante de la vie. Elle procure aux autres humains le sentiment d'avoir un but et leur donne l'énergie d'aller de l’avant. (@saskia benson-kennedy)

Charlie avait l’impression de vivre un rêve éveillé depuis qu’il habitait à Carmel avec Saskia. Il en avait rêvé pendant des années, et enfin, il était amoureux, sa femme l’aimait et ils allaient accueillir un enfant, il faisait le métier dont il avait toujours rêvé. C’était vraiment incroyable pour lui d’arriver à cette satisfaction de vie quand il y a un an, il était encore célibataire, livreur de pizza et qu’il avait du mal à joindre les bouts de mois. Le couple avait rencontré l’Expert des Cancers Génétiques et Cérébrales il y a quelques jours maintenant, et Charlie savait que les résultats n’allaient pas tarder à arriver et cela l’angoissait beaucoup. Saskia avait fait toute une battue d’examen, il avait été avec elle à chaque fois, il la soutenait coute que coûte jusqu’à ce que l’espoir triomphe, il avait espoir le gamin. Malgré tout, il était vraiment stressé à l’idée des mauvaises nouvelles, et il avait pris la décision de partir prendre un peu l’air ce matin après leur douche commune afin de se détendre, d’appeler un de ses meilleurs amis qui vivait encore à New York. Il se sentait parfois un peu seul à Carmel, malgré la présence de la blonde. Il n’avait pas souvent eu l’occasion de sortir ni même de se faire de nouveaux amis, mais il avait confiance, cela allait vite arriver. Le canadien avait ainsi fait un grand tour, en passant par la plage où il avait rencontré, totalement par hasard, une de ses photographes favorites qui habitait aussi dans la région et visiblement dans la même ville que lui. Ils étaient restés à discuter photo et business pendant un petit moment, et ce n’est que deux heures plus tard que le gamin passe le pas de la porte où Saskia doit l’attendre. Il lui hurle qu’il est rentré, mais il n’entend pas vraiment de son alors il fronce les sourcils. Il parcoure les pièces une à une sans trouver la blonde, et là, il commence à sérieusement s’inquiéter. Quand enfin, il la trouve dans leur chambre commune, il vit immédiatement qu’elle n’allait pas bien. Il s’approche d’elle immédiatement, et attrape une de ses mains. Saskia, ça va pas ? Qu’est-ce qu’il se passe? dit-il en la regardant profondément dans les yeux. Il n’aimait pas voir sa femme de cette manière, avec cette attitude. Il avait vraiment peur, il était arrivé quelque chose? Un malheur? La panique ne tarde pas à prendre corps du jeune homme. Il dépose doucement sa seconde main sur la joue de la jeune femme. Mon amour, explique-moi. Pleure si tu en as besoin. dit-il en caressant doucement sa joue. Il était là pour elle, il le serait toujours, pour n'importe quelle raison. Il voyait bien qu’elle avait pleurer, ses yeux étaient rouges et gonflés, et c’est justement ça qui l’inquiétait. Peut-être étaient-ce les hormones, Charlie n’en savait rien, mais il avait vraiment un drôle de pressentiment tout à coup.

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La sonnerie du téléphone retentit. La blonde se jeta dessus par automatisme en voyant le nom du docteur s’y afficher. C’était un appel qu’elle avait attendu pendant des jours, elle aurait enfin des nouvelles de l’avancée du cancer et de la grossesse parce que cette histoire lui semblait autant étrange qu’à Charlie malgré tout, elle avait priait pour un miracle qu’elle vivait peut-être actuellement. La blonde répondit et le stress la gagna lorsqu’elle entendit la voix du docteur s’élever de l’autre côté. Cela faisait deux semaines qu’elle vivait dans le stress, se demandant si ce qu’elle ressentait était réel ou si elle avait vécu un mensonge. Assise sur le grand lit, ses doigts tapotaient frénétiquement contre le coussin qu’elle avait sur ses genoux et les larmes gagnèrent petit à petit ses joues, coulant alors qu’elle finissait l’appel. C’était difficile, elle ne savait pas trop quoi penser de la situation, elle ne savait pas si elle devait appeler Charlie ou attendre qu’il ne rentre. Elle avait fini par s’allonger, mettant un film à la télé, en espérant que cela lui changerait les idées mais rien n’y faisait. Sa réserve de mouchoir avait totalement été terminée, elle ne savait pas réellement ce qu’elle ressentait, une partie d’elle était heureuse et l’autre était réellement au fond du gouffre. Couchée, serrant l’oreiller contre elle, elle avait vu les heures passer, continuant de pleurer jusqu’à ne plus pouvoir respirer par moment. Elle n’avait même pas entendu son mari passer la porte et lui dire qu’il était rentré. Les sanglots continuaient et elle se redresse lorsqu’elle le vit passer le chambrant de la porte de leur chambre. J’en sais rien… Les mots avaient du mal de sortir, on sentait sa voix se briser. Elle ne savait pas si elle allait bien, elle ne savait pas si elle allait mal, elle ne savait rien en réalité. Le docteur à appelé. La présence de Charlie semblait la calmer petit à petit, c’était pas gagné mais elle se sentait déjà mieux de le savoir là, à ses côtés. Y’a une bonne nouvelle. Enfin, elle est même carrément merveilleuse mais y’en a une mauvaise aussi et je sais pas par laquelle commencer. Elle s’était remise à pleurer parce qu’elle avait mal au coeur mais elle était contente en même temps. Un miracle s’était produit mais un autre s’était envolé à tout jamais et elle ne savait pas comment en parler. La blonde laissa tomber sa tête contre l’épaule de Charlie, soupirant fortement.

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Le stress était à son comble depuis le dernier examen médical de la blonde et son rendez-vous. Les jours passaient, et l’absence de nouvelles commençait à vraiment les rendre dingue. Charlie était inquiet, mais il essayait de ne pas le montrer afin de ne pas inquiéter davantage la jeune femme qui n’était pas en forme elle non-plus. C’est pour cette raison que le brun était parti se promener un peu ce matin, afin de changer d’air et d’oublier ce stress à la maison, prendre du temps pour lui pour mieux revenir et être présent au maximum pour la jeune femme. Mais quand il était rentré à la maison, il avait immédiatement compris que quelque chose n’allait pas bien. Il n’entendait pas Saskia, et il avait eu du mal à la trouver, commençant déjà à paniquer à l’idée qu’il se soit passé quelque chose. Quand il arrive enfin à retrouver sa femme, cette dernière était allongée sur leur lit et Charlie voit immédiatement qu’il y a un soucis. Sa voix est brisé, elle semble vraiment pas bien et ça l’inquiète alors il s’avance vers elle pour essayer de comprendre ce qu’il se passe. Le docteur a appelé. Cette phrase sonne comme un coup de poignard dans le coeur du brun qui ne quitte pas des yeux la jeune femme afin d’essayer d’en savoir plus. Une bonne nouvelle, une merveilleuse, mais aussi une nouvelle et le brun, ça lui fou la trouille bordel. Les larmes de la jeune femme s’installe sur ses joues, et ça lui brise le coeur. Mon amour… dit-il, avant de se lever pour rejoindre l’autre côté du lit afin de s’y allonger et d’attirer Saskia contre lui pour la prendre dans ses bras et l’apaiser. Il lui laissera le temps qu’il faut de parler, il ne veut pas la brusquer. Il caresse doucement ses cheveux avant de l’embrasser délicatement. Commence par la mauvaise, tu me diras la bonne juste après. Je suis là, je t’aime. Respire, doucement. dit-il en lui souriant doucement avant de glisser une de ses mains contre la joue de la blonde pour la caresser doucement. Il s’inquiétait, il avait malgré tout un espoir pour la bonne nouvelle, mais la mauvaise le terrorisait vraiment.

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Mon amour… Les mots de Charlie lui brisent encore plus le cœur parce qu’elle est sur le pointe de lui annoncer une mauvaise nouvelle qui, pour le coup, pourrait presque battre celle du cancer. Parce que c’est pas qu’une mauvaise nouvelle pour elle, c’est une mauvaise nouvelle pour lui également et elle a du mal de gérer ce qu’elle ressent sur le coup. Charlie s’installe de l’autre côté du lit et l’attire contre elle, il passe sa main dans ses cheveux et l’embrasse avant de lui dire qu’il est là, qu’il l’aime. La blonde l’embrasse a son tour avant de lui prendre la main et de la serrer fort. Les larmes ont arrêté de couler, pour combien de temps? Y’a pas de bébé. C’était difficile pour la blonde de prononcer ces mots, elle y avait cru, jusqu’au bout. Elle s’était vue à la maternité tenant un joli bébé dans les bras, elle s’était vue avec un ventre rond et l’éclat qu’on attribue aux femmes enceintes, elle s’était imaginée élever cet enfant dans une maison où l’amour et où les rires font partie des murs. Mais ce ne sera pas le cas. C’était un faux positif Charlie, je suis désolé. La blonde se remet de nouveau à pleurer, elle a peur de le décevoir, elle a peur qu’il s’en aille, qu’il la laisse parce qu’il n’y a pas de bébé peu importe à quel point ils l’ont espéré, peu importe à quel points ils se sont imaginé vivre une expérience aussi belle. La blonde enfuit sa tête au creux des bras de son mari, soupirant difficilement, parce qu’après des pleurs comme ceux là, c’est un peu compliqué de reprendre ses esprits et son souffle. J’arrive pas à y croire… Y’a pas de bébé putain. Elle le répète, sans pleurer et ça lui brise le cœur mais la bonne nouvelle à venir pourrait effacer cette mauvaise nouvelle, faisant de ce jour le plus beau de leur vie bien qu’il soit gâché par une mauvaise nouvelle telle que l’inexistence du bébé qu’elle avait eu l’impression de sentir grandir en elle.

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Une bonne et une mauvaise nouvelle. Le Brun commence à vraiment paniquer quand il entend ça, et cela ne s’arrange pas vraiment quand il voit l’état de sa femme qui se met d’un coup à pleurer à chaudes larmes. Ça lui brise le coeur et il ne tarde pas à s’installer à côté d’elle pour la prendre dans ses bras, pour l’apaiser comme il le peut, l’embrasser, lui dire qu’il l’aime et que tout ira bien, il l’espère en tout cas. La jeune femme lui rend son baiser avant de prendre sa main pour la serrer, et lâche la bombe. Enfin la bombe. Pas de bébé. Le jeune homme se sent soudainement un peu mal lui aussi, il ne pleurera pas mais, il a du mal à comprendre et il a une boule dans la gorge. Il s’était déjà imaginé père, avec une mini Saskia à ses côtés, à toucher le ventre rond de la jeune femme, à lui tenir la main alors qu’elle était en train de mettre la vie mais tout cela ce n’était qu’une illusion alors. Un faux positif, l’explication, et la blonde se remet à pleurer alors le brun l’attire contre lui encore plus fort et entoure ses bras autour d’elle. Ne t’excuse pas, c’est pas grave, c’est pas grave ça va aller… Ça va aller, parce que ça, c’était la mauvaise nouvelle et qu’il y en avait une meilleure qui allait suivre et ça le rassurait. La b blonde n’arrivait pas à y croire, elle répétait sans cesse la mauvaise nouvelle et avait du mal à s’en remettre, ça devait être compliqué pour elle, il le savait, mais il avait confiance en elle et il la rassurait comme il pouvait. Il serrait fort sa femme contre lui, déposant des baisers sur ses cheveux pour l’apaiser tout en caressant son dos pour qu’elle arrête de pleurer. C’est pas grave, c’est que ça devait être ainsi, ne culpabilise pas et surtout, pleure si tu en as besoin mais ça va aller, tu m’as dit qu’il y avait une bonne nouvelle aussi, non? dit-il avant de glisser sa main sous le menton de la blonde pour relever sa petite tête et déposer un baiser sur son front. Il l’aimait, très fort, si fort. C’était un coup dur pour le couple de savoir l’inexistence de cet enfant mais malgré tout Charlie avait espoir en la vie et en les choses. Et des enfants, ils pourront toujours en refaire si ils le peuvent un jour. Je suis là, ça va aller. Tu vas me faire pleurer aussi, fais gaffe. Qu’il dit avant de l’embrasser doucement sur les lèvres cette-fois ci. Il voulait savoir la bonne nouvelle maintenant, mais il était angoissé. Il avait mal au ventre tellement ça le stressait.

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Mon amour… Malgré tout, il y’avait une bonne nouvelle. Saskia finit par arrêter de pleurer au bout de quelques minutes et inspire profondément, expire, plusieurs fois afin de se calmer. Elle sait que cette nouvelle va les chambouler totalement. Elle est chamboulée, totalement, lui le sera aussi. Ses parents ne seront. Tout ce qu’elle s’est imaginé perdre ne sera pas perdu puisqu’il n’y a pas de cancer, il n’y a pas de mort, uniquement la vie et de bons moments à venir. Une nouvelle vie qui s’offre à eux et ça, même si elle a encore du mal, ça l’emplit de joie. Sa voix s’élève à nouveau dans le silence. T’es pas prêt pour la bonne nouvelle, c’est un miracle… Un sourire se dessine sur le visage affaiblit de la blonde, qui plonge son regard dans celui de son mari avant de prendre une grande inspiration. Y’a pas de bébé mais… y’a pas de cancer non plus. A dire ça tout haut, elle prend conscience que c’était probablement juste un mauvais rêve parce que non, y’a pas de cancer. Tu te souviens qu’ils ont refait toutes les analyses possible parce que quelque chose clochait dans mon dossier? Elle attrape les mains de son mari dans les siennes avant de reprendre la parole. C’est parce qu’il n’y a pas de cancer. J’ai pas de putain de cancer, j’vais pas mourir! Sa voix a changé, totalement. La douleur dans sa voix est partie, les sanglots évanouis, inexistants. Et ça, elle n’en revient pas, elle n’a jamais été aussi heureuse bien qu’elle soit triste par la même occasion, en réalité, elle ne sait pas ce qu’elle ressent très exactement mais elle est heureuse de pouvoir partager ce miracle avec Charlie parce qu’il n’a jamais cessé de croire en elle et même s’il n’y a pas de bébé maintenant, le fait d’apprendre qu’il n’y a pas de cancer, ça relance les chances qu’ils puissent fonder leur famille un jour. Ils seront parents un jour, le faux positif laissera place à la vie. Une nouvelle vie. Une fois que ce sera fait, elle pourra raconter l’histoire en détail, Charlie n’en croira pas ses oreilles. Mais une chose à la fois!

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Il n’y avait pas de bébé, et l’état de la blonde préoccupait le brun. Il était déçu de cette nouvelle mais essayait de la rassurer comme il le pouvait. Parce qu’il y avait aussi une bonne nouvelle, et Charlie voulais s’accrocher à cela. Il incitait la blonde à lui dire ce qu’il en était, mais apparemment c’était un miracle et le sourire de la jeune femme ne lui inspire que du bon. Sa phrase comparative sonne comme un électrochoc dans le coeur du brun qui se met à s’accélérer bien plus fort qu’habituellement, c’est un miracle, il ne comprend pas tout mais les explications de la jeune femme lui provoquent des émotions extraordinaires. L’espoir existe, l’espoir fait vivre, elle n’était pas malade. Elle n’avait pas de cancer, elle n’allait pas mourir et le brun n’arrivait pas à croire. Il ne quittait pas du regard la jeune femme, et finalement, ses yeux ne tardent pas à s’emplir de larmes d’émotion qu’il laisse couler doucement sur le long de ses joues sans parler pour le moment. Tout cela n’avait été qu’un cauchemar. Elle était en bonne santé, elle n’était pas malade, ils allaient pouvoir avoir un futur ensemble, pouvoir passer le restant de leurs jours ensembles sans se soucier de quand serait le dernier, ils pourraient fonder une famille, ils pourraient vivre sans se soucier du lendemain. Ils pourraient s’aimer, jusqu’au dernier jour, pendant très longtemps, une éternité. Le Brun n’avait jamais été très émotif, mais cette nouvelle remplissait son coeur d’une joie intense qu’il avait du mal à témoigner par la parole, mais plus par les actions. C’est pour cela qu’il s’était mis à pleurer, il souriait, comme un idiot, naïf et ému de cette nouvelle. Finalement, il ne tarde pas à se redresser afin d’attirer la blonde sur lui avant de s’emparer de ses lèvres dans un baiser intense, aussi intense que ce qu’il ressentait actuellement. Oh mon dieu Saskia, je, j’arrive pas à y croire, c’est un rêve, je t’aime mon dieu c’est… c’est merveilleux. Il n’allait pas finir sa vie seul le brun, et ça lui provoquait un bonheur tellement important qu’il embrasse de nouveau la jeune femme tout en glissant ses mains sur sa taille pour la rapprocher de lui. Il avait malgré tout besoin d’explication, parce qu’il avait du mal à comprendre comment cela était possible. Il y croyait, sans aucun doute, mais comment expliquer qu’on lui ait dit qu’elle était malade? Et surtout, comment expliquer son arrêt? Comment c’est possible je, j’arrive pas à comprendre Saskia mais c’est génial. Je suis si content, tellement heureux! Tu vas pas mourir, putain!! qu’il hurle dans la chambre. Il est vraiment ému, et il ne peut pas s’empêcher de l’embrasser une nouvelle fois. Il l’aimait. Il l’aime. Et il l’aimerait. Et jusqu’à la fin de ses jours…

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Il n’y avait aucune maladie, il n’y en avait jamais eu aucune. Tout comme il n’y avait pas de bébé et il n’y en avait jamais eu aucun. Une nouvelle était magnifique, le genre de celle qui vous fait sauter au plafond alors que l’autre nouvelle était plus triste, moins joyeuse. Saskia avait toujours rêvé de fonder une famille et le faire avec Charlie, c’était possible à présent, c’est comme si la blonde se réveillait d’un cauchemar, à bout de souffle mais heureuse, plus qu’elle n’avait pu l’être de toute sa vie. Ils allaient enfin pouvoir passer le reste de leur vie ensemble, vivre tout ce qu’ils pensaient ne pas pouvoir vivre ensemble parce qu’elle avait un cancer, du moins parce qu’un charlatan lui avait diagnostiqué un cancer. C’était un beau jour, un des plus beaux de sa vie. Les autres, elle les avait aussi partagés avec Charlie. Il semblait heureux, ému par la révélation, il souriait et ça lui faisait chaud au cœur de le voir sourire comme ça, de sentir qu’il était heureux, de sentir ses lèvres contre les siennes. Il n’arrivait pas à y croire. Elle non plus. Sa réaction était tellement forte que Saskia en avait presque oublié qu’il y’a cinq minutes, elle pleurait parce qu’elle n’était pas enceinte. Mais, même s’il était heureux, il ne comprenait pas comment c’était possible. La blonde avait réellement envie de tout lui expliquer, elle comptait le faire, elle avait juste eu envie de profiter de cet instant, encore cinq petites secondes. Comme on repousse le réveil le matin parce qu’on a pas envie de sortir de son lit, parce qu’une journée atrocement chiante nous attend. Malgré tout, elle le fait. Lorsque j’étais au téléphone avec le spécialiste, après qu’il m’ai annoncé ça, je lui ai demandé plusieurs fois s’il était sûr. Il m’a confirmé que mes prises de sang étaient parfaites, que mes scans l’étaient aussi, qu’aucun résultat n’était revenu positif. Il n’y a rien, absolument rien! Saskia n’y croyait toujours pas, c’était tellement bizarre pour elle d’imaginer qu’elle n’était pas malade. Du coup, je lui ai demandé comment c’était possible que ses résultats et ceux de mon médecin soient totalement différent. Il m’a dit que les documents avaient été pris de dossiers d’autres patients, qu’ils avaient été falsifiés, tout un truc. Je suis juste tombée sur un charlatan qui pensait se faire du fric sur mon dos. Mon malheur. C’est le karma je suppose. Elle était heureuse, plus qu’elle ne l’avait été. Et voir Charlie aussi heureux, ça la rendait d’autre plus joyeuse, elle avait l’impression de vivre dans un rêve, tout ça était terminé, il n’y avait pas de maladie, juste une gamine de vingt-quatre ans en très bonne santé qui allait pouvoir vivre le reste de sa vie normalement. Tu sais ce qu’on devrait faire? On l’a jamais fait et là on a une raison de le faire: mettre la musique à fond et danser. Profiter parce que la vie est belle et que je vais pas mourir! La gamine était presque debout à danser. L’orage était terminé, à présent, c’était un grand ciel bleu parsemé de nuages blanc, un grand soleil et une luminosité qui faisait mal aux yeux.

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Une mauvaise nouvelle qui avait légèrement assombri le moral du photographe, mais la bonne nouvelle semblait le sauver. C’était un véritable rêve, il n’arrivait même pas à y croire, c’était juste incroyable, il ne savait même pas ce qu’il devait dire ou bien penser, tout cela n’avait été qu’un cauchemar, ce n’était plus la réalité, elle n’avait pas de cancer, pas de maladie, pas de risque de mourir, elle allait vivre longtemps très longtemps et ils allaient enfin pouvoir profiter de la vie et s’aimer jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au bout de la vie et pendant de très longues années encore. Charlie était vraiment ému, il en perdait ses mots et il avait même les larmes aux yeux tellement il était heureux. C’était un sentiment indescriptible, une joie intense, presque orgasmique. Il avait quand même besoin d’explication parce que ça lui semblait encore si irréel, comment avait-elle pu avoir un cancer pendant un an et apprendre que c’était une erreur? La jeune femme ne tarde pas à lui narrer des explications, ses résultats étaient parfaits mais elle était tombée sur un charlatan. Une histoire à dormir debout presque, Charlie était un peu en colère quand même, c’était injuste ce qui était arrivé. Mais malgré tout, il était heureux. Ça avait été un mal pour un bien, chose horrible, mais si il n’y avait pas eu toute cette histoire, ils ne se seraient sans doute jamais rencontrés et la vie de Charlie serait toujours aussi modeste et maussade aujourd’hui. Mon dieu quelle histoire. Ça arrive qu’à nous des trucs ainsi… mais je suis tellement content, tu imagines pas! Tu te rend compte? dit-il, avant de l’attirer de nouveau à lui pour l’embrasser, partager son amour et sa joie. Une nouvelle immense qui allait changer leur vie, c’était fou. La blonde était naturellement d’excellente humeur, et elle avait une idée en tête, ils pourraient danser là, profiter de la vie qui était belle, elle n’allait pas mourir et ça devenait réel, ça y est. Saskia se lève et Charlie ne tarde pas à en faire de même, alors qu’il attrape son téléphone pour le tendre à la blonde pour mettre en route la musique, il était trop content, il avait envie de la porter et de l’emmener jusqu’au bout du monde. Faut qu’on fête ça, qu’on se marie une troisième fois, qu’on se barre aux Bahamas ou à Hawaï ou où tu veux, tout ce que tu veux mais je veux qu’on fête ça, c’est tellement bien! dit-il avant de l’attirer à lui pour danser avec elle dans ses bras, il était si heureux, il n’arrivait pas à arrêter de sourire. C’était sans aucun doute le plus beau jour de sa vie. Sans hésitation même. Il allait pouvoir l’aimer. Jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à ce qu’ils soient âgés dans un rocking chair la main l’une dans l’autre, entourés de leurs arrières-petits enfants, les souvenirs plein la tête, et l’amour plein la poitrine. La vie était définitivement pleine de surprise, mais la blonde avait été sa meilleure surprise, son rayon de soleil. Son souffle d’oxygène. Son âme soeur.