maybe surf is the answer (woodchi)

— big waves aren't measured in feet, but in increments of fear. i'm fearing for my life right now. @Hugo Woods

maybe surf is the answer

Le ciel se fondait avec l’océan. Il était d’un bleu ahurissant et apaisant. Le bruit des vagues avait toujours eu le chic pour l’adoucir, et lui donner l’oxygène nécessaire pour vivre. Vivre près de l’eau était l’une des choses qui l’apaisait le plus, la communion avec le flot de l’océan. Le piano était second derrière que la liste des choses qui l’apaiser. C’était des raisons principales pour lesquelles Rosie avait du mal à quitter sa ville natale trop longtemps. Elle n’avait vraiment jamais surfer, en vingt-huit ans de vie dans cette ville. Une honte certains diraient en levant les yeux aux ciels.  Rosaline était du genre à être plus à l’aise sur la terre ferme que sur une planche de surf au milieu du tumulte des vagues.Très peu pour elle. Elle était monté une seule fois sur une planche de Wakeboard à sept ans et avait finit avec le nez en sang à cause d’une vague trop forte. Sauf qu’aujourd’hui elle avait craquée, elle avait dit oui pour essayer de dompter l’océan. Hugo l’avait convaincu, à l’usure encore une fois. C’était le problème d’avoir un meilleur ami sportif. Il voulait toujours essayer de nouvelles choses, pousser les autres dans leurs retranchements. Rosie ne faisait pas exception à la règle, même si elle était plus têtue que le commun des mortels.
Hugo lui avait donné rendez-vous tôt ce matin sur la plage et lui avait indiqué tout ce dont elle avait besoin pour concurrencer Sharon Webber. Combinaison loué, cheveux relevé en queue de cheval et la vent mêlé aux effluves d’eau salée venant lui fouetter le visage, Rosie était prête et Hugo face à elle avait l’aisance d’un poisson dans l’eau. L’équivalent d’une surfeur d’argent dans sa combinaison moulante. Elle réprima un rire, sachant qu’elle aussi devait ressembler à un manchot. « La prochaine fois que je dis oui pour aller surfer, gifle moi s’il te plait. » dit-elle en chemin vers le bord de l’eau. Elle savait pas pourquoi elle avait dit oui, maintenant elle ne pouvait plus reculer. Râleuse, elle appréhendait de devoir monter sur une planche et encore plus de devoir tenir debout. « Ça va être une véritable catastrophe, sois prévenu. Est-ce qu’on peut pré-appeler les urgences ? Je suis faite pour rester sur le sol et pas sur une planche de surf Woods » Elle ria en prenant son meilleur ami par l’épaule. Il ne savait pas quoi quand il l’avait embarqué. Ni elle d’ailleurs.

— big waves aren't measured in feet, but in increments of fear. i'm fearing for my life right now. @Rosaline Bianchi

maybe surf is the answer

Le surf a toujours été mon échappatoire, ce sport que je pratique lorsque j’ai besoin de me défouler, ou que j’ai besoin de me changer les idées, de me vider la tête, c’est là que je trouve refuge. Je suis presque né sur une planche de surf, j’ai commencé à faire alors que je commençais à peine à marcher et j’ai toujours adoré cela. Avec tout ce qui se passe dans ma vie en ce moment, aller surfer ce matin semble alors comme la bonne solution. Cela me permettra de ne pas penser à Emma, mais surtout de ne pas penser à Kieran. Depuis notre dernier échange après avoir couché ensemble, il m’a à peine adresser la parole au boulot et prend soin de m’éviter au maximum. Cela me fait mal, mais à vrai dire je ne peux en vouloir à personne d’autre qu’à moi, je sais bien que tout cela est de ma faute, que c’est moi qui est merdé et qui continue de le faire lorsqu’il s’agit de faire face aux sentiments que je peux ressentir pour le brun.

Je me gare donc à la plage et m’installe sur le sable avec ma planche en attendant Rosaline. J’ai toujours aimé passé du temps avec la brune et cela fait un moment que nous ne sommes pas vu alors je me dis qu’elle aura surement des tonnes de choses à me raconter et que cela me fera du bien de prendre de ses nouvelles. Une fois qu’elle est là, nous nous mettons quasiment tout de suite à l’eau, assis sur la planche de surf et je donne quelques conseils rapide à la brune. « La prochaine fois que je dis oui pour aller surfer, gifle moi s’il te plait. » je laisse échapper un rire avant de tourner la tête vers elle. « Je l’aurais bien fait mais je suis anti-violence. Je ferais juste en sorte que la planche de surf t’assomme, ca m’évitera de le faire moi-même et je pourrais dire que c’est pas de ma faute. » Je ris à nouveau avant de me tourner face à l’eau. Les vagues ne sont pas énorme, mais assez grosses pour que nous puissions faire une séance tranquille. « Ça va être une véritable catastrophe, sois prévenu. Est-ce qu’on peut pré-appeler les urgences ? Je suis faite pour rester sur le sol et pas sur une planche de surf Woods. » Je lève les yeux aux ciel. « Je suis sur que tu vas très bien t’en sortir. Tiens toi aux conseils que je t’ai donné, essaye et après… Ben il faut en faire pour progresser. » je lui adresse un sourire et me met en position pour prendre ma première vague. Alors qu’elle commence doucement à passer sous ma planche, je me lève et la surf tranquillement. Ce sentiment est merveilleux.

— big waves aren't measured in feet, but in increments of fear. i'm fearing for my life right now. @Hugo Woods

maybe surf is the answer

Beaucoup trop mal à l’aise, Rosaline angoissait de monter sur une planche de surf.  Sauf que maintenant qu’elle face à elle, la brune ne comptait pas se dégonfler. Ce n’était pas dans son caractère. Toujours partante pour lancer et relever des défis. Même s’ils la terrifiaient. « Je l’aurais bien fait mais je suis anti-violence. Je ferais juste en sorte que la planche de surf t’assomme, ca m’évitera de le faire moi-même et je pourrais dire que c’est pas de ma faute. » Ils adoraient se taquiner, un peu comme deux adolescents dans des corps d’adultes. En la compagnie d’Hugo, Rosalie savait qu’elle pouvait se lâcher, et faire fit de la bienséance. « Ça s’appelle de la préméditation mon vieux, ça restera quand même de ta faute ! » Rosaline tapota l’épaule d’Hugo avec humour. Elle le suivit sur la plage, près de l’eau et prit une grande inspiration et trempa ses pieds dans l’eau de l’océan pacifique. Un frisson la transperça de part en part. Eau glaciale, et vent qui lui fouettait le visage.

« Je suis sur que tu vas très bien t’en sortir. Tiens toi aux conseils que je t’ai donné, essaye et après… Ben il faut en faire pour progresser. » La planche était bien trop grande pour elle, où alors c’était censée être normale ? Hugo s’élança dans l’eau avec une aisance que Rosie lui connaissait bien. Un grand sportif dans l’âme. « J’aimerai bien m’en sortir … Sortir de cette plage et aller manger un burger ! » Sarcasme, encore et toujours. Rosaline se protéger ainsi, depuis sa plus tendre enfance, une carapace bien solide. Rosie replace ses mèches derrière ses cheveux. « Pas de problème pour rester debout sur la planche, dans le sable. C’est l’eau le problème Woods ! » Elle parlait trop, par anxiété surement. Rosaline décida de se lancer, pour de bon cette fois. Elle serait bien restée là. Assise les jambes de part et d’autre de la planche, à voguer tranquillement au gré des vagues. Juste à discuter avec son ami. Lâché les vannes sur ses soucis, rattraper le temps perdus. Entre leurs deux boulots, ils avaient pu le temps de se voir. Travailleurs acharnés.

La première vague fut la plus dévastatrice. Rosaline peina à se tenir debout. Elle essaya et tomba lamentablement, glissa de la planche comme un personnage de mauvais dessins-animés. Heureusement que la fil de la planche était fixer à sa cheville, sinon elle serait déjà sur le bord de la plage, à la dérive. Elle re-tenta, deux autres échecs cuisants. Rosaline décida de rester dans sa première idée, les jambes de chaque côté de la planche, en équilibre sur l’eau. Hugo à ses côtés « Je pense que j’ai encore du boulot pour être ton niveau… Comment vas-tu toi ? Tu as l’air préoccupé… » Rosaline pouvait percer à jour les inquiétudes de son ami. Sa détresse transparaissait à travers les gouttes d’eau.