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l'histoire du forum Comme sur chaque forum, nous voulons vous parler de la création du forum, alors voici les informations importantes. 14.03.2020 début de la construction du forum par Spellman, Lou et installation du design d'ouverture. 15.03.2020 arrivée de Sheepirl, Matti au sein du staff. 18.03.2020 ouverture officielle du forum, bienvenue à vous dans l'aventure, faites comme chez vous et surtout, amusez-vous bien. 27.03.2020 arrivée de Portgas, Léa au sein du staff.09.05.2020 installation de la troisième version, réalisée par Poppies.

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 forever the name on my lips (rilian)

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Lilian Sciacchitano
Lilian Sciacchitano
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MessageSujet: forever the name on my lips (rilian)   forever the name on my lips (rilian) EmptyDim 26 Avr - 20:05

I don't know how to
be something you miss

“ Distance, timing, breakdown, fighting. Silence, the train runs off its tracks. Kiss me, try to fix it, could you just try to listen? Hang up, give up, and for the life of us we can't get back.


Ça pèse dans ta poitrine, Lilian. Depuis des heures, des jours – des mois, même si tu nies, si tu refuses la vérité. Pourtant, avant Richard et sa passion pour Atlanta, tu n’étais pas une adepte du mensonge. Surtout à toi-même – c’est presque pathétique, si seulement ce n’était pas aussi triste. Et si tu croyais que le poids s’allégerait en te glissant auprès de Richard, tu avais visiblement tort. Parce que tu ne reconnais rien de sa vie ici, mais n’est-ce pas là l’idée, aussi ? Ce n’est peut-être pas seulement son père qui l’étouffe à Carmen, mais toi Lilian. Son lit n’a pas l’odeur que tu lui connais, ici il n’y a aucune trace de toi sur les draps. Ton parfum, comme un intrus – toute ta personne pour envahisseur. Et ça y est, tu n’y vois plus très clair – dans tous les sens du terme. Parce qu’il est cinq heures du matin et que tu devrais encore dormir, mais que tu pleures : une première larme chute contre ta joue, en dévale l’arrondis et meurs contre l’oreiller. Tu regrettes déjà la coulisse salée et tente de l’effacer du bout des doigts, seulement elle est déjà remplacée. Parce qu’au fond de toi, tu peux te mentir, mais tu sais. Tu as compris ta démarche. Tu n’es pas venu passé un simple weekend en amoureux avec Richard, tu n’es pas seulement venu rencontrer sa mère et faire le tour d’Atlanta. Tu n’as aucune intention de t’installer ici ou de te laisser séduire – quoi qu’il puisse s’imaginer, Richard ne comprend pas, ne vois pas. Que ta vie est là-bas, un bout de la sienne aussi. Que votre couple ne peut pas survivre ici, parce que tu ne saurais le lui pardonner. Que votre couple ne peut plus être, parce que si tu le forces à revenir, c’est lui qui ne saurait plus te regarder.

Alors tu pleures en silence, dans l’écrin tendre de ses bras – une main pressée contre ta bouche. Jusqu’à ce que les pleures se transforment en sanglot, parce que tu l’aimes Lili, tu l’aimes tellement. Jusqu’à ce que ton corps soit délicatement secoué par ta peine, la douleur qui te tord le ventre et te pousse hors de ses bras – ceux qui se referment déjà contre toi. Les mains que tu connais par cœur, qui glissent sur toi, qui t’explorent – en quête d’une quelconque blessure ? D’un mal invisible. Richard qui t’aime, même quand il n’est pas encore tout à fait conscient. Et toi qui te fêle plus fort, des fissures qui prennent des proportions de failles, le centre de ton être mis à nu. Puis, il ne dort plus, tu le sais, tu le sens dans le mouvement de son corps. Dans le léger soubresaut qu’il a parfois, celui qui te faisait rire il y a encore quelques mois, alors que tu retraçais tendrement les traits de son visage. Richard s’éveille et toi, tu aimerais faire de même et émerger du cauchemar qu’est devenu votre vie commune. Votre relation à longue distance ayant visiblement atteint le bout. De la route. Plus de place sur le papier, il faut le retourner. Tout recommencer – mais comment ? Tu ne sais pas. Mais les mains te manipulent doucement, Richard cherchant à savoir ce que tu as, ce qui ne va pas. Et si tu t’acharnes, les ongles enfoncés contre le bord du matelas, c’est dans une inspiration mouillée que tu pivotes. Que tu lui fais enfin face, les yeux rouges et les joues humides. « Désolé, je… » tu quoi ? Tu ne sais pas, parce que tu grimaces et que tu pleures de plus belle. Bravo, Lilian. Tu es douée pour t’exprimer !

@richard pearson
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Richard Pearson
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MessageSujet: Re: forever the name on my lips (rilian)   forever the name on my lips (rilian) EmptyMer 29 Avr - 2:21

forever the name on my lips


“ I wish that we lived on a VHS. I'd erase the things I said and that I'll probably say again. Hit rewind on all the times I got lost in my head Maybe, then I wouldn't have let you leave me


Tu serais assez stupide pour penser que tu avais gagné, Richie. Pas comme si c’était un jeu, parce qu’il n’y avait rien de tel lorsque Lilian faisait partie de l’équation. Seulement elle avait cédé, accepter ton invitation de venir te voir ici, à Atlanta. Parce que malgré les disputes et les accusations qui semblent alimenter vos conversations, le cœur de celles-ci reste qu’elle te manque. Atrocement. Un peu plus, à chaque jour. Pas assez pour que tu reviennes. Non, pourtant. Enfant gâté jusqu’au bout, toi qui voulais que ce soit elle qui se plie à tes exigences. Elle qui comprenne le fardeau pesant sur tes épaules. Elle qui voit ce nouveau départ dont tu étais si désespéré de lui présenter. Et c’est ce que tu t’étais assuré de faire dès son arrivée. Tu as voulu l’éblouir, Richard. Lui faire oublier Carmel comme toi-même désirant tant à y parvenir. De la grandeur et des rêves plein les paumes, des possibilités logées au creux de tes pupilles. Jusqu’à ce qu’elle secoue la tête et te dise stop, comme toujours. C’est trop Richie, tu en fais trop. Toi et ta mère. Son sourire trop grand en voyant enfin celle dont tu parlais si souvent. Ses yeux pétillants, ses mains glissant sur ses joues.  

T’as été assez stupide pour croire que ça suffisait, ouais.

Ça te prend un moment à ton réveil. Tu ne comprends pas trop ce qui se passe, prends une minute à saisir que les bruits sont en fait des sanglots. Que le corps de Lil’ s’en voit secoué à tes côtés. Tes paupières papillonnent, confus tandis que tu te retournes. « Lil’ ? » La voix rauque par le sommeil, ta main s’aventure sur elle. Remonte délicatement pour caresser les cheveux. « Hey, hey... » que tu chuchotes tel un réconfort, l’incompréhension régnant dans l’air. « Qu’est-ce qui se passe ? » Mais elle ne te répond pas, malgré l’inquiétude dans ta voix. Toi qui la cales contre ton corps, tes lèvres se posant contre son épaule dénudée. Des réconforts qui se mêlent aux baisers que tu y déposes, jusqu’à ce qu’elle se retourne enfin. Des excuses qui s’étouffent dans de nouveaux pleurs et tu ne comprends pas, Richard. Tu ne comprends pas et à quelque part ça t’alarme plus que ça ne devrait. Ça se fissure à quelque part, de la voir aussi triste. Tu murmures des Lili et des hey, shhhh. Ta main cajolant son visage. Toi qui la surplombes à demi, tes doigts se perdant dans ses mèches avant de revenir sécher ses larmes. Son parfum, partout autour de toi, comme un manque dont tu ignorais l’existence. « Qu’est-ce qui se passe, Lil ? » que tu répètes, ton pouce traçant sa pommette. « Me dit pas que t’es déjà triste à l’idée de partir. Surtout que tu viens à peine d'arriver. » c’est lancé avec une légèreté, ton sourire disparaissant aussi rapidement dans l’obscurité. Une tentative d’humour qui ne fait que remonter tes propres angoisses. Parce qu’un week-end c’est trop court. Parce que vous n’êtes pas censé vous faire du mal, en ce moment, non ?

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Lilian Sciacchitano
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MessageSujet: Re: forever the name on my lips (rilian)   forever the name on my lips (rilian) EmptyMer 29 Avr - 21:51

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“ Distance, timing, breakdown, fighting. Silence, the train runs off its tracks. Kiss me, try to fix it, could you just try to listen? Hang up, give up, and for the life of us we can't get back.


C’est à la fois apaisant et douloureux, de sentir sa main dans tes cheveux. T’aimerais te perdre contre lui, enfoncer le visage dans son cou et tout oublier, repousser l’inévitable. Richard qui sait si bien te réconforter, chacun de ses gestes exécutés avec une douceur propre à lui – avec toi, toujours avec toi. Et si tu n’aimes pas être traitée comme une petite chose délicate par les autres, avec lui c’est différent. Richie pour qui tu aimes être de verre, petite poupée à manier délicatement. Celle qui pleure dorénavant contre son épaule. Qui cherche la chaleur de son cou. Lil, comme il aime t’appeler, qui laisse filtrer un rire humide contre sa peau. Parce qu’il est bête, parce qu’il est adorable – parce qu’il est tout ce que tu as toujours espéré. Que ça te désespèrerait presque, si seulement il ne t’avait pas déjà conquise. Mais tu ne peux pas rire, pas réellement. Pas quand toi, tu sais. Aussi, tu reprends tes sanglots et t’écrase plus étroitement à lui. Désespérée et inconsolable, les doigts accrochés à son torse, à son cou. Sa nuque contre laquelle tu presse ta paume, tes doigts mémorisant la douceur de ses cheveux. Si seulement il faisait clair, tu pourrais le regarder, l’imprimer dans ton esprit. Sauf que non, parce que tu ne vois pas clair, le regard brouillé. Les yeux fermés de force, jusqu’à ce que tu parviennes à t’apaiser. Que ses caresses et sa voix t’arrachent à ta peine. Qu’il te ramène à lui et son incompréhension – celle assise sur son si joli torse. Curieuse et pourtant, tu pourrais jurer qu’elle a deviné. Richard n’est pas aussi bête que les gens le disent.

Une bonne inspiration, puis deux et tu retombe doucement contre lui. Le front contre sa mâchoire et tes doigts qui glissent jusqu’à son plexus solaire. « Tu me manques Richie… » que tu chuchotes, un demi mensonge. L’esquisse d’une explication à tes tourments. « … c’est si loin Atlanta. Loin de tout… » que tu continues, la voix étouffée et le souffle instable. Des indices de ton mal-être, que tu éparpilles délicatement contre sa poitrine. Ne comprend-t-il pas ? Qu’il manque à ta vie, qu’il ne peut pas mettre la sienne indéfiniment sur pause là où tout le monde l’attend – toi, surtout. Toi qui rêves de bâtir avec lui, de t’allonger contre lui tous les soirs et qu’il soit ta première vision de la journée. « J’ai besoin de toi… je ne sais plus comment… » la fin se meurs en même temps qu’une nouvelle larme s’échoue contre lui. Puis tu soupires, en quête d’un peu plus d’énergie. La force d’aller jusqu’au bout du train de pensée, du déraillement émotionnel que tu viens de mettre en marche. Tchoutchou tout le monde crève dans le crash, mais quand ? Bientôt… bientôt.

@richard pearson
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Richard Pearson
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MessageSujet: Re: forever the name on my lips (rilian)   forever the name on my lips (rilian) EmptyVen 1 Mai - 12:51

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“ I wish that we lived on a VHS. I'd erase the things I said and that I'll probably say again. Hit rewind on all the times I got lost in my head Maybe, then I wouldn't have let you leave me


Tu te voiles la face sans le savoir, persuadé que sa tristesse est synonyme de votre séparation inévitable. Celle qui arrive à grands pas, quand bien même tu la sais à peine arrivée. Parce qu’un week-end c’est si court. Trop court. Que ces quelques jours sont plus qu’éphémères face à toute l’éternité que tu cherches à lui proposer. Que tu as faufilé au fil des conversations au téléphone pour simplement te faire rejeter.  Et vous voilà, elle dans tes bras, les joues striées de larmes. La fatalité de votre séparation résonnant dans chacun des gestes qu’elle a en ton encontre. Si tu savais à quel point, Richie. « Tu me manques aussi... » Un choix que vous devez vivre tous les deux. Elle qui refusait jusqu’ici de venir, prétextant ses études qu’elle refusait de terminer avec toi. Sa famille qui lui demande de l’attention, ce que tu peux comprendre, toi ayant cherché celle de ta mère pour te libérer de ton paternel. Votre arrogance ne vous octroyant que des jours qui devenaient des heures et moins encore. « … c’est si loin Atlanta. Loin de tout… » Ta seule réponse est un nouveau baiser que tu déposes contre le sommet de son épaule. Loin de tout, loin de Carmel, surtout. N’est-ce pas la raison de ta mère pour partir si loin ? N’est-ce pas la tienne ? Tu ravales l’envie de lui dire que c’est votre ville natale qui est loin, en cet instant précis. Que ce n’est pas elle que tu fuis, comme elle s’entête à te balancer, que tu peux entendre entre deux accusations quand les disputes prennent le dessus.

« Mais je suis là, Lil. » que tu insistes doucement, t’écartant pour tenter de voir son visage. Ton regard qui s’ajuste alors que le matin cherche à percer lentement derrière les lourds rideaux. Et elle aussi, est là. N’est-ce pas ce qui compte ? Tu t’humectes les lèvres, cherche un moyen de peser tes mots sans vraiment y parvenir. « Tu sais que tu peux venir me voir quand tu veux. Un coup de fil et - » et tu lui paies un billet d’avion, c’est aussi facile que ça. « Et- et je peux toujours venir quelques temps à Carmel, le temps de finir mes études ici. » Tu détournes le regard, parfaitement conscient que tes paroles sonnaient aussi incertaines dans ses oreilles que dans les tiennes. « Tu veux pas rester plus longtemps ? Y’a rien qui t’oblige à repartir tout de suite non ? Tu peux prendre quelques jours, moi aussi. Tu me manques, Lil. J’en ai marre qu’on se dispute. » Tu hausses une épaule, la main toujours logée contre sa joue, le regard plein d’espoir tandis que tu lui déverses tes espérances. Toujours un peu trop idéalise Richie, surtout quand ça la concerne.
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MessageSujet: Re: forever the name on my lips (rilian)   forever the name on my lips (rilian) EmptyMar 5 Mai - 23:03

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Il est là, qu’il affirme, là tant que toi, tu ne bouges pas. Tant que tu restes gentiment posée contre lui, dans le joli rêve qu’est sa vie à Atlanta. Comme si jouer à faire semblant, ici, pouvait être permanent. Mais au fond, peut-être que c’est réel. Peut-être que lui, avec son futur pavé d’or et d’argent, peut véritablement se le permettre. De tout abandonner et de laisser sa vie entière derrière lui. De se rebâtir ici, comme le héros délicieusement alléchant des romances que ta mère chéris tant. Richie qui refait sa vie, qui s’y acharne depuis toute une année. Il va jusqu’à tenter de te convaincre que tu peux le rejoindre sur demande, dès que ton cœur balance. Un doux mensonge, oui, celui que tu refuses en secouant le visage. « Richie… » Il y a ta grand-mère, tes études, ton stage. Tant d’élément que lui, préfère ignorer – de ceux qui comptent pourtant terriblement pour toi. Puis il tente de se rattraper, mais c’est pire. Il t’aurait giflé, que ce serait du pareil au même. Ça n’a rien à voir avec son offre de revenir, bien que l’idée que le retour ne soit jamais que temporaire – à son tour de venir passer le weekend avec toi, donc. Non, c’est sa façon de t’annoncer qu’il ne reviendra pas, pas définitivement – que c’est ici qu’il compte achever ses études. Qu’il n’existe pas de discussions possibles entre vous, plus maintenant.

Ne se rappelle-t-il pas t’avoir parler de son souhait de rejoindre sa mère ? Toi, tu n’as pas oublié. Ni le sérieux de son expression, ni son embarras quand il t’a avoué avoir besoin de s’aérer l’esprit. Il avait besoin d’espace, bien. Il avait envie de rejoindre sa mère, de reprendre contact avec elle, bien aussi. Il ne devait pas partir plus de quelques mois, puis un peu plus longtemps, le temps d’aller mieux. Jusqu’à ce qu’il ne revienne plus. Jusqu’à maintenant, alors qu’il t’annonce qu’il reste définitivement, que ton avis n’a plus de poids pour lui. Et pourquoi jouer les offusquées, hein Lilian ? Au fond, tu sais déjà tout ça, tu l’as compris. Quand il a cessé de fournir des excuses et qu’il a préféré retourner tes doutes et tes questions quant à son retour, contre toi. Après tout, ne devrais-tu pas souhaiter son bonheur, quand bien même il est aussi loin de toi ? Oui, peut-être. Mais comment pouvez-vous être ensemble, si vous êtes séparés ? Il n’y a pas d’issues et s’il détourne les yeux, une fois de plus – fois de trop, peut-être – tu pinces les lèvres et y enfonce doucement les dents. Pour ne pas te lamenter, pour repousser la douleur. Celle qui s’épanouit un peu plus fort dans ton ventre, son entêtement comme le plus beau des soleils. Et pour lui, tu te fais Icare. Encore et encore.

Le reste de ses belles paroles s’égarent dans ses draps, ceux que tu ne reconnais pas. Parce que de rester, ne serait jamais qu’un sursit de plus. Et n’avez-vous pas déjà suffisamment repoussé l’inévitable ? Tu ne doutes pas lui manquer et ne doutes pas un seul instant de ses sentiments, sauf que ni lui, ni toi, ne suffisez à l’autre. Aussi, tu secoues doucement la tête et glisse ta main contre la sienne, tes lèvres trouvant sa paume. Celle que tu embrasses avec tendresse, avec une infinie douceur. Celle qui ne parvient pas à contrer la douleur qui grandit dans ton estomac, celle qui dévaste déjà tout et te noie les yeux de perles liquides. « Je ne peux pas et… toi non plus. La vérité c’est que… l’état de mamie ne s’arrange pas et que ton père ne changera pas. » Tu fermes les yeux et presses tes lèvres plus fort contre sa peau, avant de finalement repousser gentiment sa main, celle que tu attrapes avec les deux tiennes. Sa main que tu protèges dans le creux des tiennes, alors que tu inspires profondément et tente de repousser les larmes. Que l’unes d’entre elles t’échappent et roule jusqu’à l’oreiller. « Je croyais que tu rentrerais… que tu avais besoin de temps, Richard mais… c’est faux. » Cette fois, ta voix oscille, avant de se briser sur le dernier mot.

Suffit, tu relâches sa main et te redresses. Tu t’assois en ramenant tes jambes contre toi, forme une boule compacte avec ton corps. Ton front contre tes genoux alors que tu pousses un gémissement, celui étouffé par les draps. Par ta peau. Et quand tu tournes le visage, ta joue contre ta jambe, c’est pour le supplier du regard. De comprendre. De peut-être revenir. De te laisser partir. De te consoler. Tu ne sais pas ce que tu espères le plus de sa part, sinon de ne pas le perdre. Et pourtant, tu sais… Alors cette fois, tu chuchotes plus que tu ne parles : « Tu ne reviendras pas, Richie. Et ça ne s’arrêtera pas… nos disputes, les accusations, la quête perpétuelle d’à qui la faute. Ma jalousie non plus, parce que je sais que tu vois d’autres filles et ne me dit pas que c’est différent, parce qu’elles, elles te voient. Elles te touchent et pas moi ! » Cette fois, tu relâches tes jambes, le temps de t’essuyer le visage. La peur fait la guerre à la colère et au plus grand des malheurs du monde. C’est trop. « Ne croit pas que je n’ai pas songé à te rejoindre ici… parce que j’ai passé des mois à y réfléchir. Seulement, je ne suis pas de ces filles-là. Je ne peux pas, ne tolérerais pas, de vivre à tes crochets. De ne dépendre que de toi et de tes délicieux caprices… » Tu fermes les yeux, un minuscule sourire amer sur les lèvres, le corps se balançant doucement. Lilian funambule sur la corde raide que sont ses sentiments. Lilian qui perd presque pied quand tu ramènes les yeux sur lui.

« Et alors quoi, Richie ? Je termine mes études, puis je fais mon dernier stage ici ? Ta mère me présente ensuite à l’une de ses relations prestigieuses et je gagne une place dans une excellente firme ? Tu me demanderas ensuite en mariage, Richie ? Tu m’achèteras une belle maison et nous ne retournerons à Carmel que pour enterrer mamie et visiter ma mère ? Lui présenter les enfants, une semaine à chaque été ?! » Et si lui peut apercevoir une vie commune bucolique dans tes paroles, toi tu ne vois que les failles. La fuite perpétuelle de votre passé et le vide de ce qui pulse dans ta cage thoracique. Ce vide dans lequel il se rassure, pour sa part. Et tu secoues doucement la tête, une main glissant dans tes cheveux, ceux avec lesquels tu refuses de te dissimuler à lui. De fuir, à ton tour.

@richard pearson
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Richard Pearson
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MessageSujet: Re: forever the name on my lips (rilian)   forever the name on my lips (rilian) EmptySam 16 Mai - 17:30

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Tu devrais savoir que tu as perdu Richie. Devrais reconnaître les signes. La façon dont elle secoue la tête, y délogeant ta main par la même occasion. Ton prénom soufflé comme un regret alors que tu persistes à y voir une cassure. Un signe qu’elle a fléchit, qu’elle considère peut-être réellement ta proposition, cette fois. Si tu savais comment tu as tort, Richie. Mais ça, elle ne tarde pas à te le montrer. À te l’expliquer de toutes les manières possibles. Ses lèvres trouvent le creux de ta paume et tu l’observes en silence, geste tendre qui vient malgré tout créer une boule dans le creux de ton ventre. Quelque chose qui panique, comme un oisillon qui bat des ailes sans pourtant parvenir à ralentir sa chute. Tu les sens, les ailes qui se débattent alors qu’elle t’explique la condition de sa grand-mère, qu’elle te souffle toutes les excuses. De celles que tu as déjà entendu à d’autres qui cherchent à se faire nouvelles. Et tu pinces les lèvres, la nervosité qui s’agite, toi qui cherches tes mots. Que tu bloques sur ce que tu ne peux pas changer, peu importe à quel point tu l’aimerais. « Tu sais que si tu as besoin d’aide pour quoique ce soit pour ta grand-mère... » tu n’oses pas réellement terminer, mais tu sais qu’elle comprend ce que tu offres. Que les excuses sont glissées, quand bien même tu ne parviens pas à les murmurer. Que tu ignores soigneusement l’autre vérité jetée à ton visage, parce que c’est un fait que tu n’arrives pas à accepter à haute voix. Le faire, ça serait avouer par la même occasion que tu fuis et tu as toujours préférer te voiler la face.  

C’est sans doute la raison pour laquelle tu sourcilles alors que Lilian te déclare que ton retour est faux. Que tu butes contre le mot. « Je vais rentrer Lil. Ça me semble juste ridicule de le faire maintenant, de rependre mes études ailleurs vu le temps qu’il me reste. » que tu t’acharnes à la convaincre, sauf que ça ne fonctionne pas. Qu’elle a déjà entendu ton histoire, comme tu as maintes fois entendu ses propres excuses. Cependant elle ne mord pas à l’hameçon, refuse de te donner raison. Le ton trop final, alors qu’elle se redresse pour s’éloigner de toi. Toi qui fais la même chose, t’asseyant un peu derrière elle. Le regard contemplant son dos recourbé, ses propres genoux comme refuge. Et elle déverse tout ce que tu avais tant peur d’entendre un jour. Il y a quelque chose qui se fêle alors qu’elle murmure toutes les vérités que tu refuses de voir, qu’elle te démontre votre réalité. Vous, qui foncez dans un mur. « Quoi ? Lil, franchement ! » que tu rétorques, condescendant. « Tu sais que c’est pas du tout la même chose, je ne vois personne allons !  Quoi tu penses que parce qu’on se voit de moins en moins, tu t’imagines directement que je me faufile dans d’autres jupes !? » Tu baisses le ton à la fin de ton discours, conscient que tu pourrais très bien réveiller ta mère. Mais l’injustice brûle ton palpitant qu’elle t’accuse -encore- de pareille chose. Qu’elle pense qu'elle ne te suffit pas. Blessé qu’elle te jette pareille accusation pour simplement poursuivre, comme une faute de plus alors qu’elle empile vos problèmes.

Tu te renfermes petit à petit, ravalant des répliques alors qu’elle poursuite, baissant la tête pour ne contempler que tes mains. Lili si proche, mais si loin à la fois tandis qu’elle te raconte quelque chose qui lui semble être un cauchemar. « Est-ce que ça serait si mal ? » que tu murmures en jouant distraitement avec un coin de couverture. Blessé que ce scénario possède reflète si différemment entre vous deux. « Pearson c’est tout ce que j’ai. En quoi ça serait mal de l’utiliser pour t’aider à avoir la reconnaissance que tu mérites ? J’ai jamais demandé à ce que tu vives à mes crochets, Lil, au contraire. » Si c’est ce que tu aurais voulu, n’importe quelle boniche du coin de la rue, bien élevée avec on bon pedigree aurait fait. Tes dents triturent ta lèvre, l’émotion prenant toute la place au fur et à mesure que tu prends pleine conscience de toutes ses paroles. « Alors c’est moi qui dois faire les sacrifices, c’est ça ? Parce que t’en as fait des tonnes déjà. Et moi, moi je l’ai toujours eu facile. L’Italie c’était une bonne excuse pour quitter ta famille. Tes études et ta carrière priment, mais moi je peux aller partout de toute façon, c’est ça ? Faut absolument que ça fonctionne selon tes termes. Passer un an là-bas ou avec moi, ça possède pas la même valeur. » Et tant pis si c’est un vieux coup, l’amertume revient soudainement à la charge. « Donc c’est à moi de me plier et faire en sorte que ça marche, c’est ce que tu me dis, Lil ? Parce que moi je veux que ça marche. » que tu soulignes avec force, te penchant pour qu’elle puisse te voir.

« Clairement t’es pas heureuse. » et quelque chose fausse, flanche dans ta voix quand oses faire cet aveu. Et tu te recules, parce que franchement tu n’arrives tout simplement plus à la regarder. « T’es pas heureuse avec moi, c’est ça ? J’peux pas vraiment te blâmer pour choisir ta famille. Mais me file pas des excuses de merde, oser m’accuser que je vais voir ailleurs, pour me dire que t’as plus envie d’être ici. » Tes épaules s’affaissent, épuisé, les blessures vives de votre nouvelle dispute. Et tu soupires, le souffle un peu tremblant. « Tu sais que je t’aime, Lil... mais honnêtement je sais plus quoi faire pour régler tout ça. Je sais pas ce que je suis censé faire. » L’histoire de ta vie, Rich. Toi, qui songe à te brimer, te plier comme elle le souhaite. Et si tu divertis l’idée de plier bagages le lendemain pour y retourner avec elle, il y a cet oisillon qui chute à nouveau et tu perds pied. L’angoisse qui enserre ton cœur, celui qui s’effrite parce que tu as peur de prononcer la seule solution. Tu n’as jamais été doué pour laisser partir.
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