keeping up with the bianchi - finding camille

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La nouvelle de la disparition de la petite Camille m’avait secouée. Carmel était une petite ville calme, sympathique, et il y avait rarement des histoires aussi folles aux informations. J’avais fait un mauvais rêve où au lieu de Camille, c’était Lucia qui avait disparu. Je m’étais réveillée en panique. Le lendemain, j’avais lancé un e-mail à toute la famille pour organiser une sortie pour tenter de retrouver cet enfant et la ramener à sa famille. Nous nous étions donnés rendez-vous au Laurena’s pour nous lancer dans nos recherches dans le quartier. C’était là qu’avait eu lieu la chasse aux œufs, il devait y avoir des traces quelque part. « Bonjour à tous ! C’est génial que vous soyez là ! Je pense qu’on peut couvrir plus de terrain si on se sépare, donc on devrait faire des duos ou des groupes. » Proposais-je au groupe rassemblé autour de moi. Je regardais les troupes et étudiais mes options. Tony ? Hors de question. Notre dispute était trop récente. Rosie ? C’était à peu près la même situation. Connaissant ma sœur, elle allait prendre Vita par le bras et me fuir pour ne pas avoir à me parler plus que nécessaire. La rancœur était de famille semblait-il. Je m’approchais de Daphnis. « Hey, ça te dit qu’on cherche ensemble ? » J’espérais qu’elle n’allait pas me rembarrer. Mais vu la situation, j’aurais pu aller à la recherche de l’enfant seule de mon côté.

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Quand elle avait entendu le jour de la chasse aux oeufs qu’une petite fille avait disparu, le coeur de Daphnis s’était immédiatement inquiété. Elle avait pensé à Valentina, sa nièce, la fille de son frère défunt et avait envoyé un message à sa belle-soeur pour vérifier que tout allait bien. Heureusement, ce n’était pas elle mais une petite fille plus jeune, du doux prénom de Camille. La brune n’avait pas cessé de la chercher avec les battues, avant de finalement rentrer chez elle pour se reposer. Ce matin-là, la brune avait reçu un mail d’une de ses cousines, Teodora, proposant de faire des recherches dans le quartier. Ils s’étaient donc tous réunis dans Carmel Rectangle afin d’organiser une battue familiale. Teodora semblait mener la gestion, elle proposait de faire des duos ou des groupes et Daphnis avait sourit un peu en lançant un regarde à Vita, de qui elle était la plus proche pour qu’elles se mettent ensemble, puis, maintenant qu’elle avait retrouvé Leonardo, enfin Clarence, enfin elle ne savait plus trop elle aurait aimé lui en parler. Bien qu’elle ne savait pas vraiment si c’était une bonne idée de lui en parler maintenant. Teodora termine finalement par s’avancer vers elle, et elle lui offre un léger sourire alors que sa cousine lui propose qu’elles cherchent ensemble. Deedee n’était pas contre et avait hoché la tête, elle appréciait vraiment tout le monde dans la famille, elle s’en fichait un peu des groupes. Coucou! Oui, bien sûr! Mais t’es sûre que faire des groupes c’est une bonne idée? J’veux dire, on est pas si nombreux aujourd’hui à être venu, on peut tous être ensemble, ça fait longtemps! avait-elle dit, un peu naïve des tensions familiales. Elle ne s’y intéressait pas vraiment, elle arrivait même pas à toutes les comprendre et de toute façon, elle n’avait jamais été prise de tête.

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Faire une battue en famille. Rosaline savait que c’était une idée aussi saugrenue que brillante. L’e-mail de sa soeur ainée l’avait fait arquait un sourcil, Teddy avait raison a eu tous, ils pourraient peut-être être d’une aide précieuse. Les Bianchi étaient nombreux, c’était peu de le dire. Le lendemain Rosaline était sur le pied de guerre, ça aurait pu arriver à n’importe quel autre enfant de la famille, y compris Lucia ou Valentina. Cela avait un soulagement que savoir cette tragédie avait épargné sa famille.
Teddy proposa de faire des groupes pour chercher. Sa soeur était une championne pour prendre les devants, et à raison, elle était très organisée. Rosaline n’était peut-être pas du même avis. Non pas par esprit de contradiction, plus car la devise diviser pour mieux régner n’était pas dans son vocabulaire. Rosaline scruta les membres de sa famille et esquissa à Daphnis, sa cadette, avait toujours cette douceur qu’elle lui avait toujours envier. « On peut rester tous ensemble, si jamais ce malade récidive qu’on ne perde pas quelqu’un d’autre ? » Anxieuse qu’un kidnappeur puisse se balader en liberté dans les rues de la ville. Toute cette situation rendait la brune fébrile, elle ne réagissait pas bien sous autant de pression. Les drames policiers elle préférait les suivre  la télévision dans un film du dimanche soir que dans sa ville natale. « Par quoi on commence ? Je crois qu’un doudou a été retrouvé ? Faudrait ratisser le quartier … »

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Vita n’aime pas particulièrement les enfants. Enfin pas ceux des autres. Mis à part les rejetons de ses proches, elle n’en connaît aucun. Elle connaît déjà très mal les enfants de ses cousins et cousines, dont Valentina qu’elle n’a du voir qu’à deux ou trois reprises. Alors, elle n’accompagne pas ses proches dans cette battue forcée, de gaieté de cœur. Elle aurait préféré être ailleurs. Dans les bras de Clarence. Mais elle se présente, ce matin, comme chacun des membres de sa famille, à l’appel de sa cousine Teodora. Parce qu’il y a des choses bien plus importantes dans la vie que quelques heures passées dans les bras d’un garçon qu’elle aura à elle pour l’éternité. Tout le monde est là. Daphnis à l’air nerveuse. Mais Vita ne s’en préoccupe pas plus, elle sait la jeune femme encore déstabilisée par toute cette vie qu’elle découvre. L’italienne s’apprête à rejoindre sa cousine, lorsque Teddy, qui a pris les reines de la battue, fond sur Daphnis. Vita esquisse un sourire à l’adresse de Rosie. — N’aie pas peur cugina, je te protégerai quoi qu’il arrive. L’italienne offre un clin d’œil à sa cousine. Elle ne parvient définitivement pas à rester sérieuse, ces derniers temps. — Je pense que Teddy à raison, on devrait se séparer en groupes de deux ou trois pour pouvoir couvrir le plus de terain possible. Vita sent à peine la tension qui règne entre les deux sœurs et leur aîné, elle ne sent pratiquement rien, ces derniers temps. — Rosie, tu viens avec moi ? Je crois que le doudou a été retrouvé derrière le restaurant des Perata. Perata, ennemis jurés des Bianchi, les espagnols, eux aussi restaurateurs, profondément jaloux de la réussite des italiens. Un profond mépris entre ces deux familles qui ne se parlent plus depuis plusieurs décennies.

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L'email de Dora a été une surprise. La dernière chose qu'il s'attendait à recevoir de si bon matin. Un instant, il a même cru rêver. Peut-être les effets d'une nuit de cinq heures de sommeil accumulée par intermittences ou bien ceux de sa troisième tasse de café avant huit heure ? À ses angoisses habituelles est venue se rajouter la mauvaise de la journée. Il n'a pas arrêté de penser à cette enfant disparue, la petite Camille. Tony a tenté de se rassurer : la petite fille s'est simplement égarée, trop occupée à chercher les œufs, elle s'est perdue dans un coin qu'elle ne connaît pas de la ville, c'est tout. Puis le doudou taché a été retrouvé. Le pire cauchemar d'un parent devenu réalité. Lui même s'est discrètement assuré de la présence de sa fille endormie plusieurs fois pendant la nuit. Alors il n'avait pas hésité, il ne pouvait pas prétendre que réunir les Bianchi pour une battue n'était pas une bonne idée. Après avoir laissé Lucia aux mains de son grand-père, il avait rejoint ses sœurs et ses cousines. Il est heureux de voir ses dernières, il ne peut pas franchement en dire de même pour ses sœurs. Il a pas mal merdé ces derniers temps mais refuse d'y faire face, maudite soit sa fierté mal placée. Il écoute les diverses suggestions et ne peut qu'approuver l'idée de se séparer. Il adore Daphnis mais vraiment, il aurait du mal à supporter une journée avec les frangines, surtout les deux d'un coup. D'ailleurs, il ne peut s'empêcher une remarque en réponse à sa sœur. « Elle peut-être simplement blessée en cherchant les œufs, ne soyons pas tout de suite pessimiste. » Il se mord la langue. Pour que cela se passe au mieux, il faudrait sans doute qu'il évite les interactions avec Rosie... ou Dora. Sous ses yeux, cependant, il voit deux groupes se former : Dora et Daphnis et Vita et Rosie. Hors de question de rejoindre l'une ou l'autre. Ce qui laisse Tony et Sera. Il ne connaît pas particulièrement la jeune femme mais il sait qu'elle est parent, tout comme lui. Il s'avance vers elle. « Peut-être pourrions nous faire un tour du bloc, voir si on trouve plus de traces ? » suggère-t-il puis s'adressant à la famille au complet, « On vous rejoint dans une demi-heure pour voir qui a trouvé quoi ? »

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Sera n’apprécie pas particulièrement les Bianchi. Elle a cependant du s’y résoudre, pour Sandro. A la mort de son mari, elle a coupé les ponts avec eux, n’a donné de nouvelles qu’à l’occasion, essentiellement par mail. Les Bianchi ne ressemblent en rien à l’idée qu’elle se fait d’une famille. Ils sont trop unis. Ils se connaissent tous, se mêlent des affaires des uns et des autres. Ils sont bruyants, ils accaparent l’attention de toutes et tous… Sera les craint. Essentiellement parce qu’elle est devenue un fantôme pour eux, parce qu’elle garde Valentina éloignée de cette part de son histoire. Elle n’est déjà pas très proche des Wilson. Mais Sera ne sait pas y faire, avec la famille. Au fond, si elle avait pu choisir, elle serait née chez eux. Chez les restaurateurs, qui parlent fort, qui ne peuvent s’empêcher d’interférer dans la vie d’autrui, qui se disputent et se réconcilient aussi vivement que le soleil revient après l’orage. Lorsqu’elle constate, dans sa boite mail, la présence de celui que Teodora lui a envoyé, elle est plutôt étonnée. Branche éloignée de Sandro, cousins ou plutôt, petits cousins, que Sera connaît encore moins, auxquels Valentina s’accroche néanmoins pour Lucia, que même la jeune femme ne semble pas pouvoir détester. Enfin, elle ne déteste pas les Bianchi. Elle ne les connaît tout simplement pas. Elle se dit que c’est une bonne idée, finalement. De les rejoindre, d’aller chercher cette petite fille avec eux. Cette petite fille qui pourrait être Valentina. Lorsqu’elle arrive, il n’y a pas encore tout le monde. On lui parle à peine. Elle se tient en retrait. Valentina est restée auprès de Melia. Sera les écoute, échanger sur un ton beaucoup plus intime que celui qu’elle utilise pour s’adresser aux Wilson. A ses cousins et cousines, au moins. Parce qu’avec Lyam et Melia, c’est différent. Encore. Lorsque le plus âgé de tous s’approche d’elle, Sera esquisse un sourire. Sandro adorait Tony. Et, il est de tous, celui qu’il l’effraie le moins. Les femmes Bianchi la mettent mal à l’aise, à vrai dire. Mais lui ne semble lui en vouloir de rien. —  Oui c’est une excellente idée. Elle suit Tony, qui adresse un dernière phrase au siens. —  Lucia va bien ?

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Par chance, Daphnis accepté de faire le tour du quartier avec moi. Je n’imaginais pas le faire avec Rosie ou Tony. Un de nous aurait fini par étrangler l’autre. Certains voulaient que l’on cherche tous ensemble, pour éviter de se séparer. Tony, tout optimiste, pensait que l’enfant allait bien et qu’elle s’était simplement blessée en jouant. En fin de compte, Rosie et Vita partaient d’un côté, Tony et Sera d’un autre, et je prenais une troisième direction avec Daphnis. Mon frère nous avait donné rendez-vous dans trente minutes. C’était probablement trop court pour trouver une quelconque piste, mais c’était un début. Daphnis et moi prenions la direction du restaurant des Perata. Vita avait mentionné que la peluche de l’enfant avait été retrouvée à côté de leur établissement.
La situation était étrange. Etre en famille, mais ne pas parler avec Rosie et Tony était une première pour moi. Depuis nos disputes respectives, les relations étaient tendues. En marchant avec Daphnis, je détendais mes épaules et lâchais un soupir. « Bon. Ça c’est fait. » dis-je en riant nerveusement. « Je me suis disputée avec Tony. Et avec Rosie. Désolée de m’imposer. J’imagine que tu voulais faire ça avec quelqu’un d’autre… » continuais-je. « Ça va, toi ? J’imagine que c’est compliqué de retrouver tes marques. » Daphnis sortait d’un grave accident et d’un coma de plusieurs mois. Toute la famille s’était inquiétée, et l’on s’était relayé à son chevet. J’y étais allée quelques fois. C’était terriblement macabre. Son réveil avait été un soulagement pour nous tous.
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C’était une tragédie ce qui était arrivé en ville. Une petite fille qui disparait dans de telles conditions alors que la journée aurait dû être des plus parfaites. Daphnis, ça l’avait angoissé, elle aimait vraiment pas ça alors elle avait répondu présente immédiatement quand sa cousine lui avait proposé d’organiser une battue en famille. Elle était arrivée rapidement au point de rendez-vous, et Teo avait proposé que des groupes se forment afin que les recherches se fassent plus facilement. Daphnis avait peur, elle était pas sûre que ce soit une bonne idée alors elle essaie de négocier qu’ils restent tous ensemble, mais en vain, c’était mieux ainsi. Teodora ne tarde pas à la choisir, et les deux femmes s’éloignent des autres afin de discuter un peu. Il y avait des tensions dans la famille, la brune ne les comprenait pas toujours mais elle l’avait bien senti au moment du choix des groupes. La réaction de Teodora en qui riait nerveusement lui avait bien confirmé la chose, elle lui explique rapidement le soucis. C’était donc ça, des disputes avec Tony, et Rosie, le beau pactole. La fratrie Bianchi digne des Kardashian. Non je suis contente d’être avec toi! Ça me fait plaisir, mais je suis désolée pour Tony et Rosie, j’espère que ça pourra s’arranger? demanda-t-elle. Elle n’aimait pas les conflits, elle était même assez pacifiste, totalement naïve aussi. Sa cousine lui demande aussi de ses nouvelles naturellement, elle venait de se réveiller d’un coma après tout. Ça va… la cohabitation avec Aglaé ça va mieux, et j’ai retrouvé mon… enfin tu sais mon fiancé, enfin c’est compliqué je comprend plus grand chose. dit-elle. Elle soupire, c’était vraiment compliqué, Clarence n’était pas Leonardo, c’était pas son fiancé et en plus de ça il semblait avoir une relation avec Vita, sa cousine. Quel bordel, ça déprimait un peu la brune, elle était perdue. Mais elle n’en avait pas parlé avec Vita encore, l’occasion ne s’était pas présenté. Tu penses qu’elle est encore en vie, la petite? dit-elle en relevant les yeux vers sa cousine. Ça l’angoissait vraiment, et elle avait un mauvais pressentiment.