len&gabe ⊱ le mensonge, nom masculin.

— S'embarquer dans un mensonge sans fin ... LEN & GABE

Dix-huit heures trente. Dimanche. Lena leva les yeux de sa tablette. Elle était sur un dessin depuis deux heures, elle n'avait pas décroché son nez de cet outil numérique dont elle se servait tant. Elle cherchait son mari du regard. Durant ces deux heures, elle ne l'avait pas entendu. Lena était dans le salon, sur ce grand canapé jaune si confortable. Gabe ? Elle avait envie de faire une pause et cette pause elle avait envie de la passer avec son mari. Ces derniers temps ils ne partageaient pas énormément de moments ensembles. Malgré le fait qu'ils vivaient ensemble, l'un comme l'autre, s'occupaient de leur boulot ou de leur hobbie ... mais ce soir elle avait envie de changer leur routine qui ne lui plaisait pas. Elle posa sa tablette sur la table basse et se leva. Elle alla directement dans la chambre, il ne pouvait être que là. Bingo, lorsqu'elle ouvrit la porte de leur cocon, il était allongé sur ce si grand lit. Il dormait et il avait l'air complètement perdu au milieu de ses rêves car Len avait l'impression qu'il dormait profondément. Un sourire s'afficha sur son visage. Il était beau, son mari était beau. Une idée lui vint. Elle avait envie de l'homme qui partageait son lit. Elle s'approcha du lit, grimpa et s'approcha de l'oreille de Gabriel pour lui chuchoter ces mots. Gabe.. et si tu te réveillais ? .. L'avantage c'est qu'il ne fallait pas longtemps pour le réveiller. Il ouvrit les yeux et Len se mit à califourchon sur lui pour lui déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Baiser qu'il ne rendit pas vraiment et elle le sentit. Quelque chose ne va pas ? Elle restait dans cette position, les yeux fixés sur ceux de son mari. Je suis encore endormi Len... Elle soupira et sortit de la position dans laquelle elle était. Ok... il fut un temps où tu aimais ce genre de réveil.. Gabe finit par se lever pour se poser devant sa femme. Len.. je suis juste crevé.

Ils avaient emmenagé ici pour reprendre leur histoire en main. Ils ont des hauts, des bas, mais malheureusement trop de bas. Elle ne ressentait plus cette flamme qu'ils avaient eu il y a quelques années et elle ferait tout pour la retrouver, cette flamme. Son mari avait quitté la chambre, et Len était restée assise sur ce lit. Elle repensa à une discussion qu'elle avait eu avec une amie. Celle ci lui avait dit, pour plaisanter qu'elle était persuadée que la seule façon de voir si un homme tenait à une femme c'était de voir comment il réagirait si la femme attendait un enfant de lui ... mais non ... c'était une idée absurde. Elle ne pouvait pas ... quoi que ... non il fallait qu'elle ôte cette idée de l'esprit ... mais il fallait, il fallait qu'elle en ait le cœur net.

Gabe ... est-ce qu'on peut discuter ? Stop. Stop. Il ne fallait pas qu'elle aille plus loin. Il s'approcha d'elle. Glissa une de ses mèches de cheveux derrière l'oreille. Il était prêt à écouter. Elle était prête à mentir. Un mensonge auquel elle ne réfléchissait pas. Pourra-t-elle faire machine arrière ?

—  from the pain that you drive into the heart of me the love we share seems to go nowhere and I've lost my light. tainted love @Len Powell

Gabriel avait de nouveau travaillé toute la nuit dernière sur un dossier épineux. La fatigue se faisait ressentir plus qu’à l’accoutumée. Gabriel avait pris l’habitude de travailler toute la nuit. Une habitude acquise lors de ses années d’études de droit: peu dormir pour emmagasiner un nombre incalculable d’articles de loi et écrire des pages et des pages de dissertations. Et puis vivre à New York dans la ville qui ne dort jamais, n’avait rien arrangé à ses cycles de sommeil. Il dormait peu, mais il s’en accommode très bien. C’était devenu commun. Routinier. Sauf que depuis quelques semaines, il était hanté par un fantôme de son passé, contribuant encore plus à son manque de sommeil. Neva. Elle était bien là, ici dans la même ville que lui à des centaines de kilomètres de leur passé. Ses pensées presque envoutées par la jeune femme, embuées de sentiments contradictoire. Il était venu à Carmel pour recommencer avec sa femme, pas pour retomber dans ses anciens vices.

Son esprit tournait à cent à l’heure aujourd’hui, allongé dans son lit un dimanche après-midi. Il cogitait encore et encore sans trouver de solution. Le manque de sommeil le rattrapa plus vite que prévu et son cerveau le força à s’octroyer une sieste. Il fut réveiller par une voix angélique qui vint lui adoucir les oreilles. Lena. Sa jolie rousse flamboyante, il l’entendait au loin et ouvrit les yeux. Sa beauté l’avait toujours subjugué, malgré tout. Elle faisait partie ses beautés magique. Une beauté de porcelaine, celle qu’on touche avec les yeux. Elle est belle, précieuse. Il l’aimait, beaucoup. Il n’était peut-être plus amoureux mais il l’aimait d’un amour qu’on ne décrit pas. Elle connaissait tout de lui et lui d’elle. Les deux côtés d’une même pièce. Elle tenta de le réveiller sans franc succès. Il grogna, refusant d’être réveillé. Sa fatigue prenait le dessus sur sa bonne humeur. Il faisait partie de ses gens qui pouvait se lever du pied gauche, en pleine journée. « Il fut un temps où tu aimais ce genre de réveil.. » Il lui sourit, ouvrit les yeux. Il l’agrippa par les hanches pour la tirer vers lui dans le lit. « Len je suis fatigué.. pardon amour, ce genre de réveil n’est jamais de refus. » Son rêvant étant bien intéressant que la réalité. Il la sentait sur lui et esquissa un sourire et la couvre de léger baiser pour se faire pardonner sa mauvaise humeur. Attraction physique indéniable.

Se réveillant petit à petit, il fit face à sa femme et s’étira les bras et les muscles encore engourdis. Il face à Len. Il avait besoin de cafeine. Il se leva, tira Len avec lui hors de la chambre, main dans la main. Elle semblait enfouie sans ses pensées, en pleine bataille mentale. Gabriel perdait petit à petit sa connexion avec elle.. Parfois il ne savait plus comment lui parler, comment l’appréhendait comme aux premiers jours de leurs relations. Il réfléchissait trop. Plus de place pour le naturel. « Gabe ... est-ce qu'on peut discuter ? » Son air était sérieux. Gabriel arqua un sourcil et hocha par la positive. « Bien sur qui y-a il amour ? » Il traversa la maison et se rendit dans la cuisine, sa femme à sa suite. La maison était éclairée encore par la lumière du jour. Maison de riche, sa nouvelle maison. Il s’y sentait encore un peu étranger, comme vivre chez quelqu’un d’autre. Gabriel devait s’y habituer. C’était son new normal. « Tu veux un café ? Un Thé ? » demanda-t-il montrant les différents capsule entre ses mains, inconscient de ce qui comptait lui tomber dessus.