all i need is a moment with my best friend (Rosaline)

— don’t walk behind me, i may not lead. don’t walk in front of me, i may not follow. just walk beside me and be my friend. @Jemma Masterson

all i need is a moment with my best friend.

Un léger carillon se fit retentir dans sa chambre. Rosaline leva la tête pour entrevoir l’aperçu du message qu’elle venait de recevoir. Elle retira ses lunettes de lecture et posa son livre sur le côté, plongeant pour attraper son téléphone qui s’était échappé, de l’autre côté de son lit. Jemma qui lui demandait de passer chez elle. Rosie esquissa un sourire et répondit à la proposition de sa meilleure amie indiquant qu’elle serait là dans l’heure suivante. Jemma avait de la chance, Rosie ne travailler pas aujourd’hui, elle avait laissé le soin à d’autre serveurs la responsabilité des vins ce soir, elle travaillait d’arrache-pied depuis des années, elle avait négocier avec le patron pour s’octroyer une journée de congés. Une chance que le patron soit son frère ainé. Jemma et Rosie. Rosie et Jemma. Les deux jeunes femmes étaient inséparables depuis plus de dix ans maintenant. L’ange et le démon de l’autre, elles étaient les deux côtés d’une même pièce. Complémentaires. Malgré la distance mise entre elle lorsque Jemma a poursuivi ses rêves, elles restaient en contact grâce à la technologie, merveille de notre siècle. Au décès de se mère, Jemma avait été là pour Rosie comme personne d’autre, une seconde soeur qui l’avait bercé dans ses longues nuits de pleurs et l’avait conforté dans l’idée que ce n’était pas la fin du monde. Rosaline l’avait aussi toujours soutenu dans ses choix dé découverte de sa passion. Quoi que parfois elle-même un peu amère, d’avoir mis de côté ses propres rêves.

La jeune femme sortit de sa torpeur et s’activa pour rejoindre son ami. Teddy était au restaurant comme presque tous les soirs, elle ne verrait pas d’inconvénient à ce que Rosie prenne sa voiture. La benjamine laisse toute de même un mot à son ainée, elle ne la connaissait que trop bien pour savoir que son courroux serait prononcé si elle venait à s’apercevoir que sa voiture n’était plus dans l’allée. Carmel-by-the-sea n’était pas une grande capitale, on en faisait vite le tour surtout quand on y avait habité toute sa vie et la descendante italienne savait où trouver tout ce qu’elle voulait et avait développé un excellent sens de l’orientation au fil du temps. Elle savait se rendre chez son amie même les yeux fermés, elle fit cependant un détour. Des victuailles s’imposaient. Une fois son siège passer rempli de gourmandises et autre nourriture, Rosaline reprit le chemin vers chez Jemma. « Salut ma belle ! » dit sa meilleure amie en lui ouvrant la porte. Une sourire font éclaircir le visage de l’italienne et déposa un baiser sur la joue de son amie en rentrant dans son appartement. Appartement qu’elle connaissait très bien, ayant aidé à porter tous ses meubles et cartons au moment du ré-emménagement de la jolie blonde. « Hello love, je suis contente de te voir. J’ai pris grignoter pour tout un régiment » s’exclama Rosaline levant les sacs plastiques qu’elle tenait dans ses mains. « Tu as de la chance, j’ai décidé de faire l’école buissonnière au restaurant, je suis tout à toi ce soir. Et je me suis dit qu’on resterai chez toi ce soir, entre filles »  Rosaline posa ses sacs sur la table du salon, elle avait pris l’habitude de faire comme chez elle ici. Elle était elle-même en présence de Jemma, pas de faux semblant, pas de façade à tenir. C’était réservé au reste du monde. « Comment vas-tu ma jolie ? »

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« Whaou... on va prendre au moins cinq kilos, rien que ce soir ! » Rosaline esquissa un sourire malicieux, contente d’arriver encore à surprendre sa meilleure amie après autant d’années d’amitié. Rosaline était italienne c’était une personnalité entière et généreuse. Acheter des tonnes de nourriture pour peu de personnes étaient dans ses gênes. Et être issue d’une famille de cuisinier avait aussi ses bons côtés. Comme la capacité de préparer des repas, des snacks et des desserts avec trois fois rien. Les fonds de tiroirs. Même si elle était moins talentueuse que ses ainés, la benjamine de la famille était aussi habile derrière les fourneaux. « Ce n’est vraiment rien voyons ! Et encore le supermarché était un peu court en bonbons, sinon j’aurai plus de sacs. Ça te fera des réserves pour tes prochaines insomnies d’écritures » ria Rosie avec humour. Elle aurait capable. Elle ne le dit pas mais Jemma le sait. Leur complicité ne s’inventait plus. Elle s’était forgé au fil des années et devenue un lien solide. Indéfectible et indestructible.

« Avoues, ça t'avais manqué de ne plus faire l'école buissonnière avec moi. » Jemma et Rosie avait leurs arrangements et ça été duré sur toute la période scolaire. Jemma était le cerveau qui aidait à mettre sur papier les idées et Rosie était la personne qui aidait à se concentrer et recentrer grâce à sa capacité à s’organiser. Leur amitié fonctionnait ainsi, elles savaient comment l’autre penser et savait comment dire les choses avec clarté et franchise. Deux côtés d’une même pièce, doucement polie. Pièce de collection auquel on a fait attention toutes ses années. « Tellement, c’était le bon temps, pas d’autres soucis que de se faire coller ! Parfois j’aimerai même faire la vie buissonnière avec toi. » Son ton mélancolique trahissait son mal qui grandissait petit à petit. Parfois Rosaline ne savait plus ou donner de la tête, où était la passion de son coeur. La jeune femme s’était perdue dans ses pensées une fraction de seconde. Les jeunes femmes auraient bien l’occasion d’en parler. « Ça va... enfin journée un peu difficile. Je suis passé voir ma mère et c'est pas la joie. Et toi ? » Rosaline s’assit sur le canapé de son amie et pris une grande inspiration, commentant à déballer les victuailles qu’elle avait apporté. Les discussions familiale n’était jamais de tout repos. Elles venaient de deux familles complexes, et Rosie savait que son amie ressentait à l’égard de sa mère. « Raconte moi. Comment va-t-elle ? Il y a du mieux ? Que te dises le médecins ? » Batterie de questions. Incapacité à attendre les réponses, typique italien, typique Rosie. Son ton était inquiet, soucieux de bien faire, soucieux de se préoccuper. La jeune brune savait ce que c’était de perdre un être cher, de le laisser filer, impuissante. Rosie savait que la maladie était la pire des ennemis, emportant nos proches sans crier gare. Sans demander son reste. La situation était différentes pour Jemma, sa mère était encore là et même la maladie lui jouait des tours et l’empêchait d’être elle-même en toute circonstance. Elle débouchonna une bouteille de rosé, et servit les deux verres que son amie avait posé sur la table en amont de son arrivée. « C’est pas la meilleure période aussi.. Tout se mélange, on se dispute beaucoup avec le double T, c’est pesant à force. Plus ils veillassent plus ils sont fatigants. » Double T. Tony et Teddy. Un surnom que Rosie leur octroyait seulement en présence de Jemma. Elle buvait une gorgée de vin, appréciant le liquide coulait le long de sa gorge. « Il faudrait qu’on prenne le large le temps d’un week-end, s’échapper et prendre l’air frais qu’en dis-tu ? » Des envies d'évasion. Vers des destinations inconnues. Partir loin. Elle y avait souvent pensé, le temps d’un week-end ou d’une vie. Malgré tous, toutes les attaches de sa vie la retenait ici.  

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« T'es adorable. Avec ça j'ai des réserves pour des mois. » Rosaline fit un geste de la main et hocha la tête par la négative. Ce n’était rien pour elle. Elle laissait tout le temps pleins de choses ses amies. Que ce soit de la nourriture ou des vêtements. Elle était aussi bordélique que généreuse. Elle avait ce défaut de pas regarder à la dépense lorsqu’il s’agissait de faire plaisir aux personnes qu’elle considérait comme sa seconde famille. La brune murmura à nouveau un rapide, oh ce n’est rien. Pour elle, c’était un comportement plus que normale. Une seconde nature. Le sourire de Jemma était comme un rayon de soleil après la pluie, réconfortant et plein de jolies promesses. « Pas vraiment. Les médecins disent qu'il faut du temps. Ils vont ré-adapter son traitement. Elle avait l'air d'un vrai zombie aujourd'hui, tellement les comprimés qu'ils lui ont prescris sont forts. » À chaque fois que jolie blonde évoqua sa mère et l’italienne savait que c’était un sujet sensible, il fallait marcher sur des oeufs. Les liens familiaux sont bien trop étriqués et complexe. Rosie eu un sourire de compassion envers sa meilleure amie. « Oh Jemma, j’en suis désolée. Ils sont quand même optimiste ? Elle pourra sortir un jour tu penses ?  » s’enquit la jeune femme. Elle savait que la maladie était puissante, une faucheuse mais sait-on jamais qu’un miracle pouvait arriver. Jemma était proche de sa mère et pas extension Rosie aussi, la mère de son amie avait particulièrement était présent lorsqu’Elena Bianchi avait quitté ce monde, agissant comme un support system eners Rosie. L’annonce de sa tentative de suicide avait profondément secouée Rosaline et la brune avait accouru auprès de son amie. Prête à sauter si Jemma lui demandait.
Buvant son verre de verre, Rosie noyait ses problèmes. Courage liquide qui lui permettait de mettre de côté ses soucis le temps d’un verre. Ou deux verres. « Je suis partante ! On pourrait partir le week-end prochain, si tu veux. Je crois que tu as grand besoin de prendre le large, loin du double T et j'avoue que moi aussi. Puis tu sais que j'aime voyager. » Rosaline rêvait de voyage et d’évasion. À l’autre bout de la planète ou à défaut à des centaines de kilomètres de Carmel. À contrario de Jemma, elle n’avait jamais trop voyagé par craindre. Elle s’était enracinée ici et rêvait de déployer ses ailes. « Je le sais bien, moi aussi ! Même j’ai toujours adoré sans jamais sauter le pas » Rosie rit d’elle-même. Elle ouvra un paquet de chips qu’elle avait ramené. Et tendit le paquet à Jemma. Elle dégaina son téléphone portable et commença à scroller son insagram, à la recherche d’un lieu pour cette escapade impromptue « Tu penses qu’on pourrait aller où ? San Francisco pour une petite semaine, ou San Diego… Ou encore un peu plus loin à Yosemite … »