oupsie (richie)

Erinn fait tourner son verre, observe le liquide ambré, les coudes appuyés sur le zinc du comptoir. Entre son excursion nocturne à vélo avec Womanizer Middleton, et son entrevu inattendu avec son cousin sur la plage, on ne peut pas dire que sa vie soit des plus roses ces derniers temps. Elle a encore un arrière-goût amer au fond de la gorge quand elle repense au fait qu’elle se soit laisser surprendre par l’autre connard, qu’elle n’ait pas su le repousser à temps alors que ses lèvres étaient venues s’écraser sur les siennes, quand elle pense à cette fraction de seconde où elle avait cédé, presque apprécier le contact de l’autre, avant qu’il ne vienne tout faire exploser avec ce nom qui n’était pas le sien. Elle en bouillait encore intérieurement, une envie irrépressible d’envoyer son poing s’écraser dans sa mâchoire à chaque fois qu’elle posait les yeux sur lui. Puis il y avait eu Charlie, les retrouvailles imprévues après deux ans sans lui avoir donné de nouvelles. Elle a bien senti qu’il lui en voulait, qu’il avait mal vécu son départ, et quand il lui avait annoncé la mort de ses parents, ça lui avait fait un coup, de se dire qu’elle n’avait pas pu être là pour lui, pour le soutenir. Et puis revoir Charlie, c’était comme se reprendre tout son passé en pleine face version train lancé à grande vitesse. Autant dire que ça n’avait rien eu d’agréable. Elle avait bien essayé de se changer les idées, notamment en sortant avec Peyton, et ça avait été efficace. Pour un temps. Mais dès que le jour arrivait et que l’alcool s’évaporait de ses veines, c’était le retour à la case départ, aux interrogations, aux contradictions, à la honte. Et ce soir, elle n’a pas envie de faire la fête. Juste de boire. Seule. Elle n’a pas prévenu Peyton, n’a prévenu personne avant de se rendre dans un bar de la ville, loin de l’hôtel, pas envie de croiser la tête du Middleton. Elle en est à son deuxième verre, qu’elle finit par avaler d’une traite, ferme les yeux alors que le whisky vient lui réchauffer la gorge, anesthésier ses émotions. Elle entend quelqu’un tirer le tabouret à côté du sien, s’installer, et elle s’apprête à envoyer promener le malotru lorsque son regard tombe sur Richard. Elle arque un sourcil alors qu’elle se tourne vers lui. « Richie ? Pitié dis moi que t’es venu seul et que ton acolyte ne te rejoindra pas. Sinon je me casse. »

C’est la solitude qui se pointe, mon pauvre Richie. Elle qui s’est logée dans ton ventre, qui laisse un goût âcre sur ta langue. Différente de celle d’Atlanta, où t’avais l’impression que c’était plus facile à ignorer. Ici, c’est impossible. Empruntant le parfum de la nostalgie pour t’y plonger plus facilement. Tu sais pas trop à quoi tu t’attendais, honnêtement. Incapable de l’avouer réellement à qui que ce soit alors que t’étais aller toquer à l'appartement de Lilian. Simplement pour rencontrer quelqu’un d’autre, l’une qui avait l’air de se demander ce que tu pouvais bien faire là. T’avais tenu une semaine avant de craquer, c’est pas rien. Une semaine avant de céder à la tentation pour rencontrer un refus, une absence. Le deuxième, c’est sa mère qui te l’a fourni, quand tu l’as enfin croisé à son travail, qu’elle t’a craché insulte et bon débarras. Et ce soir, même Jeremiah te pose un lapin. Enfin, faudrait déjà que tu sois capable de le rejoindre. De fait, c’est seulement toi. Toi et cette solitude. Peu désireux de traîner dans la maison familiale, faute du tableau parfait dans lequel tu détonnes clairement, tu avais décidé d’aller faire une balade en ville. Tant pis pour la compagnie, tu en trouverais bien sur le chemin, non ? Et sinon, tu traînerais assez longtemps pour ensuite te faire une excuse de rentrer. En attendant, tu repères un bar qui te donne ce sentiment de « ça fera l’affaire. »

Tu sais pas à quel point t’as raison, Richie et même plus encore. Parce que lorsque tu te faufiles dans ce dernier pour prendre place directement au comptoir, tu finis par repérer ( plus rapidement que tu ne l’aurais cru ) un visage familier. La petite Erinn au loin, l’air délicieusement boudeur accroché à son visage. De quoi faire fuir tous les prétendants qui oseraient se faire une idée. Et ça te rappelle presque quelqu’un. C’est peut-être pour ça que t’hésites pas trop à quitter ton siège pour s’aventurer vers le sien, tirant un tabouret juste à côté. Tu t’installes, l’esquisse dégringolant en quelques éclats de rire face à sa menace, levant brièvement les mains pour signaler que tu te venais en pas. « Pas de Jeremiah à l’horizon. » que tu assures sereinement, faisant signe au barman pour commander un verre. Tu l’observes un instant avant de t’enquérir : « Pourquoi ? T’as pas la tête à une joute verbale ce soir ? »  Question mi-curieuse, mi-amusée, ta mâchoire venant se poser dans le creux de ta paume, se demandant silencieusement si tu devrais également lui offrir d’aller voir ailleurs. T’es pas chiant, Richie (enfin, quand t’en as envie). Tu dégagerais, si elle le demandait.

Il rit, et alors qu’il lève les mains en signe de défense, son assurance que l’autre connard de pointera pas le bout de son nez lui arrache un soupir de soulagement, alors qu’elle demande un refill au barman. « Bien. J’ai vraiment pas envie de voir sa gueule de petit con arrogant ce soir. » Ca sort tout seul, l’insulte glissant sur la langue avec une aisance un peu trop marquée, probablement accentuée par l’alcool déjà ingurgité. Dans son état, elle n’est pas sûre de savoir se contenir face à lui, préfère ne pas tenter le diable tant qu’elle peut l’éviter. Elle sent le regard de Richard sur elle, la curiosité qui s’éveille au fond des prunelles alors qu’elle noie son regard dans son verre, avant d’y noyer sa conscience. Elle hésite, entre l’envoyer paître avec les vaches, lui demander de dégager, tout simplement… ou bien accepter de répondre à sa question. Lui ne la prend pas pour une autre au moins, l’accepte pour qui elle est, Erinn, et ne met pas un point d’honneur à lui pourrir la vie, contrairement à certain. Et elle ne sait pas si c’est l’alcool, sa vulnérabilité passagère suite aux derniers évènements qui ont surgit dans sa vie, ou juste l’ennuie, mais l’attention qu’il lui porte est loin d’être désagréable. « Pas vraiment. J’ai plus envie de lui coller mon poing dans la gueule que de me contenter de lui envoyer quelques piques, aussi perçantes soient-elles. » Elle ne se force même pas à sourire pour adoucir ses propos, préfère effacer le goût amer qui lui reste sur la langue par une bonne rasade de whisky alors qu’elle descend son verre cul-sec, avant de claquer le verre sur le zinc, un signe du doigt au barman pour qu’il vienne de nouveau remplir le cadavre. Et c’est plus fort qu’elle, elle a besoin d’exploser, de laisser sa rage sortir, même s’il n’en a probablement rien à faire, qu’il se moquera probablement d’elle pour sa stupidité, qu’il ira probablement en parler à son meilleur pote, mais elle n’en a cure. Les trois verres de whisky descendus bien trop vite vu son état viennent délier sa langue, embrumer son jugement alors qu’elle crache son venin. « Tu sais que ton pote est un véritable connard ? Je pourrais le buter. Je devrais même. Ou l’émasculer, au choix. Oui, ce serait encore mieux tien. Lui couper ce qui semble lui servir de cerveau. Tu sais pas ce qu’il a osé faire, ce con ? Non seulement il se bourre la gueule au bar de l’hôtel, au point de pas savoir conduire. Alors, je fais un effort, tu vois, je me dis Erinn, tu vas pas le laisser dormir sur un canapé dans l’entrée, ça le fait pas, autant pour lui que pour l’hôtel. Alors je le ramène chez lui, sur mon vélo. Une fois chez lui, ce con m’embrasse, moi, comme une conne, je me laisse faire, parce que je m’y attends pas. Et après, tu sais pas ce qu’il fait, cet enfoiré ? Il m’appelle Fiona. FIONA. Je m’appelle Erinn, bordel. ERINN. C’est pas compliqué quand même ! » Elle attrape son verre, le descend d’une traite pour essayer d’éteindre la rage qui la consume.

« Bien. J’ai vraiment pas envie de voir sa gueule de petit con arrogant ce soir. » Au moins, ça a le mérite d’être clair. La crudité t’étonne un peu sur le coup, malgré l’esquisse qui cherche à se faufiler sur tes lippes. Ah, tu sais bien qu’entre Jeremiah et elle, c’est loin d’être rose bonbon. Chose qu’elle ne fait que confirmer lorsqu’elle avoue son envie de lui présenter ses jointures. C’est comique, malgré la frustration claire de la demoiselle. Et c’est à cause de cette dernière que tu étais quasi persuadé qu’elle pourrait bien t’envoyer balader aussi. Elle le considère et au moins, elle ne s’en cache pas. De fait, tu patientes gentiment tandis qu’elle cale le reste de son verre. Ta propre boisson maintenant servit, tu sirotes tranquillement alors qu’elle déverse soudainement le reste de sa frustration. À quelque part, tu t’es toujours dit qu’elle te mettait probablement dans le même panier que Middleton et c’était pas plus mal. Tu n’avais jamais rien fait pour l’en dissuader, ni réellement l’encourager non plus. Son dégueulis de mots, par contre, te laisse un peu perplexe, même si tu l’écoutes avec attention. Pince les lèvres en reconnaissant le nom invoqué. Toi aussi, tu l’avais remarqué, cette ressemblance. N’avait jamais vraiment osé la souligner, parce que pour toi, c’était remuer le couteau dans une plaie déjà bien infectée. « J’peux pas parler pour Jere, mais j’suis désolé qu’il t’ait fait ça. » Tu te tournes un peu plus vers elle en prononçant ces paroles, espérant qu’elle voit ta sincérité. Un soupire silencieux en t’imaginant la scène, tu accompagnes sa beuverie en prenant une bonne gorgée à ton tour. « La prochaine fois qu’il fait un peu trop la fête à ton bar.. » parce que c’est une option que tu sais être réelle « Tu peux m’appeler aussi. Si t’as pas envie – et t’as aucunement besoin, j’t’assure - de gérer Middleton en beuverie, juste à me donner un coup de fil et je viens le récupérer. J’ai l’habitude. » tu offres le tout avec simplicité, conscient de lui offrir ton numéro par la même occasion. C’était pas faux, non plus. T’étais habitué, tout comme d’autres l’étaient de te ramasser, toi, à la petite cuillère quand tu t’amusais un peu trop. Un sourire accroché aux coins de tes lèvres, tu hausses une épaule.  

Elle n’en revient pas de s’être laissée à autant d’amertume devant lui, d’avoir vidé son sac de la sorte sans réfléchir, et elle en aurait presque honte alors qu’elle s’attend à ce qu’il explose de rire, qu’il se foute ouvertement de sa gueule. Mais c’est tout l’inverse, et ça la déstabilise alors qu’il s’excuse du comportement de l’autre connard. Elle peut voir l’honnêteté qui se peint sur son visage, et ça a le mérite de l’adoucir. Elle baisse les yeux, fuit son regard un peu trop attentionné pour elle vu sa faiblesse passagère. « Bah… t’y es pour rien, c’est pas toi qu’a déconné. » Elle hésite, les doigts qui pianotent sur le comptoir, la question qui lui brûle les lèvres depuis cette soirée maudite. Parce qu’il n’y a pas que le nom qui lui a échappé, après qu’il l’ait embrassé. Non, il y a eu aussi ce je t’aime, sorti de nulle part, laissant entendre que ladite Fiona ne devait pas être n’importe qui, n’importe quel coup d’un soir comme il les collectionne. Et ça la travaille, Erinn, qu’il ait pu faire l’amalgame avec elle, elle ne comprend pas pourquoi. Elle lève à nouveau les yeux vers Richard, vers ce meilleur ami qui doit probablement connaître toute l’histoire, qui pourrait sûrement éclairer ses lanternes sur la question. Elle ouvre la bouche, comme pour parler. Finit par se raviser alors qu’elle détourne à nouveau le regard. Hors de question qu’elle se prenne la tête plus que ce qu’elle ne l’a déjà fait jusqu’à présent. « Tu sais, t’es nettement moins con que ton pote. Vraiment. Même pas ça lui serait venu à l’idée de s’excuser. Encore moins de me remercier de m’être occupée de lui. Un connard fini, je te dis. » Elle sirote son verre plus calmement que les premiers, apaisée d’avoir pu relâcher une partie de la pression, et surtout la tête qui tourne déjà suffisamment. Elle se tourne vers lui alors qu’il lui offre de s’occuper de l’autre imbécile dans le futur, lors de ses prochaines soirées trop arrosées, et un sourire vient enfin étirer le coin de ses lèvres alors qu’elle s’accoude au bar, laisse sa tête venir se poser dans sa main en arquant un sourcil. « T’as enfin trouvé une excuse pour me demander mon numéro, avoue ? » Elle le taquine, comme souvent, jeu entendu entre eux depuis qu’elle s’est rendue compte que ça emmerdait le Middleton. Et puis, elle n’a jamais réellement eu l’alcool mauvais. Plutôt du genre à rire bêtement une fois intoxiquée, à voir la vie en rose, le sourire aussi facile que le verbe. « J’accepte. Parce que je te jure que la prochaine fois que je le vois dans cet état, je le laisse décuver sur le parking. » Si possible dans un endroit où on pourrait lui rouler dessus sans le faire attention. « Mais finit de parler de lui. Pourquoi t’es seul, ce soir ? »

Tu hausses les épaules tandis qu’elle balaye le tout. Tu peux tout de même comprendre même si tu n’endosses pas le rôle de ton meilleur ami. L’insulte entrelacé dans le prénom murmuré. Quand bien même Erinn n’a jamais semblé tant l’apprécier - enfin, tu as toujours trouvé qu’ils aimaient un peu trop se tomber dessus, peut-être que c’est ta propre expérience avec Lilian qui parle – tu peins sans grand problème la gifle qu’elle a dû se prendre. Imagine sans mal l’insulte qui aurait gonflé en toi si on t’aurait fait le coup. De fait, tu compatis, portant ton verre pour en boire une nouvelle gorgée. L’humour revenant à la charge alors qu’elle continue d’insulter Jere – le pauvre, tu te demandes s’il éternue à répétition en ce moment, ou ses oreilles sifflent, tiens. « T’as enfin trouvé une excuse pour me demander mon numéro, avoue ? » Tu te redresses un peu plus sur ton siège, porté par le rire qui s’échappe de tes lippes. Souriant à pleine dents, ton regard croisant le sien, comme pour avouer qu’elle t’avait pris sur le fait. « Haha ouais j’y travaillais depuis un moment, j’peux en trouver une autre si tu veux. » que tu concèdes, le regard pétillant. Après tout, pourquoi pas ? Appréciateur de la demoiselle devant toi, tu la contemples pendant un court instant. Ça te semblait facile, avec Erinn et pas pour les mauvaises raisons. Pour peu que tu la connaisses, vous vous entendiez bien. Dire qu’elle ne te plaisait pas serait mentir. « Une victoire est une victoire. » que tu proclames, pêchant le téléphone de ta poche pour entrer Sanders dans tes contacts. « Hm ? » que tu souffles, légèrement distrait – peut-être un peu évasif sur le moment – avant de reprendre « Oh, c’est une de ces journées où t’as pas vraiment envie de rester à la maison, tu vois le genre ? » Ton verre s’achève et tu hausses les épaules une nouvelle fois, tentant de te montrer nonchalant. « J’ai un peu de mal chez moi depuis mon retour, du coup je me suis dit qu’une balade en ville me ferait du bien. Je me questionnais à traquer Jere mais comme t’as proclamé une menace de mort, c’est hors de question. » que tu blagues avant d’ajouter, plus sincère : « En plus on peut enfin parler un peu plus, j’suis content de t’avoir croisé. » Chose qui était toujours un peu limitée, toi servant plus d’arbitre et de bon publique pour les joutes verbales du duo. Tu lui offres un sourire, t’installant plus confortablement face à elle. « Et toi ? T’as l’habitude d’être solitaire ou c’est à cause de tout ce que tu m’as dit que t’es en tête-à-tête avec ton verre ? » Tu inclines la tête, curieux à ton tour, écartant une bouclette dérangeante.  

Elle lui rend son sourire alors qu’il lui rend la taquinerie, et ça lui semble si simple, de le chercher, de pousser un peu le jeu, alors qu’elle ferme l’œil sur les limites qui deviennent plus que floues dans son esprit embué par les vapeurs d’alcool. « Hm, vas-y, je suis curieuse de voir ce que ton cerveau peut inventer encore comme excuse… » Le sourcil qui s’arque alors qu’elle perd le fil. Oublié, Middleton, il ne mérite pas qu’elle gaspille une minute de plus de sa soirée à se perdre en insulte sur son cas. S’il est trop con pour la jouer clean, c’est son problème à lui, pas à elle. C’est Pearson, qui est devant elle, qui lui tend son portable pour qu’elle y entre son numéro, et elle ne se fait pas prier plus longtemps. Que ce soit pour qu’il vienne la débarrasser d’un Middleton trop imbibé ou pour autre chose, libre à lui de se servir de ce numéro comme il l’entend. Elle l’écoute, laisse ses yeux se perdre sur les traits de son visage, sur lesquels elle ne s’est que très peu attardée par le passé, trop occupé à le titiller pour emmerder l’autre plutôt que de prendre le temps de le détailler. Et il est loin d’être désagréable à regarder. A trop vouloir piquer celui qui clairement, n’en avait rien à faire d’elle, elle ne serait presque passé à côté du meilleur ami qui semble bien plus ouvert, lui. Le rire au fond de la gorge alors qu’elle se redresse, se tourne un peu plus vers lui, verre en main. « Oh, je vois très bien le genre. » Elle-même était sortie plus ou moins pour les mêmes raisons, alors qui est-elle pour juger ? Elle l’écoute, sourire aux lèvres – l’alcool, ou la compagnie, elle ne sait plus dire – alors qu’il mentionne son ultimatum. « Effectivement, ce serait rédhibitoire, je disparaîtrai aussi vite qu’il apparaîtrait. » Et puis l’excuse facile, l’occasion de discuter alors qu’il semble sincèrement content de l’avoir croisé, ça suffit à lui embrouiller le cerveau. La lèvre qu’elle vient mordiller sans s’en rendre compte, alors qu’elle se dit qu’elle est peut-être passée à côté de quelque chose, pendant tout ce temps. Ou bien c’est seulement à cause de l’attention qu’il lui porte, cette attention qu’elle n’a pas de l’autre côté ? Elle ne sait plus quoi penser, le cerveau qui fait des nœuds avant qu’elle décide par abandonner la raison. Au diable le raisonnable, maintenant qu’elle n’est plus seule, elle compte bien profiter de sa soirée. Il lui retourne la question alors qu’elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille. « Y a de ça, effectivement. Au moins, le verre ne répond pas et se contente de noyer les problèmes. Mais j’ai rien contre un peu de compagnie… » Surtout quand elle se présente sous un tel emballage. Elle incline la tête légèrement sur le côté, sourcil arqué alors qu’elle flirt dangereusement avec les limites – ou avec Richie ?