get over it (bastian)

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

Le retour à la routine, cela semblait être perturbant pour la blonde. Après avoir passé quelques semaines chez Bastian, voilà qu’elle se retrouvait de nouveau seule depuis quelques jours et ça lui faisait bizarre. Jamie s’était habituée à ne plus être seule et elle avait longtemps redouté le moment où elle devrait retourner à sa vie d’avant, seule dans cette grande maison qu’elle occupait en bord de plage. Elle qui avait eu du mal à s’acclimater au fait de ne plus être seule avait d’un coup du mal à revenir à sa situation d’avant. Elle devait encore lui ramener ses clés, ça lui avait occupé l’esprit un petit peu. Pensant qu’il serait au boulot, elle avait décidé de ramener le double de la clé, cela faisait plusieurs jours qu’elle devait le faire mais entre l’absence de message venant de Bastian et le fait qu’elle savait qu’il avait repris le travail, elle ne l’avait pas encore fait. Elle avait décidé d’aller faire les courses et sur le chemin, elle déposerait les clés. Vêtue d’un boyfriend jean légèrement délavé, d’un haut blanc sans prétention, d’une paire de nike blanche et d’une paire de lunettes de soleil posée sur le nez, la blonde quitta donc son domicile, et, comme à chaque fois, vérifia que tout était bien fermé. Elle avança en direction de la maison de son voisin qu’elle connaissait parfaitement bien désormais et en déverrouilla la porte. Alors qu’elle pensait qu’il travaillait, elle entendit du bruit en pénétrant dans la maison et en commençant par avancer vers le bruit. Bas, c’est Jamie, je venais dépos… Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle s’arrêta net en arrivant à l’entrée de la cuisine où il semblait de disputer avec une nana. Et vu la scène, elle comprenait facilement ce qui avait du se passer. Il semblait avoir eu plus facile qu’elle a se retrouver seule, et encore, il ne semblait visiblement pas avoir été seul de la nuit et ce matin. …oser les clés. Finissait-elle, à pleine audible. La blonde soupira et fit demi-tour. Je repasserai plus tard. Avait-elle alors balancé d’un ton sec. Il ne semblait visiblement plus avoir besoin d’elle. Ce qui l’étonnait, c’est de ressentir de la jalousie parsemée d’un peu de tristesse et pourtant, elle ne pouvait pas lui en vouloir puisqu’il n’y avait rien entre eux. Ils étaient juste deux voisins qui passaient du bon temps ensemble. Mais elle s’était visiblement plus attachée à lui qu’elle ne le pensait. La blonde avait retraversé le salon en un temps record, proche de la sortie, c’était mieux. Elle avait déposé les clés sur le premier endroit plat qu’elle avait pu trouver, enfonçant ses mains dans son jean et tentant de quitter la maison à toute vitesse. Les lunettes de soleil seraient probablement pas si mal venue en intérieur, d’un coup.

- - Quand je t’ai vu, j’ai eu peur de te rencontrer, quand je t’ai rencontré j’ai eu peur de t’embrasser, quand je t’ai embrassé, j’ai eu peur de t’aimer. Maintenant que je t’aime, j’ai peur de te perdre. (@jamie monroe)

Le silence s’était imprégné de la maison beaucoup trop rapidement pour que l’homme ne s’y réhabitue. Son accident commençait à dater maintenant, un bon mois, et il était temps pour lui de recommencer le travail et de retrouver son train train quotidien. Jamie était rentrée chez elle, et le vide que Bastian avait ressenti lui avait vraiment fait peur. Il s’était attaché à elle pendant ces quelques semaines qu’elle avait passé à la maison. À se réveiller à ses côtés tous les matins, à épouser ses lèvres à chaque fois qu’il la croisait, à caresser ses mains dans le divan avant de finir par aller dormir après un moment commun. Alors que tout cela s’était terminé, Bastian avait eu l’impression que tout n’allait pas bien entre eux, tout était étrange, il avait l’impression de ressentir des choses à l’égard de la jeune femme, des choses qu’ils s’étaient pourtant interdit et ça lui foutait la trouille. Bastian avait repris le travail et depuis, enchaînait les relations sans lendemain, tentant d’oublier peu à peu la jeune femme, souhaitant noyer ses sentiments dans les bras des autres femmes qui passaient dans son lit. Mais ce matin, la femme de sa nuit semblait s’éternisait et ça lui plaisait pas au brun, ça l’énervait même plutôt, elle ne voulait pas partir, elle était là, dans la cuisine à lui faire un petit déjeuner et ça l’avait rendu totalement ouf alors qu’il commençait à s’énerver contre elle. Il était nu, il n’avait même pas pris le temps d’enfiler un caleçon, il voulait juste qu’elle dégage, pas qu’elle s’accroche à lui. Je te demande de partir, j’ai pas faim et j’suis pas d’humeur. J’t’avais pourtant dit, on baise, et tu dégages, c’était pas assez clair? Tu parles pas américain tu comprends pas? qu’il dit à la jeune femme d’un ton sec qui s’énerve elle aussi, elle l’insulte dans une autre langue et ça le rend un peu ouf car il y comprend rien, du russe, du français? Ou de l’allemand, il s’en fichait mais il en avait rien à foutre, il voulait juste qu’elle dégage. Il allait s’énerver un peu plus fort quand il avait entendu la voix de sa voisine dans la maison, il s’était retournée face à elle, n’osant trop rien dire, l’écoutant simplement. Elle repasserait plus tard, et il soupirait, c’était pas le moment mais… Il souffle un bon coup et lance un regard noir à la femme dans la cuisine qui comprend qu’elle doit se barrer. Elle s’éloigne, alors que le brun essaie de courir un peu pour rattraper la blonde. Il l’ignorait beaucoup trop, mais elle était là, et il voulait s’excuser, il voulait juste… enfin il en savait rien, il savait simplement qu’il ne pouvait pas la laisser partir ainsi. Le Brun attrape rapidement un caleçon propre sur le tancarville pour l’enfiler avant d’attraper un bras de la blonde pour l’empêcher de sortir de la maison. Jamie, attend, viens. dit-il en soupirant. Il l’oblige à se retourner, et soupire en regardant les lunettes de soleil de la blonde. Il fait pas soleil, pourtant, il fait même pas super beau aujourd'hui. Il est gêné. Il ne sait pas vraiment quoi faire, alors qu’il est bousculé par l’autre femme qui se barre de la maison. Il lâche un discret enfin avant de relever la tête vers la blonde. Reste. Comment tu vas ? T'sais, tu peux retirer tes lunettes. Y'a pas de soleil aujourd'hui. dit-il. Il est froid, il sait pas comment se comporter. C’est compliqué.

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En toute honnêteté, Jamie est blessée de voir qu’il a réussit à tourner la page plus rapidement qu’elle mais elle taira ce qu’elle ressent parce que ce n’est pas le bienvenue puisqu’ils avaient dit, dès le départ, que c’était rien, pas une relation, juste du sexe. Malgré tout, ces quelques semaines ensemble avaient aidé au rapprochement, se coucher ensemble, se lever l’un à côté de l’autre, la blonde qui cuisinait, qui faisait le café le matin, ses soirées dans le divan à regarder des films, l’intimité qui s’était installée entre eux. La jeune femme se sent mal d’avoir assisté à cette scène, elle a l’impression qu’elle n’avait rien à faire là alors elle décide de partir, c’est la meilleure chose à faire. Elle annonce donc qu’elle repassera plus tard sauf que Bastian décide de la suivre, lui attrapant le bras, ce qui la force à se retourner. Et bon sang, ça faisait mal de savoir ça, même si elle devait s’en douter. Elle devrait faire pareil de son côté, elle le savait, elle y avait pensé mais c’était difficile pour elle. Jamie était d’un calme assez impressionnant, n’importe qui aurait pu péter un plomb à sa place alors qu’elle affichait simplement un visage neutre, sa resting bitch face naturelle. J’ai pas énormément dormi, tu sais que ça se voit rapidement sur moi. Dit-elle avait de relever ses lunettes de soleil dans ses cheveux, laissant apparaître son regard légèrement fatigué, dû au manque de sommeil. Elle le regarde, sans réellement changer d’expression — expression inexistante de toute façon. C’est peut-être le bon moment de lui dire qu’elle est désolé d’avoir eu l’impression de s’être incrustée sans le vouloir. Pardon, je voulais pas te déranger, je pensais que t’étais au boulot. Elle avait l’impression que son arrivée avait aidé à faire dégager l’inconnue qu’il avait baisé la nuit d’avant. La blonde croise les bras, se demandant ce qu’il veut lui dire, pourquoi elle devrait rester après tout? A part entendre des choses qui risquent de lui faire encore plus mal que ce qu’elle a vu. Elle était jalouse, elle en était la première surprise parce qu’elle ne pensait pas qu’elle s’était autant attachée à lui.

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Depuis son divorce, Bastian n’avait plus confiance en les femmes, il ne faisait plus d’effort avec elles, elles étaient toutes les mêmes et il préférait maintenant les baiser plutôt que se faire baiser par la suite. Pourtant, avec la blonde, tout avait été différent, dès le départ. Ils avaient des points communs, et elle avait semblé différente des autres, elle lui était apparu comme la femme qu’il attendait depuis des années, cette femme qui pourrait peut-être le faire changer d’avis. Et pourtant, il avait peur. Après ces semaines passés à ses côtés, le brun avait commencé à s’attacher et ça le terrorisait alors il était retombée dans son obscurité profonde, et baisait, avec d’autres femmes, il l’ignorait, tentant d’oublier son coeur qui s’accélérait quand il pensait à elle. Il était là, à s’engueuler avec son corps de la nuit précédente et la blonde était apparue dans la cuisine comme par magie. L’autre avait compris qu’elle devait se barrer et Bastian avait pu rattraper Jamie rapidement. Il ne voulait pas la laisser filer, elle lui manquait, mais il ne lui avouerait jamais. Elle était fatiguée, et il déglutit un peu en regardant son visage sans les lunettes de soleil. L’autre femme passe à ses côtés pour dégager, c’est pas plus mal, alors que le brun regarde la blonde. Elle s’excuse, et il soupire un peu en haussant les épaules. Effectivement, t’as l’air fatigué. Et non je suis pas au travail. Je bosse pas ce matin, ni cet aprèm, je suis de nuit. dit-il en soupirant un peu, il comprenait pas pourquoi elle faisait une tête pareil enfin, elle pensait qu’elle les avait dérangé mais c’était vraiment pas ça bien au contraire. L’homme soupire un peu avant d’observer la blonde, elle n’était pas comme d’habitude, moins joviale, elle était, un zombie. Et ça, il comprenait pas pourquoi. Et tu ne me dérange pas. Va y, entre, bois un café. Ou ce que tu veux, dis-moi ce que tu veux boire. dit-il le ton toujours aussi froid. Il soupire, il a pas envie de la forcer à rentrer à la maison, mais il a pas envie de la laisser filer. Et il a comme l’impression que la scène à laquelle elle vient d’assister y est pour beaucoup alors il soupire un peu. J’suis désolée, t’avais pas à voir ça. Bref, oublie. Il hausse les épaules. Ça a pas d’importance de toute façon.

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Un calme olympien. La blonde en était la première surprise alors qu’en temps normal, elle aurait pu faire un scandale, se plaignant de la situation. En réalité, elle n’en avait pas envie, elle se rendait compte qu’elle perdait vraiment son temps en agissant de la sorte, bien qu’elle se sentait mal au fond d’elle, mais ça aussi, elle le garderait pour elle. Finalement, le fait de ne pas offrir d’expressions, c’était pas plus mal, ça donne des rides et il n’aime pas ça, Bastian. Elle non plus, alors elle offre sa meilleure resting bitch face. Elle semble tout simplement inébranlable alors qu’au fond, elle se sent réellement vulnérable. Il confirme qu’elle a l’air fatiguée et qu’il ne bossait pas ce matin, qu’il était de nuit. La blonde semblait être totalement blasée alors que son ton de voix neutre, calme, semblait prouver totalement le contraire. Elle ne répond pas, y’a rien à répondre à cela de toute façon. Il ajoute qu’elle ne le dérange pas et il l’invite pour un café — ou autre chose, si elle le souhaite. Je suis juste venue te rapporter la clé! Elle avait peur qu’en restant, cela fasse pire que mieux. Le café n’était pas une mauvaise idée mais elle savait parfaitement comment ça se terminait d’habitude, quand elle restait et elle n’avait pas envie de ça. Plus envie, en réalité. Elle en avait suffisamment vu et ça avait déjà fait assez de dégât ainsi. Il s’excuse, elle n’avait pas à voir ça. Y’a aucun mal, tu as ta vie, j’ai la mienne! Même si Jamie ne s’était jamais disputée avec un mec de cette manière. Enfin, probablement avec Bastian mais il ne l’avait jamais foutue dehors, elle. La blonde ricana bêtement, clignant des yeux par la même occasion. C’était drôle cette situation. Il y’a encore moins d’une semaine, c’était elle, dans la cuisine, qui faisait du café, qui faisait le petit déjeuner, qui se retrouvait dans son lit à lui. C’était fou comme les choses pouvaient facilement changer et ce, trop rapidement. J’espère que tu vas mieux! C’était pas trop dur la reprise du travail? La blonde s’adresse à lui, toujours aussi calme. Elle a l’impression de meubler la conversation, ça ne lui semble pas du tout naturel. Ce n’est pas naturel en réalité mais il n’y avait rien qu’elle pouvait faire contre ça et elle n’avait pas du tout envie de se prendre la tête. Elle avait l'impression qu'ils étaient deux étrangers, après tout ce qu'ils avaient partagé, ils n'étaient plus que ça, deux personnes étrangères l'une pour l'autre.

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Bastian a l’impression qu’il a fait une connerie avec la femme cette nuit. Il sait pas pourquoi, il a un mauvais pressentiment qui ne tarde pas à se confirmer quand la blonde apparaît dans la cuisine, encore plus quand il observe son attitude face à lui alors qu’ils sont là, sur le palier, à pas oser s’approcher alors que quelques jours auparavant, ils dormaient ensemble et partageaient des moments intimes. L’homme avait du mal à comprendre, et il soupire un peu, il essaie de l’inviter à venir boire un café mais non, elle ne semble pas convaincue, elle est juste venue déposer la clé. Il a une impression de déjà vu et ça l’énerve le pompier, alors il se contente de soupirer et s’excuse. Elle n’avait pas à assister à cette scène de dispute, encore moins à le voir nu ainsi, face à une autre femme. Pourtant, ils ne s’étaient jamais rien interdit, mais le brun se surprenait soudain à culpabiliser d’avoir couché avec une autre femme, un sentiment qu’il n’appréciait pas vraiment alors qu’ils s’étaient promis de ne pas s’accrocher l’un à l’autre. Il a sa vie, elle a la sienne. Une vérité pourtant réelle, mais qui perturbe le brun, il sent du reproche derrière et il soupire un peu. La jeune femme ricane et ça ne le fait même pas rire alors il croise ses bras sur son torse, il est déjà de mauvaise humeur, il ne va pas falloir qu’elle en remette une couche. Ouais, c’est ça. T’as ta vie. qu’il dit sur un ton vraiment trop froid. Le calme de la jeune femme le perturbe, elle est pas ainsi d’habitude, elle continue de meubler la conversation. Elle espère qu’il va mieux et il fronce les sourcils, si il allait pas mieux, elle serait pas là face à lui, mais dans la maison encore en train de s’occuper de lui. Il hausse un peu les épaules concernant le travail, c’était un peu dur, si, il avait perdu un peu d’endurance mais c’était pas important à préciser. Oui, ça va mieux, merci de t’en inquiéter. Non, bien que je m’ennuie en rentrant le soir, mais ça va, je m’occupe comme tu peux le voir. dit-il avant de pouffer un peu. Il regrette aussitôt ce qu’il vient de dire alors il se contente de fermer les yeux et de soupirer un peu avant de s’adresser de nouveau à la blonde. Et toi ? Tu arrives à écrire à nouveau ? qu’il dit. C’était pas naturel, vraiment pas. Et ça l’énervait le brun, il avait pas envie de rester là, sur le palier, il se donnait en peinture à ses voisins en plus, il était en boxer quand même. Mais bon, il en avait rien à foutre. Mais il avait besoin d’un café, vraiment. Bon, rentre, je vais me chercher un café. Fais comme chez toi, c’est pas comme si tu connaissais pas la maison. dit-il avant de s’éloigner vers la cuisine pour se servir un café. Il comprenait rien à la situation, et ça avait le don de l’énerver un peu.

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La blonde s’était faite la promesse de ne pas s’énerver. Encore moins de pleurer parce qu’elle détestait ça, elle n’aimait pas pleurer devant quelqu’un, elle avait toujours eu la sensation de se donner en spectacle, d’avoir envie d’attirer l’attention alors non, elle ne le faisait pas. Malgré tout, elle a l’impression que ses paroles sont mal interprétées par le brun qui lui répond de manière froide. Ça l’agace profondément, elle brûle de l’intérieur, sa réaction lui donne envie de hurler mais elle ne fera rien. Parce qu’elle ne veut rien faire, elle ne veut pas avoir l’impression de lui donner de l’importance alors qu’il a si bien réussit à avancer sans elle, ça ne semblait absolument pas compliquer alors pourquoi n’y arrivait-elle pas? Elle se demandait ce qui avait bien pu se passer dans sa tête pour ressentir une légère douleur. En réalité, si Jamie ne réagit pas c’est parce qu’elle n’a pas envie de lui montrer que ça lui fait mal, elle n’a pas envie qu’il comprenne qu’elle est blessée. Cela ferait pire que mieux, alors elle ne répond tout simplement pas. Il lui dit qu’il va mieux et qu’il s’occupe comme elle peut le voir, ouais, elle l'a vu et les voisins, eux, l'ont surement entendu. J'ai même vu plus que ce qu'il n'en fallait. Quel con. Il était de meilleur humeur quand elle était là. Elle meuble la conversation et lui aussi, il lui demande si elle arrive à écrire. Pas besoin d’entrer dans les détails. Nope, rien. C’était suffisant, pas besoin de tourner autour du pot pour lui dire qu’elle n’arrive toujours pas à écrire. Il faudra plus que ça pour qu’elle y arrive et pourtant, elle se sentait suffisamment bien quand elle vivait chez Bastian, suffisamment bien au point d’avoir réussi à commencer à écrire quelque chose. Il finit par lui dire qu’il allait se chercher un café, qu’elle n’avait qu’à faire comme chez elle. Oh, et puis merde! La blonde rentre dans la maison et elle ferme la porte. Elle connaît la maison comme il l’a bien dit. Elle avance jusque dans la cuisine où elle se contente de prendre une tasse et de se servir du café. Il est agaçant. La blonde se pose contre le plan de travail, une légère impression de revivre une moment qu’elle a déjà vécu. Sauf qu’elle ne trouve rien à dire, pas la moindre seule qui ne sonnerait pas comme une reproche, elle se contente de boire une gorgée de café. Moins bon que le sien en tout cas.

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Cette situation agaçait le pompier au plus haut point. Il n’arrivait pas à comprendre ce qu’il se passait, il avait perdu le fil de la situation. Jamie semblait pas de bonne humeur, et lui non plus et ça risquait de finir par faire des étincelles. Le Brun soupire un peu quand elle lui dit qu’ils ont chacun sa vie, ça sonnait presque comme un reproche dans la bouche de la blonde et il comprenait pas pourquoi mais, il culpabilisait tout à coup. Il avait pas à culpabiliser pourtant, il ne pouvait pas s’en empêcher. Il appréciait la blonde, peut-être même un peu trop et elle lui avait manqué ces derniers jours. Ça le rongeait quand il y pensait, mais il pouvait pas s’en plaindre, c’était de sa faute après tout, c’est lui qui n’avait pas envoyé de message. Il avait eu peur, il avait pris conscience de quelque chose et ça le perturbait. Alors il lui répondait, froidement. Il essayait de faire un effort mais elle n’en faisait pas, et après sa réponse concernant sa page blanche, il termine par capituler et par rentrer à l’intérieur de la maison. Il avait besoin d’un café, la blonde pouvait le suivre si elle voulait, ça commençait à l’énerver tout ça. Il avait besoin de se calmer, alors il s’était servi une grande tasse de café que lui avait préparé l’autre pouf de sa nuit. Il soupire un peu en y pensant, il serait jamais aussi bon que celui de la blonde c’était sûr. Lorsque cette dernière arrive dans la cuisine, Bastian hausse un sourcil, curieux de la voir ici. Il l’avait invité, mais vu qu’elle se taisait, il pensait qu’elle était repartie chez elle. Il hausse les épaules et la regarde se servir un café, pendant qu’il goutte le sien. Mais il était purement dégueulasse, que le brun s’énerve et se penche à l’évier pour cracher le café et presque jeter sa tasse dedans. C’est dégueulasse putain, bois pas ça. qu’il dit à Jamie avant de lui ôter la tasse des mains sans qu’elle ne lui ai rien demandé. Il la pose dans l’évier, avant de ressortir deux tasses pour les déposer sous la machine à capsule. Ça serait plus simple, plus rapide. Mais le silence devenait pesant, et le brun se tourne vers la blonde pendant que les cafés se font. Tu comptes faire la gueule encore longtemps ? T’es sûre que ça va? dit-il en ronchonnant un peu. Il s’éloigne malgré tout pour récupérer rapidement un t-shirt qui traîne pour couvrir son torse avant de retourner dans la cuisine où les cafés sont prêts. T'es devenue muette ou ça t'amuse? Qu’il dit à la blonde, toujours aussi silencieuse. Ça commençait vraiment à le rendre dingue.

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S’énerver reviendrait à se jeter dans la gueule du loup, à avouer qu’elle a mal et ça, elle ne veut pas, elle n’a pas envie de lui donner la satisfaction qu’il a suffisamment été présent pour elle, qu’elle a finit par s’attacher à lui, parce qu’aucun des deux ne voulait de ce type de complications et pourtant, c’est compliqué désormais. En même temps, le sexe rend toujours la vie plus difficile, surtout dans ce cas ci. Elle a finit par faire comme chez elle, il lui a dit lui-même, c’est pas comme si la maison lui était étrangère, bien au contraire. La blonde s’est même servie une tasse de café avant de tirer une tête, un mélange de dégout et d’énervement. Il lui dit de ne pas boire là avant de lui arracher la tasse des mains, prétextant que c’est dégueulasse. Sauf qu’elle en avait déjà bu un peu, il était donc trop tard, un léger air de dégout vient s’installer sur elle, ça doit être la première fois depuis qu’elle a débarqué chez lui qu’elle semble afficher une expression. Rester neutre, c’était mieux. C’est normal, c’est pas moi qui l’ai fait celui là. Ta nouvelle copine n’a rien d’une barista. Elle rigole, nerveusement mais elle rigole. Même si elle sait qu’il risque de péter un plomb. C’est pas ma copine risque-t-il de répondre. Son rire s’arrête, net alors qu’il lui demande si elle compte fait la gueule longtemps. Elle ne faisait pas la gueule, elle était juste inintéressée. En réalité, elle avait mal au cœur mais elle ne disait rien, encore une fois. La blonde se contente donc de lui répondre. Je fais pas la gueule! Et oui, ça va, j’ai pas énormément dormi comme je t’ai dit! Elle était fatiguée. Mais c’était faux, elle avait juste choisi de ne rien dire parce qu’en réalité, elle ne savait pas trop quoi dire, elle ne savait pas réellement comment réagir face à cette situation. La blonde avait finit par apprendre à connaître son voisin, elle savait que c’était une habitude pour lui de se taper tout ce qui bougeait, ce n’était pas surprenant sauf qu’en réalité, elle ne pensait pas que ça l’atteindrait. Il lui demande si elle est devenue muette. Ou si ça l’amuse. Ouais, ça l’amuse clairement de le voir commencer à s’énerver tout seul. Je sais pas quoi te dire en réalité. Elle était juste venue lui rapporter sa clé et pourtant, elle est encore là, posée contre le plan de travail, sur le point de boire un café. Et merde, quelle idée!

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La femme de cette nuit n’était pas une cuisinière comme Jamie avait pu l’être avec lui, le brun s’en était rendu compte dès qu’il avait bu dans la tasse de café qui avait été fait par l’autre rousse. C’était dégueulasse, et il s’oblige même à cracher le café tellement ça l’en dégoutait, invitant la blonde à faire de même. Il soupire en l’entendant parler, avant de relever la tête vers elle quand la blonde évoque une copine. Une nouvelle copine? C’est quoi cette blague? Il râle un peu dans sa barbe en l’écoutant rire, ça l’amuse, vraiment? C’est pas ma copine, c’est clair ? Et ouais, t’as raison, c’est pas toi qui l’a fait vu que t’as préféré rentrer chez toi. dit-il sèchement. Il s’en veut à la minute même, puisqu’en réalité, elle n’avait pas à rester, il ne lui avait pas proposé et ce n’était pas prévu au programme. C’était étrange pour le brun, c’est comme si il lui en voulait d’être partie de chez lui, d’être revenue à son train-train quotidien, c’était étrange et il arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi il pensait tout ça. La jeune femme avait un comportement étrange et il arrivait pas comprendre pourquoi. La réflexion de la copine, c’est comme si elle était jalouse, c’était bizarre et le pompier comprenait pas. Ils s’étaient pas faits voeux de fidélité pourtant, une part en lui comprenait la réaction de la blonde. Elle faisait pas la gueule, mais sa manière de lui répondre lui faisait pourtant comprendre l’inverse. Bastian avait l’impression d’avoir perdu le fil de tout ça. Il se contente de relancer deux cafés avant de prendre le sien pour le boire doucement, ne répondant rien à la blonde. Il savait pas quoi lui dire, et elle non plus visiblement. C’était étrange, c’est comme si, après toutes ces semaines passées ensemble, ils étaient redevenus des voisins lambdas, des purs inconnus. Il boit son café lentement, avant de déposer la tasse vide sur le plan de travail. Jamie. dit-il doucement. Il attend qu’elle relève la tête vers lui avant de poursuivre. Cette meuf, c’était rien. Vraiment, t’as pas à t’inquiéter. Elle sait même pas faire de café, en plus. qu’il dit, comme pour la rassurer. Il soupire une nouvelle fois avant d’ajouter quelques mots. On était pas censé s’accrocher l’un à l’autre Jamie. Pas comme ça. qu’il balance, avant de baisser la tête, pour pas avoir à croiser son regard. Il s’était un peu apaisé, il savait pas pourquoi il lui disait ça, mais il avait pas envie de s’énerver contre elle. Il savait pas quoi faire, quoi dire, il savait plus réfléchir.

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Sa nouvelle copine n’avait rien d’une barista, elle avait osé lui dire. Jamie était toujours posée contre le plan de travail, ne peut pas s’empêcher de se sentir mal, agacée, triste, jalouse, un tas de sentiments tellement contradictoires et qui, pourtant, sont bel et bien présents. Le brun râle un peu avant d’ajouter que c’était pas sa copine, comme elle l’avait bien vu venir. Et qu’elle avait raison, elle n’avait pas fait le café, elle avait préféré rentrer chez elle. La blonde aurait presque pu s’étouffer, elle n’avait pas choisit de rentrer chez elle, c’était simplement la chose la plus logique à faire qu’ils n’étaient que deux voisins, deux étrangers à la base et pas un putain de couple. Alors, non, son argument ne tenait pas. Si tu voulais que je reste, fallait le dire, je suis pas censée le deviner. Là, son ton se veut sec. Elle se sent un petit triste vu la manière dont il a balancé la choses. Elle avait préféré rentrer chez elle. Non, en réalité, elle était rentrée chez elle parce que le contraire n’était pas prévu, ils n’avaient jamais parlé de s’installer ensemble et de finir heureux, de se marier ou d’être un couple même si leur relation y ressemblait fortement. Oui, Jamie était jalouse et ça avait probablement pu s’entendre dans les propos qu’elle avait tenus, malgré tout, son but n’avait pas été de le mettre mal à l’aise mais s’il culpabilisait de lui-même, ce n’était en rien sa faute à elle. Le café est passé, elle attrape sa tasse et boit une gorgée du café chaud, tout en écoutant Bastian. Cette meuf, c’était rien. Assez proche d’un gars qui dirait à sa copine qu’une autre fille ne représente rien à ses yeux. À ces mots, Jamie baisse un peu les yeux en haussant légèrement les épaules. Elle l’écoute terminer son raisonnement. Ils n’étaient pas censé s’accrocher l’un à l’autre. Étrangement, c’est comme recevoir un coup de poignard dans le cœur. Elle a l’impression qu’il sous-entend qu’il s’est attaché à elle et ça, elle ne s’y attendait pas, ce n’était pas prévu. Même inversement, elle n’avait pas prévu de s’attacher à lui, elle ne voulait pas que ça arrive mais c’était arrivé tout seul. Jamie, elle était généralement douce, comme nana. Bastian, t’as pas d’explications à me donner, je m’y attendais juste pas. Je pensais que tu serais au travail, ce que tu veux faire, tu le fais. Tu l’as dit toi-même, s’attacher c’est pas prévu au programme. Alors, vraiment, t’as pas besoin de mon consentement! Elle aimerait éviter d’avoir une expression qui se colle sur le visage, pour éviter de se trahir alors elle s’était simplement contentée de répondre de manière calme et douce, comme elle savait si bien le faire. Elle aurait pu dire que ce n’était pas prévu mais elle avait préféré employer une forme au présent, comme pour cacher le fait qu’elle s’était attachée à lui. Qui ne se serait pas attaché après trois semaines ensemble, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept? Mais ça restait simplement une forme d’affection, simple, sans parler de réel sentiments, qu’elle préférerait clairement ignorer.

- - Quand je t’ai vu, j’ai eu peur de te rencontrer, quand je t’ai rencontré j’ai eu peur de t’embrasser, quand je t’ai embrassé, j’ai eu peur de t’aimer. Maintenant que je t’aime, j’ai peur de te perdre. (@jamie monroe)

C’était pas sa copine, et ça le désolait que la blonde ait pu imaginer le contraire. Il avait l’impression d’avoir perdu le fil des choses, de leur relation, une relation sur laquelle il n’arrivait pas à poser de mot car ce n’était pas une relation. D’un côté, il lui en voulait presque d’avoir quitté la maison, il s’était habitué à sa présence pendant ces semaines à ses côtés, et même si il n’oserait pas lui avouer, elle lui avait manqué. Elle lui avait manqué parce qu’elle avait été là quand plus personne ne l’avait jamais été, elle était là, elle était cette femme qu’il avait attendu de nombreuses années. Celle avec qui il pouvait rire sans se soucier du sujet, celle avec qui il pouvait se confier sans qu’elle ne le juge, celle avec qui il avait apprécié échanger des moments de tendresse. Elle était elle, elle était Jamie, elle avait été son souffle d’oxygène, le premier depuis son divorce, et il se trouvait perdu face à tout cela. La blonde exprime qu’il aurait dû lui dire si il voulait qu’elle reste chez elle, mais en réalité, il n’en savait rien. Ce n’est qu’en se retrouvant seul face à lui-même le premier soir, seul dans ce lit qu’ils avaient partagé qu’il avait compris son attachement à elle. Un attachement qui était beaucoup trop fort pour qu’il ait envie de le voir en face, pour l’assumer, alors il s’était contenté de trouver les bras d’autres femmes pour panser ses plaies et tenter de recoller les morceaux de son coeur. Bastian n’avait jamais été cet homme tendre ni même doux avec les femmes et pourtant, avec la blonde, c’était comme si il avait été un nouvel homme. Un homme capable de faire du bien. Un homme, un sauveur, celui qui l’avait aidé à ce qu’elle se sente mieux. Il l’avait sauvé à trois reprises, et elle l’avait sauvé de sa spirale infernale dans laquelle il semblait pourtant retomber depuis qu’elle était repartie chez elle. Alors il se justifie, parce qu’il a peur d’avoir fait une connerie. S’attacher n’était pas prévu au programme, et même si il faisait ce qu’il voulait de son corps parce qu’ils n’étaient pas un couple, l’inconscient de Bastian semblait pourtant lui hurler autre chose, alors il essaie d’exprimer tout cela. Il n’était pas censé s’attacher à elle, pourtant, il l’avait fait. Il soupire légèrement en écoutant la réponse de la jeune femme, elle avait raison sur toute la ligne, mais il ne savait pas comment s’y prendre. Si il fallait qu’il lui dise, qu’il s’était attaché à elle. Qu’elle lui manquait, que tout ça lui foutait la trouille ou si il devait simplement lui sauter dessus, l’embrasser, parce que parfois les actes valaient mieux que les paroles. La jeune femme ne semblait pourtant montrer aucune affection, aucune expression et ça le perturbait. Il avait l’impression d’être le seul à se poser des questions, et ça le fatiguait. Il termine par soupirer avant de poser le regard à la fenêtre. C’est clair, c’était pas prévu au programme. Et pourtant. C’est comme si il parlait à lui-même, il ne regardait pas la blonde, mais simplement le ciel. Il se perdait dans les formes des nuages, dans le bleu de l’horizon, dans les chants des oiseaux pour essayer de faire le vide dans son esprit. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Qu’est-ce qu’elle lui avait fait? Il n’en savait rien, et ça le hantait. Qu’est-ce que t’as pu me faire pour que je sois autant… Autant attaché à toi, autant perdu, paumé, parce qu’il ne l’avait jamais été. Bastian termine finalement par soupirer avant de se tourner vers la blonde pour l’affronter. Je t’en supplie, arrête avec ta tête, là. On dirait que t’as un coeur en caillou, et toi comme moi, on sait que c’est pas le cas. Comment on en est arrivé là, hein? dit-il en soupirant. Je comprend plus rien, Jamie. qu’il dit. Et il sait qu’il en a trop dit, alors il se contente de soupirer avant de tourner le regard ailleurs. Ce n’était pas son style d’être calme comme ça, de parler, ainsi. Mais elle l’avait changé. En bon. Comme en mal.

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

Bastian avait aidé Jamie, plus d’une fois. Cela pouvait sembler cliché mais il lui avait sauvé la vie malgré tout, elle était au plus mal quand elle l’a rencontré et elle n’avait pensé qu’un jour, elle pourrait se sentir à nouveau entière. Elle ne savait pas comment il y était parvenu mais il avait réussit à changer ce qu’elle ressentait, il avait comblé ce vide qu’elle ressentait. Outre l’empêcher de faire cramer sa maison, il l’avait aidée à aller mieux. Si elle ne montrait aucune émotion c’était tout simplement pour se protéger parce que c’était trop difficile de ressentir toutes ses choses et de savoir que ça s’arrêtait là. Elle l’avait appris à ses dépend, cela ne servait rien de prendre quelqu’un pour acquis, elle l’avait vécu, d’un jour à l’autre, elle s’était retrouvée toute seule, abandonnée, seule au monde, lorsqu’il était parti. Elle se souviendra toute sa vie de ce jour, c’était un mardi matin, il avait plu toute la nuit, toute la journée, elle avait pris son petit déjeuner comme d’habitude, dans la cuisine de l’appartement qu’ils partageaient encore. Surprise d’entendre quelqu’un frapper à sa porte, curieuse, elle s’était levée de la chaise pour aller ouvrir et là, la mauvaise nouvelle était tombée. Il ne reviendrait pas. Elle s’était effondrée, elle avait eu l’impression que toute sa vie venait de partir en fumée. Et puis, un jour, comme sorti de nulle part, l’espoir, la lumière au bout du tunnel, il était là, elle s’était attachée à lui et aujourd’hui, ça faisait tellement de mal de l’avouer, elle ne voulait pas. Jamie avait l’impression qu’en tombant à nouveau amoureuse, elle ne pourrait que souffrir, parce que l’amour n’était pas éternel comme on pouvait parfois le prétendre. Tout ça, ça lui faisait mal. Ça lui faisait peur de tomber amoureuse et d’encore finir par se retrouver seule alors elle avait choisi de fuir ce qu’elle ressentait à ce moment précis. Pourtant, il est là, il s’ouvre à elle alors qu’elle reste fermée, ce qui ne leur ressemblait pas, ça n’avait jamais été ainsi entre eux, c’était même le contraire généralement, c’était elle qui ouvrait son cœur, qui parlait à tord et à travers et lui l’écoutait sans rien dire. Elle se posait des questions, elle se demandait ce qui se pouvait se passer, ce qui allait advenir de ces deux êtres qui ne voulaient pas tomber amoureux mais qui avaient fini par s’attacher un petit peu trop l’un à l’autre. C’était pas prévu au programme et pourtant. La blonde leva les yeux vers lui alors qu’il semblait lui avouer ce qu’il commençait à ressentir, c’était des mots qui pourraient faire plaisir mais dans leur cas, tout était totalement différent, aucun des deux n’avait voulu en arriver là. Il fuit son regard jusqu’à finalement la regarder de nouveau. Aucun des deux ne comprenait ce qui était entrain de se passer parce que cela n’aurait jamais du arriver. Tu me connais très bien, je sais plus pas quoi dire. Je suis à cours de mot et tu sais bien que ça ne m’arrive jamais! Elle était speechless et pourtant, elle avait toujours quelque chose à dire, c’était rare et lorsque ça se produisait, ça veut dire qu’elle était touchée. Elle aurait tellement aimé être plus forte que ça mais c’était compliqué parce que tout ce qu’il disait ressentir, elle le ressentait également. Elle aurait aimé rester plus longtemps que ces trois semaines. Je sais pas comment c’est arrivé, je sais que toi comme moi, on voulait pas que ça arrive malheureusement c’est le cas. Et je sais pas quoi faire. Petit à petit, elle baissait sa garde, elle redevenait Jamie, la douceur incarnée, celle qui donnait sans attendre en retour, le grand cœur perdu, le grand cœur brisé, celui qui dit amen et qui se fait marcher dessus, celui qui avait trop pleuré. La blonde était de nature patiente et elle n’avait rien attendu de lui, elle n’attendait pas de sentiments ni d’attachement parce qu’elle n’avait pas voulu en ressentir non plus. Elle ouvrait son cœur à nouveau, comme elle l’avait déjà fait par le passé avec lui. Mais elle avait trop peur d’encore souffrir, comme elle souffrait lorsqu’elle l’avait vu avec l’autre. Elle rêvait de pouvoir ouvrir la porte à quelqu’un de nouveau, elle aurait aimé que son cœur soit propice à de nouvelles rencontres, elle aurait tant aimé ne pas être bloquée par la peur d’être abandonnée, de devoir recommencer encore une fois, comme elle avait du le faire après le décès de Marcus, lorsqu’elle s’était retrouvée seule et que son âme était sa prison, lorsqu’elle aurait aimé pouvoir crier ses émotions mais qu’elle n’arrivait pas. Elle aurait aimé que ce blocage tombe, que ces barrières ne tiennent plus comme elle avait eu du mal à tenir debout au départ. Elle aurait juste aimé que tout soit différent mais ce n’était pas le cas, elle ne l’avouait pas mais même s’il l’avait énormément aidée, Bastian, elle avait du mal à oublier et à avancer. Mais elle avait déjà fait du chemin, elle avait juste peur d’avoir fait un pas en arrière au lieu de deux vers l’avant. Elle essayait d’écouter son cœur mais elle ne comprenait rien de ce qu’il lui disait.

- - Quand je t’ai vu, j’ai eu peur de te rencontrer, quand je t’ai rencontré j’ai eu peur de t’embrasser, quand je t’ai embrassé, j’ai eu peur de t’aimer. Maintenant que je t’aime, j’ai peur de te perdre. (@jamie monroe)

Le coeur de l’homme avait vécu des déceptions, des naufrages, des sensations fortes, il avait été dopé à l’adrénaline, il avait survécu à des incendies féminins, à des tragédies, il avait réussi à s’en sortir après une enfance compliqué, il avait eu une femme qu’il avait aimé, il avait réussi à se relever, son corps avait été poignardé par le dégoût paternel, et pourtant, il avait continué d’aimer, d’aimer, jusqu’à ce qu’on ne l’assassine de nouveau. L’homme n’avait été qu’un survivant, toute sa vie et pourtant, au côté de la jeune femme, il avait eu l’impression d’être un autre homme, dès le départ. Il était devenu le sauveur, celui qui avait pourtant passé sa vie à être sauvé par des miracles, sauvé par la tragédie de la vie, il l’avait sauvé, elle l’avait sauvé en son sens et il ne savait plus ce que tout cela signifiait. Il avait l’impression de se redécouvrir à ses côtés, de devenir un homme meilleur, un homme tendre, un homme moins sauvage et casanier qu’avec ses ex compagnes, il était devenu cet homme doux qui pourtant avait si peur de ressentir ce sentiment qui le rongeait pourtant déjà de l’intérieur. Il s’était accrochée à la jeune femme comme à une bouée de sauvetage sans même s’en rendre compte, elle était sa Jamie, elle était son but, son objectif, une personne qu’il avait plaisir à avoir à ses côtés. Et puis, tout s’était éteint, en un claquement de doigt alors que la flamme de son corps commençait à montrer des signes d’embrasement. Se retrouvant face à lui même, le brun s’était rendu compte que la jeune femme avait plus d’importance dans sa vie qu’elle ne devrait en avoir, ils s’étaient pourtant promis de ne pas s’accrocher l’un à l’autre et pourtant, la vie semblait en avoir décidé autrement. Alors que Bastian n’avait jamais été un homme bavard ni même ouvert, et pourtant en sa compagnie il était un autre homme. Il osait enfin s'ouvrir à elle, essayer de lui exprimer à quel point il était perdu, à quel point il ne savait pas quoi faire entre eux, parce qu'il se perdait, dans ses pensées, dans les bras d'autres femmes alors qu'il ne voulait être que dans les siens. La jeune femme semblait réfléchir à son tour, elle était à court de mot et l’homme savait que cela ne lui ressemblait pas vraiment, elle avait toujours quelque chose à dire habituellement, alors il essayait d’écouter le silence parler à leur place, parce qu’elle avait raison. C’était arrivé, et ils ne pourraient rien y faire, ils ne savaient pas quoi faire de tout cela. Ils s’étaient attachés ensemble, ils avaient une affection l’un pour l’autre et même si Bastian essayait de l’oublier dans les bras des autres nymphes, il n’oubliait jamais celle pour qui il faisait tout cela. Pourquoi est-ce qu’on est obligé de se prendre la tête Jamie? Pourquoi est-ce qu’on ne reprend pas simplement, là où on s’est arrêté, sans comprendre. Là où ils étaient amis, où ils passaient du bon temps ensemble, où ils étaient attachés l’un à l’autre mais pas au point d’en souffrir, pas au point de s’ignorer pendant des jours pour finalement ne pas savoir quoi se dire lorsqu’enfin ils pouvaient se voir. Bastian avait la nostalgie des débuts, quand la blonde le faisait sourire, et rire, quand ses maladresses lui soufflaient dans la poitrine un sentiment de joie si intense qu’il en avait les larmes aux yeux, quand ils passaient leurs journées à se taquiner, à s’emmerder, à essayer de se découvrir jusqu’à s’unir ensemble dans un autre ciel. Mais si cela pouvait paraître simple, si ils pouvaient simplement s’embrasser et se dire qu’ils s’aimaient, cela n’était pas possible. Parce qu’aucun des deux n’était prêt à s’avouer de telles choses, parce que leurs coeurs étaient encore trop hémorragiques par la douleur, de la perte de l’être aimé pour l’un, de la trahison pour l’autre. La brun décide finalement de s’avancer vers la jeune femme pour attraper doucement sa main, parce qu’il ne voulait pas la brusquer, il ne savait pas vraiment quoi lui dire, c’était juste son coeur qui s’exprimait, son coeur troublé par ses pensées, la barrière de l’esprit l’empêchant de trop en dévoiler. Ça me manque. Tout ça. dit-il, glissant sa main sur la taille de la jeune femme, avant de la retirer aussitôt, comme si il avait mis sa main sur des flammes. Y’a pas une machine à remonter le temps? J’en ai marre de me prendre la tête Jamie, de réfléchir, ça sert à rien, on peut juste faire comme on faisait, profiter, prendre du bon temps, brûler des cuisines et, tout le reste. dit-il en levant les yeux vers la blonde. Il voulait juste recommencer, et ne plus réfléchir. Redevenir le Bastian qu’il était, et surtout, retrouver sa Jamie.

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

Pourquoi tout était devenu aussi compliqué alors que ça n’avait aucune raison de l’être? Aucun des deux n’avait parlé d’une grande histoire d’amour, c’était même tout le contraire et c’était bien clair dès le début et pourtant, ils s’étaient quand même attachés l’un à l’autre et au fur et à mesure des jours, ça semblait être devenu de plus en plus intense. Crescendo, petit à petit, contre leur volonté. Tout ce qu’ils n’avaient pas voulu était là, tout avait fini par s’installer en eux, au fur et à mesure du temps qui passait, des moments où ils étaient ensemble, tous deux avaient souffert par le passé. Elle avait été meurtrie par le départ de l’homme qu’elle avait aimé, qu’elle avait épousé, lui avait été poignardé dans le dos par ses ex femmes, ils avaient bien plus en commun qu’ils ne pensaient. Ça lui faisait physiquement mal d’être là, dans la cuisine, face à lui, à entendre qu’il avait fini par s’attacher à elle, c’était comme être face à un miroir, face aux sentiments qu’elle connaissait et qu’elle ressentait parfaitement, tout comme lui. Les mots ne venaient pas facilement, c’était même carrément le contraire, elle avait du mal à définir ce qu’elle ressentir, elle n’arrivait pas à se dire qu’elle ressentait tout ça et qu’elle devait agir comme si elle ne ressentait rien, ce qu’elle avait fait depuis qu’elle était venue lui déposer la dite clé. Si tout avait été différent, peut-être qu’ils auraient pu s’attacher l’un à l’autre sans ressentir ce sentiment de gâchis. Elle aurait aimé que tout soit différent, elle aurait préféré ne jamais ressentir à nouveau de l’attachement pour une nouvelle personne parce qu’elle avait peur de continuer à aller dans ce sens, de continuer à se lier à lui bien qu’elle se mettait toutes ces barrières pour s’en empêcher. Tout n’était que complication lorsqu’il s’agissait d’amour. Il lui demanda pourquoi ils étaient obligés de se prendre la tête, elle n’en savait rien mais cela lui semblait tellement plus simple que d’avouer ce qu’elle ressentait réellement. J’en sais rien, ça semble tellement plus simple que de s’attacher, que d’avouer ce qu’on ressent. La vérité, c’était tout simplement qu’elle avait peur de continuer dans sa direction, de s’attacher à lui de plus en plus jusqu’à arriver au moment fatidique où elle se rendrait compte qu’elle n’est pas simplement attachée à lui mais qu’elle en est amoureuse, ce serait probablement la pire chose qui pourrait arriver et cela ne serait pas dû à lui en particulier, ça s’appliquait à n’importe quel homme qui croiserait son chemin, elle n’était pas prête. Cependant, elle devait avouer que ça lui manquait de ne plus être là, avec lui, de ne plus l’entendre la taquiner, de ne plus lui parler, de ne plus cuisiner ou faire de café, de ne plus se retrouver intimement avec lui. Cela ne faisait que quelques jours et pourtant, elle avait ressenti un grand manque dans sa vie. Bastian lui avoua que ça lui manquait, tout ça. Comme s’il avait lu dans ses pensées à elle. Elle aurait aimé qu’une machine à retomber le temps puisse exister, elle aurait fait plus attention à tout ça. J’aimerais tellement que ce soit simple. La blonde soupira légèrement. J’ai peur de continuer à m’attacher à toi alors qu’on est tous les deux dans la même situation. T’as pas envie de t’attacher et moi non plus. Je vois pas comment on peut continuer tout ça sans s’attacher encore plus l’un à l’autre alors qu’on est pas prêt… Tout ça laissait place à la peur, la peur d’être encore plus proche, d’encore plus s’attacher l’un à l’autre alors qu’aucun des deux n’étaient prêt à tout ça. Même si elle voulait récupérer la simplicité de ce qu’ils étaient, ces deux personnes qui se comprenaient, qui s’appréciaient et qui ne se prenaient pas la tête. Elle ne savait absolument pas comment ils pouvaient récupérer ça, ce sentiment de ne pas avoir merdé, de ne pas avoir enfreint les règles qu’ils s’étaient posés l’un l’autre. Parce que ça n’avait pas été un grand succès jusqu’à présent. Sinon, ils ne seraient pas là à en parler.