get over it (bastian)

- - Quand je t’ai vu, j’ai eu peur de te rencontrer, quand je t’ai rencontré j’ai eu peur de t’embrasser, quand je t’ai embrassé, j’ai eu peur de t’aimer. Maintenant que je t’aime, j’ai peur de te perdre. (@jamie monroe)

Ils s’étaient attachés l’un à l’autre, c’était officiel, et ça annonçait le début des problèmes, Bastian le savait. Pourtant, il ne fallait pas qu’ils s’attachent trop fort l’un à l’autre, c’était un risque qu’ils n’étaient pas prêt à prendre, il ne fallait pas, ça risquait de mal terminé. Aucun des deux n’étaient prêts à vivre quelque chose de ce genre. Ils semblaient pourtant sur la même longueur d’onde, Bastian essayait d’exprimer ce qu’il pensait mais cela restait compliqué. Pourquoi se prenaient-ils la tête? Le Brun n’en savait rien, il n’avait pas la réponse et il n’était pas certain de vouloir le savoir en réalité, il préférait être dans le déni et ne rien dire à propos de ce qu’il ressentait. La blonde semblait d’accord et il lui offrit un léger sourire. C’était compliqué tout ça, il le savait et il ne savait plus trop quoi lui dire pour le moment. Ce qu’on ressent. répète-il. Parce qu’ils ressentaient quelque chose, elle le sous-entendait et ça le terrorisait vraiment. Le coeur de Bastian avait été réduit en cendre deux fois par des femmes, en réalité, peut-être même une troisième fois si il comptait sa mère dans le lot, mais cela était encore différent. L’amour était une belle chose, il le savait mais cette chose pouvait être aussi tant toxique, une pomme pourrie de l’intérieur, qu’il était terrorisé à l’idée de le ressentir à nouveau. Il n’avait plus confiance en les femmes, il y avait bien une exception, il avait confiance en la blonde mais cela restait malgré tout maladroit, compliqué, problématique à ses yeux. Cela pourrait être simple, la blonde avait raison, mais cela ne l’était pas. Il écoute attentivement ses mots qui lui brisent autant le coeur qu’ils ne le rassure, parce qu’ils pensent la même chose. Ils n’avaient pas envie de s’attacher, ils n’étaient pas prêts. Le jeune homme soupire légèrement, elle avait raison, il ne savait vraiment pas quoi faire. On peut peut-être laisser faire, et si on est prêt un jour, tant mieux. Il faut juste que… qu’on se pose des limites, Jamie. Pour éviter ça. Ce qu’il sous-entendait, c’était la jalousie de la blonde, parce qu’il l’avait bien senti tout à l’heure avec l’autre femme. Il ne pouvait pas lui faire voeu de fidélité, mais pour autant, ils pourraient s’accorder des jours à passer ensemble, et d’autres à se laisser tranquille, Bastian ne savait pas quelle était la meilleure solution. À commencer par redéfinir leur manière de se dire bonjour, parce que quand la blonde habitait à la maison, l’accolade du matin était l’union de leurs lèvres, et Bastian ne savait pas si cela était une bonne idée. À commencer par la manière de se dire bonjour. Viens, on va s’asseoir, j’en ai marre d’être debout pour parler de ça. Et cette cuisine, trop de souvenirs pas adéquats avec cette conversation. dit-il avant de rire un peu pour détendre l’atmosphère. Ils allaient parler, comme deux adultes, il savait qu’ils en étaient capables, il l’espérait en tout cas.

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

Jamie avait envie d’essayer mais elle savait que rien ne serait plus comme avant. Elle aurait tellement aimé être prête à vivre de nouvelles choses et pourquoi pas avec lui mais elle ne l’était pas et lui non plus, c’était pas le bon moment, le timing était un peu pourri. C’était plus facile de se voiler la face, de prétendre que tout allait bien alors qu’en fait, ils se retrouvaient dans la situation qu’ils voulaient éviter, ces trois semaines ensemble, ça n’avait pas aidé. Elle avait eu l’impression d’être en couple, ce n’était pas désagréable du tout mais au fond d’elle, elle savait qu’ils n’étaient pas un couple, juste deux amis qui vivaient temporairement ensemble, ils savaient l’un comme l’autre que ça ne durerait pas. Mais s’il lui avait demandé de rester, elle serait probablement restée. Son cœur criait des choses qu’elle ne voulait pas entendre, elle l’ignorait de son plein gré, pensant que c’était mieux d’être raisonnable. Jamie, elle avait du mal à vivre sans lui mais c’était également ce qui posait problème. Elle avait même ressenti de la jalousie, ce qui n’avait pas aidé. Lorsqu’il lui dit qu’ils devraient laisser les choses se faire, en réalité, elle n’est pas contre mais poser des limites ne sert pas à grand chose, elle le sait parfaitement. Si un jour on est prêt, oui… Mais on va pas se mentir, ni toi ni moi ne sommes réellement prêts juste à l’idée de plus que ça. De plus que ça, c’était tout simplement d’être un couple. Elle tentait de rester réaliste même si c’était parfois difficile. Elle s’était sentie bien avec lui et d’un coup, tout était totalement différent. Il lui dit qu’ils devaient commencer par revoir la manière de se dire bonjour et éventuellement que c’était pas forcément une mauvaise chose d’aller s’asseoir hors de la cuisine. Ah, cette cuisine, ils y en avaient vécu des choses. C’est vrai qu’elle en a vu des choses cette cuisine… Ajoute la blonde avant de rigoler bêtement. Son rire ne s’était pas encore fait réellement entendre depuis qu’elle était arrivée chez Bastian. Et en ce qui concerne notre manière de nous dire bonjour, ça n’a rien à voir, j’vais pas rentrer ici et te sauter au cou. On vivait ensemble temporairement, c’était juste une habitude à ce moment là. C’était juste une habitude à ce moment là, en effet. Là, ils ne vivaient plus ensemble. Jamie était rentrée chez elle et lui allait mieux. Chacun était revenu à sa vie d’avant mais celle qu’ils avaient en commun était devenue d’un coup plus compliquée.

- - Quand je t’ai vu, j’ai eu peur de te rencontrer, quand je t’ai rencontré j’ai eu peur de t’embrasser, quand je t’ai embrassé, j’ai eu peur de t’aimer. Maintenant que je t’aime, j’ai peur de te perdre. (@jamie monroe)

Avoir une discussion semblable avec la jeune femme déstabilisait l’homme, qui n’y aurait jamais pensé quand il l’avait rencontré. Malgré tout ce qu’ils avaient pu se dire, ils s’étaient rapprochés bien plus que de raison et maintenant, ils s’étaient attachés l’un à l’autre et les problèmes commençaient. Contre toute attente, le brun avait réussi à exprimer ce qu’il ressentait ou du moins sa vision des choses, ils avaient tout fait pour ne pas s’attacher et pourtant c’était compliqué, et ils étaient là à discuter des possibilités. Avancer comme si de rien n’était, oublier ce qu’ils ressentaient, pourquoi pas laisser faire les choses et attendre qu’ils soient prêts à vivre une histoire. Quand, la brun n’en avait pas la réponse, et il n’avait pas vraiment envie de l’avoir. Quand il avait divorcé d’Evelyne, il s’était mis dans la tête de ne plus s’accrocher à une femme pour ne pas souffrir une troisième fois, pour ne pas que le jamais deux sans trois ne s’activent et pourtant, Jamie était apparue dans sa vie, et maintenant, commençait à s’installer un peu trop dans son esprit. La blonde poursuit ses pensées et déclare qu’aucun des deux n’est prêt à s’engager, à plus que ça. Bastian soupire légèrement en y pensant, il ne sait même pas quoi lui dire, ça a le mérite d’être clair, la blonde lui semble vraiment pessimiste de la situation. Même si il ne peut pas lui en vouloir, parce qu’elle a perdu son mari malgré tout, et qu’il sait à quel point elle a été traumatisé de cette perte. Malgré tout, il essaie d’inviter à la discussion, en commençant par sortir de cette cuisine qui lui rappelle trop de chose pas très catholique et qu’il aimerait éviter d’y penser. La jeune femme rigole en soutenant cette idée, c’est sûr que cette cuisine n’était plus si innocente que cela. Après cela, la blonde commente sa réflexion sur leur manière de se dire bonjour, et les mots blessent un peu trop l’homme, elle est cru et légèrement sèche dans ses paroles et il ne s’y attendait pas vraiment. Alors que pour lui, cette habitude, c’était pas rien, c’était pas à ce moment là. Ah, je vois, à ce moment là? Parce que pour toi, ce n’était, qu’une habitude à ce moment là Jamie ? dit-il, comme un reproche cette fois-ci. Parce qu’il a soudain plus l’impression d’être sur la même longueur d’onde. Parce qu’il vient d’être blessé, alors que ça ne devrait pas. Ça signifiait rien, ah, ok. Tu sais quoi Jamie, je crois qu’on est pas sur la même longueur d’onde, t’as raison, tu n’es pas prête à l’idée, t’as même pas envie d’y songer en réalité. Il soupire, il a juste envie d’être seul maintenant, limite de lui dire de dégager. Ça le gonfle. Pourquoi c’est si compliqué ?

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

Parler de sentiments, des limites qu’ils devaient instaurer entre eux, ça semblait être un bon départ pour ne plus finir dans une mauvaise situation à l’avenir. Cependant, la communication ne semblait vraiment pas être au top. Mercure était en rétrograde toute l'année avec eux. Ils n’avaient pas une seconde de répit. C’était toujours comme ça. Il y’a dix minutes, ils se prenaient la tête en parlant de leurs sentiments qu’ils devaient garder pour eux et là, Bastian pétait littéralement un câble sur Jamie qui n’avait fait qu’exposer leur situation. Ses mots ont été déformés et ça la soule complètement. Elle n’arrive même pas à comprendre ce qui s’est passé pour qu’ils en arrivent à ça. Mais attends, t’es sérieux là? C’est quoi cette crise de collégienne que tu me tapes là? Tu t’entends parler, Bastian? La blonde soupire. C’est reparti. Elle n’élève même pas la voix, elle n’a pas envie de péter un plomb, elle ne comprend même pas ce qui s’est passé pour qu’il réagisse ainsi. La blonde reprend la parole en le pointant du doigt pour bien comprendre qu’il a encore merdé sur le coup. C’est toi qui me parle de changer nos manière de nous dire bonjour, qui parle de poser les limites et même pas tu respectes ce dont tu parles. À aucun moment je t’ai dit que ça ne signifiait rien. T’es vraiment insupportable en fait. T’es pire qu’une femme. Encore une fois, elle n’élève même pas la voix, elle est blasée, tout simplement, elle ne comprend pas, elle a l’impression d’avoir switché et de se retrouver dans un univers parallèle. C’était étrange, il prenait la mouche alors qu’elle n’avait rien dit de désagréable, au contraire, elle pensait même que lui dire qu’elle aussi ressentait toutes ces choses, ça pourrait aider. À croire qu’elle s’était trompée. Et elle n’a même pas encore fini. C’est toi qui me sors ne pas être prêt machin et quand je pars dans ton sens, t’arrives encore à me faire une crise? Et si tu me disais ce que tu ressens au lieu de t’énerver comme un gamin? Une nouvelle fois, la blonde soupire après avoir croisé les bras. C’est incompréhensible ce qui vient de se passer, ses parents ont encore mal été interprétées et ça la soule tellement qu’elle rêve de se barrer et de bien montrer son mécontentement en claquant la porte. Ça avait toujours été son truc, elle faisait des sorties triomphales en claquant les portes, la blonde, pour bien montrer qu’elle était énervée. Et pourtant, elle était encore là, face à Bastian à tenter de comprendre ce qui avait bien pu se passer.

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Ils étaient là, à parler calmement et à enfin commencer à avoir une discussion d’adulte. La matinée aurait pu se terminer calmement, ils auraient même pu fêter leurs retrouvailles comme ils en avaient l’habitude mais le brun semblait avoir décidé les choses autrement. Il avait suffit d’une parole de la jeune femme pour qu’il remette tout en question, pour qu’il ne sit plus d’accord avec elle et qu’il recommence à dire tout et n’importe quoi. Il voulait imposer des limites, et finalement, il avait l’impression de se prendre un coup de poignard dans le coeur quand la blonde lui dit que leur habitude ne signifiait rien. Alors il s’énerve, déjà un peu trop et Jamie ne semble pas vraiment ravie, il n’y avait pas de quoi. Il l’écoute parler, elle est repartie dans sa mauvaise humeur, et lui aussi. Mais qu’elle lui dise qu’il est pire qu’une femme, ça le rend encore plus dingue. Parce qu’elle sait ce qu’il pense des femmes, toutes des imbéciles, des moins que rien, des dépravés qui ne pensent qu’à baiser à droite à gauche. Et il n'est pas comme ça ou du moins, il ne se voit pas ainsi. Insupportable ? Pire qu’une femme ? T’es sérieuse ? C’est pas moi qui suis là chez mon voisin dans sa cuisine pour déposer à la base des clés et qui en fait pars pas juste après et se fais inviter. il est odieux, il le sait, il a honte mais tant pis. C’est une manière pour lui de se protéger parce que tout ça, ça l’énerve et ç le terrorise. Il continue d’écouter les mots de la jeune femme, il a l’étrange sensation d’être en pleine dispute de couple, alors qu’ils n’en sont pas un. La blonde l’invite à dire ce qu’il ressent, et là, c’est la goutte de trop. Parce qu’il sait pas ce qu’il ressent et que de toute façon, il ressent rien, c’est tout. Ce que je ressens ? Tu veux que je te dise ce que je ressens Jamie ? Le voilà qui s’énerve à nouveau, il hausse le ton et c’est pas bon signe. Contrairement à la blonde, il sait pas rester calme. J’ai envie de t’embrasser dès que je te vois dans une putain de pièce, je te vois à tous les recoins de cette putain de maison à poil prête à m’attendre, quand t’es pas là, j’me fais chier, et le matin, je te cherche comme un con avant de me souvenir qu’en fait t’es plus là. Tu veux savoir ce que je ressens ? qu’il dit. Mais il était pas amoureux Bastian, c’était pas ça, il était juste attaché à elle, c’était tout. Mais c’était pas de l’amour. Je ressens rien. Ouais, j’ressens rien du tout, et là pour l’instant j’ressens du dégoût et ça me casse les couilles, parce que j’suis dégoutée, j’ai l’impression qu’on est pas sur cette même putain d’onde. C’est quoi notre problème ? T’as envie de quoi ? J’étais prêt, c’est toi qui me dit que t’es pas prête là, je te dis qu’on peut poser des limites pour éviter que tu me tapes des crises de jalousie parce que j’ai baisé une autre meuf que toi. qu’il dit en gueulant un peu sur la fin. Il a une chose à rajouter, sans doute la chose de trop. Si ça peut te rassurer, elle m’a pas sucer aussi bien que toi, ouais, c’est ton domaine ça. Sucer, puis après dire que c’était une habitude, à ce moment là. Il ricane. Il sait même plus ce qu’il dit, ça a aucun sens mais tant pis.

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

D’un coup, Jamie ne comprend absolument plus rien de ce qui est entrain de se passer et ça l’énerve. Du coup, il en rajoute et ça l’énerve encore plus la blonde, à tel point qu’elle finit par élever la voix elle aussi, parce qu’elle en a marre, parce que c’est vraiment enfantin et qu’ils ont passé l’âge les prises de têtes de lycée, à tenter de définir leur relation qui n’en est même pas une, c’est lui qui voulait pas entendre parler de relation amoureuse, elle était d’accord avec lui, pourquoi est-ce qu’il en faisait tout un bordel d’un coup? Jamie l’écoute et ça l’énerve alors elle pète littéralement un câble, toute la rue doit probablement les entendre maintenant qu’ils haussent le ton comme des enfants qui n’arrivent pas à se comprendre. Mais bordel, pourquoi est-ce que tu déformes absolument tout ce que je te dis? Il déformait tout et ça, ça avait le don d’énerver la blonde, en plus de tout, il ne veut rien entendre de ce qu’elle a à dire, il est têtu. Elle déteste ça, elle a l’impression d’être retombée sur une version de Bastian encore pire que celle qu’elle a rencontré quelques mois auparavant, au tout début de leur relation. Tu te fous vraiment de ma gueule. Tu m’as dit, mot pour moi: si ON est prêt un jour. On: ça emploie deux personnes, Bas! Et à ce que je sache, j’ai jamais tapé de crise, mais va la baiser, je m’en cogne, tu peux même te taper tout Carmel parce qu’entre nous: JE - M’EN - FOUS! Elle prend bien la peine d’espacer ces trois derniers mots, elle s’en fou. Il baise qui il veut. Elle ne le pensait pas, ça la soulait mais si c’était ce qu’il voulait entendre, pas de problème, elle le faisait. Ça lui faisait même mal d’imaginer qu’il pourrait se taper n’importe qui, tout ce qui bougeait mais elle n’allait pas lui dire. C’était peut-être pas plus mal que chacun revienne à sa vie d’avant. C’était trop compliqué, le sexe, les sentiments, elle en avait vraiment marre. Tu me prends la tête depuis le début en me disant que les femmes c’est toutes des salopes et que l’amour ça craint, bla bla bla et là tu veux quoi concrètement? J’arrive pas à te suivre bordel. Un jour c’est blanc, le lendemain c’est noir mais putain, sois déjà d’accord avec toi même, tu te contredis là. Pas étonnant qu’on arrive pas à s’entendre, t’es immature! Sur certains mots, elle l’imite même, parlant comme un gamin. Quel gros con, elle a envie de le frapper. C’était rare qu’elle ai des envies de meurtre mais là, il la pousse vraiment à bout et elle n’aime pas être cette personne, pas du tout même. Tu me sors: ouais faut qu’on définisse les limites. Si tu voulais récupérer ce qu’on avait quand j’étais là, tu pouvais très bien le dire et pas taper une crise comme un putain de gosse parce que, vraiment, là j’arrive plus à te suivre, t’es invivable bon sang. J’en ai marre, tu me soules! La communication ne passait clairement plus, elle élevait la voix au point de ne plus arriver à parler tellement elle était énervée. Elle avait l’impression d’être dans un couple, d’avoir une dispute alors qu’ils n’étaient même pas ensemble, ils étaient deux voisins qui se voyaient de temps en temps pour baiser, c’était tout, ça s’arrêtait pas. Parce que, peu importe ce qu’ils pensaient avoir, là, c’est clair qu’ils n’avaient rien.

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Ça y est, la bombe était lancée et aucun des deux ne pouvaient plus l’arrêter, c’était trop tard. Le Brun partait dans un charabia totalement incompréhensible, il savait pas d’où il sortait ses idées et ses mots mais ça sortait comme un moulin à parole, un moulin à connerie. La blonde s’énerve elle aussi, et ce qu’elle lui dit, ça le rend encore plus en colère, si bien qu’il termine par vraiment gueuler. T’as jamais tapé de crise ? Tu te fous de ma gueule ? Ta copine elle est pas barista, gnagnagna, et t’avais pas vu ta tête Jamie, on me la fait pas à moi, dis pas que t’en a rien à foutre alors qu’au fond de toi c’est pas ça, mais très bien, je vais aller baiser tout Carmel si tu veux, Monterey même, hein! Et fais de même, ça pourrait pas te faire de mal! qu’il lui balance, c’est vraiment un con quand il s’y met. Il reste un homme malgré tut, et on aura beau dire qu’ils sont pas tous pareils, bah quand même un petit peu. Elle arrive pas à le suivre, et lui non plus il arrive pas à se suivre en réalité. Il débite ses paroles sans réfléchir, faut même pas lui demander d’explication après car il réfléchit pas à la répercussion des mots qu’il lui balance. Mais la blonde, elle commence à gueuler et ça lui casse les couilles, elle s’énerve vraiment, il n’y avait plus de communication entre eux et il n’avait pas signé pour ça. c’était parti en couille en l’espace de deux minutes, même pas deux secondes en réalité. Et ça lui cassait bien les couilles à Bastian, vraiment. Ce que je veux concrètement? Car tu penses que je le sais, ce que je veux concrètement? Putain mais t’es vraiment conne ou naïve, ou c’est parce que t’es jeune et que t’as pas d’expérience mais j’te ferai dire ma petite que l’amour, c’est pas facile, c’est une putain de saloperie. Je t’avais prévenu, de pas t’attacher à moi et au final? Au final putain, on s’attache et maintenant on se déchire à cause d’une putain de connerie! D’une habitude, à ce moment là! il ricane, il sait plus ce qu’il dit, il en devient vraiment puéril mais on peut plus l’arrêter. Il soupire, et il termine même par taper sur le plan de travail pour se calmer là. Il grogne un peu à cause de la douleur et regarde le dos de ses phalanges, car il s’est fait mal ce con. Je t’avais prévenu Jamie, de pas t’attacher putain, je suis pas un homme pour toi, mais non, j’t’ai laissé une chance car tu semblais différente des autres. Alors ouais, peut-être que je voulais récupérer ce qu’on avait quand t’étais là, mais puisque c’était qu’une habitude à ce moment là, tu sais quoi? Va trouver des habitudes avec d’autres! C’est quoi ton putain de problème? Pourquoi d’un coup t’es devenue comme toutes les autres, hein? Il grogne, ça lui casse les couilles, il a envie de taper partout là. Il en viendra jamais à lever la main sur elle, parce qu’il ne tape pas les femmes et qu’il ne les tapera jamais mais il serre les dents pour pas s’énerver contre elle trop fort avec sa voix. T’es comme toutes les autres. Une putain de blonde, une bimbo à qui on doit tout donner, sinon bam, on devient des habitudes! C’est ça, hein? Définitivement, c’était un sacré con. Mais c’était pas de sa faute. Il était bien trop troublé par ce qu’il ressentait, trop blessé pour pouvoir réfléchir, encore.

- - J’ai jamais eu l’impression de te manquer. Et je crois qu’à force, t’as arrêté de me manquer aussi. (@bastian millford)

La blonde l’écoute et chaque mot, chaque phrase l’énerve de plus en plus. Elle ne comprend absolument pas ce qui se passe, ça l’énerve encore plus. Ses réactions la poussent à bout, elle peut s’empêcher de crier elle aussi pour se faire entendre, elle est tombée bien bas à s’énerver aussi rapidement que lui alors qu’à la base, ils ne se sont simplement pas compris. Qu’il aille toute se les taper, Jamie s’en fou. Du moins, c’est ce qu’elle prétend, en réalité, ça la soule mais il avait raison, ils ne s’étaient jamais fait vœux de fidélité. Mais vas y, je t’en prie, tu seras peut-être de bonne humeur quand tu les auras toutes baisées. Je sais pas ce qu’elle t’a fait celle de cette nuit mais putain, elle. a pas dû réussir à te baiser correctement! Mal baisé, manque-t-elle d’ajouter. Il est gonflé, Bastian. Il parle sans réfléchir, ce qui énerve encore plus la blonde. Elle n’aurait pas dû s’attacher à lui, tous des mots qu’elle a déjà entendu une centaine de fois, elle doit pas s’attacher à lui, il va la faire souffrir, c’est pas quelqu’un pour elle… Bla bla bla. Comme si lui devait juger qui sont les personnes bien pour elle. Marcus était quelqu’un pour elle et pourtant, il est parti. Si tu ne le sais pas toi, déjà, on risque d’avoir un problème! Tu te rends compte que t’es entrain de me faire un carnage parce que t’as mal interprété une phrase? T’as vraiment un problème, il serait temps de te rendre compte que c’est pas une théorie du complot, tout le monde n’est pas contre toi. Ouvre les yeux, un peu! À aucun moment je ne t’ai manqué de respect ou critiqué ce qu’on a vécu. Et ne me dis plus jamais ce qui est bon pour moi. Marcus était une bonne personne et pourtant, ça l’a pas empêché de l’abandonner. Elle est à bout de souffle à force de s’énerver. La blonde inspire avant de parler à nouveau. Toute cette situation est complètement dingue. Et arrête de déformer mes paroles, vraiment, parce que ça m’énerve à un point, t’as même pas idée. La blonde soupire alors qu’il marmonne ses derniers mots, il est temps pour elle de partir, ça peut plus continuer ainsi, elle en a vraiment marre et si elle reste, il va le regretter. J’te dirais bien de m’appeler quand tu seras moins con mais ça risque pas d’arriver. Fais moi savoir quand tu te seras calmé. La blonde n’élevait même plus la voix, elle était juste blasée. Elle attrapa son sac et traversa la pièce à une certaine vitesse, ignorant complètement ce que Bastian pouvait bien dire, de toute façon, il avait suffisamment parlé. Elle ouvrit la porte pour sortir et finit par la claquer, faisant comprendre son mécontentement. Autant de violence dans un si petit corps, il l’avait vraiment poussée à bout.

fin du rp