gossip time (erinn)

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Cela faisait quelques semaines que Peyton avait commencé à travailler à l’hôtel. Depuis le premier jour, elle s’était sentie ici comme chez elle, rencontrant de nouvelles personnes qu’elle appréciait sincèrement et avec qui elle s’était trouvée des points commun. Parmi ces gens, parmi ses collègues, elle avait rencontré Erinn, elle s’était liée d’amitié avec la jeune femme, profitant du temps où elle se voyait pour échanger les potins de l’hôtel. Son acolyte travaillait au bar, elle en apprenait donc pas mal alors que Peyton, elle, tentait de déchiffrer les secrets de l’hôtel en s’y baladant et en ayant l’oreille qui venait parfois à se perdre. Il était midi, c’était le moment de la pause déjeuner, le rendez-vous secret dans une des chambre inutilisées de l’étage le plus haut, où personne ne venait jamais se perdre. Peyton avait donné rendez-vous à son amie devant une des chambre, apportant avec elle la clé et à boire. Parce que tout moment spécialement dédié au potins se devait d’être accompagné… mais pas par de l’alcool, parce que ce serait bête d’aller travailler avec un peu trop d’alcool dans le sang. La blonde arriva à l’étage et elle rejoint vite son amie devant la porte de la chambre dont elle avait volé les clés, elle prenait bien évidemment soin de la remettre à sa place une fois l’heure du déjeuner terminé. J’ai pris à boire! Bon, rien d’alcoolisé mais quand même… Dit Peyton en se rapprochant de la chambre, veillant à ne pas parler trop fort parce que les murs pouvaient avoir des oreilles, elle n’en savait rien après tout. Elle rentra la clé magnétisée de la chambre dans la serrure et ouvrit la porte. Elle se décala et laissa son amie rentrer dans la pièce, elle referma ensuite la porte, faisant bien attention de ne pas la laisser claquer, ce serait bête de se faire repérer après tout. Bon, alors, t’as des potins? Peyton en avait mais ils étaient plus… personnels! Avec les voyages d’affaire, elle n’avait pas trop eu le temps ces derniers jours de papoter avec son amie mais elle savait très bien que ça allait lui changer les idées et elle en avait grand besoin!

Elle est au travaille, mais elle n’arrive pas encore à se sortir la soirée de la veille de la tête. Ne comprend pas comment ça a pu déraper à ce point. La prochaine fois, elle le laisserait ramper jusque chez lui, seul, ce con. Elle ne l’avait jamais supporté, de toute façon, et après ce qu’il avait fait, il ne risquait pas de marquer des points avec elle. Elle jette un œil à sa montre, presque soulagée de voir la pause de midi arriver. Car qui dit pause de midi, dit session potins avec Peyton. Et si elle n’a pas énormément matière à apporter, ça lui fera au moins l’occasion de cracher sur Jeremiah, ce qui était bien plus que ce qu’elle ne pouvait espérer depuis qu’elle l’avait raccompagné chez lui. Elle se faufile discrètement jusqu’à la chambre dont la blonde a subtilisé la clé, ni vu ni connu. C’est un peu leur rituel, depuis qu’elles sont devenues amies. Ca ne fait que quelques semaines que Peyton travaille au Wilson Hotel, mais avec son entrain, elle a su se frayer un chemin dans le cercle assez restreint de la brune, y prendre sa place le plus naturellement possible. Et c’est le sourire aux lèvres qu’elle la retrouve, alors que l’autre lui présente son petit butin. « Parfait, j’ai apporté quelques crasses de mon côté. » Elle brandit fièrement ses paquets de chips, parce qu’une session potin n’en serait pas une s’il n’y avait pas de quoi grignoter. Erinn entre dans la chambre à la suite de la blonde, s’assoit sur une chaise en installant ses paquets sur la table, alors qu’elle réfléchie à comment aborder le sujet épineux de sa soirée. « Bien sûr, tu me connais, j’en ai toujours… » Elle attrape par reflexe une mèche de cheveux qu’elle peut triturer en silence alors qu’elle sent l’agacement la gagner. « Tu devineras jamais ce qui m’est arrivée hier. » Elle ouvre un paquet de chips, commence à piocher dedans alors que Peyton s’installe en face d’elle. « Tu vois, Jeremiah, Mister Womanizer ? Il est venu se bourrer la gueule hier. Du coup, j’ai eu pitié, je l’ai raccompagné chez lui, j’allais pas le laisser conduire comme ça. Et ce con, il a rien trouvé de mieux à faire que de m’embrasser, en m’appelant F I O N A. Ce connard m’a prise pour son ex ! Je l’aurais buté sur place, j’te jures. » Elle s’énerve, met ça sur le compte qu’il l’ai prise pour une autre, occulte complètement ce qu’elle s’est complètement laissé faire, qu’elle aurait presque apprécié ce baiser volé. « Et toi, qu'est-ce que t'as à me raconter ? »

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Se trouver des copines, c’était pas forcément si bien parti que cela en réalité. Peyton était assez sociable comme personne mais parfois, ça ne collait pas. Et pourtant, ici, elle avait rencontré Erinn et cela avait conduit à une amitié assez sympathique, puisqu’elles étaient là, à peine entrées dans la chambre à se raconter tous les potins de l’hôtel et personne n’y échapperait. Peyton aussi, elle avait des choses à dire. Et c’était du beau potin qui les attendaient là. La blonde sort la bouteille de son sac ainsi que des gobelets en plastique qu’elle avait attrapé dans la cuisine. C’était le moment de sortir le vin… l’eau pétillante plutôt. Elle servit les verres après s’être installée et écouta son amie commencer par lui dire qu’elle ne devinerait jamais ce qui lui était arrivé la veille, ce qui eu le don de faire rire la blonde qui sentait déjà le truc arriver. Très attentive, elle écouta la brune expliquer l’anecdote insolite de la veille. Tu rigoles? Il est au marketing et moi aux relations publiques... Enfin, je connais plus sa réputation que je ne le connais ceci dit. C’était vrai. Peyton, elle connaissait les gens sans même leur avoir parlé. Elle aimait tellement les ragots qu’elle les écoutait volontiers sans savoir qui était au cœur, c’est lorsqu’elle rencontrait ces personnes qu’elle se rendait compter des choses. Il n’a pas osé… Mais, genre, vraiment? Si cela avait été de la tequila, le verre aura déjà été vide. Et elle, qu’avait-elle donc à raconter. Elle allait commencer par du plus simple, un peu moins gossip évidemment. Tout d’abord, il faut que tu saches que je suis une femme célibataire maintenant! Avoua-t-elle en rigolant. Elle en rigolait sur le moment mais c’était très rare pour elle de ne pas avoir envie de pleurer suite à ce changement. Sept ans d’histoire qui s’envolaient en fumée puisqu’aucun des deux ne semblait avoir envie de faire des concessions. Mais c’était pas ça, le but de l’amour, c’était de regarder dans la même direction et pas dans des directions inversées. Tout ça, tu dois le garder pour toi par contre… Elle devait faire monter le suspens parce que c’était une bombe qu’elle était sur le point de lâcher. Si cela venait à se savoir, elle pourrait perdre son boulot et évidemment, ce n’était pas vraiment ce qu’elle souhaitait, la petite Peyton.

« Je crois que tout le monde la connait ici, en même temps. » Cette réputation, elle la connaît peut-être même mieux que quiconque dans cette équipe, étant aux premières loges de ses parties de chasses, au bar. Plus d’une fois elle l’a vu faire, utiliser ses tactiques minables, qu’elle n’a d’ailleurs jamais compris comment des trucs aussi bateau pouvaient réellement fonctionner. Il fallait être vraiment désespérée pour se laisser avoir par ses beaux discours. Et malgré tout, il avait quand même réussi à l’atteindre, elle s’était laissée berner juste assez longtemps pour qu’il s’introduise derrière les barrières, vienne laisser sa trace, juste ce qu’il faut pour la mettre hors d’elle. « Oui, vraiment ! Je comprends même pas comment j’ai pu me laisser avoir, alors que je l’ai jamais supporté, je le trouve imbuvable. » Et on ne peut pas dire qu’il la porte elle aussi dans son cœur. Depuis son premier jour, il n’a pas arrêté d’être infect avec elle, toujours une remarque désobligeante, jamais un sourire, rien. Alors qu’est-ce qu’il s’était passé dans son cerveau pour qu’il franchisse le pas ? Est-ce qu’elle lui ressemblait tant que ça, à cette Fiona ? Il faudrait qu’elle mène son enquête… « Par contre, motus et bouche cousue, je veux pas risquer de perdre mon job pour un imbécile dans son genre. » En attendant, elle attrape son verre, écoute Peyton qui lui annonce presque avec nonchalance son nouveau statut, alors qu’Erinn ouvre de grands yeux. « T’es sérieuse ? Wow, et ça va ? Je veux dire, c’est toi qu’est partie ou… ? Après sept ans j’imagine que… enfin, ça va ? » Elle ne sait pas trop quoi dire, comment réagir, incapable de s’imaginer ce que la blonde peut ressentir. Elle-même n’a jamais vraiment été dans une relation sérieuse. Enfin, si mais… Elle préfère ne pas y penser. Relègue le tout dans cette petite boîte, au fond de son cerveau, où elle a enfermé tout ce qui concerne sa vie d’avant. Son amie vient titiller sa curiosité, avec sa demande de garder le secret. Elle arque un sourcil alors qu’elle s’accoude sur la table, se rapproche légèrement, les oreilles grandes ouvertes. « Evidemment, je ne dirais rien. Maintenant, spill the tea, baby. »

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Beaucoup de choses allaient être avouées. Des secrets sur le point d’être révélés et le plus gros de la blonde, celui qu’elle avait du taire tout le week end alors que c’était difficile. Peyton avait peut de copines, pour ne pas dire qu’elle n’en avait aucune en dehors du travail, elle avait donc du mal de pouvoir parler, se confier. En même temps, c’est pas vraiment compliqué… Si les murs pouvaient parler, qui sait ce qu’ils diraient! Peyton éclate de rire avant d’ajouter qu’en fait, elle n’y pouvait rien. On a qu’à remettre ça sur le compte de la fatigue, c’est pas de ta faute! La blonde se mit à rire de nouveau, c’est vrai que la fatigue - ou l’alcool, ça faisait faire des choses assez folles. Elle le savait parfaitement, elle l’avait appris à ses dépends vendredi, après la rupture. Oh, ça va, tu sais bien, c’était un peu compliqué ces derniers temps, on avait pas la même notion de l’avenir, c’était logique pour moi d’y mettre fin! En réalité, elle était triste mais elle voyait déjà un peu plus clair. Cela lui faisait un pincement au cœur parce qu’il s’agissait d’une longue histoire mais en même temps, elle devait penser à elle et à son bonheur. C’est pas le vrai potin ceci dit… Elle s’arrêta un instant. Pourtant, cela en faisait partie. Vendredi soir, je suis sortie. Ly… euh, enfin, monsieur Wilson, était de sortie lui aussi. Un hasard? En réalité, la blonde n’en avait pas la moindre idée mais c’est vrai que cela y ressemblait. Après tout, il ne savait pas qu’elle avait prévu de quitter son copain et de sortir se bourrer la gueule. Elle se sentait comme une adolescente à l’idée de raconter ce qui c’était passé. Même si en réalité, il ne s’était rien produit de si exceptionnel. J’avais déjà pas mal bu, j’avais besoin de me changer les idées après la rupture, et y’avait ce type qui n’arrêtait pas de me draguer. Lourd, le dude. J’ai pas trop compris au départ mais en gros, Lyam m’a embrassé, au milieu de la boite. C’était tout. Peyton avait probablement rougit un peu en racontant cette histoire parce que c’était tout nouveau cette histoire de célibat pour elle, la dernière fois qu’elle n’avait été, elle avait encore dix-sept ans et là, elle avait l’impression de revenir à la réalité et ça faisait bizarre. Elle savait parfaitement bien que Lyam avait fait ça dans le but de faire dégager le mec relou mais d’un autre côté, elle commençait à se poser des question.

Le rire de la blonde est contagieux, et Erinn ne peux que la suivre. Les murs de cet hôtel avaient dû en voir, des choses, pour sûr… « On va dire que c’est ça… » La fatigue. Elle a bon dos, c’est l’excuse facile, la sortie de secours pour éviter de se prendre la tête. Mais dans le fond, elle sait bien qu’il y a plus que ça, qu’elle ne peut pas simplement rejeter ça sur le compte d’une longue soirée de travail. Mais elle préfère ne pas y penser, ne pas s’aventurer sur ce terrain glissant, qui ne manquerait pas de l’entraîner vers le fond, de rouvrir des portes fermées depuis longtemps, et qui sont très bien comme ça. Elle n’a pas envie de se laisser entraîner dans une histoire où elle y perdra forcément des plumes. Alors elle écoute l’autre, se concentre sur son histoire à elle pour oublier sa soirée, sourire aux lèvres de voir qu’apparemment, elle vit plutôt bien sa rupture. Ce qui soulage Erinn, parce qu’elle n’est pas vraiment douée pour consoler les gens, plus vite angoissée par les larmes des autres qu’autre chose. « Ouh, vas-y, dis-moi tout… » Parce que c’est ça qui l’intéresse, c’est pour ça, qu’elles sont là. Et elle ne manque pas le lapsus de Peyton, ce début de syllabe qui dénote d’une familiarité un peu trop marquée. Elle arque un sourcil, se retient de rire en un sourire en coin. « Monsieur Wilson, hein ? » Elle écoute, attentive, ne peut s’empêcher d’ouvrir de grands yeux en lâchant un rire devant le récit de sa soirée. A croire que dans cette famille, c’est leur spécialité d’embrasser les autres sans prévenir. Quoique, les motivations semblent bien différentes, et la blonde semble un peu plus chanceuse qu’elle. « Alors comme ça, il a joué les chevaliers servants ? Comme c’est romantique. » L’exagération, le ton blagueur alors qu’elle s’imagine la scène, avant de se recentrer sur son amie. « Et alors, tu crois que c’était juste ça, une bonne action, ou… ? » Ou est-ce qu’il y a plus ? Un début de quelque chose ? Erinn veut tout savoir de ce qu’il se passe dans la tête de son amie, curieuse jusqu’au bout. Et reconnaissante de toutes distractions qui l’empêcheront de creuser un peu trop son cas.

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Peyton se sentait réellement moins seule lorsqu’elle était avec Erinn, elle avait l’impression d’avoir enfin une amie à qui parler. C’était une amitié qui s’était construite assez vite. La blonde avait eu besoin de partager ces choses du quotidien parce qu’à San Francisco, elle avait passé son temps à étudier, à travailler, elle avait rencontré du monde mais au final, elle savait qu’elle allait finit par rentrer alors les gens n’avaient été que de passage dans sa vie. J’ai envie de dire qu’il vaut mieux se dire que c’est ça… C’était la meilleure des excuses mais en même temps, Peyton était curieuse de savoir ce qu’elle en pensait, réellement. Entre nous, réellement, t’en penses quoi? Peyton était du genre à fouiller, à vouloir savoir et en réalité, elle savait déjà très bien que dans sa situation à elle, il y’avait un petit plus qu’elle n’allait le prétendre. Peyton n’était pas remise de sa rupture mais elle s’était sentie bien depuis vendredi, à croire que de voir les hommes autour d’elle l’aider à se sentir un peu mieux. Lyam avait joué les chevaliers servants, oui. C’était romantique mais elle préférait penser qu’il n’y avait rien de plus. Je sais pas. J’ai envie de me dire que ce n’était qu’une une bonne action et rien de plus, parce que c’est une situation assez délicate. Mais l’intention avait été bienveillante et Peyton, ça lui avait plu. Son regard se balade sur sa main qui tient le verre qu’elle a déjà finit de boire, probablement bien trop stressée à l’idée de se sentir jugée. Il n’y avait rien eu de plus et elle tenait à ce que ça reste ainsi. Parce que d’une part, elle ne voulait pas perdre son boulot, mettre sa carrière en danger et ensuite, parce qu’elle n’était pas ce genre de personne. D’un autre côté, c’est pas déplaisant… Surtout qu’elle sort d’une relation de sept ans et qu’à part Aaron, elle n’avait jamais rien connu d’autre. La blonde relève les yeux et regarde son amie, soupirant légèrement. Quelle histoire. Et puis, elle ne connaissait pas Lyam, à part savoir qu’il était son patron, elle ignorait tout de lui. C’était peut-être mieux.

Elle avait pensé pouvoir échapper à l’introspection, mais c’était sans compter sur la curiosité de Peyton. Erinn se cache derrière son verre, essaie de gagner du temps avant de devoir se mettre à parler, ne serait-ce que pour réussir à trouver les mots pour exprimer ce qui la perturbe, mais c’est un échec cuisant. Elle a fini son verre, et elle ne sait toujours pas par où commencer. Elle se racle la gorge alors qu’elle lève les yeux au ciel, comme si elle pourrait y trouver de l’inspiration. « Honnêtement ? Je… j’en sais trop rien. » Elle pianote des doigts sur la table, essaie de mettre de l’ordre dans ses idées. « Il m’énerve, ça c’est sûr. Depuis que je bosse ici, il s’est jamais gêné pour me montrer qu’il ne pouvait pas me supporter, c’est pas nouveau. Alors je m’attendais vraiment pas à… ça. » Le baiser. Le nom d’une autre. La confusion. « Et en même temps… » En même temps, elle n’avait pas trouvé ça si désagréable que ça, le contact de ses lèvres sur les siennes, l’étincelle qu’elle mettait sur le compte de la surprise, qu’elle refusait de voir pour autre chose que le fait d’avoir été prise de court. Elle lâche un soupir, chasse ces idées de son esprit alors qu’elle secoue la tête, reprend le contrôle. Pour l’instant. « Ce qui est sûr, c’est que c’est un sacré bordel ! » Elle lâche un rire qui sonne un peu faux, plus pour changer la cible des attentions, revenir à l’histoire de la blonde, fuite en avant dans les problèmes d’une autre. « Délicate dans quel sens ? Après tout, vous êtes deux adultes consentants, non ? Vous faites bien ce que vous voulez. » Elle lui lance un sourire en coin, même si dans le fond, elle comprend ce qu’elle veut dire. Les relations patrons-employés étaient rarement bien vue, dans quel contexte que ce soit, et elle ne pouvait pas lui en vouloir de s’inquiéter de ce qui pourrait se passer si… Il était encore trop tôt pour savoir ce qui pouvait venir derrière ce si. Elle arque un sourcil à l’aveu de la blonde, curieuse d’en savoir un peu plus. « Tu m’en diras tant… Question bête, mais à part Aaron, t’as jamais connu d’autres mecs ? Je veux dire, vous vous êtes mis ensemble super jeune, du coup… je me demandais. »

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Les deux jeunes femmes se retrouvaient vraiment dans des situations difficiles et en réalité, Peyton comprenait assez ce que Erinn ressentait, ce côté frustrant, parce qu’elle ressentait à peu près la même chose elle aussi. La blonde aurait aimé aider son amie à y voir plus clair parce que c’était généralement ce qu’il y’avait de mieux à faire, réfléchir à la situation et essayer de comprendre les choses différemment. De plus, Peyton était une jeune femme réellement curieuse. On ne pouvait pas lui enlever ce côté de sa personnalité. C’est normal que tu ne t’y attendes pas, surtout d’après ce que tu m’as expliqué. Les hommes sont réellement des créatures très contradictoires. Peyton leva les yeux au ciel à son tour, cherchant une réponse à cette explication. Pourquoi étaient-ils ainsi? Si seulement elle pouvait le savoir, elle réglerait le problème de beaucoup de femmes. Cette de son amie et la sienne notamment. Malheureusement, elle n’en savait rien, ce qui laissait les deux amies au point de départ. Elle déposa de nouveau son regard sur son amie. Ne change rien, continue dans cette direction et je suppose qu’à un moment, ça s’éclaircira dans ton esprit! En vrai, Peyton espérait sincèrement que son amie finisse par avoir une révélation. Oui, elle pensait que cela tomberait du ciel. Pourquoi pas après tout. Y’a bien des gens qui tombent amoureux au réveil, après un rêve. Alors pourquoi la solution ne s’offrirait-elle pas d’elle même? C’était beau de rêver. Elle le savait bien mais se faire virer, c'était le contraire d'un rêve. Dans le sens ou c’est mon patron et je suis son employée. Si la situation était toute autre, pourquoi pas? Après tout, elle était célibataire désormais, elle n’avait de comptes à rendre à personne mais une part d’elle se posait parfois trop de question. Mais il n’y avait rien, à l’heure actuelle, c’était juste une situation assez drôle, deux personnes, en boite, loin du boulot dont un qui rend service à l’autre. Il n’y avait rien de mal mais elle se projetait pas mal et ça faisait parfois pire que mieux. Mais c’était pas déplaisant et physiquement parlant, elle n’aurait sûrement jamais rejeté un homme tel que lui. Quant à Aaron, si tout s’était bien passé, ils auraient pu fêter leur huitième anniversaire ensemble quelques mois après mais la vie réservait parfois des surprises. On s’est mis ensemble j’avais un peu plus de dix-sept ans. Mon adolescence, c’est rien de très glorieux honnêtement alors Aaron c’était mon premier coup de cœur, mon premier amour. Mais il n’est jamais trop tard pour les nouvelles expériences! Déclara-t-elle. Et c’était vrai, il n’était pas trop tard, bien au contraire. Peyton plongea sa main dans le paquet de chips après s’être resservie un verre. C’était la thérapie de midi.

« Contradictoire, c’est le mot ! » Elle lâche un rire alors qu’elle pense à ce que Peyton vient de dire. Plus contradictoire que cet énergumène, tu meurs. Pourquoi les hommes sont-ils si compliqués ? Quand elle voit le bordel qu’ils peuvent mettre dans son cerveau, elle est bien contente d’être célibataire et de ne pas s’aventurer dans des histoires de couples qui ne feraient probablement que confirmer tout le bien qu’elle pense de la gente masculine. Surtout avec lui. Rien que d’y penser elle en a des frissons. Hors de question qu’elle se laisse aller à quoi que ce soit avec cette imbécile. Plutôt mourir. Elle laisse un rire s’échapper quand la blonde lui parle d’éclaircissement. « J’espère surtout qu’il s’avisera pas de recommencer, parce que cousin du patron ou pas, tu peux être sûre qu’il va m’entendre ! » Si elle ne lui en colle pas une directement dans la face la prochaine fois qu’elle le voit. Remontée comme elle est, elle n’est pas certaine d’avoir les capacités de se retenir. Elle se concentre à nouveau sur Peyton et ses craintes, cherche à trouver un moyen de la rassurer. « Certes, c’est pas la situation idéale. Maos après, ce ne serait pas la première fois que ça arrive. Et sans parler de relations sérieuses, rien ne t’empêche de t’amuser un peu… » Elle lui lance un sourire en coin, les sous-entendus volants entre elles alors qu’elle la taquine sans aucune gêne. Parce qu’elle doit avouer que c’est tentant, de la titiller un peu. Erinn a bien remarqué la légère rougeur qui a gagné les joues de son amie à la mention de l’évènement, elle sent bien qu’elle est un peu plus atteinte par tout ça qu’elle ne veut bien le laisser entendre, et elle ne peut s’empêcher de chercher à la pousser un peu plus loin dans sa réflexion, ne serait-ce que pour savoir où elle se situe vraiment par rapport à tout ça. Et puis, c’est le meilleur moyen d’éviter de parler d’elle, et ça l’arrange. Elle l’écoute parler de son premier amour, essaie de se mettre à sa place. Elle-même était bien trop prise par sa future carrière de danseuse à l’époque pour perdre son temps avec les mecs. Enfin presque… Il y avait bien eu une exception, mais elle l’avait laissé dans son passé, avec le reste. « J’aime cet état d’esprit. Va falloir qu’on sorte, que tu te remettes en selle ! Après sept ans, j’ose même pas imaginer à quel point tu dois être rouiller… » Elle se moque gentiment, ne doute pas une seule seconde que la blonde doit avoir plus d’un tour dans son sac. Sinon le patron ne se serait probablement pas donné la peine d’intervenir lors de sa petite mésaventure...

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Contradictoire était réellement le terme parfait, pour Peyton aussi. Les signaux qu’elle avait reçus de Lyam étaient tellement opposés, c’était à mi-chemin entre je suis ton boss et potentiellement ça m’ennuie pas de te draguer. Et elle n’aurait pas réellement pu s’y retrouver entre les deux opinions totalement différentes l’une de l’autre. Les hommes étaient vraiment compliqués et d’un coup, Peyton se sentait un peu mieux à l’idée d’être célibataire. Après tout, elle se disait que sa relation avait été une perte de temps, pratiquement huit ans ensemble pour au final entendre qu’il ne voulait pas la même chose qu’elle et évidemment, cela n’avait pas vraiment motivé la belle. Parce que voir l’avenir dans des directions différentes, c’était pas le rêve de sa vie, à la blonde, bien au contraire, elle voulait du concret, elle voulait avancer sans se sentir retenue par un poids. T’inquiète, j’assure tes arrières dans le pire des cas! Peyton leva son verre, bien que vide, comme pour porter un toast. Cousin du patron ou pas, cela l’avait bien faite rire. De toute façon, Peyton semblait commencer à se rapprocher de Lyam dont si quelque chose se passait, elle finirait par le savoir, bien évidemment! Et puis, elle avait les oreilles qui trainaient partout, elle était bien trop curieuse, elle voulait découvrir les secrets de l’hôtel. Elle écouta son amie lui dire que ce n’était pas la situation idéale mais qu’elle ne pouvait pas, pour autant, s’empêcher de s’amuser. Elle le savait et elle était totalement d’accord avec ça, c’était l’éthique qui lui posait un problème. Ça, je dis pas le contraire par contre. Avant de revenir sur un truc dit un peu plus tôt. Ce serait pas la première fois? T’as encore plus de potins à partager? Elle était intéressée et curieuse. Avait-elle d’autres choses à apprendre? Après tout, autant qu’elle sache tout d’un coup. Même si elle avait senti son visage rougir lorsqu’elle avait commencé à parler de Lyam et du baiser échangé en boite. Faudra qu’on sorte parce que toi aussi t’as besoin de te changer les idées et d’arrêter de penser à cet abruti. Ils sont tous cons de toute façon! La blonde éclata de rire. Et oui, bon, disons que ça pourra pas me faire de mal d’avancer de mon côté. Elle entendait par là rencontrer de nouvelles personnes, avancer de son côté sans se prendre la tête et pourquoi pas s’inscrire sur Tinder par exemple. Quelque chose qu’elle ne connaissait pas, elle était totalement étrangère à l’idée de rencontrer quelqu’un via internet. Elle avait toujours préféré la réalité au virtuel.

Elle lève son verre à son tour, le rire qui résonne à l’idée d’avoir la blonde en soutien. « Ouh bah alors là, si t’es là en plus, à nous deux, je donne pas cher de sa peau ! » Rien que d’y penser, elle en a un fou rire. Avec leur carrure de crevettes, elles iront loin, c’est sûr. Quoique, la brune pouvait être particulièrement violente une fois lancée, surtout après quelques verres. Elle avait tendance à oublier qu’elle avait des bras de la taille d’une allumette, et se sentait soudainement dotée d’une force surhumaine qui n’existait que dans son cerveau embué d’alcool. Ce qui l’avait mise plus d’une fois dans des situations un peu… délicates. Mais elle s’en était toujours sortie plus ou moins indemne, trouvais toujours une courbette qui lui permettait de filer en douce avant que les choses ne dégénèrent vraiment. La blonde chercher à grapiller quelques infos en plus, à la recherche de potins, ou peut-être pour se rassurer elle-même, savoir s’il y en a eu d’autres avant elle, et Erinn s’empresse de la rassurer. « Oh non, pas ici, là-dessus ça risque pas, Monsieur Wilson est pas vraiment des plus… sympathiques avec les employés, de façon général. » Frôlant même avec les limites de ce qui peut être considéré comme acceptable niveau amabilité, c’était plutôt tout l’inverse. Quand il lui arrivait de la saluer pour lui dire bonjour, elle était tellement surprise qu’elle ne pensait même pas à répondre, se demandait plutôt s’il était malade. « C’est plutôt son cousin qui ne se prive pas. Et je parlais de façon générale, c’est le genre de chose qui arrive dans certaines boîtes. Sans compter ceux qui profite de leur position de pouvoir pour obtenir ce qu’ils veulent. » Dur réalité du monde où ceux qui tiennent les rênes du pouvoir pensent pouvoir se permettre tout est n’importe quoi. « Amen, sister. » Elle lève son verre pour marquer son accord : elles ont besoin de sortir, l’une comme l’autre. Peyton pour se remettre en selle et profiter de son célibat, Erinn pour se changer les idées et se sortir cet abruti de la tête, comme elle le disait si bien. « Qu’est-ce que tu fais jeudi ? J’ai un soir de congé, on pourrait en profiter ! » Autant marquer déjà une date avant que l’idée ne tombe aux oubliettes.

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Le midi potins, une merveilleuse idée et surtout, une heure de pause pour lui changer les idées. Elle n’était apparemment pas la seule a en avoir besoin d’après ce qu’elle pouvait entendre. C’était un peu comme une réunion en période de crise, ça faisait vraiment du bien à tout le monde. Je peux lui pourrir la vie autrement si tu veux! Elle bossait étroitement avec lui après tout et puis, elle était ingénieuse la blonde, elle trouverait facilement comme l’emmerder si Erinn avait besoin d’un coup de pouce. Elle n’avait pas envie réfléchit comment faire parce qu’elle avait autre chose en tête mais elle avait confiance en sa propre personne. J’ai du le rencontrer dans ses bons jours alors! Ajouta Peyton, légèrement moqueuse. C’est vrai qu’elle avait eu de la chance, surtout qu’on lui avait dit d’éviter de s’en approcher. Elle, techniquement, n’avait rien fait. Cependant, elle était gentille et polie, elle ne pouvait donc pas ignorer son existence. En réalité, elle ne savait pas réellement si elle avait eu de la chance ou si, tout simplement, il avait vu quelque chose chez elle qu’il n’avait vu chez personne d’autre. La blonde commençait à se poser des questions par rapport à ça et seul l’avenir serait capable de lui donner des réponses. Malgré cela, au fond d’elle, même sans l’avouer, ça la soulageait d’entendre que la brune ne parlait pas de lui mais de son cousin. T’es entrain de t’énerver toute seule à penser à ce débile. Mais oui, j’ai saisi le point, y’a des personnes qui n’ont pas forcément de respect point de vue éthique de travail. C’était trop fréquent malheureusement et Peyton en avait parfaitement conscience aussi. Elles finissent par changer de sujet et par parler d’une sortie entre filles. Elle n’aurait pas pu espérer mieux! Nada! On va se changer en bombasses et aller enflammer le dancefloor! La blonde sourit à son amie, elle avait déjà hâte d’y être, dire de pouvoir s’amuser, se changer les idées et pourquoi pas rencontrer de nouvelles personnes après tout! Et puis, une soirée entre filles, elle ne dira jamais non, Peyton!

« Ca commence à devenir intéressant… » L’idée que Peyton puisse l’emmerder sur son lieu de travail ne lui avait jamais effleuré l’esprit, mais maintenant qu’elle l’avait émise, elle ne pouvait s’empêcher d’y accorder un instant de réflexion, de garder ça dans un coin de sa tête pour la prochaine fois qu’il pourrira sa soirée. Et dire qu’il avait osé la traiter de jalouse, ce connard. Comme si elle pouvait être jalouse de toutes ces filles qu’il utilisait comme autant de mouchoirs réutilisables avant de les jeter sans le moindre scrupule à la poubelle. Elle avait un peu plus de respect et de self-esteem que ça, merci. Erinn arque un sourcil à la remarque de Peyton, légèrement surprise de savoir que le patron d’habitude si froid envers les employés avait dénoté d’une certaine amabilité avec elle. « Ca, ou alors tu lui as tapé dans l’œil… » Elle la taquine, pousse gentiment le bouchon un peu plus loin sans vraiment savoir si elle a raison ou pas, mais définitivement perplexe face à la relation qu’elle semble avoir avec le Wilson. Le sujet dévie à nouveau et rien que d’y penser, elle sent la rage monter en elle, une envie profonde de venir écraser son poing dans la figure de ce connard fini pour y faire disparaître ce foutu sourire bourré d’arrogance. « Ou pas de respect tout court… » Elle chasse définitivement l’imbécile de son esprit face au sourire de Peyton, qui semble prête à la suivre dans ses envies de sortie, et rien que l’idée de pouvoir faire la fête avec sa meilleure amie suffit à lui remonter le moral. « Parfait alors, on fait ça ! Je te laisse le choix du lieu, et on se retrouve sur place ? » Une nuit à boire et à bouger – jamais elle n’appellera ça de la danse – sur le dancefloor serait le remède parfait pour lui faire oublier ses tourments de la veille.

- - on provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? (@erinn sanders)

Peyton était assez inspirée à l’idée de foutre la pagaille, bien qu’elle avait toujours été agréable de base mais elle était fourbe, elle aimait bien faire ses coups en douce et pour venger son amie, elle n’hésiterai pas. La solidarité féminine passait avant tout! C’était pour ça aussi qu’elle se permettait de parler de Lyam à son amie, elle savait parfaitement qu’elle ne serait pas jugée. Soit elle avait eu de la chance de tomber sur lui dans ses bons jours soit elle lui avait tapé dans l’œil et y’avait pire que Lyam Wilson. Peyton rougit légèrement, tentant de cacher le mal-être qu’il y’avait autour de ce sujet. C’est terrifiant en vrai… Enfin pas déplaisant mais, j’ai pas envie de tomber dans le cliché donc je préfère me dire que c’est pas ça… Elle soupira, elle savait qu’Erinn la taquinait mais, malgré tout, elle y réfléchissait et elle se disait que ce n’était pas forcément faux. C’était mieux de ne pas trop y penser en réalité, elle risquait de se perdre dans tout ça et elle voulait à tout prix éviter de penser à son patron. Peyton écouta son amie, c’est vrai qu’elle avait raison, le respect, on avait de plus en plus de mal à le trouver dans certaines compagnies. Dieu merci, au sein de ces compagnies, on trouve parfois des amies fidèles comme Peyton avait trouvé la sienne, elle était réellement contente de pouvoir compter sur la brune, c’était son amie, elle pouvait compter sur elle et tout lui raconter, ça changeait, surtout qu’elle n’avait pas réellement eu l’occasion d’être entourée par d’autres personnes qu’Aaron ces dernières années. Elle semblait s’être coupée du monde à cause de lui, c’était d’une tristesse, cette idée de soirée tombait donc à pic. Ça marche, je regarderai et je te texte dans la soirée! Elle eu a peine le temps de finir sa phrase que son téléphone sonna. Quand on parle du loup, c’est Ly… enfin monsieur Wilson, je dois y retourner! Je te laisse la clé, d’accord! Elle se leva et se contenta de prendre son amie vite fait dans ses bras avant de disparaître et de retourner au travail parce que c’est vrai que celui ci ne pourrait pas être fait sans elle.

fin du rp