discover you with the passing days (jamian #6)

- - Il faut plus de courage pour aimer que pour faire la guerre. (@jamie monroe)

Bastian était rentré chez lui quarante-huit heures après sa sortie du coma, comme prévu. Il avait eu de la chance et n’avait aucune séquelle de son accident, si ce n’est une fatigue et quelques contusions. Sa voisine, Jamie, était venu le chercher à l’hôpital comme prévu et ils avaient mangé MacDo et depuis, tout se déroulait bien. Bastian ne travaillait pas et passait son temps à la maison, Jamie était venue s’installer chez lui comme prévu. Ils dormaient ensemble, elle était aux petits soins pour lui et le pompier devait bien avouer que ça lui faisait légèrement bizarre, cela ne le dérangeait pas, bien au contraire, mais c’était étrange pour lui. Adrian était venu les voir à plusieurs reprises pour vérifier si tout allait bien, et avait été rassuré de voir la jeune femme s’occuper aussi bien de son frère. Et Bastian en était tout autant ravi. Les journées s’occupaient par de la nourriture, de la cousine, des discussions, des films et des énormes éclats de rire comme actuellement. Les deux voisins étaient sur le canapé, avec le plateau repas sur la table basse. Jamie avait encore fait des merveilles ce soir, c’était incroyable à quel point elle cuisinait si bien. Bastian qui avait l’habitude des plats tout préparés et des conserves, ou pire, à sauter des repas, savourait sa chance en ce moment. Ça lui changeait vraiment, et même si il ne se l’avouait pas, il n’avait pas eu une aussi bonne hygiène de vie depuis qu’il était divorcé de sa seconde épouse. Il était heureux avec Jamie, elle n’était que sa voisine, son amie, son amante, mais il ne se prenait pas vraiment la tête pour cela et ça lui convenait. Il savait que c’était la même chose pour la blonde, et ce n’était pas plus mal après tout. L’attachement, ça peut pourrir une amitié et Bastian voulait à tout prix éviter cela. Alors qu’il savourait une nouvelle portion du repas, Bastian se tourna vers Jamie pour lui donner un coup de coude. Sans déconner, tu devrais te lancer dans un métier de cuisinière ou j’sais pas quoi, je vais finir par y prendre goût, fais gaffe. avait-il dit avant de rire un peu, manquant de s’étouffer avec son repas. Il était vraiment heureux à cet instant, il savait qu’il allait passer une bonne soirée, rien ne pourrait la rendre mauvaise. Enfin, il l’espérait. T’as de la sauce tomate sur le nez. dit-il en explosant de rire. Il avait tourné sa tête vers la blonde, et elle en avait partout, alors il déposa son assiette sur la table basse tout en riant sans vraiment s’arrêter. La dernière fois, c’est lui qui en avait foutu partout, mais ils avaient fini par se battre avec la chantilly, alors. Bastian se pencha vers la blonde pour essuyer ce qu’elle avait sur le nez, et se moqua d’elle ouvertement. J’te jure, c’est le patient qui doit s’occuper de l’infirmière, c’est quoi. D’ailleurs, t’as toujours pas ton costume. Je suis déçu. La taquinerie, il ne pourrait jamais s’en empêcher avec elle. C’était vraiment plus fort que lui.

- - On rencontre souvent sa destinée par les chemins qu’on a pris pour l’éviter. (@bastian millford)

Il y’avait eu un certain rapprochement entre eux, depuis le retour de l’hôpital. Ça lui faisait bizarre, à Jamie, de moins être chez elle pour ne pas dire ne plus y être du tout mais c’était pour la bonne cause et elle savait très bien que ce serait temporaire malgré tout, elle passait du temps temps avec lui malgré les circonstances. Après le retour de l’homme, elle avait posé ses bagages chez lui afin de pouvoir prendre soin de lui du mieux possible. Son état avait nécessité une observation fréquente et cela semblait donc logique, de toute façon, ce n’est pas comme si elle avait quelque chose d’important à faire, certains soirs, elle s’était installée au calme, essayant de travailler mais rien n’y faisait, l’inspiration n’était toujours pas là. Malgré tout, ça lui avait remonté le moral, elle n’avait pas réellement été seule puisqu’il était là, elle n’avait donc pas eu l’occasion de penser à ce qui la contrariait, en réalité, Jamie avait même l’impression d’être une nouvelle personne. Elle était heureuse et c’était grâce à lui, il lui remontait le moral avec son caractère et ses taquineries, elle avait passé son temps à rire, à cuisiner, à regarder des films, tout en tentant d’apprendre à le connaître parce que malgré tout, elle ne savait rien de lui en dehors des grandes lignes. Ce soir là, ils étaient installés dans le canapés, Jamie avait ses jambes posées sur celle de l’homme, c’était une habitude qu’elle avait finit par reprendre. Ils étaient là, à finir le repas qu’elle avait cuisiné, comme les jours précédents parce que même si elle ne veut pas s’en vanter, Jamie, c’était l’épouse parfaite selon les dires de Marcus. Bastian lui donna un coup de coude en lui disant que, sans déconner, elle devrait se lancer dans une nouvelle carrière. Jamie, cuisine italienne et traiteur. Elle regarda Bastian en souriant avant de rigoler. La blonde ne se souvenait pas avoir passé autant de temps aussi en se sentant aussi bien dans sa tête, sans être contrariée par des choses sur lesquelles elle n’avait absolument aucun contrôle. Bah, ouais, ça le fait en vrai! Mais t’inquiète, tu seras toujours mon client préféré! Son client préféré parce qu’en dehors de Marcus, personne n’avait jamais eu l’occasion de manger ce qu’elle préparait (en dehors d’elle-même évidemment). C’était encore une bonne soirée qui semblait commencer, une soirée pleine de rire et avec un Bastian toujours motivé et qui lui fit d’ailleurs remarquer qu’elle avait de la sauce tomate sur le nez. Aucun des deux ne semblait pouvoir manger correctement, sans se salir. C’était… pas réellement étonnant. Elle s’était arrêtée de manger alors qu’il déposait son assiette sur la table avant de se pencher vers elle pour essuyer ce qu’elle avait sur le nez. Par habitude, la blonde avait bougé ses jambes, se redressant légèrement puisqu’elle était à moitié assise et à moitié couchée dans le divan. C’était le patient qui devait s’occuper de l’infirmière, encore une taquinerie de la part de l’homme et elle prenait réellement habitude à tout ça, ce serait difficile de retourner à la maison et d’être de nouveau seul. Oui, bon, je suis quand même ton infirmière personnelle et je me balade en nuisette quasiment toute la journée. Je trouve que c’est déjà bien, les autres n’ont pas ta chance… Avait répondu la blonde sur le ton de la rigolade, elle avait haussé les épaules et elle avait finit par terminer ce qui restait dans son assiette avant de s’asseoir totalement et de déposer l’assiette sur la table de salon.

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Il était vraiment content depuis son retour de l’hôpital. C’était une sensation étrange, le bonheur, lui qui ne l’avait pas vraiment connu au cours de sa vie. Tout au long de son enfance à San Diego, le petit garçon qu’il était avait été abusé, abusé par les agissements de sa mère à ne pas s’occuper de lui et de son frère jumeau. Les deux en avaient souffert, et même si John était venu les sauver, cela n’avait changé en rien la souffrance des deux garçons. Ils n’avaient pas eu d’enfance, ils avaient dû se débrouiller seuls très tôt et la survie avait été leur quotidien. Quand leur mère était décédée, cela avait été un nouvel abandon pour eux, et ils avaient voulu changer de vie. C’est pour cette raison qu’ils avaient déménagé ici, à Carmel, mais les ennuis avaient continué, ses deux épouses qui le trompent, la perte d’un être cher pour Adrian. Ça avait toujours été compliqué, mais enfin, avec Jamie à ses côtés, Bastian avait l’impression d’une trêve du malheur. Elle cuisinait à merveille, et le pompier s’amusait à la taquiner pour qu’elle envisage la possibilité de devenir cuisinière. Elle avait un don dans la cuisine, c’était certain. Magnifique, j’ai hâte de goûter un autre de tes plats. Tu as prévu un dessert? Ou bien, tu es le dessert? Faudrait qu’on remette le couvert, d’ailleurs. Roxie manque à Maxou. Comme un écho à ce qu’elle lui avait dit pendant son coma, l’élément déclencheur de son réveil, Bastian lui lançait un regard provocateur. Il appréciait vraiment la jeune femme, et le jeu de séduction qui s’était installé entre eux ne semblait jamais s’épuiser. Il ne voulait pas s’empêcher de la taquiner, de la chercher, et même de la séduire, bien malgré lui. C’était une femme magnifique, elle était tout à fait à son goût et même si elle était bien plus jeune que lui, elle en avait tellement dans le cerveau qu’il ne remarquait pas vraiment la différence. Elle était la femme parfaite, en somme. La femme qu’il aurait aimé rencontrer dès le début de ses relations amoureuses, pour éviter ces souffrances, même si il ne se l’avouait pas. Avec Jamie, il n’envisageait rien de plus complexe, qui demandait un engagement et c’est pour cela qu’il ne se prenait pas la tête. Elle était d’accord avec lui, et c’était tant mieux. La taquinerie du brun le poussa à essuyer le peu de sauce tomate que la blonde s’était mise sur le bout du nez. Un vrai clown, littéralement. Il la taquinait de nouveau en rétorquant qu’elle était l’infirmière personnelle, mais que c’était lui qui devait s’occuper d’elle, puis qu’elle n’a pas de tenue ni de costume. La réponse de la blonde fit sourire le brun, qui ne pue s’empêcher de rire un peu. C’est vrai, ça progresse. Je suis ravie que tu te sois débarrassée de ton espèce de pyjama t-shirt. T’es bien plus sexy ainsi. avait-il dit en riant un peu. Il avait terminé son assiette, et l’avait déposé définitivement sur la table basse avant de tourner la tête vers la blonde. Il ne savait pas trop quoi faire de la soirée, ils pourraient regarder la télévision, ou discuter simplement. Ou jouer à un jeu, aussi, pourquoi pas remarque. Tu veux faire quoi ce soir? À part me mater, j’veux dire. Je sais que j’suis resplendissant mais fais gaffe de pas devenir aveugle. Anyway, dis-moi ce que tu veux et tu auras. Il lui offre un léger sourire. Il s’en fiche après tout, n’importe quoi, du moment qu’ils passent une bonne soirée, le gamin s’en fiche un peu. Dis, t’as des rêves à réaliser? avait-il soudain demandé. Comme ça, sans prévenir. Il avait envie d’apprendre à la connaître davantage, encore. Ce n’était peut-être pas plus mal.

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Jamie avait apparemment un don pour la cuisine selon les dires de Bastian. Pas que c’était une mauvaise chose mais ça lui faisait bizarre, elle n’avait jamais cuisiné pour quelqu’un d’autre que Marcus, son mari - avant qu’il ne disparaisse. Cela semblait ne pas déplaire à l’homme qui lui avoua avoir hâte de goûter un autre de ses plats. Et si elle avait prévu un dessert. A moins qu’elle ne le soit, ce qui était une possibilité. Jamie ne savait pas d’où cet amour pour la cuisine venait, sa mère n’avait jamais cuisiné, préférant avoir un chef à la maison, son père, lui c’était la même chose, bien trop occupé à travailler. C’était donc un mystère et pourtant, Jamie aimait tellement cuisiner, elle ne prétendait pas être merveilleusement douée non plus mais elle savait qu’elle n’était pas la plus mauvaise des cuisinières. Et apparemment, elle faisait le meilleur de tous les desserts: elle. J’ai plus d’un tour dans ma manche, t’en fais pas, y’en a déjà eu et il y’en aura encore d’autres des plates. Bon pas aujourd’hui mais demain… Elle lui sourit, ravie d’entendre quand même qu’elle était douée et apparemment, pas que pour la nourriture. Il semblait manquer d’autre chose apparemment, c’est bien, il retrouvait la forme et ça lui faisait plaisir à la blonde. Je veux bien être ton dessert! Répondit-elle en lui adressant un clin d’oeil, se sentait d’un coup pousser des ailes. Elle faisait à manger, elle vivrait pratiquement là, ils avaient - jadis - eu une vie sexuelle, elle aurait presque pensé être de nouveau la femme de quelqu’un. Elle garda cette réflexion pour elle, sachant que, de toute façon, il ne s’agissait nullement de quelque chose du genre, ce qui tombait bien, les sentiments et la douleur, elle en avait eu sa dose cette dernière année. Mais pour ça, ils étaient d’accord. Par contre, c’est vrai que le sexe, ça commençait un peu à dater mais elle était pas du genre à lui foutre la pression, surtout dans cet état là. Par contre, c’est vrai, c’était une bonne chance, elle semblait d’être débarrassée de son pyjama, bon, en réalité, tout avait été au lavage ce soir là, à la guerre comme à la guerre non? Elle rigola lorsqu’il lui avoua qu’elle était plus sexy ainsi. En même temps, c’était pas compliqué, y’avait pas beaucoup de parties de son corps qui étaient cachées par les nuisettes qu’elle portait. Elle semblait même avoir perdu l’habitude de s’habiller correctement. Si celle ci te plaît pas, j’en ai d’autres. Je peux même me balader sans mais ça risque d’être au plus grand bonheur de tes voisins par contre! La blonde se mit de nouveau à rire après l’avoir fixé un demi seconde, attendant une réaction de sa part. Il lui demanda ce qu’elle voulait faire ce soir, à part le mater. La blonde parti de nouveau dans un fou rire lorsqu’il lui dit de faire attention à ne pas devenir aveugle. Je préfère quand même te mater quand t’as pas ton tshirt… Ça avait fini par devenir leur truc et Jamie elle s’y faisait parfaitement à cette relation assez spéciale. Elle pouvait être elle-même, elle était drôle, elle était redevenue la personne qu’elle avait été pendant très longtemps, elle avait ce côté séducteur qui était enfuit en elle mais que Bastian avait réussit à faire ressortir. Il lui demanda si elle avait des rêves à réaliser, il semblait un peu plus sérieux, c’était le Bastian qu’elle n’avait que rarement vu. Elle finit par mettre ses jambes pliées sur le divan et elle posa son coude contre le dos du fauteuil, regardant dans la direction de l’homme. J’en ai plusieurs en réalité, je rêve de pouvoir faire adapter mes romans au cinéma. Avait-elle avoué. Elle savait parfaitement que Bastian ne considérait pas le fait d’être auteur comme un boulot malgré tout, elle était cette personne qui avait été payée pour écrire et cela découlait vers de nouveau rêve. Ceci dit, j’ai déjà accomplit par mal de rêves. Et toi? Quelque chose qui te tient à cœur? Elle voulait savoir, elle aussi. Elle avait plus de rêves qu’elle ne voulait l’admettre, comme celui d’être maman également. D’avoir sa famille mais ce n’était pas d’actualité et ça prendrait probablement quelques années avant que cela le soit de nouveau. Elle n’était pas prête à rencontrer quelqu’un même si de temps à autre, l’absence était là et elle aurait aimé la combler.

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Elle avait un véritable don pour la cuisine, Bastian l’avait remarqué. Il ne se lasserait jamais de ses plats, d’ailleurs il n’hésite pas à lui en redemander pour toujours même. Le pompier ne savait pas du tout cuisiner, c’était une véritable catastrophe d’ailleurs. Il aurait pu faire cramer sa cuisine lui aussi, mais heureusement, il n’était pas maladroit. Il ne peut pas s’empêcher de taquiner la blonde, il la voulait comme dessert, et elle semblait plutôt ravie à cette idée. Ils s’entendaient très bien, tant sur le plan amical que sexuel et le trentenaire était assez ravie de ça. Malgré tout, ils n’avaient pas couché ensemble depuis qu’il était sorti de l’hôpital. Ce n’était pas l’envie qui avait manqué pourtant, ni les occasions, et cela n’empêchait pas Bastian d’avoir des mains baladeuses envers la jeune femme mais pourtant, ils n’avaient toujours pas sauté le pas de nouveau. Très bien, je note. avait-il dit avec un sourire provocateur. Il garderait l’idée dans un coin de sa tête, mais pour l’instant, il se contentait de continuer à la taquiner en parlant de ses vêtements. Les nuisettes, il adorait cela et ne c’en était jamais caché, il lui avait d’ailleurs dit le premier soir alors qu’elle était vêtue d’un short et d’un t-shirt. Il s’était moqué d’elle ce jour-là, et tout avait commencé. Mais à voir sa voisine se balader dans sa maison en nuisette la moitié de la journée, et toute la nuit, ça le rendait dingue le brun. Vraiment dingue. Elle lui propose même de se balader sans, et il saute sur l’occasion. Ça plairait pas aux voisins, mais après tout, il n’y avait pas vraiment de vis-à-vis ici. Je ne dis pas non. Et puis, les voisins n’y verront rien. Et ma voisine… elle sera nue dans ma maison. Puis il rigole, de sa connerie. Bien sûr que c’était elle sa voisine, pas directement, mais pas très loin non plus. Il ne s’étend pas trop sur la conversation et demande à la blonde ce qu’elle souhaite faire ce soir. Ils peuvent faire tout un tas de chose dans cette maison, ce ne sont pas les idées qui manquent mais plutôt les décisions. Il se met à sourire comme un con quand elle affirme préférer le mater sans son t-shirt, ce à quoi il répond simplement en le retirant et en le jetant à l’autre bout de la pièce. Des ecchymoses sont encore un peu présentes sur son torse, mais globalement, tout est quand même soigné. On y voit aussi son énorme cicatrice sur le ventre, une histoire qu’il n’a pas vraiment envie de raconter maintenant, alors il espère qu’elle ne dira rien. Et puis, ce n’est pas la première fois qu’elle le voit ainsi, alors. Il lui demande si elle a un rêve à réaliser, tout à coup. Il ne sait pas vraiment pourquoi il a posé la question, mais il l’a posé et maintenant il l’écoute attentivement. Elle veut faire adapter ses romans au cinéma, et il lui souhaite vraiment, même si il ne les liera sans doute jamais. Intéressant. dit-il en lui offrant un sourire avant de se mettre à réfléchir quand elle lui retourne la question. Un rêve, quelque chose qui lui tient à coeur. En réalité, il y a bien une chose qu’il aurait aimé faire. Comprendre, comprendre pourquoi sa mère les a tant fait souffrir. Pourquoi elle a voulu faire un gosse avec un putain de criminel. En y pensant, le visage de Bastian s’assombrit un peu. J’aimerai bien avoir une discussion avec ma mère. Bref, je rêve de faire un road-trip en Amérique du Sud. On m’a toujours dit que les portoricaines étaient plus canons que les blondes. dit-il, doucement. Il se force presque à rire un peu pour détendre l’atmosphère et oublier la première phrase, il n’a plus trop envie d’y penser.

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Jamie avait essayé, pendant un moment, de vivre une seconde jeunesse et elle avait l’impression d’y arriver avec Bastian. Elle avait rencontré Marcus au lycée et ils s’étaient mariés jeune. Elle l’avait rencontré, elle avait quinze ans, il en avait dix-huit, ça avait été le coup de foudre mais leur histoire n’avait pas duré, elle avait eu des copains passagers avant de retomber sur lui dans le métro un jour et c’est là qu’ils avaient avaient échanger ce baiser, qu’ils avaient commencé ce début d’histoire. Le premier baiser d’une longue série. Ils s’étaient ensuite mariés et la suite, elle fût tragique et pour bien réelle. Avoir Bastian, ça la changeait fortement, ils avaient accroché mais malgré le fait qu’ils couchaient ensemble et cette situation temporaire, ils n’avaient pas ce côté complication et c’est ce qu’elle appréciait parce qu’avec un drame tel que celui qu’elle avait vécu, elle ne voulait plus rien savoir de l’amour. C’était trop pour elle. Malgré tout, elle avait toujours été la femme parfaite pour Marcus, elle ne faisait qu’appliquer ce qui était devenu naturel pour elle et elle se retrouvait, ce qui lui faisait un grand bien. Donc, oui, c’était prévu, Bastian aurait droit à de nouveaux plats et à un dessert spécial. Un dessert blond d’environ un mètre soixante-huit. Je note, avait-il répondu, agrémenté d’un sourire provocateur. L’idée lui plaisait pas mal à la base. Notamment celle de Jamie se baladant sans nuisette. Qui ne l’a pas déjà fait, de toute façon? Avait répondu la blonde en souriant. Elle en avait passé des journées sans rien sur elle, à se pavaner dans l’appartement qu’ils avaient, Marcus et elle. Ce n’était donc rien d’inconnu. Bastian avait donc envoyé valser son t-shirt au moment où la blonde avait décrété le préférer sans. Son regard se baladait sur le torse de l’homme qui semblait avoir une histoire à raconter mais qu’il n’avait pas parlé et qu’elle ne demanderait pas. Le regard de la blonde se reposa sur l’homme, elle l’écouta avec attention. Il aurait aimé avoir une discussion avec sa mère avoue-t-il sans réellement s’attarder là dessus et il change de sujet. Jamie finit par le connaître, elle sait parfaitement qu’il ne faut pas le brusquer à parler de choses dont il ne veut pas parler, elle profite donc ce qui suit sa première phrase pour tenter de détendre l’atmosphère. Ah ouais? Plus canons que moi? Jamie se rapproche de Bastian et passe sa jambe au dessus de celle de l’homme de manière à se retrouver au dessus de lui alors qu’il est toujours assis dans le divan. Elle pose ses mains sur les épaules de l’homme après avoir balancé ses cheveux vers l’arrière et elle commence à déposer des baisers dans son cou. Les portoricaines étaient plus canons que les blondes, n’importe quoi, ça commençait à toucher l’égo de la blonde qui commençait légèrement a perdre le contrôle et puis, de toute façon, ils avaient bien attendu depuis la dernière fois.

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Il essayait d’apprendre à connaître la blonde un peu plus chaque jour, il en savait de plus en plus sur elle, tandis qu’elle ne savait rien sur lui, et c’était tant mieux ainsi. Bastian n’avait jamais été ce genre d’homme à raconter sa vie, il était même plutôt mystérieux en réalité, c’était une manière pour lui de se protéger de ses démons. Il n’avait pas eu une vie très heureuse, bien au contraire, elle avait même été plutôt sombre et malheureuse, et c’était seulement maintenant, en compagnie de la blonde que le brun s’en rendait compte. Elle le faisait rire, c’était fou, elle était la femme parfaite finalement. Il ne cessait de la provoquer et de la charmer, il ne s’empêche pas de dire qu’il serait ravie de la voir sans nuisette. Finalement, il retire lui aussi son t-shirt, et il rit un peu en entendant sa réponse, puis change de sujet pour lui demander ses rêves, publier ses romans au cinéma. C’est assez incroyable, et il lui souhaite. Quand la blonde lui retourne la question, le brun réfléchit un peu avant de sortir une réponse assez inattendue. Il parle d’abord de sa mère, puis de son projet de roadtrip en Amérique du sud, ne manquant pas de charmer une nouvelle fois la blonde. Les portoricaines sont apparemment très sexy, il ne s’en cache pas, mais c’est un mensonge dissimulant une envie. Les américaines du sud l’intéressent bien moins que les blondes, c’est certain. Quand il voit la blonde s’offusquer et s’approcher de lui, un sourire satisfait se dresse sur Bastian. Tout à fait. dit-il avant de grogner un peu quand elle se met assise sur lui. Il a déjà chaud, il meurt de chaud, mon dieu. Bastian se remercie intérieurement de ne pas avoir gardé son t-shirt, car il aurait vraiment eu trop trop chaud autrement. La blonde dépose des baisers dans son cou, et un léger rire de sursaut s’échappe des poumons de l’homme, qui commence déjà à être excité. Il rêve de cet instant depuis sa sortie de l’hôpital, son engin s’excite aussi d’ailleurs. Hm… murmure-t-il tout en glissant ses mains dans les cheveux de la blonde. Alors qu’il tente de la renverser doucement sur le côté, il heurte quelque chose -la télécommande- et la télévision s’allume rapidement. Bastian rit un peu avant de tourner la tête vers l’écran, et se raidit tout à coup. Les mots sur l’écran, sa photo, tout replonge Bastian trois ans plus tôt. Et soudain, il n’a plus du tout envie de rien, alors il redresse Jamie assez brutalement. Stop. Pas maintenant. dit-il, l’invitant à descendre de ses jambes pendant qu’il éteint la télévision, et qu’il respire, un peu bruyamment à cause du stress. Il ne se sent vraiment pas bien.

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Jamie est là pour lui et elle tâche de lui montrer comme elle le peut. Tout se passe bien, étrangement bien d’ailleurs, ils ne se sont pas encore pris la tête et en même temps, ils font tout pour éviter ça. Les piques sont généralement de type amical, ils se taquinent mutuellement comme lorsqu’il lui dit que les portoricaines sont plus canons que les blondes et même si elle sait que ce n’est qu’un jeu, elle se sent offusquée ce qui la pousse à tenter de démontrer un point: que c’est faux. Totalement faux. La voilà donc sur lui, à déposer des baisers dans son cou avec ses mains sur qui se baladent sur ses bras, ses épaules, elle a envie de le sentir contre elle Jamie, parce que ça commence à faire un petit moment qu’il ne s’est rien passé. Elle sait qu’elle ne le brusque pas, elle le connaît au final, il est toujours partant. Et pour une fois, la blonde est d’humeur séductrice, ça se voit. Il tente de la renverser ce qui malheureusement n’a pas l’effet escompté puisque la télé s’allume, faisant doucement sursauter la blonde qui lâche un petit rictus. Jusqu’à ce que tout s’arrête. C’était pourtant bien parti jusqu’à ce que l’homme lui mette un stop, ce qui la pousse à se rasseoir dans le divan, attrapant un des coussins pour le caler contre elle, un peu offusquée par le fait de s’être faite dégager, ce qui ne lui était jamais réellement arrivé. Les secondes ne passent pas, le calme prend possession de la pièce et elle ne comprend pas ce qui s’est passé. Jamie soupire légèrement, voyant Bastian assit, qui ne semble visiblement pas bien. Bas’, ça va? Elle fait valser le coussin dans le coin, légèrement surprise par la réaction de l’homme qui ne semble même pas lui répondre. Allo? Prononce-t-elle doucement. Pas de réponse, ce qui l’inquiète puisqu’elle ne l’a jamais vu ainsi, surtout pas lui, il ne refuserait pas une partie de jambes en l’air aussi facilement. La terre à Bastian, tu m’entends? Et puis elle s’arrête, ne sachant pas trop quoi faire, c’est instinctivement qu’elle pose sa main sur l’épaule de l’homme, entre autre pour lui faire comprendre qu’elle est là, peu importe ce qui semble se passer dans sa tête à ce moment là.

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La blonde sur ses jambes, son engin qui commence déjà à se redresser, n’importe qui aurait pu comprendre que le brun était en manque de sexe et qu’il désirait plus que tout la jeune femme. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas partagé un moment charnel, et ils en avaient tous les deux envie. Tout aurait pu se faire très vite en réalité, le brun était déjà prêt physiquement, mais un élément avait soudain tout chamboulé. Le son de cette voix à la télévision allumée par l’excitation et le manque d’attention, la vitesse, la rapidité, le désir. Un reportage sur Sebastian Bush. En apercevant le nom de son père, qui était aussi le sien pendant trente-cinq ans, l’homme eu soudain mal au coeur, et l’absence d’envie de toute chose. Ça le rendait fou, et il avait repoussé la jeune femme de manière un peu trop brutale, et il s’en voulait un peu mais malheureusement s’était ainsi. Son père, cet homme qui lui avait pourri sa vie, à cause de lui, il ne serait sans doute jamais père, parce qu’il était terrorisé à l’idée de transmettre des gênes pareils et d’être un mauvais père comme lui. Son ex femme avait beau voulu le rassurer, rien n’y avait fait et ils avaient fini par se séparer et s’éloigner à cause de cela, jusqu’à ce qu’elle lui fasse un enfant dans le dos. La blonde était retournée s’asseoir à sa place, et demandait à Bastian si tout allait bien, lui octroyant un surnom du nouveau genre qui le fit légèrement soupirer. Non, il n’allait pas bien, et ses démons qui remontaient à la surface le terrorisait, il se sentait presque pris envie d’une ivresse vivante, comme si son esprit était soudain troublé par cet élément déclencheur, comme si ça l’empêchait de réfléchir, comme si il était un autre tout à coup, hanté par son passé et sa souffrance. Même le coussin lancé par la brune termine par atterrir au sol sans même qu’il ne daigne réagir. Il était dans ses pensées, comme hypnotisé, et ça le hantait. C’est à peine si il entendait les paroles de la jeune femme qui ne comprenait pas ce qu’il se passait. Quand la blonde déposa sa main sur l’épaule de l’homme, ce dernier tourna doucement sa tête vers elle, légèrement comme un robot. Il plongea son regard dans ses yeux, avant de la pousser un grand coup pour qu’elle s’allonge sur le divan, retrouvant ses lèvres d’une manière un peu trop sauvage, et brusque. Il avait besoin d’oublier, éternellement, et ses mains qui s’aventuraient déjà sous la nuisette, puis dans le sous-vêtement de la jeune femme traduisait son envie d’ivresse rapide. L’envie d’oublier, d’être un autre. Juste d’être dans un autre monde, le temps d’un instant. Suce-moi. Dépêche toi. avait-il enfin dit, d’une fois légèrement roque et tremblante. Définitivement, ça ne lui ressemblait pas d’avoir des mots si crus. Encore moins d’être autoritaire. Et la blonde risquait de vite s’en rendre compte.

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Tout avait pourtant bien commencé, ils passaient une bonne soirée et ils rigolaient, la blonde avait même réussit à réveiller Maxou. Elle en avait envie tout autant que lui mais non, il venait de se passer quelque chose qu’elle n’avait pas réussi à comprendre. Elle restait là, a essayer de le résonner parce que ça lui semblait réellement bizarre, il n’était pas du tout comme ça, au contraire, même s’il pouvait être très con, Bastian restait généralement quelqu’un d’agréable alors elle était paumée Jamie, elle voulait comprendre ce qui se passait dans sa tête. Mais ce n’était pas facile à déchiffrer puisqu’au fond, elle ne savait absolument rien de lui et qu’il restait quelqu’un de mystérieux. Il n’a pas dit un mot depuis quelques minutes et lorsque Jamie pose sa main sur son épaule, il la pousse dans le divan, s’empare de ses lèvres et ses mains commencent à se balader sur le corps de la jeune femme qui ne comprend pas. Elle le repousse, posant ses mains sur le haut du torse de l’homme, n’ayant pas envie de céder à ce qu’il tente d’initier. C’était trop inattendu, sauvage, surtout après qu'il l’ai repoussée sans réellement expliquer pourquoi et elle est à court de mots, ceux qui lui viennent en tête en premiers sont les suivants: Non mais ça va pas dans ta tête? Bordel. Jamie hausse le ton après l’avoir repoussé alors qu'elle a pratiquement envie de lui dire d'aller se faire foutre. Parce que ça ne lui ressemble absolument pas d’être ainsi, aussi brusque, vulgaire pratiquement, trop autoritaire. Elle se relève et elle fait le tour du divan, tentant de se calme un peu après ce qui vient de se passer, la boule au ventre et des sanglots dans la voix parce qu’elle ne comprend pas pourquoi il a réagit de cette manière, ce qui s’est passé dans sa tête pour qu’il devienne cette personne qu’elle ne connaît pas. Parce que ce n’est pas lui, il est même généralement entreprenant mais plutôt doux avec elle. Jamie aurait presque envie d’attraper son sac et de partir parce qu’à, ce; moment là, il lui fait peur pratiquement. Sa réaction l’effraie. Elle se pose dos à lui, sur le rebord opposé du divan en soupirant. Elle qui en avait envie, d'un coup, ça semble totalement lui être passé.

- - Il faut plus de courage pour aimer que pour faire la guerre. (@jamie monroe)

Il avait suffit d’un nom et d’une image à l’écran pour que les envies de faire l’amour deviennent des envies de baiser. Une chose qui peut sembler synonyme, mais qui ne l'est pas vraiment en réalité. Après avoir passé plusieurs minutes dans le silence, à ignorer la blonde qui pourtant n’avait rien fait de mal, le brun s’était brusquement transformé et lui avait bondit dessus tel un animal sauvage. Il n’était plus doux comme il l’était habituellement, il était même assez brusque, beaucoup trop même. Il en vient même à s’introduire dans le sous-vêtement de la jeune femme, légèrement trop rapidement, alors qu’il lui murmure de lui faire une fellation, dans un ton roque et tremblant. Ce qui suit n’est pas vraiment surprenant puisque la blonde le repousse instinctivement. Il grogne, essaie d’insister, mais il finit par abandonner en soupirant un peu et retournant dans sa déprime. Il ne relève même pas la tête vers elle lorsqu’elle lui parle, et il se contente d’hausser les épaules. Il retourne déprimer au fond de lui même alors que la blonde se lève du divan pour aller de l’autre côté et lui faire dos. Et à cet instant, le brun commence à vraiment culpabiliser, comme un électro choc. Il soupire légèrement et se lève en attrapant la couverture du canapé. Il lâche un nouveau soupire avant d’allumer la télévision sur la chaîne du reportage avant de faire le tour du canapé. Je te présente mon père. qu’il dit simplement, en essayant d’envelopper doucement la jeune femme dans la couverture, il baisse les yeux, honteux, avant de baisser un peu le son de la télévision pour ne pas trop écouter ce qu’on raconte à son propos, car tout ça, il le sait déjà, et ça le hante. Il tente une approche discrète avec la blonde en attrapant sa main, soupirant un peu, mais la regardant dans les yeux pour qu’elle puisse lire à travers son regard qu’il est désolé. Je… je peux tout t’expliquer, excuse-moi, je suis désolée Jamie. Viens, on retourne s’asseoir. On peut aller prendre l’air aussi si tu veux. Il a retrouvé sa douceur, même si son visage est totalement vide, il se sent pas mal, il se sent honteux. Honteux d’être le fils d’un connard pareil.

- - On rencontre souvent sa destinée par les chemins qu’on a pris pour l’éviter. (@bastian millford)

La peur. C’était un terme qu’elle connaissait mais pas dans ce sens là. Bien évidemment, elle avait eu envie de lui mais pas de cette manière, pas avec autant de violence, instinctivement, elle l’avait repoussé pour se protéger, lui faisant comprendre que non, là, d’un coup, elle n’en avait plus envie. Il s’était levé et elle avait fait pareil, l’ignorant totalement et se posant contre le rebord opposé du divan, elle ne pouvait pas le regarder là tout de suite, elle devait attendre que ce sentiment qu’elle éprouvait redescende et qu’elle soit de nouveau apaisée, qu’elle se sente de nouveau en sécurité. Il avait allumé la télévision, de nouveau, laissant le reportage plus longtemps. Tapie dans son coin, les bras croisé et le regard légèrement perdu dans le vide, elle ne réalisa pas réellement ce qui était entrain de se passer et les mots qui sortaient de l’écran. Lorsqu’il s’approcha d’elle et qu’il essaya de l’envelopper de la couverture, un frisson parcourut son échine, un léger sursaut. La blonde revient à elle tout en évitant de le regarder parce qu’elle a l’impression de ne plus le reconnaître. Lui qui était d’habitude assez doux semblait avoir été quelqu’un d’autre l’espace d’un instant et elle avait peur de ne plus réussir à avoir confiance en lui. Elle capte quelques mots qui lui font froid dans le dos. Son père. Un sujet qu’il n’a jamais abordé, elle ne connaît rien de sa famille, il ne connaît rien de la sienne. Il tente d’attraper sa main avec la douceur qu’elle lui connaît et difficilement, elle relève les yeux vers lui un court instant. J’ai besoin de cinq minutes, d’accord? Jamie lâche la main de Bastian et elle se redresse pour aller s’asseoir dans le divan, face à la télé, son regard ne lâche pas l’écran durant les deux ou trois minutes qui suivent et puis, dans le silence qui s’est installé entre eux, la voix de la blonde s’élève à nouveau. Ça a beau être ton père, t’es pas la même personne Bastian. Ses actes ne font pas de toi une mauvaise personne. Parce qu’elle est douce Jamie et compréhensive et puis, elle le connaît et même s’il la brusqué, elle sait qui il est et elle l’apprécie trop que pour lui tourner la tête à cause des erreurs commises par son géniteur.

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Bastian avait perdu pieds avec la jeune femme, et il s’en voulait terriblement. Il avait compris qu’il était allé beaucoup trop loin quand la blonde l’avait repoussé et s’était levée pour rejoindre le dos du canapé. Il avait honte de son comportement, et voulait vraiment s’excuser et expliquer la situation à la jeune femme. Alors qu’il se lève, il allume la télévision sur le reportage afin de donner une explication à la blonde. Il ne tarde pas à la rejoindre, l’enveloppant doucement dans une couverture pour qu’elle n’ait pas froid, une manière pour lui de se faire pardonner également, de montrer qu’il peut prendre soin d’elle. Il lâche quelques mots qui expliquent tout à fait bien la situation. Son père, qui tourne à la télévision, et ça le hante. Il soupire légèrement en essayant d’attraper la main de la femme pour la caresser doucement. Il lui propose d’aller se raseoir, il lui promet de tout lui expliquer. Il soupire un peu lorsqu’elle lui demande du temps et qu’elle repart en direction du canapé. Bastian s’en veut, vraiment, et si il comprend qu’elle a besoin de temps, il a l’étrange sensation de déjà vu: d’avoir tout foutu en l’air. Un silence s’installe pendant que la blonde ne lâche pas des yeux l’écran de télévision. Le Brun reste derrière le canapé a totalement culpabiliser, il attend un signe de la blonde pour la rejoindre sur le canapé. Son père ne fait pas de lui une mauvaise personne, des mots que lui répétaient Evelyne quelques années plus tôt, mais ça le hantait. Il se met à soupirer, avant de s’asseoir à côté de la blonde. Désolé c’est… compliqué. Je peux t’en parler si tu veux, mais par pitié, éteins la télévision.Il dépose sa main sur l’une des cuisses de la jeune femme, en soupirant un peu. Je ne l’ai pas connu. Il est parti comme un con en nous laissant seuls, avec notre mère, incapable de s’occuper de nous Jamie. J’ai tellement peur d’être un homme mauvais. Et il a peur d’être mauvais avec elle, ça le terrorise maintenant, alors qu’il s’en fichait un peu avant. Enfin, disons qu’il n’accordait pas trop d’importance aux femmes, elles l’ont tant fait souffrir. Est-ce que je peux faire quelque chose? Un thé, ce que tu veux, on peut même aller se caler dans le lit pour discuter si tu veux, prendre un bain, peu importe mais s’il te plait, pardonne-moi mon amour. dit-il en soupirant un peu. Le surnom était sorti tout seul, sans même qu’il ne s’y attende vraiment. Il ne reste pas dessus, il est tellement perturbé qu’il ne réfléchit pas à ce qu’il dit. Il s’en voulait vraiment, et il voulait que la blonde lui pardonne. Parce qu’il tenait à elle. Et que, même si il ne le savait pas encore, il avait terriblement besoin d’elle.

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Jamie est assise, là, devant la télévision à essayer de comprendre la situation qui a pu le mettre dans cet état. Et malheureusement, elle peut entendre que le comportement du géniteur puisse lui faire peur. Bastian lui demande d’éteindre la télévision, il peut lui en parler même si c’est compliqué. Elle attrape la télécommande afin d’éteindre la télé comme il le lui a demandé. Alors qu’il pose sa main sur une de ses cuisses, pas automatisme, elle prend sa main et elle relève les yeux vers lui en lui offrant un sourire sincère, réconfortant. Elle écoute chaque moi qu’il prononce et ça la bouleverse au moins qu’elle en devient émue en réalité. Ça me fait mal au cœur d’entendre ça, mais s’il te plaît, ne pense pas que t’es une mauvaise personne… Elle n’est plus proche de ses parents mais au moins, elle les a connu, ils ont été là pour elle même s’ils n’appréciaient pas le fait qu’elle décide de se marier jeune. Sa main serre un peu celle de l’homme alors qu’il lui demande s’il peut faire quelque chose. Un thé, aller se caler dans le lit pour discuter, prendre un bain… Et il lui demande de le pardonner avant de terminer sa phrase par mon amour. Légèrement choquée, Jamie ne relève pas, préférant mettre ça sur le compte du choc, de ce qui vient de se passer. Même si, au fond d’elle, elle est touchée. Malgré tout, l’un comme l’autre sait qu’il n’est pas bon de s’attacher. T’en fais pas, c’est oublié, d’accord? Jamie passe une de ses mains dans les cheveux de Bastian, lui offrant un nouveau sourire. Elle n’a pas envie de le pousser à parler parce qu’elle ne veut rien remuer mais en même temps, elle a l’impression qu’il a besoin de parler. Si tu as besoin d’en parler, je suis là, tu sais bien. Mais s’il te plaît sache une chose: jamais je ne te jugerai sur ce que lui a fait. Parce que tu n’es pas lui. Elle aurait bien aimé ajouter qu’elle le connaissait et qu’elle savait qu’il n’avait pas une once de méchanceté en lui mais elle préfère s’arrêter là. Elle sait qu’il a souffert à cause des femmes et elle n’a pas envie de lui donner la mauvais impression même si elle pense tout ce qu’elle a dit. Il semblait ne pas avoir eu de chance avec ses parents et ça lui faisait mal au cœur qu’il pense qu’à cause de ça, il pouvait être une mauvaise personne.

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La peur d’être un homme mauvais, ça hantait le brun depuis plusieurs années maintenant. Après l’enfance qu’il avait eu, il avait toujours eu peur que son manque d’éducation soit problématique. Et puis, il avait compris qui était son père et c’était une véritable catastrophe depuis, il n’avait plus confiance en sa bonté, et ce soir en avait été la preuve. Il avait suffit d’un rien pour qu’il s’emporte plus que de raison, mais la blonde semblait comprendre. Elle agissait à la perfection avec lui, elle le rassurait, lui disait qu’il n’était pas une mauvaise personne. J’essaie. Mais c’est pas évident. dit-il en soupirant un peu. Ça le désolé d’avoir agit ainsi avec la jeune femme, et il veut se faire pardonner. Il réfléchit à une manière de se faire pardonner, alors il propose tout un tas d’activité à faire, comme aller au lit, prendre un bain, discuter. Il veut bien lui parler davantage de lui si il faut, il est prêt à tout, vraiment. Il soupire légèrement, mais ponctue sa proposition par un surnom assez inattendu qu’il ne relève pas vraiment. Quand la blonde glisse sa main dans ses cheveux après avoir affirmé qu’elle avait tout oublié, le brun ne put s’empêcher de sourire, se sentant chanceux de l’avoir. Elle était là, parfaite, et il avait encore plus la sensation de ne pas la mériter. Jamie continuait de le rassurer et cela lui allait droit au coeur, ça le touchait vraiment. Merci, mais je suis pas vraiment le type d’homme à parler, tu as dû t’en rendre compte. dit-il simplement. Il hausse légèrement les épaules, avant de se pencher un peu vers la blonde pour l’embrasser doucement. Il a retrouvé sa douceur, mais son état reste quand même un peu critique, l’état mental. Il reste silencieux pendant quelques minutes avant de reprendre la parole. J’me sens comme un pauvre con. Si mes ex-femmes m’ont trompé, c’est pas pour rien j’imagine. Les deux, t’imagine. En même temps, qui veut d’un homme qui a grandit avec une toxico et qui est le fils d’un fou. Ça lui brisait le coeur de dire tout ça, il en dévoilait un peu plus sur lui et était en train de sérieusement tomber dans la déprime. Il soupire de nouveau, il ne faisait que ça depuis cinq minutes. Le Brun finit malgré tout par glisser son bras derrière Jamie pour la rapprocher de lui, il n’avait plus envie de penser à tout ça, c’en était trop, il essayait d’oublier sa situation chaque jour, mais en vain, il y avait toujours quelque chose pour lui rappeler à quel point il était l’héritage de deux demeurés. Fais-moi penser à autre chose, ce que tu veux. dit-il en tournant la tête vers la blonde avec un léger sourire. Il savait qu’elle était la seule en cet instant à pouvoir le sortir de ses démons. Et il espérait qu’elle réussirait à le faire.