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l'histoire du forum Comme sur chaque forum, nous voulons vous parler de la création du forum, alors voici les informations importantes. 14.03.2020 début de la construction du forum par Spellman, Lou et installation du design d'ouverture. 15.03.2020 arrivée de Sheepirl, Matti au sein du staff. 18.03.2020 ouverture officielle du forum, bienvenue à vous dans l'aventure, faites comme chez vous et surtout, amusez-vous bien. 27.03.2020 arrivée de Portgas, Léa au sein du staff.09.05.2020 installation de la troisième version, réalisée par Poppies.


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 'Til the landslide brought me down (Shane)

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Cecilia Rosewood
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MessageSujet: 'Til the landslide brought me down (Shane)   'Til the landslide brought me down (Shane) EmptyLun 27 Avr - 22:05


( 'Til the landslide brought me down )

Quand tu rouvris les yeux, il faisait nuit. Le contrecoup de ta nuit blanche à rouler t’avait rattrapée juste après ta discussion avec theo, sûrement la goutte de trop. T’avais laissé le choc émotionnel mettre ton esprit K.O, te donnant juste assez de répit pour trouver le sommeil, mais là dans ce noir ambiant ton esprit entrait en ébullition. Les yeux grands ouverts, fixant le plafond, les minutes passent, et le malaise s’installe. Un malaise qui te pousse à attraper une veste et à sortir dehors dans l’espoir que le vent frais des nuits printanières dissipe le mauvais sort, mais rien à faire. Faut que tu mettes le plus de distance possible entre toi et cette maison, faut que tu fasses ce que tu sais faire le mieux en ce moment : Fuir. T’abandonnes toutes tes affaires sur place et chaque pas que tu mets entre cette maison et toi te fais te sentir vivante, tes foulées s’enchainent, ton cœur s’accélère et tu te retrouves à courir comme une dératée dans ce quartier non-familier. Tu cours à en perdre haleine, à en perdre la raison même si tu penses l’avoir déjà perdue, même si tu as juste l’impression de devenir folle, et peut-être que c’est ça le problème -c’est toi, tu perds la tête, t’es dans un cauchemar. Si tu cours assez vite peut être que tu vas te réveiller ? Tu cours jusqu’à sentir l’air brûler tes poumons sur son passage, jusqu’à sentir un gout métallique au bout de ta langue, et que ton corps chancelant ne te somme d’arrêter. Tu appuies ta main contre un portail, et tu te fiches d’être au milieu de la rue, tu ne sens rien d’autre que ton palpitant qui s’affole, et le sang qui vient tambouriner contre tes tempes, c’est pas possible - ta tête va exploser. Tu pensais t’arrêter juste quelques secondes pour reprendre ton souffle mais au lieu de ça, tu te sens happée par une vague que tu ne connais que trop bien. L’anxiété te heurte de plein fouet, balaye tout ton corps. - Je suis en train de mourir – Tu sens un poids venir s’écraser sur ta poitrine, ça te compresse, ton souffle devient de plus en plus pénible. - Je vais vraiment mourir – Tu perds tes repères, tout tourne dans ta tête. Il fait aussi sombre dehors que ce qu'il se passe dans ton esprit, et tu te sens perdre pied. Les larmes coulent sur ton visage et tu t’adosses à ce que tu trouves, te laissant lentement glisser à terre, seule devant le portail d’un inconnu, priant pour que la vague te rejette bientôt hors de ses abîmes étouffants.



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Dernière édition par Cecilia Rosewood le Lun 4 Mai - 15:59, édité 1 fois
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Shane Burroughs
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MessageSujet: Re: 'Til the landslide brought me down (Shane)   'Til the landslide brought me down (Shane) EmptyMar 28 Avr - 8:50

'Till the landslide brought me downCecilia & Shane
«  Cinq heures du jour ou de la nuit, c'est pas l'amour que les coeurs saignent. Au loin des trottoirs de Paris, c'est pas pour ça que l'on s'emmène. » •••

Carmel aux heures de la nuit profonde. Appuyé au comptoir de sa cuisine, Shane jeta un regard dans le voisinage, tous feux éteints hormis l'ombre d'un lampadaire solitaire au bout de la rue. On aurait pu dire beaucoup de choses de ces heures immobiles où le reste du monde a l'air de s'être mis sur pause, vous laissant dans une bulle hors du temps, un espace indéfini qui avait échappé on ne sait trop comment à la marche inexorable des secondes. Lorsqu'il avait ouvert les yeux sur le plafond de sa chambre, c'est le silence qui l'avait cueilli dans une immobilité qui le laissa mal à l'aise. Il s'était extirpé du confort des draps, traversant la maison dans le noir, ses pieds nus sur le parquet usé par le temps. Rien à signaler. Mais Shane qui avait toujours eut le sommeil léger ne pouvait s'ôter de l'esprit que quelque chose était venu perturber son repos, sachant parfaitement que le sommeil ne reviendrait pas avant qu'il ai trouvé quoi.

Cliquetis dans la serrure, chuintement de la moustiquaire qui s'ouvre. L'air frais de ce mois d'avril qui n'en finissait plus de passer l'accueilli à bras ouvert. Carmel sommeillait paresseusement dans la nuit, percée ça et là du feux des éclairages publics. Au loin, par-delà le centre-ville, l'ombre immobile de la mer se laissait deviner tel un fantôme fugitif et à condition de tendre l'oreille on pouvait entendre le grondement régulier du ballet des vagues venues se briser sur le rivage. Une mélodie réconfortante qui l'avait accompagné toutes les nuits de sa vie comme la seule berceuse qu'il ait gardé de son enfance. Quelque chose attira son regard. A travers les barreaux du portail, une ombre imprécise semblait se mouvoir doucement. L'espace d'une seconde il se figea d'incertitude avant de comprendre qu'il s'agissait de quelqu'un. Il dévala les marches de la véranda avant d'avoir pu se poser la question. Peut-être se serait-il méfié s'il avait habité dans une grande ville du genre de Los Angeles ou San Francisco, mais quel danger pouvait-on trouver dans un coin aussi paumé que Carmel ? Et à voir les contours frêles qui se dessinaient dans la nuit, cet inconnu ne devait pas constituer une menace particulièrement imposante.

Elle lui apparue comme issue d'un de ces rêves qui vous tombe dessus en pleine nuit et vous laisse saisi d'incompréhension. Recroquevillée à même le sol, la jeune fille semblait vouloir se faire toute petite et Shane eut la désagréable impression que deux pans de sa vie venaient de se télescoper sans lui demander la permission. Ce n'était pas dans celle-ci qu'il s'approchait à pas hésitant vers des jeunes filles en détresse, pas dans la ville de son enfance, jamais touchée par le moindre tracas ni la moindre catastrophe. Mais en dépit du sentiment d'irréalité dont il ne parvenait pas à se dépêtrer, cette jeune femme là était bien réelle.

« Bonsoir ? Commença-t-il incertain, je....Je peux... »

Ca n'allait pas marcher. Elle tremblait comme si elle étaiit transie de froid, son souffle haché comme si elle ne parvenait pas à reprendre sa respiration. Il connaissait bien ces images, il avait vécu ce moment une multitude de fois. Des histoires différentes mais toujours la même saveur douce-amère. Quel que soit l'endroit de la planète, la détresse avait un petit côté universel. Il s'agenouilla près d'elle, à bonne distance, tentant d'attirer son attention.

« Tout va bien, chuchota-t-il d'une voix qu'il espérait apaisante, il ne va rien vous arriver, vous ne risquez rien, je suis là, je reste avec vous. »

Et il parla, toujours de la même voix apaisante teintée de maladresse. De choses et d'autres, de qui il était, ce qu'il faisait là, de « ça vous va si je m’assoies à côté de vous ? » et de « prenez votre temps, je ne pars pas, je reste avec vous. ». Parce qu'on se sent toujours un peu stupide à tenter de réconforter quelqu'un qui n'a pas l'air de s'apercevoir de votre présence. Mais il espérait capter son attention et parvenir à la tirer des méandres dans lesquels elle s'était perdue. C'était une question de patience et de calme.

Respirer. Un. Deux. Trois. Quatre. Pause. Un. Deux. Trois. Quatre. Respirer.

Encore et encore, jusqu'à ce que ça aille mieux et qu'on ai l'impression d'émerger de sables mouvant ou de courants furieux.

Sortir la tête de l'eau. S'extraire du brouillard.

Enfin.


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MessageSujet: Re: 'Til the landslide brought me down (Shane)   'Til the landslide brought me down (Shane) EmptyLun 4 Mai - 2:00


( 'Til the landslide brought me down )

C’était loin d’être la première crise que tu faisais. Pourtant tu perdais doucement pied, toi qui pensais depuis longtemps les maîtriser, ces deux dernières venaient tout bousculer. Tu te souviens encore de la première fois où tu as dû faire face à tes terreurs. Image claire et limpide gravée dans ta tête, impossible de t’en défaire. Il te suffit d’un regard en arrière pour sentir à nouveau le froid des sueurs le long ton corps tremblant, effleurer cette peur qui s’ancre en toi subitement. Ça t’était tombé dessus très tôt – bien trop tôt, t’avais à peine quitté les bancs de l’école primaire. Dans la cour des petits apprenant à être grands, tu t’étais noyée la première, coulée sous cette pression auto-infligée. Enfermée seule à double tour dans les sanitaires de la cour de récrée, tu avais prétexté une urgence de fille pour lâcher tes copines, et venir t’y réfugier. Adossée contre la porte taguée, apeurée, tu ne comprenais pas encore que ce que tu ressentais étaient les signes de la venue imminente d’une crise d’anxiété, première d’une longue lignée. Tu en étais ressortie complètement retournée, et pourtant tu t’étais empressée de rentrer en classe comme tous les autres, troublée par les tours que te jouaient ton esprit, mais surtout honteuse à l’idée de montrer tes faiblesses.
Les années passant, les crises ont continué de t’accompagner, ponctuant ta vie tels des pointillés. Le temps t’a rendue experte en l’art de cacher tes crises, les anticiper, les appréhender. Jusqu’au jour où elles ont commencé à s’espacer, à disparaître, à te laisser respirer.  
Et pourtant tu étais là, complètement perdue dans ta perception de la réalité. Ne sachant plus différencier les méandres de ton imagination de ce qui est vrai. Tu as beau chercher dans ta tête mais les techniques glissent entre tes doigts et s’envolent avant que tu ne les atteignes. Tu te noies. Tout ce qui t’étais arrivé t’avais heurté trop fort, et ton esprit déjà fragilisé a cédé, te ramenant au même point que ce fameux jour de collège où tout a commencé. Aussi démunie que tu ne l’étais.
Le temps semble s’étirer à l’infini tandis que tu te débats pour sortir de cet état de terreur. Pourtant ce qui te parait des heures ne sont qu’une dizaine de minutes, et bientôt au milieu de la tempête, ton esprit tente de te calmer. « Tout va bien, il ne va rien t’arriver, tu ne risques rien, je suis là, je reste avec toi. » Presque comme une voix qui perce les vagues et à laquelle tu tentes de te raccrocher. Tu te répètes en boucle un schéma de respiration, tu comptes dans ta tête, avant de prendre une grande respiration. Et doucement, à force d’efforts, ton souffle commence à se calmer.
Les yeux clos et le cœur battant encore la chamade, tu continues sur ta bonne lancée.
Respirer. Un. Deux. Trois. Quatre. Pause. Un. Deux. Trois. Quatre. « Respirer. »
Le brouillard épais créé par ton esprit laisse sortir ce dernier mot, et tu te rends compte que tu n’es plus seule. Tes yeux s’ouvrent doucement, et tu tentes péniblement de discerner ce qui t’entoure dans cette rue peu éclairée. La voix continue de répéter « Un. Deux. Trois. Quatre. Pause. Un. Deux. Trois. Quatre. Respirer. » et instinctivement tu continues de suivre ses directives, tandis que ta vision s’éclaircit. Au milieu du silence des maisons endormies et des volets tirés, sa voix te guide et tu entraperçois à quelques mètres un homme agenouillé à ta hauteur. Vidée par la crise qui commence tout juste à s’estomper, tu n’esquisse aucun geste de peur ou mouvement de recul, même si tu n’es pas très rassurée. « Vous êtes réel ? » Tu souffles doucement. Tu ne fais pas encore pleinement confiance à ton esprit, et tu préfères t’en assurer. «… Je suis désolée… je suis là depuis longtemps ? » Tu ajoutes dans le doute qu’il soit bien là. Ta voix est confuse, et une vague d’anxiété et de honte remonte légèrement. Tu te sens bête, de te retrouver à faire des crises dans les rues, de montrer cette facette là de toi à cet inconnu.



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Shane Burroughs
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MessageSujet: Re: 'Til the landslide brought me down (Shane)   'Til the landslide brought me down (Shane) EmptyJeu 7 Mai - 8:04

'Till the landslide brought me down@Cecilia Rosewood & Shane
«  Cinq heures du jour ou de la nuit, c'est pas l'amour que les coeurs saignent. Au loin des trottoirs de Paris, c'est pas pour ça que l'on s'emmène. » •••

Regard surpris lorsqu'elle lui pose la question mais il se garda bien de répondre. Ca devait vous faire un drôle d'effet d'émerger de là et peut-être que l'impression de ne pas pouvoir différencier la réalité du rêve n'était pas si incroyable que ça. Il ne l'avait pas vécu mais il n'avait pas de mal à l'imaginer. Comment on répondait à ça ? La situation avait de quoi surprendre et il retint une petite étincelle d'amusement à l'idée qu'un voisin curieux était peut-être en train d'observer la scène depuis sa fenêtre. Il serait quitte pour une sacrée surprise. Même si cela lui paraissait plutôt improbable. On avait beau être dans un quartier résidentiel, il était quand même particulièrement tard et les gens avaient autre chose à faire. Aussi se contenta-t-il d'un petit geste de la tête rassurant. Ce n'était pas bien grave.

«  Tout ce qu'il y a de plus réel. Et ne t'en fais pas pour ça, va. »


Il se garda bien de lui dire que ce n'était pas grave, bien conscient du poids de certains mots. Et puis elle avait l'air si frêle, il n'avait pas envie de la déstabiliser plus que ça. Même si la crise était passée, elle n'était pas bien loin et avait laissé quelques stigmates qui ne s'effaceraient pas tout de suite. Quel destin cruel avait mené sa route jusqu'à la sienne ce soir là ? Il se demandait comment elle était arrivé là et quelles étaient les raisons de cette étrange apparition nocturne, échouée dans son allée comme remontée d'un rêve.

« Je n'ai pas tout vu mais je ne suis pas là depuis plus de dix minutes. Je ne pense pas que ça ait été si long que ça. »

Tout dépendait des circonstances. Probablement que dans ce genre de moment, les secondes devaient vous sembler durer des heures. Et pourtant il n'était vraiment pas resté très longtemps. Même si lui même, focalisé sur ce qu'il était en train de faire, n'avait pas surveillé la montre. Doucement, les ombres nocturnes avaient l'air de refluer, rangeant leurs griffes, faute de trouver des victimes sur qui les planter. Il avisa le béton glacé du trottoir et sa véranda plongée dans le noir. Ca ne devait pas être confortable d'être assis là longtemps.

« Allons nous asseoir là-bas ? Juste sous le porche, ne t'inquiète pas, je n'ai pas de sales idées en tête. Ou alors...Un instant !» s'empressa-t-il d'ajouter

Même si elle n'avait absolument aucune raison de le croire et qu'un pervers aurait probablement tenu le même discours. Il ne mit que quelques secondes pour faire l'aller-retour et revint avec en main un plaid qui traînait dans un des fauteuils de jardin.

« Tiens. Tu n'es pas obligée de me suivre mais prends au moins ça. Il caille. »

Il réintégra sa place, lui laissant l'occasion de se décider sans la brusquer ni agir à sa place. Foutu pour foutu il était bien réveillé et avait tout le temps du monde.

« Est-ce que je te demande comment tu es arrivé là où on laisse le sujet de côté pour l'instant ? Tu n'es pas forcée de répondre si tu n'as pas envie. »

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MessageSujet: Re: 'Til the landslide brought me down (Shane)   'Til the landslide brought me down (Shane) EmptyJeu 21 Mai - 23:27


( 'Til the landslide brought me down )

Sa voix calme te parvient doucement telle une vague sur le rivage, lorsqu’il te confirme qu’il existe bien. Tu n’es plus seule. Ton esprit percute, mais cette idée - qui aurait pu te faire paniquer davantage - ne t’affole pas plus que ça grâce à la distance qu’il a gardée vis-à-vis de ton corps recroquevillé. Son ton est doux, sa voix constante, et tu te focalises sur ses paroles pendant que tu consolides tes liens avec la réalité. « Je n'ai pas tout vu mais je ne suis pas là depuis plus de dix minutes. Je ne pense pas que ça ait été si long que ça. »
Tu hoches la tête, pendant que tu assimiles doucement l’information. Il faisait toujours aussi nuit que lorsque tu t’étais enfuie de ta résidence, donc une bonne dizaine de minutes faisaient sens. Aux pires cas - comme celle que tu venais de vivre, tes crises brouillaient totalement tes perceptions, si bien que le temps ne faisait guère plus sens à ton esprit. Une fraction de seconde pouvait paraître une éternité, tandis que de longues heures de souffrance pouvaient ne durer qu’une poignée de minutes en réalité… Tout se mélangeait dans ton cerveau déboussolé. Mais là ton esprit émergeait, et recommençait peu à peu à fonctionner.
Soulagée, tu penches lentement la tête en arrière, jusqu’à se poser doucement contre le portail. Tu prends une grande inspiration avant finalement d’articuler, les yeux fermés. « Merci. » Ta voix est posée, mais c’est un véritable cri du cœur, la seule chose sensée que tu puisses prononcer. Un merci emplit de sincérité, car ton réveil dans cette rue vide et faiblement éclairée sans sa présence aurait été un nouvel obstacle à surmonter, et tu n’aurais pas été de taille à l’encaisser.  « … De m’avoir trouvée, et puis d’être resté pendant que… » Tu énumères, mais ta voix se fait plus faible, et en énonçant les faits ton esprit s’emballe à nouveau. Parce que quelques minutes plus tôt, c’est totalement perdue qu’il t’a trouvée, dans ce gouffre rempli de tes angoisses, et c’est à ton cri muet qu’il a assisté, seul moyen d’expression que ton corps a pu saisir quand ta vie et tes plus grandes certitudes se sont effondrées sous ton nez. Tu clignes rapidement des yeux, retournant vite à l’instant présent, en sécurité. « ... Merci. » Tu te contentes de conclure d’un souffle, mettant fin aux disgressions de tes pensées. Un petit sourire s’étire sur tes lèvres pendant que tu lèves des yeux reconnaissants vers celui qui se tient à tes côtés. Au même moment un léger frisson te parcourt, qu’il semble remarquer. Ses sourcils se froncent, tandis qu’il analyse rapidement la situation. « Allons nous asseoir là-bas ? Juste sous le porche, ne t'inquiète pas, je n'ai pas de sales idées en tête. » Tu comprends vite qu’il s’agit du propriétaire de la maison devant laquelle tu t’étais échouée, et non pas un inconnu passant par-là, et cette pensée te rassure quelques peu. Tu réfléchis rapidement à sa proposition : S’installer ailleurs qu’ici n’était pas une mauvaise idée. Assise au milieu de la rue dans cet état n’était pas vraiment la position la plus confortable pour toi, et tes joues rougissaient déjà de honte rien qu’à évoquer l’idée qu’un voisin ait pu assister à toute la scène. Mais tu n’as pas le temps d’émettre un son qu’il disparait. « Ou alors...Un instant !»  Et tu te retrouves seule dans la nuit, le froid te saisissant instantanément. Ce froid qui mord tes jambes nues recroquevillées sur le macadam, quand tu réalises que tu es toujours en ensemble de nuit, couverte uniquement d’une fine veste emportée à la hâte. Ta tête se relève lorsqu’il réapparait, te tendant un plaid que tu saisis sans hésiter. « Tu n'es pas obligée de me suivre mais prends au moins ça. Il caille. » Tu t’enroules dans le plaid, recouvrant à la hâte tout ton corps, pour doucement te réchauffer. « C’est gentil. » Tu le remercies encore. Décidément il était ton ange gardien ce soir, et tu remerciais intérieurement celui qui l’avait mis sur ta route. Il avait beau être un parfait inconnu, il avait ce don de te calmer, cette patience qui sonnait juste et qui savait instinctivement t’apaiser. Il utilisait les bons mots - ceux qui rassurent - sans jamais te plonger dans la culpabilité qui t’aurait normalement assaillie dans cette situation. Une véritable étoile dans cette nuit noire pour te sortir la tête de l’eau, t’aiguiller vers la sanité. Tu te lèves avec prudence avant d’ajouter. « Je veux bien te suivre… De toute façon si tu voulais m’agresser tu aurais déjà eu l’occasion de le faire. » Tu lances ta dernière phase avec un regard presque amusé. Tu étais réputée pour ta franchise et ton mordant, et ils ne te quittaient jamais, même en cet instant où tu étais au plus mal et épuisée mentalement. En effet tu avais vite compris que s’il était malintentionné il aurait déjà eu tout le temps nécessaire de profiter de ta vulnérabilité. Et puis au fond de toi, quelque chose en lui te donnait confiance. Tu n’avais encore jamais eu de mauvaises surprises en écoutant ton instinct, et en cet instant il te poussait à le suivre. Tu le suivais en direction du porche, et il te demanda au passage comment tu étais arrivée là. Question légitime, mais que tu laissas sans réponse, sa voix en suspens jusqu’à la destination. Installés en silence sous son porche, tu ne te sentais pas encore prête pour entrer dans les détails de ton histoire, mais il méritait au moins une réponse, aussi incomplète soit-elle. « J’ai voulu prendre l’air… J'ai couru...» Ta voix se stoppa, mais tu devinais qu’il attendait une chute, qui n’arrivait pourtant pas à franchir tes lèvres. Bon… C’était déjà ça, mais c’était encore loin de pouvoir expliquer comment tu t’étais retrouvée en pyjama au pied de son porche dans un tel état de panique. Prenant sur toi, tu ajoutas à voix basse. « Disons que… je suis venue à Carmel pour mettre de l’ordre dans ma vie… Et… J’ai juste l’impression que ma vie continue d’être balayée par une tempête qui envoie tout valdinguer en silence… » Tes yeux se perdent dans l’obscurité, et se posent sur le portail où tu te tenais quelques instants plus tôt. Le silence s’installe autour de vous, et tu le brises en un souffle. « Je m’appelle Cecilia, au fait. » Le regard toujours fixé au loin. Tu t’es dit qu’il voudrait peut-être mettre un nom sur l’apparition qui a bouleversé ses plans en beau milieu de soirée. « Merci de ne pas m’avoir laissée seule » tu ajoutes, avant de tourner ton regard plein de gratitude vers ton sauveur d’une nuit. Il te laissait du répit, le temps de reprendre tes esprits, et là, maintenant, c’était tout ce que tu demandais.



@shane burroughs Désolée du temps de réponse. 'Til the landslide brought me down (Shane) 1343343582 'Til the landslide brought me down (Shane) 1343343582 'Til the landslide brought me down (Shane) 1343343582
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