il récolte ce qu'il sème (saskia #16)

cette conversation complète est agaçante. autant elle l’aime, autant elle a envie de lui en coller une en ce moment bien précis. parce qu’il ne comprenait rien et au lieu d’essayer de mettre des mots sur ce qu’il ressentait, il s’énervait comme un gamin. et ça avait le don d’énerver la blonde encore plus. est-ce que j’ai l’air jalouse? j’ai un job de rêve, je suis installée à mon compte. qu’est ce que j’aurais à envier à quelqu’un ou même à toi? hein? sûrement pas ton immaturité et ton incapacité à faire face aux choses comme l’adulte que t’es censé être à vingt-six ans! elle élève la voix. quant à lui, il n’hésitait jamais à lui remettre sur le nez le fait qu’elle soit partie, ce matin là. elle s’en voulait encore, mais le fait de l’entendre encore le mentionner, ça l’énervait encore plus. et encore une fois tu remets ça sur le tapis. combien de fois je vais encore devoir m’excuser? le problème c’est que tu ne me parles pas, je suis pas censée deviner ce qu’il se passe dans ton crâne. elle avait beau avoir un diplôme en psychologie, il était trop compliqué à déchiffrer. la blonde soupire alors qu’elle revient de la cuisine avec son verre rempli. elle se repose contre son bureau avant de boire une nouvelle gorgée de vin.

@charlie kennedy

charlie pouvait être très con et désagréable quand il s'y mettait. il n'avait pas toujours les bons mots, encore moins quand ça concernait l'amour. alors il dit des conneries et saskia ne l'apprécie pas. elle a raison, elle n'a pas à être jalouse de lui, elle a tout pour être heureuse. ouais bah c'est bon, t'es pas obligé de réagir comme ça, hein! et je suis pas immature, arrête l'alcool. qu'il balance avant qu'elle ne s'éloigne vers la cuisine. lui reste ici, dans la pièce à gueuler, à lui rappeler qu'elle est partie une fois, qu'elle l'a abandonné. c'est toujours le sujet qui revient pendant les disputes, et la blonde, ça l'énerve. elle hausse le ton, elle finit par revenir et Charlie se lève pour essayer de pas trop s'énerver. c'est bon, tu t'es suffisamment excusé, n'empêche que j'ai l'impression que moi j'ai pas le droit de faire des erreurs! je t'abandonne pas c'est bon, je travaille juste un peu plus et j'ai besoin de sortir, ok? et je peux te parler, si tu veux. dit-il. il respire un peu avant de rajouter quelques mots. je crois que je suis pas sûr de t'aimer comme avant. j'en sais rien. c'est compliqué et j'ai besoin d'y réfléchir, je t'aime, je t'adore mais c'est plus… plus comme au premier jour. sans doute parce que la peur de vivre à ses côtés jusqu'à la fin de ses jours camoufle les sentiments qu'il ressent à son égard.

@Saskia Benson-Kennedy

charlie pouvait être con. maladroit. elle avait l’habitude la gamine, elle avait appris à le connaître au final. mais lorsqu’il lui avoua qu’il n’était pas immature, elle éclata de rire. bon, si, il était très immature mais elle pouvait l’être et tout autant que lui et parfois même plus en réalité. elle était revenue de la cuisine alors qu’il arrivait encore à lui remettre sur le nez qu’elle l’avait abandonné. avant qu’il ne finisse par avoir des mots qui blessaient la jeune femme. elle dégluti, elle n’a pas envie de se mettre à pleurer. t’as toujours pas compris, je m’en fous que tu sortes je te fais confiance. je voulais juste que tu sois honnête avec moi comme tu viens de l'être à l'instant. elle soupire. il n’est plus sûr de l’aimer. d’accord je vois. je sais pas ce qu’il faut faire dans ces cas là mais si tu veux partir, je te rends ta liberté. complète. totale. en réalité, elle ne savait pas quoi penser de tout ça, comment pouvait-il soudainement ne plus être sûr de l’aimer? elle ne comprenait pas mais elle n’avait même pas envie de s’énerver. c’était triste mais elle sentait la fin arriver et malheureusement, elle n’avait aucun contrôle sur les choses. cela serait d’un commun accord, elle lui rendrait sa liberté. mais il n’y avait pas de retour en arrière, si c’était fini, c’était fini.

@charlie kennedy

ces dernières semaines, charlie était perdu. il l'avait toujours été dans sa vie, et pourtant, tout aurait pu bien se passer. il aurait pu être heureux, vivre son amour avec la blonde sans regarder derrière lui, sans paniquer. mais il était un homme compliqué, craintif, qui était terrorisé de l'avenir et de l'amour. maladroit, c'est ainsi qu'il annonce à la jeune femme qu'il n'est plus certain de l'aimer autant qu'avant. il l'écoute, elle ne voulait pas le priver de sa liberté, mais elle voulait de l'honnêteté. si il voulait partir, elle le laissait faire. elle lui rendait tout. mais ce n'était pas ce qu'il voulait, charlie, il était terrorisé de ça, il voulait pas la quitter, il voulait pas qu'elle le quitte. il savait juste pas ce qu'il voulait. simplement besoin d'air et d'espace, de respirer. je sais pas ce qu'il faut faire non plus mais je veux pas partir saskia, c'est pas ça que je suis en train de te dire. tu es encore ma femme et tu le resteras et… en fait, il en savait rien, c'était compliqué. tout avait toujours été compliqué entre eux. au fond, ils n'avaient jamais réussi à mettre des mots sur leur relation. et ce soir, ce n'était pas encore le bon soir pour cela. je t'aime saskia, vraiment mais je crois que j'ai juste besoin d'une pause. je suis pas le mari idéal en ce moment, j'ai pas envie que t'aie à vivre ça, si tu as envie de partir, toi, tu peux partir, j'aurai pas le droit de te retenir. prononce-t-il. sa voix se brise un peu à la fin, ça lui déchire la poitrine tout ça, ça fait vraiment mal. est-ce qu'ils étaient en train de se quitter? de se séparer?

@Saskia Benson-Kennedy

ce qu’elle avait toujours eu peur de vivre était entrain d’arriver. charlie et elle étaient proches de la séparation et, bien que cela ne la rendait pas heureuse, elle se disait que se quitter c’était peut-être mieux. se quitter pour se retrouver probablement parce qu’ils n’avaient jamais réussi à rester séparés l’un de l’autre bien longtemps. elle ne voulait pas qu’il la quitte, elle ne voulait pas le quitter non plus. mais ils étaient deux. je veux pas que tu partes non plus. et je veux encore moins partir… elle s’arrête un instant, se demandant sincèrement ce qui pouvait être la meilleure chose à faire dans ce cas là. je pense que t’as raison, une pause n’est pas une mauvaise idée. on a peut-être besoin de ça pour se rendre compte qu’on a envie et besoin d’être ensemble. elle attrape de nouveau son verre et boit une gorgée. puis une seconde. elle se demande comment ils ont pu en arriver là. je devrais aller faire mes affaires et m’installer au motel, le temps qu’on décide ce qui est le mieux. elle a mal au cœur saskia. il s’est brisé en un milliard de morceaux, elle a envie de pleurer. ça sonne comme une rupture qu’elle décide d’accepter à contre cœur parce qu’elle l’aime, parce qu’elle veut ce qu’il y’a de mieux pour lui. parce qu’elle espère qu’il se rendra compte qu’il a besoin d’elle comme elle a besoin de lui. après tout, une pause n'était pas une rupture définitive.

@charlie kennedy

ils étaient en train de se séparer. plus ou moins, de faire une pause. charlie savait que c'était sans doute la meilleure solution, il en avait besoin. mais ça le terrorisait tout ça. il ne voulait pas partir, et la jeune femme ne voulait pas partir non plus. mais elle était d'accord avec lui, ils avaient besoin d'une pause. peut-être pour mieux se retrouver et se rendre compte qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. oui voilà. on voit comment ça évolue, ça ne peut que nous faire du bien, j'imagine. dit-il. c'était la première fois qu'il agissait plus ou moins en adulte, qu'il réfléchissait de manière mature. la jeune femme boit de nouvelles gorgées de fin avant d'ajouter qu'elle ferait mieux d'aller vivre au motel et Charlie secoue la tête. non, tu peux rester ici saskia, c'est ta maison. pars pas… au mieux, j'irai dormir dans la chambre d'ami. d'accord? c'est moi qui déconne et qui ait besoin d'espace, c'est pas à toi de partir si quelqu'un doit quitter cette maison. ajoute-t-il en soupirant un peu. c'était difficile, mais c'était ainsi.

@Saskia Benson-Kennedy

une pause, c’était la meilleure chose à faire. ils en avaient grand besoin, ils devaient réfléchir à ce qu’ils voulaient, l’un comme l’autre et potentiellement se retrouver lorsqu’ils seront sûrs de leurs sentiments respectif. saskia aimait charlie, inconditionnellement, elle n’en avait pas le moindre doute mais après ces dernières semaines, réfléchir ne lui ferait probablement pas de mal, bien au contraire. c’était la meilleure chose à faire. je pense aussi. on fera le point d’ici peu, si t’as besoin de moi je suis là mais je n’envahirai pas ton espace personnel. ajoute-t-elle en souriant faiblement. elle voulait être adulte, prendre la meilleure des décisions et ça passait par là également, se poser, réfléchir et agir de façon plus mature. il lui dit qu’elle pouvait rester, au mieux il dormirait dans la chambre d’amis. d’accord, comme tu veux. elle attrapa le verre afin d’en boire le fond. elle se redressa et s’avança vers charlie. je vais dormir, je suis fatiguée. bonne nuit, charlie. dit-elle tout simplement avant de déposer un baiser sur sa joue et de monter à l’étage. c’était mieux ainsi, elle n’était pas apaisée, elle avait mal au cœur mais elle pleurerait en silence dans sa chambre, c’était très bien comme ça. de toute façon, il n’y avait rien de plus à ajouter qui n’avait pas déjà été dit.

fin du rp

@charlie kennedy